La Peur

Dans "La peur", Guy de Maupassant instille une ambiance à demi fantastique, étrange, sans jamais affirmer clairement l'existence du surnaturel, créant des ambiances, jouant sur le doute.
Il écrit dans un français parfait, clair, simple, beau, expressif…
Cette nouvelle, courte, laisse une forte impression et plaît énormément, de par son ambiance étrange, un peu ténébreuse.
Maupassant s'y montre ici un maître de la littérature, de par tous les moyens qu'il met en oeuvre, pour créer ce climat, pour suggestionner le lecteur…
Une très jolie nouvelle du grand Guy de Maupassant !

Bof une nouvelle vite fait lu et sans plus je n'ai rien compris à la nouvelle...
Je l'ai lu pour découvrir un monde que nous vivons constamment !
Mais oui rien de tous ça...
Ma critique n'a aucun sens mais Maupassant est quand même à lire !
C'est un passe temps au moins...

Voulant essayé un livre audio, j'ai jeté mon dévolu sur cette nouvelle.
Courte, ce qui me permettait pour un essai de bien voir ce que cela donné.

J'ai adoré cette nouvelle sur la peur, le conteur m'a envoûté, de part sa façon de lire, j'ai étais happé des le démarrage. Une ambiance palpitante, intrigante.

J'ai aimé ces nouvelles pour le plaisir de la langue, du style, des descriptions, pour l'esprit, pour cette façon de nous faire ressentir les sensations des personnages, comme toujours ou presque chez Maupassant.
Efficacité. Histoires sans monstres, sans grandes manifestations effrayantes, juste inexplicables, ou qui le semblent mais sans qu'on ait la certitude qu'il n'y a pas une explication logique.... je trouve cela beaucoup finalement plus effrayant que les nouvelles à la Lovecraft, qui sont plus évidemment en dehors de toute réalité.
Un peu ce que dit, justement, cette phrase de « sur l'eau » comparant le fleuve à l'océan : « Eh bien, je crois que les histoires chuchotées par les roseaux minces avec leurs petites voix si douces doivent être encore plus sinistres que les drames lugubres racontés par les hurlements des vagues. »

Permettez moi de "distinguer" cette nouvelle des autres dans le recueil de Guy de Maupassant dont la plus connue est biensur le Horla ... Je pense que celle - ci, La peur, est aussi exceptionnelle et demande tout autant qu'on s'y intéresse !! Une petite citation qui m'a bcp touchée et qui a elle seule suffira de vous donner l'envie de le lire ;) : - Vous dites, commandant, que vous avez eu peur ; je n'en crois rien. Vous vous trompez sur le mot et sur la sensation que vous avez éprouvée. Un homme énergique n'a jamais peur en face du danger pressant. Il est ému, agité, anxieux ; mais la peur c'est autre chose.
Le commandant repris en riant :
- Fichtre ! je vous réponds bien que j'ai eu peur, moi.
Alors l'homme au teint bronzé prononça d'une voix lente - Permettez-moi de m'expliquer ! La peur, c'est quelque chose d'effroyable, une sensation atroce, comme une décomposition de l'âme, un spasme affreux de la pensée et du coeur, dont le souvenir seul donne des frissons d'angoisse.

Roman sur la peur, l'angoisse constitué de courtes histoire : les nouvelles.

Superbe nouvelle

La peur est une sensation difficilement explicable ; elle peut parfois ne pas être ressentie dans des situations pourtant gravissimes, ou peut se déclencher intempestivement, alors qu'il n'y a pas péril en la demeure. Guy de Maupassant se saisit de ce sujet à bras le corps pour nous donner un exemple troublant des conséquences dramatiques que peuvent occasionner un phénomène de peur exagéré et totalement irrationnel.

Le scénario se déroule sur le pont d'un vaste bateau naviguant sur la Méditerranée et pour donner plus de force à son récit, l'écrivain cède la parole à un narrateur, lequel détaille au commandant de bord les multiples peurs ressenties dans son existence, au cours de ses nombreuses pérégrinations dans des pays étrangers.

Le sentiment de peur est présent à chaque page et pour le pimenter davantage, l'écrivain choisit d'emprunter un style littéraire qui mêle le fantasme à la réalité, en décrivant, pour clôturer ce chapitre, la peur panique d'un garde forestier. Cet épisode qui frôle le fantastique raconte la mésaventure d'un garde forestier, qui après avoir tué accidentellement un braconnier, est terrorisé par le fantôme de ce dernier revenant hanter régulièrement son logis et ses nuits. Saisi d'une peur inextinguible, il se saisit de son fusil et s'apprête, un soir, à commettre, bien involontairement, un second crime. Comme quoi, la peur nous joue parfois bien des tours et peut devenir une très mauvaise conseillère !