La crique du Français (L'Aventure vient de la mer)

J'ai regardé hier, sur Arte, "Rebecca" d'Alfred Hitchcock, film de 1940. Il était suivi par un documentaire sur l'auteur, que je n'ai pas encore regardé.
M'est immédiatement revenu en mémoire ce livre que j'ai lu en 1958 ou 1959. Il m'avait été offert par mon frère et pour moi, ce fut mon premier livre de "jeune fille" (à l'époque, ado ne se disait pas).
J'ai dévoré ce livre avec passion, découvrant pour la première fois une lecture d'adulte. Je l'ai lu et relu.
Puis je suis passée aux autres livres de Daphné du Maurier avec toujours autant de bonheur.
Ce livre est toujours bien en vue dans ma bibliothèque, bien abimé par les ans et mes nombreuses relectures, mais toujours aimé.
Bien sûr, Daphné du Maurier est maintenant passée de mode.
Je ne sais d'ailleurs pas si je voudrais vraiment en relire.
Mais, hier soir, j'ai eu droit à ma petite bouffée de nostalgie.
Ce que je viens d'écrire, n'est pas vraiment une critique, plutôt l'envie d'un partage d'émotions.

La Crique du Français est un roman d'amour et surtout d'aventures écrit par Daphné du Maurier. C'est une parenthèse en dehors de ce monde où l'autrice projette, à travers le personnage de Dona, son envie et son besoin de liberté.

S'il s'agit d'une histoire d'amour entre une lady londonienne, Dona, plutôt rebelle, et un pirate français, il s'agit surtout d'une histoire d'amour entre Dona et son besoin de liberté. Prise dans les tourments de la vie, elle prend conscience que la place qu'elle occupe n'est pas celle qu'elle aurait voulu. Elle souhaite s'émanciper, ne vivre que pour elle et par elle et être libre, enfin.

Sa rencontre avec un pirate français va lui ouvrir les portes d'un univers qu'elle n'apercevait que de loin et qu'elle n'osait jamais espérer rejoindre.

Une fois ce livre refermé, j'en garde le souvenir d'une parenthèse de fraîcheur et d'audace. La fin est réaliste et laisse une impression de mélancolie intense.

La Crique du Français est un roman particulier, loin de ce que j'avais pu lire de l'autrice jusqu'à présent. Un roman que je n'oublierai pas de si tôt !
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Daphné du Maurier a décidément le don de m'emporter avec ses romans, de me faire rêver, de me séduire. La crique du français est un coup de coeur pour moi (comme avec à peu près tous les romans de Daphné du Maurier enfaite). J'ai adoré cette histoire de pirates et d'amour. On suit Dona, jeune femme anglaise de 29 ans, mariée et mère de deux enfants qui est lassée par sa vie et décide de prendre ses deux enfants et de partir dans une maison de campagne au bord de la manche sans son époux qui l'ennuie. Savourant sa tranquillité elle va se retrouver néanmoins impliquée dans une aventure incroyable, séduite par un capitaine pirate français recherché pour être pendu. Dona qui rêve d'avoir une vie palpitante va vivre l'aventure la plus dangereuse et excitante de sa vie.
J'ai dévoré ce roman d'une traite, je ne pouvais pas m'arrêter tellement je voulais connaitre la suite à chaque fin de chapitre. Même si ce roman est un peu moins complexe que Rebecca, le bouc émissaire ou encore l'Auberge de la Jamaïque, il est tout aussi captivant. J'ai beaucoup apprécié l'héroïne qui possède son propre caractère et dont les réparties me faisaient rire, et j'ai aussi adoré le pirate français, mystérieux et ténébreux au grand coeur. Ce livre fut un vrai régal à lire, il m'a fait rêver par cette grande aventure, je le recommande !

