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4,25

sur 2778 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lu dans la version anglaise sous le titre « The Black House ».

Finley (dit « Fin ») Mc Leod, policier-enquêteur de son état, doit revenir sur l'île de Lewis à l'extrême nord de l'Ecosse, pour faire la lumière sur un meurtre, celui d'un butor qu'il connut jadis, vu que Fin a passé son enfance à Crobost près de Stornoway. J'ai eu la curiosité d'utiliser « Google maps » pour voir à quoi ressemble le paysage. C'est en effet une lande déserte que l'auteur décrit parfaitement, avec des maison aux toits de chaumes très éloignées les unes des autres et reliées par une route on ne peut plus départementale.
Pour Fin, c'est bien sûr l'occasion de retrouver ses amis d'enfance et se faire rattraper par son passé. Artair est marié à Marsaili (prononcer « marshali ») qui fut et reste très amoureuse de Fin. Ils ont un fils mais le doute plane sur sa paternité vu qu'il est né à l'époque où Fin rompait avec Marsaili.
Retour en amnésie, donc, Fin voudrait retrouver en ce garçon, celui qu'il vient de perdre, et cette fuite en avant aussi bien spatiale que temporelle lui permet- au grand dam de son épouse- de mettre toute cette noirceur à distance. Or, c'est peut-être pour mieux en retrouver une autre, celle d'un passé plus trouble encore d'abus sexuels sur mineurs, de chasse traditionnelle au « Guga »(poussins des fous de Bassan) sur An Sgen, d'un garçon qui, comme John Lennon, grandit orphelin, élevé par une tante peu présente et éduqué par le pasteur, père d'Artair. Et les anciennes amours et les sorties entre copains reviennent en boomerang dans la tête de Fin…
L'auteur sait alterner les chapitres entre l'enfance de Fin et sa vie d'adulte ce qui rend le roman très prenant et passionnant.
On a envie de lire la suite de cette trilogie – ce que j'ai fait depuis- dans « l'homme de Lewis » (« The Lewis Man ») et « le braconnier du lac perdu » (The Chessmen »).
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Île de Lewis, Nord de l'Écosse, île de tempête qui n'épargne rien, île où me climat est hostile, le vent glacial...
C'est la que Fin Macleod à vécu son enfance, il est partit dix huit ans auparavant et ne pensait jamais revenir... Malheureusement un meurtre est commis et il ressemble étrangement à un meurtre commis à Edimbourg sur lequel il enquête ! Naturellement il est envoyé la bas ! Qui peut bien avoir commis les meurtres ? Sont ils liés ? de plus sur cette île tout le monde ce connaît...

Alors là je suis bluffée ! Cette immersion en Écosse est juste énorme !
J'ai vraiment eu la sensation d'être sur cette île, j'aime voyagé lors de mes lectures et ici nous sommes servis ! Les descriptions des paysages, du temps, de la vie sur Lewis... Je me suis embarqué dans un magnifique endroit !

L'enquête. .. Alors ce ne fut pas l'élément principal même si des petites choses sont mises ici et là. On passe du présent au passé ce qui nous permet de faire découvrir chaque protagonistes, son histoires. Je me suis beaucoup attachée à Fin à son vécu.

