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sur 5610 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Nous sommes fin du 19eme siècle, hôpital de la Salpêtrière, sous le commandement de Charcot, grand précepteur des maladies neurologiques. Plusieurs femmes sont enfermées dans cet hôpital qui rendrait folle n'importe quelle femme saine d'esprit. Victimes d'un traumatisme enfant, victimes de visions et de voix, pour peu qu'elles ne rentrent pas dans le contrat normalisé des leurs, elles sont envoyées à la Salpêtrière.

Le bal des folles ne figure qu'en dernière partie de ce roman et fait selon moi assez pâle figure dans ces figures de l'ombre. On suit Louise, Eugénie ou encore l'intendante infirmière qui est à mon sens, le personnage le plus utile à ce récit. de par ses premiers doutes, elle humanisera toutes ces femmes diabolisées. Charlot quant à lui au même titre que la médecine et les expériences sont très peu exploités. le roman axe davantage sa psychologie sur la folie, quand et pourquoi surgit-elle. C'est un portrait plutôt réaliste de la société médicale de l'époque assez effrayant deux siècles plus loin. Et un bon premier roman prometteur pour l'auteur.

Le bal des folles ou la salle de bal (Anna Hope), je ne sais pas vous, mais chez moi ça sentait un air de déjà vu que je craignais en ouvrant ce livre. Sans surprise, ce roman m'a replongée dans la salle de bal à nombreuses reprises. Un même lieu d'enfermement, la même époque, le contexte de la folie, des femmes incomprises, retenues souvent contre le gré. le bal des folles est d'ailleurs tellement ressemblant au roman d'Anna Hope qu'on pourrait penser au plagiât. Sauf qu'ici, le roman reste assez en superficie, l'histoire est assez brouillonne et pas aussi bien travaillée que la salle de bal selon moi (que j'avais littéralement dévoré). La plume se montre fluide et agréable mais il m'en fallait plus, déjà une touche d'originalité pour être totalement convaincue.
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En cette fin du XIXe siècle, Charcot, le plus célèbre neurologue de Paris, remplit depuis plusieurs années l'auditorium de la Salpêtrière quand il expérimente l'hypnose sur Louise ; une jeune fille de seize ans, diagnostiquée hystérique sévère, que son viol a conduite à l'hôpital. Eugénie quant à elle y est amenée par son père, un bourgeois qui ne supporte plus le lien de sa fille avec les esprits. Louise et Eugénie rejoignent ainsi la cohorte de celles qui sont derrière les murs d'ennui pour de mauvaises raisons ; côtoyant en cela des malheureuses âmes égarées, qui pour certaines attendent avec impatience le moment crucial de ce lieu d'enfermement : le bal de la mi-carême. le bal des folles qui pour la bourgeoisie parisienne est un événement à ne pas rater...

Victoria Mas revient sur le scandale de l'internement de convenance des femmes par les hommes au XIXe siècle. Et sur leur exposition comme des bêtes curieuses par des médecins qui, si leur désir de les guérir était sincère, ne respectaient pas la plus élémentaire dignité humaine de leurs patientes. Un sujet intéressant qui aurait sans doute mérité plus de rigueur et de recherches. le travail de Charcot et le bal des folles, sujet central du livre, justifiant à mon avis plus qu'à ce qui s'apparente à un survol. Toutefois, même s'il m'a déçue, un premier roman qui laisse présager un avenir à son auteure.

