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On me l'a conseillé il y a quelque temps et ma foi, il était très bien !

Je trouvais le début expéditif et peu travaillé mais bien vite, l'historique de la maison et de son premier propriétaire installent une ambiance tout à fait délectable ! Ce qui hante la maison est vraiment démoniaque et parfaitement à la hauteur de ce qu'on sait du résultat des expéditions précédentes. Si vous en doutez, demandez à la pauvre Florence qui en voit vraiment de toutes les couleurs. Le degré de gore est parfois très élevé.

J'ai apprécié le côté science vs paranormal et de plus, j'ai l'impression que R. Matheson avait très bien fouillé le sujet de la parapsychologie avant de pondre ce roman. Même s'il est difficile de ne pas être un peu déçu par la fin et les révélations après un ''build-up'' d'une telle puissance, j'ai trouvé la fin bonne, quoique m'a paru un peu ridicule.
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Richard Matheson, c'est un type qui a écrit beaucoup de livres de SF, dont certains adaptés à l'écran avec succès: si je vous dis "L'homme qui rétrécit" ou "Je suis une légende", vous voyez ce que je veux dire ?
Bref, quand on ouvre un livre de Matheson, on s'attend à un certain genre d'histoires. Rien d'éblouissant, mais de la SF solide, bien ficelée, avec des personnages vraisemblables et des situations qui suscitent des questions intéressantes sur la vie, les choix que l'on fait, leurs conséquences.
Là, c'est loupé. Et pas qu'un peu. Ce roman Je crois que c'est le pire des romans de Matheson qu'on puisse trouver. Alors oui, on retrouve son écriture, très vivante, très cinématographique; on visualise les scènes sans problème, tout ça.
Mais l'histoire, bon sang ! Digne d'un mauvais épisode de "Creep show", et c'est un doux euphémisme. En gros, quatre personnes doivent passer une semaine dans une maison hantée pour répondre au caprice d'un vieillard richissime, qui leur donnera cent mille dollars en échange. La maison en question a déjà résisté à deux expéditions de ce genre, poussant leurs membres au suicide ou à la folie. Un seul a survécu, et reprend du service dans cette nouvelle tentative: un médium qui a perdu ses pouvoirs, mais tient à prendre sa revanche. Une autre médium fait partie du groupe, ainsi qu'un scientifique de renom et son épouse.
Je vous passe les détails: évidemment, tout va déraper rapidement; la maison va semer la zizanie entre les membres de l'expédition, on aura droit à des scènes de possession convenues, des scènes lubriques en pagaille, des descriptions gore et des tas de trucs blasphématoires , plus ou moins dégoûtants.
La fin sera morale, la maison vaincue, et les survivants s'en iront dans le jour qui se lève avec des étincelles dans le regard.
Si vous avez un cadeau à faire à un adolescent vicelard, donc, c'est le livre idéal. Sinon, changez de librairie.
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Emballée par "Je suis une légende", je profite de la période d'Halloween pour me plonger dans cet autre roman de Richard Matheson adapté au cinéma. le style est efficace et on est d'emblée plongé dans l'ambiance de cette sinistre maison abandonnée depuis 30 ans, aux fenêtres condamnées et à l'électricité en cours de relance. le noir, l'éclairage à la bougie, l'odeur de putréfaction de l'étang voisin, le froid, le passé chargé des lieux créent une ambiance saisissante. Fisher, seul rescapé d'une première expédition dans la maison en 1940 (il avait alors 15 ans), raconte "la cruauté, la perversion et l'horreur" des orgies de sexe et de violence orchestrées par le maître des lieux, Emeric Belasco, un "Géant rugissant" qui "pervertissait leur âme". Médium surdoué à l'époque, Fischer n'est depuis que l'ombre de lui-même, même s'il semble le moins touché par les phénomènes paranormaux qui ne tardent pas à se manifester.

