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4,03

sur 367 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
"Jamais deux sans trois". Après deux déceptions, "l'Appel de l'ange" et "Maintenant qu' il fait tout le temps nuit sur toi", telle une femme volage je reviens à mes premières amours. Guy de Maupassant. Et là, Je ne m'ennuie pas, je m'abîme dans l'ennui. Entre une comtesse qui scrute à la loupe la moindre ride, et son amant vieillissant qui ne trouve rien de mieux à faire que de s'énamourer de sa fille, jeune fille dont il pourrait être le père, sinon le grand-père, c'est tout simplement grotesque et pathétique. Loin d'y voir un amour "fort comme la mort ", puisque tel est le titre de ce roman, et tel est le sentiment que ce monsieur est censé concevoir
pour cette adolescente , j'y ai plutôt vu le démon de midi.
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vendetta (nouvelle) :
extraordinaire histoire d'une vengeance bien orchestrée !
calcul épatant et très efficace : !!!!

coco (nouvelle) :
pratiquement impossible de lire ces quelques pages
jusqu'à leur terme : la cruauté gratuite dans toute son horreur
je reconnais le talent De Maupassant mais l'abomination a des limites ........

un lâche (nouvelle) :

faire le brave, prendre la défense d'une femme
excellente idée mais la suite ?
comment assumer ?
Maupassant nous livre une solution clefs en main
humour noir toujours avec Maupassant : le facteur pense à un crime lorsqu'il entend ....... mais en fait ....... réjouissant

l'ivrogne (nouvelle ) :
abominable histoire amenée doucement en quelques pages
s'enivrer oui mais qui l'y pousse ? pourquoi ?
quelle sera sa finale réaction ??
encore un tour sanglant De Maupassant

l'aveu ; une fille de la campagne avoue à sa mère qu'elle attend un enfant ... sa mère la tue presque à force de la battre mais finalement, si
un gain est à prévoir ....... histoire rondement menée et âpre

la parure :
ces nouvelles se lisent en un instant ;
l'emprunt à une amie d'une rivière de diamants,
la perte du bijou
une vie bascule

certaines de ces nouvelles ont été filmées pour la télévision :
une réussite !!

Monsieur Maupassant : du grand Art dans le raccourci !!
bien loin de l'ennui

le bonheur
deux amants s'enfuient sur une île
qu'adviendra t-il ? nouvelle apaisante (pour une fois chez Maupassant) et emplie d'espoir

le vieux (nouvelle) :
thriller mené tambour battant
le vieux pé est à l'agonie :
comment concilier cette mort avec la moisson
et le reste ?

Maupassant trouve la clef de l'énigme !!
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Au sommet de son art formel, Maupassant rend hommage aux autres arts, la peinture et la musique en particulier, et compose un tableau de feu et de glace, où la frivolité des existences bourgeoises dissimule, comme souvent chez l'auteur, le spectre prégnant de la mort. Maupassant s'étoffe et s'épanche ici plus que jamais : le triangle amoureux et narcissique qui forme l'argument, s'inscrit dans un crescendo dramatique progressif, un peu poussif, mâtiné de longueurs maniérées et de redondances psychologisantes, entre deux actions où l'on retrouve la brillante concision de l'auteur.

Au-delà des références explicites au mythe de Faust, et implicites à celui de Don Juan, au-delà de l'anticipation de Proust et de Nabokov, le lecteur appréciera la puissante singularité de Fort comme la Mort. le dénouement, quoique prévisible, et la valse triste des focalisations narratives, gravent en nous des images suffisamment évocatrices pour en faire l'un de ces textes qui résonnent, résonnent... longtemps.
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Olivier Bertin est un peintre mondain, célibataire vivant à Paris. Depuis 12 ans, il est l'amant de la comtesse de Guilleroy. Sa fille qui vivait depuis 3 ans chez sa grand-mère revient chez ses parents afin d'être présentée à l'aristocratie parisienne et à son futur mari. Par sa ressemblance avec sa mère, cette jeune fille réveille de fort sentiment à Olivier Bertin qui en devient amoureux alors que sa mère, suite au décès de sa mère, dépérit et voit les signes du temps sur son visage.
J'ai beaucoup aimé ce récit grâce à l'écriture De Maupassant : un style qui décrit avec précision l'évolution des sentiments des deux protagonistes face à leur relation, à leur veillesse.
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"L'amour est fort comme la mort, et la jalousie est dure comme le sépulcre. » dit le Cantique des cantiques. Voici le cinquième roman de Guy de Maupassant, paru en 1889. Une histoire cruelle, qui parle du vieillissement, de la solitude, du sentiment amoureux irrépressible, qui fait succomber les femmes honnêtes et rend fou les « vieux beaux » enamourés pour de très jeunes filles, inaccessibles.
Nous revoici plongés dans l'atmosphère parisienne du Paris de la Belle Epoque, dans un périmètre très précisément fixé entre la place de la Madeleine, le boulevard Malesherbes, l'avenue du Bois, l'Opéra et le parc Monceau. Olivier Bertin est un célibataire encore très séduisant. Peintre mondain coté, il choisit les jolies femmes qu'il accepte de portraiturer, ne déjeune jamais chez lui mais au Cercle, après s'être exercé au fleuret ou promené à cheval aux Champs-Elysées, passe soirées dans des salons distingués. Douze années auparavant, il a été attiré par une jeune femme, Any, qu'il n'a pas eu de peine à séduire. Elle vient d'abord poser avec sa fillette de 6 ans … Leur liaison est discrète, le mari d'Any, député, prend Olivier en amitié. le temps passe.
Et puis soudain, Annette, la petite, revient vivre chez ses parents, devenue une superbe jeune fille de dix-huit ans. Et Olivier se souvient du temps passé, des premiers instants de sa liaison avec Any, superpose son image et celle de sa mère. Malgré lui, il tombe éperdument amoureux d'Annette, sous le regard horrifié d'Any qui se sent tout à coup devenue vieille, jalouse de sa propre fille.
Olivier est à présent un homme vieillissant, chez qui le souvenir se fait regret. Any cherche désespérément à masquer les marques du temps, elle est lucide, se rend compte qu'Olivier, son seul amour, lui échappe. Annette, inconsciente du désastre dont elle est la cause, est bientôt fiancée, elle sera bientôt marquise de Farandal …
 
Voici une analyse tout à fait actuelle de la naissance du sentiment amoureux et de l'emprise qu'il a chez un homme mûr pour une jeune fille qu'il a tenue sur ses genoux quand elle était toute petite. On y retrouve des arguments déjà utilisés dans « Bel-Ami » : le portrait d'un dandy à la manière de Boldini, l'amour passé d'une mère à la fille …
Les scènes « de genre » sont d'un réalisme absolu : le vernissage au Salon avec les Carolus Duran, Roll, Puvis de Chavanne, Gervex, Jean Béraud, le Paris écrasé par la chaleur du mois d'août, la soirée à l'Opéra avec la sortie du grand escalier : « cascade magnifique et lente d'épaules nues, de robes somptueuses et d'habits noirs. »
L'écriture est étincelante … et n'a, selon moi, pas pris une ride. La peinture de la haute bourgeoisie de la fin du XIXème siècle, pénétrée de bonnes manières – le deuil qui dure plus d'une année ! – et de modes de vie totalement désuèts, réaliste. Une terrible introspection masculine et féminine. Une fin dramatique, mais inéluctable. Maupassant ne connaît pas souvent de « Happy End ».
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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