Une plume magnifique pour nous faire découvrir l'île de Lewis comme jamais, tout en mettant une enquête !
Bref un vrai moment de régal !
A bientôt Fin... Très bientôt !
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Ce roman es véritablement passionnant. le style est agréable, les flashbacks sont parfaitement utilisés pour donner de l'épaisseur aux différents personnages. L'intrigue est brillamment construite et les personnages sont très réussies, à tel point que l'on vibre avec eux. Et que dire de la description des paysages sauvages de l'Ecosse, et notamment du rocher Ag Sgeir, qui est à lui seul un véritable personnage. L'épisode du héros sur ce rocher est un grand moment du roman. On reste accroché jusqu'à la fin qui est intelligemment amené. Un roman à dévorer.
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Finlay Macleod, un inspecteur de police d'Edimbourg, revient sur son île natale pour enquêter sur deux meurtres apparemment liés. Il y retrouve son premier amour, Marsaili, et ses amis et ennemis d'enfance.
Une enquête dans les brumes écossaises, dans des fermes où l'on brûle la tourbe, et sur les côtes déchirées d'une île de l'atlantique Nord battue par les vents où les mâles du village viennent chaque année tuer un millier de gugas.
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Endeuillé par la mort récente de son jeune fils, l'inspecteur Fin MacLeod reprend tout juste le travail. Il est aussitôt envoyé sur l'île de Lewis, dans les Hébrides, où il a passé toute son enfance, pour enquêter sur un meurtre qui présente de curieuses similitudes avec un autre crime perpétré quelque temps plus tôt à Edimbourg. Bon gré mal gré, Fin revient sur son île natale où de sombres secrets vont ressurgir…

Il m'a fallu un certain temps pour entrer pleinement dans l'histoire. Contrairement à ce que l'on pourrait penser et malgré un prologue sanglant, l'enquête menée par Fin passe très rapidement au second plan pour laisser une large part à des retours en arrière menés à la première personne. On y découvre l'enfance de Fin, une enfance marquée par le deuil de ses parents, l'amitié avec Artair et les amours tumultueuses avec Marsaili.

J'ai beaucoup apprécié l'évocation du mode de vie ancestral de l'île : le feu de tourbe, les whitehouses, maisons des années 20 en pierre, chaux ou béton et toit en ardoise qui sont venues remplacer les blackhouses traditionnelles, composées de murs pierres sèches et de toits de chaume.

La vie y était en phase avec la nature puisqu'on y vivait essentiellement de pêche et d'agriculture. Mais c'était aussi un île tiraillée entre deux cultures, la culture traditionnelle avec le gaélique, et la nouvelle culture dominante, caractérisée par l'usage de l'anglais. C'était aussi une vie austère pour les jeunes où le quotidien était rythmé par un culte exigeant.

le titre, L'île des chasseurs d'oiseaux prend tout son sens lors du récit d'un épisode crucial qui a marqué la vie de Fin. Cette tradition unique au monde a en effet été le cadre d'un événement décisif. L'alternance de points de vue, première personne pour les flash-backs et troisième personne pour le temps présent, est porteuse de sens. On a l'impression que le Fin trentenaire, à travers l'emploi de la troisième personne, subit les événements sans y prendre part. Si les récits d'enfances m'ont parfois paru un peu longs, on s'aperçoit à la fin qu'ils sont solidement imbriqués dans l'intrigue principale et que le passé n'a pas fini de venir hanter Fin… Présent et passé dialoguent jusqu'au final grandiose et anxiogène marqué par l'impétuosité des éléments et la complexité de l'esprit humain. Je n'ai pas du tout vu venir une des révélations fracassantes de l'histoire.

Lien : http://northanger.canalblog...
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Fin Macleod, flic à Edimbourg est contraint de retourner sur l'île de son enfance suite à un meurtre présentant le même MO que celui sur lequel il enquête.
Seulement Fin n'est que l'ombre de lui-même... son fils unique de 8ans vient de mourir et son couple n'en est plus vraiment un.
Parti sans regarder derrière lui à ses 18ans, revenir est une épreuve de plus.
L'enquête est rapidement mise au second plan quand Fin retrouve tous les acteurs de son enfance !

J'ai tout aimé... déjà les paysages, spectaculaires, effrayants et attirants. Sans quitter mon canapé, j'ai voyagé sur cette île, j'ai senti les embruns et le vent vorace. La découverte du passé de Fin, de sa famille, ses amis, ses ennemis... j'ai aimé, j'ai tremblé, j'ai enragé et j'ai pleuré... ces émotions qui dérangent mais qui font tellement de bien !!!
Samedi je commence le tome 2 parce qu'il m'est impossible de les laisser, j'ai besoin de passer encore qqs heures avec eux, comme avec un ami bienveillant!