Challenge MULTI-DÉFIS 2021
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Au coeur de la psychiatrie féminine du 19ème siècle
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L'année dernière, à la même époque , j'ai lu La part des flammes de Gaelle Nohant . (Cet épisode tragique de l'incendie du Bazar de la Charité dans le Paris de 1897). Je me sentais dans la même atmosphère, cette ambiance feutrée des salons bourgeois, cette même victimisation des femmes. Une société corsetée où l'importance du pouvoir patriarcal est déterminante .
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A la fois roman d'histoire et sociologique, l'auteure décrit le quotidien de ces femmes démunies qu'on enferme parce qu'elles ne rentrent pas "dans leur rôle".
Elle utilise un fait historique (le bal des folles institué à l'hopital de la Salpêtrière) comme toile de fond pour rendre hommage à ces femmes étiquetées hystériques.
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Bien documenté, ce récit pointe du doigt la suprématie du corps médical, peu enclin parfois à prendre du recul envers des pratiques éprouvantes. Ayant travaillé dans le milieu psychiatrique, et ayant eu connaissance de ces protocoles terribles, je me suis tout de même indignée face à cette barbarie. Heureusement qu'aujourd'hui ces méthodes cruelles sont remplacées par la panoplie des médicaments (chimie) entre autres.
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Une intrigue est mise en place dans les coulisses de l'hopital avec des destins tragiques, des personnages de femmes finement décrites et des rebondissements inattendus.
Avec cette impression de "déja-vu, déjà-lu", je me suis ennuyée tout de même. La part du surnaturel (spiritisme) ne m'a pas convaincue, m'attendant plutôt à des descriptions réelles de pathologies psychiatriques (c'est mon côté professionnel qui reprend le dessus :)).
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Malgré tout, la plume est agréable mais on est loin de l'oeuvre de Margaret Atwood , Captive qui a exactement décrit les symptômes repris ici.
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Un premier roman tout de même prometteur car il permet la réflexion sur la condition féminine toujours d'actualité, cette liberté chèrement acquise. A peine un siècle...
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Lu dans le cadre des #68premièresfois
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Ce livre a fait beaucoup de bruit à sa sortie et a même été primé. Alors, je me suis laissée tentée... Comme d'habitude quand je me laisse avoir par l'engouement du public, c'est plutot une déception qui en ressort.
Pour commencer, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire.
C'est l'écriture qui m'a gênée. Est ce que quelqu'un pourrait m'expliquer d'où vient cette nouvelle mode d'écrire un livre historique au présent ? Cela ne me plonge pas du tout dans l'histoire, sur moi ça a carrément l'effet inverse.
Et la multiplication des phrases au passif m'a aussi beaucoup dérangée : "Les étagères sont époussetées" ou "des chats sont repoussés". Pour moi, cela manque de naturel et nuit à la fluidité.
J'ai été émue par les histoires personnelles de ces quelques protagonistes, mais malheureusement, on reste en surface. Finalement, l'histoire reste assez terne alors qu'il y a des bons éléments qui s'ils avaient été correctement exploités, auraient sorti ce livre de sa grisaille où il s'enlise un peu.
Bref, plutôt une déception pour moi.

Pioche d'octobre 2022 choisie par Marie2406
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Les premières pages ont fait leur petit effet : un XIXème siècle charmant s'offre à nous, le décor s'installe, on fait connaissance avec les personnages, tout cela est plutôt agréable. Puis on rentre habilement dans le vif du sujet : l'injustice faite à toutes ces femmes qui parce qu'elles sont un peu marginales, un peu rebelles, traumatisées, épileptiques, déprimées ou même juste un peu fragiles sont considérées comme folles et envoyées manu militari à la Salpêtrière. Ouste les cinglées : folles ou pas vous dérangez et il ne s'agit pas de faire tâche dans le décor de la famille idyllique. Il ne faudrait pas égratigner la réputation d'une famille respectable. Papa veut bien être gentil mais une fille ça doit être jolie, faire un beau mariage et se taire sinon ça devient vite encombrant. Pas de ça chez nous. Au pire on mate les fortes têtes en faisant disparaître le problème et peu importe si sa propre enfant se retrouve enfermée dans un lieu cauchemardesque. L'honneur est sauf, papa est content. Une fille ? Quelle fille… ? Evidemment il faut quand même un coupable à tout cela et le coupable est… non pas papa, l'utérus ! Oui être une femme c'est être prédisposée à l'hystérie et la folie selon ces charla… euh ces médecins honorables et réputés d'un autre temps.
Alors évidemment oui ça m'agace mais pas comme ça le devrait. Pour parler d'un tel sujet il faut pouvoir indigner le lecteur, le révolter, le prendre aux tripes et le toucher en plein coeur. C'est là où l'écriture est un peu faiblarde à mon goût. C'est tiède. Il m'a manqué les phrases percutantes et la plume engagée.

J'ai regretté que le quotidien de la Salpêtrière ne soit pas plus détaillé. A part deux personnages (Louise et l'ancienne) on ne sait rien de ces femmes qui restent des ombres. Pourquoi sont-elles ici, qu'ont –elles vécues ? Mais donnez-leur la parole à la fin Mme MAS ! Seules Eugénie et Genevière (l'infirmière en chef) ont plus d'épaisseur mais sans plus.