Il est amusant de voir comme ma toute première lecture de Daphné du Maurier a été réellement influencée par Alfred Hitchcock. En effet, je connais surtout l'oeuvre de cette auteur via les films du grand maître du suspense. Notamment Rebecca, bien sûr. Or, au début de ma lecture, et notamment au cours de ces premières pages descriptives qui posent l'ambiance de ce bord de mer, je visualisais réellement le paysage, en noir et blanc, balayé doucement par un mouvement de caméra.
Mais, une fois passé le premier chapitre, on comprend que l'époque ne s'y prête pas. Nous sommes au XVIIIe siècle, en Angleterre. Bien qu'il soit question d'une histoire d'amour, pas de mièvrerie ni de regard langoureux. Non. Par contre, l'auteur en profite pour poser de véritables questions sur la position de la femme dans la société de l'époque : mère en puissance, épouse obéissante, Dona s'oublie complètement et se cherche à corps perdu dans des actes qui ne lui ressemblent pas. C'est pourquoi, lasse de sa propre image, elle quitte Londres en toute hâte après un dernier coup d'éclat et va se réfugier à la campagne. Elle y croisera un pirate français qui la révélera petit à petit à elle-même.
Tout le reste du roman sera donc construit sur l'opposition : Lady St Columb de Londres vs Dona de Navron ; moeurs anglaises coincées vs appétit de vivre français ; aristocratie de fait vs piraterie de coeur… Mais que de longueurs ! Il faut attendre plus des 3/4 du roman pour que les choses s'épicent un peu, pour que montent petit à petit la tension et la crainte que ce pirate ne soit attrapé ou que Rockingham ne lise complètement sa faute et sa responsabilité.
Encore une fois, j'ai été confronté à un problème habituel : cette femme se pose trop de questions à mon goût. Elle tergiverse, s'auto-analyse et m'exaspère. Il faut attendre le suspense, et encore c'est un bien grand mot, de la chasse à l'homme pour que le livre prenne un peu d'intérêt et qu'elle se décide à être courageuse et à choisir. Par contre, j'avoue avoir pas mal pensé à Arsène Lupin dans les descriptions du pirate.
Bref, une lecture décevante.
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Nouveau roman de Daphné du Maurier avec une histoire de pirate.

Dona est une noble qui fuit Londres pour se réfugier à Navron, au bord de la Manche dans la demeure de son mari. Elle s'y rend accompagné seulement de ses enfants et de leur bonne. Elle entend y vivre seule. Mais elle va faire la connaissance d'un pirate français qui sévit dans la région. Commence alors une aventure et une transformation pour la jeune femme…

De prime abord, Dona est une jeune femme antipathique et hautaine. Mais peu à peu, Daphné du Maurier va transformer son personnage pour en faire une nouvelle femme. Et j'ai adoré voir son évolution.

Atmosphère très particulière dans ce roman où on oscille entre des moments légers et des moments plus graves. Des descriptions, mais aussi des dialogues savoureux.

Roman d'aventure, de pirate, de suspens,… Daphné du Maurier nous entraîne encore une fois dans son monde. Roman différent de ceux que j'ai pu lire précédemment de l'auteur, c'est toujours un plaisir de ne pas savoir où je vais mettre les pieds.
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J'ai lu ce roman en seulement quelques jours. Je me suis laissée emporter par ses personnages mais surtout son ambiance. C'est un coup de coeur pour moi!

Tout commence avec le personnage de Dona St Columb. Cette jeune lady, mariée à Harry, décide de se réfugier à Navron, au bord de la Manche, afin de fuir les mondanités londoniennes. Si le personnage de Dona peut apparaître antipathique au début du roman, il devient de plus en plus intrigant et sympathique. L'auteur parvient à faire évoluer son personnage en quelques pages. D'abord désabusée, manipulatrice et fière, Dona se révèle à elle-même. Elle ne supporte plus son mari (qui le pourrait d'ailleurs?): cet Harry bien falot, obsédé par ses épagneuls bretons et les jeux de cartes.

A Navron, le lecteur découvre une toute autre Dona: rebelle, simple, insouciante. J'ai adoré le fait que l'auteur fasse tomber le masque de son personnage aussi vite. Seule, sans son imbécile de mari, Dona est une femme appréciable, une héroïne forte et rebelle telle qu'on les rêve. Elle lit, joue avec ses enfants, se couche dans les prés et fait de longues balades en solitaire. Elle déteste rendre visite à ses voisins, les Godolphin, empêtrés dans leurs conventions et leur bienséance ridicules. Dona est libre et fait l'expérience de cette liberté nouvellement acquise.