L'action démarre en effet assez vite et pour ne plus faiblir. Les points de vue alternent entre les protagonistes et les événements s'enchaînent. Florence, la médium ultra-sensible, est la plus touchée. Elle ressent la présence des esprits et plus particulièrement, selon elle, du fils que Belasco aurait eu, Daniel. Mais est-elle réellement possédée? Pour Fisher, "la Maison des Damnés n'était pas hantée de manière diffuse. Elle avait une méthode". Mais Barrett est un scientifique. Il dispose d'appareils et de protocoles afin que les résultats des séances de spiritisme "soient scientifiquement acceptables". J'ai apprécié cette démarche rationnelle (tout comme dans "Je suis une légende" d'ailleurs) qui vient relativiser ce que les uns et les autres ressentent dans la maison.

Quand Barrett analyse les filaments ectoplasmiques qui suintent au bout des doigts de Florence, il constate qu'ils sont entièrement formés de résidus organiques (débris de cellules, mucosités) et d'éléments en suspension dans l'air (particules de poussière et de nourriture, bactéries, etc.). Il conclut donc que cette forme n'est qu'une "projection organique de la pensée" ("Miss Tanner a créé cette forme avec son corps"). de même, lorsque sa femme, sous l'emprise de l'alcool, se met à adopter une attitude perverse, il affirme que "la véritable cause du comportement d'Edith était profondément enfouie quelque part au fond d'elle-même". Il est vrai que son épouse dissimule quelque rancoeur vis-à-vis de cet époux maladif (il a une polio qui l'handicape et le fait souffrir).

Alors, tout ce qui se passe dans la maison n'est-il qu'un "pur produit de l'imagination" de ses visiteurs? de la forme d'énergie que le corps humain est capable de produire ("cette énergie peut déborder et créer des effets physiques")? L'Inverseur (d'énergie) de Barrett va-t-il réussir à purifier la maison? "Sa théorie semblait convaincante", mais celle de Florence Tanner aussi... Et si chacun des protagonistes détenait une partie de la résolution de l'énigme? le récit tient en haleine jusqu'au bout et réserve une belle révélation finale!
Lien : https://www.takalirsa.fr/la-..
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La vie après la mort ou la survivance de l'âme, sujet qui préoccupe une grande partie des humains depuis la nuit des temps.
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Rolf Rudolf Deutsch, milliardaire à l'agonie fait appel au Dr Barrett pour s'assurer de la pérennité de son esprit après son grand départ. Entouré d'une équipe de spirites, avide de vérifier ses théories sur le sujet, celui-ci s'empresse d'accepter et se rend où l'excentrique l'envoie, à savoir la maison Belasco, demeure immense et apparemment maléfique, qui les attend "de pied ferme".
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C'est un huis clos particulièrement oppressant, qui nous retourne les tripes et le cerveau, en même temps que ceux des protagonistes qui adoptent un comportement plus qu'étrange, violent et malsain.
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À mi-chemin entre le roman d'horreur et le thriller psychologique, La Maison des damnés ne laissera personne indifférent.
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Matheson est un maître du frisson. Il instile dans ses récits une peur sourde, une panique pétrifiante. Qu'il donne dans la SF, le Fantastique ou qu'il mèle les genres, il arrive toujours à nous faire trembler, à nous mettre sous tension. Avec une facilité et un style impécable.

Dans cette Maison des Damnés, on glisse vers une ambiance lourde, celle de la demeure de Emeric Belasco, mort il y a des décennies. Un riche commanditaire demande à deux médiums, un scientifique et à la femme de ce dernier, d'étudier et de prouver les phénomènes hantant le manoir. Quelques malheureux aventuriers de l'occulte ont déjà tenté l'immersion en ces lieux sordides aux fenêtres murées. Ils n'en sont jamais sortis indemnes. Sauf un, Fischer, qui a répondu présent pour refaire cette terrible visite. Lionel, le vieux scientifique fatigué, veut profiter de l'occasion qu'on lui offre pour objectiver les phénomènes paranormaux. Il rêve d'être le premier à amener des preuves tangibles du caractère physique et non ésotérique de ces troubles. Il est épaulé par sa femme Edith, qui n'est pas franchement préparée à ce qu'elle va découvrir. Florence, la médium ultra-sensible, laisse toutes les portes de son esprit ouvertes à l'invasion Belasco. Elle veut purifier la maison et libérer les esprits torturés. le séjour doit durer une semaine. Une semaine de chaos mystique, remplie de possessions, d'assauts ectoplasmiques, d'attaques de Poltergeist, de visions horrifiques et j'en passe. du temps de son existance physique, Belasco organisait des orgies, des séances de spiritismes, des carnages dans cette maison. Autant d'exactions qui transpirent encore des murs. Belasco a su créer son Enfer personnel en huis-clos, il s'est intrônisé Diable en sa propre demeure. Et même mort, il continue à tourmenter chaque personne qui passe sa porte avec un sadisme inhumain.