Je reste avec beaucoup de questions : sur la Grand-mère, sur le Grand-Père, sur la mère d'Eugénie dont on ne sait absolument rien, une ombre elle aussi. Autre frustration : le bal ! C'est quand même le titre du livre, et bien trois petits tours et puis s'en vont… expédié le bal. Et sur la médecine de l'époque quasiment rien non plus. Ce sont pourtant des médecin réputés qui ont laissé leur empreinte, alors comment on peut être homme de science et énoncer des bêtises pareilles ? Il n'y a rien sur le sujet et les théories de l'époque qui nous ont amené là.
Frustrant je vous dis ! Tout est intéressant mais rien n'est exploité jusqu'au bout. C'est tellement dommage.
Par ailleurs j'avoue ne pas avoir compris le choix de l'auteur d'intégrer cette part d'ésotérisme. On peut en toute objectivité être sceptique face à quelqu'un qui vous dit qu'elle parle avec les morts mais qu'elle n'est pas folle. Pourquoi ne pas avoir abordé ce thème avec une cause d'internement moins controversée. Cela aurait enlevé une certaine ambigüité. Tant de femmes ont été internées pour des broutilles, il y a tellement à faire avec la réalité, pourquoi s'embarquer sur ce terrain glissant ? Inutile d'avoir recours au surnaturel pour rendre l'histoire de ces femmes passionnante. Elle l'est déjà.

Malgré tout je reconnais avoir passé un bon moment et avoir eu hâte de connaître la suite des évènements. Pour être honnête je pense que ma lecture a pâti de la comparaison avec d'autres lectures sur le même thème et qui pourtant datent un peu. Je pense à La salle de bal d'Anna HOPE, le parfum de l'hellébore de Cathy BONIDAN, ou encore 10 jours dans un asile de Nellie BLY (un documentaire passionnant).