A Navron, Dona fait la connaissance de son nouveau domestique William, un petit homme à l'accent bien étrange. Si Dona se méfie d'abord de lui et de son sourire malicieux, elle se rend bien vite compte qu'elle peut lui faire entièrement confiance et que William est un homme loyal. En outre, William possède un secret que Dona aura tôt fait de découvrir.

Un jour, alors qu'elle se promène dans les bois, elle tombe sur un bateau qui a jeté l'ancre dans une crique cachée. Dona réalise qu'il s'agit du bateau du fameux français dont on raconte qu'il terrorise les populations et vole en tout impunité. Dona fait aussitôt la connaissance de ce pirate, doux rêveur. On comprend très vite que ces deux là vont tomber amoureux. Dona devient alors "son mousse". Elle passe du statut de Lady à celle d'héroïne. Daphné du Maurier nous raconte les aventures de cette femme hors du commun qui n'hésite pas à mettre des pantalons et à se mettre en danger pour suivre l'homme qu'elle aime et qu'elle désire. L'histoire aurait pu en rester là et tourner au mièvre mais Daphné du Maurier va plus loin.

Avec son français, Dona découvre le désir, la passion et le goût du danger. A la manière des récits d'aventures, Daphné du Maurier nous fait vivre la double vie de Dona, femme pirate la nuit et mère aimante et dévouée le jour jusqu'au jour où elle devra faire un choix.

L'intrigue est rythmée, captivante, enivrante. La Crique du Français est un roman qui se déguste comme un chocolat. Daphné du Maurier restitue avec justesse l'atmosphère du XVIIIème siècle pétri de conventions. Elle nous fait vivre l'aventure aux côtés de cette Dona qui se révèle rebelle et héroïque. Une fois de plus, je suis sous le charme.
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Pour moi lire les romans de Daphné du Maurier, c'est toujours un grand moment de bonheur. La crique du français est un très beau roman d'aventure, riche en émotion, qui nous entraîne dans le rêve et l'évasion.

J'ai été transportée par cette histoire si captivante dès la première page. L'histoire d'amour est belle, l'action aletante et j'avoue que je le verrai très bien adapté au cinéma en film de capes et d'épées !
Une très belle écriture.

Un livre qui se lit rapidement mais qui marque profondément. Une romance ? Sans doute (genre que je ne goûte habituellement pas). Mais écrite par Daphné du Maurier. Qui nous prouve qu'elle sait écrire. du policier. du fantastique. de l'horreur. de la romance. Une romancière accomplie qui a une plume reconnaissable entre mille, campant précisément ses personnages, que ce soit physiquement ou psychologiquement. On se laisse à chaque fois embarquer par son imagination précise et sans limite. On a frissonné pour Dona et son pirate français. Sans tomber dans le mièvre. Une merveille.

Mon quatrième Daphné du Maurier.

Je dois bien avouer que celui-ci m'a légèrement déçue, que je le trouve en dessous de "Rebecca", "Ma cousine Rachel" et "L'auberge de la Jamaïque".

La plume de l'autrice est toujours autant à mon goût, je lui trouve une douceur, une capacité à me faire voir l'histoire comme un film sans perdre en finesse.

Mais l'intrigue s'est révélée bien trop romantique pour moi, et un peu trop facile.
L'héroïne m'a paru bien peu crédible dans ses actes et sa mentalité par rapport à l'époque et à son statut, son vécu avant le début du roman.
Je n'ai pas aimé non plus la façon dont elle se détache de ses enfants.

Par contre, j'ai adoré William, qui m'a aidée à ne pas abandonner le roman, et, comme d'habitude avec l'autrice, les paysages, la faune et la flore dépeints.

Bon, j'y vais, la main innocente de ma fille a tiré "Le général du roi" de ma pioche à lire. Moi qui comptait ne pas continuer ma découverte de l'autrice tout de suite...🙄