C'est la peur au ventre qu'on avance dans cette histoire. Matheson va crescendo dans les descriptions, dans l'horreur des situations. On vibre avec les personnages. Ils se débattent avec leurs croyances, ils repoussent leurs limites, ils affrontent l'inommable.
Avec un titre pareil, on pourrait s'attendre à lire le scénario d'un épisode des Contes de la Crypte. Il n'en est rien. L'auteur est bien trop doué pour nous trainer dans un univers de seconde zone. La Maison des Damnés est un livre court mais dans lequel j'ai eu du mal à avancer tant l'angoisse me faisait reculer. Il y a un vrai défi à relever face à nos angoisses communes, nos interrogations sur la mort, l'esprit, la force du Mal. Poussez la porte de la maison. Si vous l'osez. Vous en sortirez mal à l'aise et franchement dérangé.
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100 000$. Voilà ce qui est proposé au groupe chargé de rester une semaine au sein de la Maison des Damnés pour percer le mystère de la vie après la mort. Lionel Barrett, parapsychologue est accompagné de sa femme et de deux spirites dont l'un a été le seul survivant d'une précédente tuerie au sein même de la maison.
L'histoire n'est pas originale, certes, mais l'auteur nous confronte à la science et c'est là que le doute s'installe. le paranormal existe-t-il finalement ? Ou n'est-ce que des ondes magnétiques comme le conçoit le Dr Barrett ?
Une chose est sûre, j'ai frissonné durant ma lecture, certains passages sont glaçants et je n'ai pas trouvé le récit cliché, à l'inverse de la dame en noir de Susan Hill par exemple, qui ne m'avait fait aucun effet. Là, l'histoire de la Maison des Damnés est mise en avant et elle est intéressante.
Le récit est addictif malgré parfois quelques longueurs. Hâte de me plonger dans d'autres récit de l'auteur.
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Un titre aguicheur qui tient ses promesses si on aime le fantastique, voire l'horreur : séances de spiritisme « endiablées », manifestations surnaturelles et autres possessions spectaculaires.

Mais d'abord quelques mots de l'intrigue. Un richissime octogénaire passionné par la question de la survie de l'âme après la mort recrute une équipe composée d'un scientifique, de son épouse et de deux spirites pour éclaircir la question. Il les envoie dans la fameuse maison Belasco, du nom de son propriétaire, un pervers qui avait rassemblé autour de lui une cour d'oisifs vivant en autarcie, un peu dans l'esprit du Masque de la mort rouge. La maison, qui fut le théâtre d'atroces débauches, de scènes de cannibalisme, continue à faire des victimes…

Malgré un synopsis alléchant, je n'ai vraiment pas apprécié ce roman. Certes, le rythme est soutenu et on a du mal à lâcher le livre, mais il est un peu répétitif et surtout, particulièrement glauque. Evidemment, le titre aurait pu me mettre sur la voie. Mais je m'attendais à quelque chose d'un peu plus subtil. Or, on est loin du fantastique romantique du roman le jeune homme, la mort et le temps. Loin des réflexions métaphysiques de Je suis une légende. Loin des contours menaçants mais aussi mélancoliques de L'homme qui rétrécit que j'ai commencé hier soir.

L'atmosphère oppressante éveille les instincts enfouis au plus profond de chacun des personnages. Et la fleur bleue que je suis a été choquée. Il y a vraiment un côté too much qui noierait presque les frissons que l'on pourrait éprouver à la lecture. Bref, si comme moi vous avez des goûts plutôt classiques avec une prédilection pour les gentils fantômes en quête du repos éternel et non assoiffés de sang, passez votre chemin !
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J'ai découvert Richard Matheson avec son merveilleux roman Je suis une légende. Ca faisait longtemps que je cherchais La maison des damnés, et j'ai réussi à trouver la vieille édition de 1974 ! J'aime beaucoup tout ce qui est maison hantée, et d'ailleurs j'avais adoré le livre Poltergeist.