Petit aparté outre ce bal des folles il existait également un bal des enfants auquel participaient les jeunes épileptiques. La presse en rendait compte et les braves gens venaient dans l'espoir de voir ces pauvres gosses faire une crise. Glauque à souhait ! Quelle époque !
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Paris, fin 19ème. Une jeune bourgeoise libre d'esprit, adepte du spiritisme, est expédiée par son père dans le service du professeur Charcot à la Salpêtrière : chez les "folles".
Bien qu'il s'agisse d'expérimentation sur des êtres humains, j'ai trouvé intéressant l'aspect scientifique : hypnose, chloroforme étaient alors testés pour traiter les maladies neurologiques réelles ou imaginaires. de très nombreux documents historiques existent, rapports, photographies spectaculaires de "crises" ; cet aspect est toutefois vite vu dans le roman.
Il s'agissait également de contrôler le corps des femmes : pensait-on encore à cette époque que l'utérus se baladait dans leur abdomen au gré de leurs humeurs ? Tout comportement anti-social était alors jugé hystérique. On enfermait ainsi tout simplement les femmes délinquantes ou juste "grandes gueules", côte à côte avec les malades d'épilepsie ou les victimes traumatisées de violences sexuelles.
Eugénie la spirite va côtoyer Geneviève l'infirmière, le seul autre personnage vraiment développé : une fille de médecin, rationnelle et toute dévouée à la science et à Charcot, compétente et d'une grande loyauté, mais qui va endurer le mépris des hommes : "Votre place ici se limite à la prise en charge des aliénées, non à leur diagnostic. Ne sortez pas de votre rôle, s'il vous plaît."
Le roman se penche surtout sur le quotidien du service, et sur l'intrigue entre Eugénie et Geneviève. J'aurais aimé plus d'approfondissement.
J'ai été gênée aussi par quelques maladresses d'écriture : "elle prend place entre deux lits" dos au mur, puis "ramène ses jambes sur le matelas". Acrobatique, non ?
Pareil pour l'utilisation de vocabulaire anachronique : "studette" me paraît bien moderne, quant au mot "débile" il n'avait pas, au 19ème, son sens actuel.
Bref une lecture agréable mais que j'aurais aimée plus instructive.
Challenge Départements (Yvelines)
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Nous sommes dans les années 1880, Charcot règne sur la Salpêtrière , et ses cours pratiques amènent du monde dans les amphis où il présente des jeunes femmes atteintes d'hystérie.
C'est à cette période qu'une jeune fille de bonne famille est amenée là par son père qui la laisse pour toujours et elle sera rayée de la famille.
Sa "folie": elle sent la présence de personnes décédées et qui lui parlent. Elle s'en était seulement confiée à sa grand mère, et c'est celle qui va la trahir.Et pourtant c'est grâce à la "présence "de son grand père qu'elle avait retrouvé un bijou perdu depuis une trentaine d'années.
A la Salpêtrière elle découvre l'univers de toutes ces pauvres filles, fait l'objet grâce à ses visions de la curiosité bienveillante de l'infirmière en chef...
Ce roman replonge le lecteur dans les balbutiements de la médecine moderne, c'est très intéressant parce que le quotidien de ces femmes est on ne peut plus normal, quelques dérapages parfois recadrés en douceur.
Quant au bal, il s'agissait une fois par an , et c'était un plaisir pour elles(dixit l'auteur) de se préparer pour cette soirée à laquelle participait le Tout-Paris qui venait frissonner ou attendre de vaines crises d'hystérie.
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Victoria Mas nous entraîne dans les dortoirs de la Salpêtrière (aussi nommé « hospice de la vieillesse-femme » dit Wikipédia !) où vivent quantité de femmes considérés comme folles. Nous les suivrons brièvement dans les amphis où Charcot (parfois) et ses disciples étudient l'hystérie en ayant recours à des pratiques qui, pour être expérimentales n'en sont pas moins condamnables, estiment certains des contemporains du célèbre médecin. le Bal des folles raconte la vie de quelques internées et d'une de leur soignantes pendant la période où tout l'hôpital prépare le fameux bal costumé auquel le Tout-Paris se presse et joue les voyeurs.
***
Forcément, j'attendais beaucoup de ce roman plusieurs fois primé et encensé par quantité de critiques de Babelio ou d'ailleurs. J'ai un peu tardé à donner mon avis sur ce roman, et je ne garde aujourd'hui que des bribes de l'histoire… Ma tiédeur vient sans doute en partie de là. Pourtant, le sujet m'avait semblé passionnant à la lecture de la quatrième de couverture : en fait, contrairement à ce qui est annoncé, le bal ne tient qu'une toute petite place et on ne voit que très peu le docteur Charcot dans sa pratique. La condition des femmes à l'époque n'est finalement (un peu) traitée qu'à travers le personnage d'Eugénie, jeune femme issue de la petite bourgeoisie, enfermée par son père parce qu'elle communique avec des esprits. de plus, le spiritisme est présenté comme un état de fait et non pas comme une croyance... Ajoutons à cela des personnages peu fouillés, un style assez plat et pas mal de lieux communs, cela donne un rendez-vous raté en ce qui me concerne. Oui, je sais, c'est un premier roman et il souffre fortement du rapprochement avec le très bon livre d'Anna Hope, La Salle de bal, qui se déroule aussi dans un hôpital psychiatrique, mais la déception est proportionnelle à mes attentes ! Je viens de commencer le Bal des ombres. Je croise les doigts…
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Peut-être en attendais-je trop ? (surtout que bon, il faut bien reconnaître une certaine publicité autour de ce livre) Peut-être ai-je trop apprécié La Salle de Bal dans la même thématique ?
Un en mot, déçue.....
Pourtant un sujet passionnant : l'enfermement pour cause de folie des femmes au 19e. Plein de pistes passionnantes surtout pour le personnage à peine ébauché de Thérèse (qui fuit les hommes et leur violence). Décidément le livre m'a paru un peu trop superficiel. Personnages trop peu creusés. L'auteure aurait pu densifier les "folles" présentes.
Et bon j'avoue le spiritisme, je n'accroche pas.... et encore moins dans cette histoire.... Enlever le spiritisme, s'attarder plus sur le quotidien de ces pauvres femmes (encore moins abordé), présenter davantage de pensionnaires.... Trop court, trop rapide.
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Hôpital de la Salpetrière, fin 19ème. Dans le service de Geneviève, la très droite infirmière chef, c'est l'effervescence : dans quinze jours les « folles » donneront leur bal annuel. Hystériques, épileptiques, simples d'esprit, vont, le temps d'une soirée déguisée, être au centre de l'attention du tout Paris...
Un roman à la quatrième engageante, avec un décors qui m'intriguais beaucoup, mais qui finalement m'a un peu déçu.
L'autrice entremêle à une réalité historique (celle des internées de la Pitié et des leçons publiques du professeur Charcot) une histoire à la limite du «fantastique », que je ne peux bien sûr pas divulguacher, mais qui m'a semblé un peu saugrenue. Dans ce contexte hospitalier très particulier, avec des personnages forts, cela était il vraiment nécessaire ?
L'autrice s'en sert de prétexte pour parler de l'univers de la Salpêtrière et de la condition féminine au 19ème siècle, mais finalement on n'apprend pas grand chose sur les théories de Charcot, la psychiatrie à cette période de l'histoire, les moeurs de l'époque, les pathologies étudiées, etc. Ça reste assez superficiel et j'en ai été très frustré.

Pour porter un tel sujet j'aurais aimé un décors historique plus détaillé, une intrigue plus travaillée.
C'est évidemment très émouvant, ces histoires de femmes meurtries, blessées par la vie et les hommes, et on ne peut qu'adhérer au propos féministe de l'autrice, seulement ce n'est pas suffisant pour moi. Et si j'ai passé tout de même un bon moment, il m'a manqué quelque chose pour apprécier pleinement cet ouvrage.
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