Le roman retranscrit la semaine durant laquelle une équipe composé de deux médiums, un scientiphique et sa femme vont chercher à résoudre le mystère de la maison, avec à la clé une grosse somme d'argent. J'ai beaucoup aimé la façon dont était raconté l'histoire: les chapitres changent selon le point de vue d'un personnage, et l'heure à laquelle les évènements arrivent est indiquée. Grâce à ça, on suit l'évolution psychologique des personnages jusqu'à la fin, et surtout la maison qui devient de plus en plus effrayante. le style de l'auteur est symple, agréable à lire, et il n'y a aucun temps mort.

Du côté de l'intrigue, il s'agit d'une histoire banale de maison hantée, mais elle est tellement bien racontée que nous allons de surprise en surprise. Les phénomènes paranormaux sont effrayants et impressionants, surtout ce qui arrive à Florance.Le docteur Barrett m'a agacé avec son sceptisime, et sa femme n'est pas très attachante. La fin n'est, je trouve, pas à la hauteur du reste du roman. L'explication est trop simple, peut-être un peu bâclée, je m'attendais à quelque chose de plus surprenant, de plus recherché.

Même si ce roman est génial, j'avoue avoir préféré Poltergeist, peut-être à cause des personnages qui sont plus attachants, ou de la fin extraordinaire. Mais si vous aimez le genre, je ne peux que vous conseiller de le lire !

Ce livre fait parti des livres voyageurs.
Lien : http://lectures2dahlia.blogs..
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J'ai lu ce livre quand j'était jeune (donc il n'y a pas si longtemps) et je l'avais adoré.
Climat malsain, maison hantée, fantomes aux moeurs pas très catholiques... eh eh tout y est
C'est très bien construit, la peur va crescendo.
Il faut bien sur lire ce livre la nuit et de préférence quand on est seul(e) à la maison, effet garanti!
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La lecture de ce livre la première fois, il y a environ 25 ans, a été l'occasion de découvrir cet auteur et aussi de se découvrir une passion pour littérature d'épouvante, qui m'a ensuite fait dévorer un certains nombre de livres de ce genre où se côtoient le pire comme le meilleur.
Ni l'un, ni l'autre, "La maison des damnés" est une production qu'on pourrait qualifier d'honnête. de là à le qualifier de "l'un des livres les plus mauvais de l'auteur", c'est un peu excessif... Pourquoi ?
Dès le début, l'histoire ne se perd pas en conjectures et on entre assez vite dans le vif du sujet : une enquête sur la "Maison des Damnés" dans le Maine, pour un vieux millionnaire qui vient de se rendre compte que la mort ne prend pas les chèques, de quelque montant qu'ils soient, et encore moins les CB... Inutile d'évoquer le paiement sans contact d'ailleurs...
Bien que les personnages manquent un peu de profondeur, l'ensemble tient la route, l'intrigue monte assez rapidement en puissance pour finir sur une explication certes un peu hâtive et qui ne convainc guère, mais qui en vaut une autre et réserve malgré tout quelques surprises...
La dualité incarnée par certains des protagonistes, notamment une forme de matérialisme scientifique pur et dur face à une forme de religiosité sans faille, prend une tournure tragique, chacun voulant absolument rester sur ses positions. Se pose alors la question des responsabilités individuelles dans les événements qui vont suivre.
Au final, ce n'est probablement pas le "plus mauvais livre" de Richard Matheson, ses qualités dépassent de loin les "nanars" livresques écrits par des tâcherons qui se prennent pour des écrivains.
Je l'ai retrouvé et relu il y a quelques temps, l'âge et le sens critique aidant, il faut bien avouer qu'il a un peu perdu de sa "fraicheur", mais garde tout de même le charme désuet de tous ces films/récits qui ont bercé notre adolescence...
To raise a spirit = invoquer une esprit ou plus trivialement "siffler" une bouteille. Allez, vous en reprendrez bien un verre ? Mais avec modération, n'est-ce pas ?!... Il ne s'agit pas de perdre l'esprit...
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