Si vous ne l'avez pas lu... que l'écosse vous attire et que vous aimez les tranches de vies (encore plus que les enquêtes...) honnêtement foncez !!!!
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Un polar formidable, je n'ai pas d'autres mots, c'est une super découverte ! Merci à Lucille de la librairie Kube de l'avoir choisi pour moi.

Tous les éléments sont réunis pour nous tenir en haleine : un meurtre mystérieux qui ramène notre héros sur l'île de son enfance, des traditions, des secrets, une narration qui alterne le « je » et le « il », du suspense.

Fin MacLeod est un flic malheureux, il vient de perdre son fils unique et n'arrive pas à surmonter ce deuil. Pour lui remettre le pieds à l'étrier, son patron l'envoie mener une enquête sur Lewis, île au large des côtes écossaises. Fin n'y est pas revenu depuis plus de 20 ans et il n'est guère emballé par ce retour aux sources.

Il s'aperçoit rapidement qu'il connaît la victime – dont le crime ressemble fort à un autre commis à Edimbourg. Son enquête l'amène sur les traces du passé, il retrouve Artair l'ami d'enfance, Marsaili son amoureuse de toujours, et d'autres gars qui ne lui ont pas vraiment manqué ! Fin a finalement peu de bons souvenirs de son enfance : très tôt orphelin, il vit dans une communauté un peu repliée sur elle-même, où la religion occupe une place centrale et des traditions pesantes. Ainsi, celle qui consiste à tuer des gugas – autrement nommés Fous de Bassan – par milliers pendant une dizaine de jours, en risquant sa vie sur l'îlot escarpé d'An Sgeir.

Je ne connaissais pas l'auteur et je suis ravie de cette rencontre. L'île des chasseurs d'oiseaux est le premier volet d'une trilogie, je pense bien mettre mes pas dans ceux de Fin MacLeod, personnage attachant et complexe pour ses prochaines aventures.

Pour les amateurs de très bons polars, à ne pas louper !

Challenge MULTI-DEFIS 2021
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« Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas l'odeur des feux de tourbe, si vous n'aimez pas l'Ecosse… allez vous faire foutre ! »

Putain, çà décoiffe avec Peter May ! Il nous embarque sur ses terres écossaises dans ce roman très noir, tourbeux à souhait. Terres où on aime parler le gaélique et où il y a de bien drôles d'oiseaux.

Une île au nord-ouest de l'Écosse dans les Hébrides, l'île de Lewis. Dans ce pays, il n'y a rien. Pas un arbre pour s'abriter des tempêtes, juste la lande au ras des pâquerettes. Terre aussi pelée qu'un cul écossais, aussi peuplée qu'un pub au bout de la nuit. Depuis son retour, les habitants ici se regardent en chien de faïence…
Il y a des souvenirs qu'on préfère laisser sur une île, sur le rocher inhospitalier d'An Sgeir. Ces souvenirs de merde ou plus exactement « de guano ». Des souvenirs à dégueuler la misère blanche le long des falaises quand la tempête vous chie dessus toute sa colère. Tradition écossaise, on y chasse chaque année 2000 oiseaux au berceau. Drôle de tradition mais c'est la tradition…
Dans ce merdier, l'inspecteur Fin MacLeod revient fouler le « machair » de son enfance et l'herbe grasse des moutons. Il faut bien se tenir chaud, le temps ici est toujours menaçant.
MacLeod est poursuivi par ses vieux fantômes après qu'eut lieu dans le coin, un crime atroce. Celui d'Ange Macritchie. Vieille connaissance patibulaire, terreur en culotte courte autrefois redoutée sur les bancs de l'école. Souvenir brûlant à l'eau de mer. Acide, comme ce vent qui brûle les paupières. L'océan est ici une brûlure tenace qui marque même 18 ans plus tard. Cette île est depuis son phare d'eau. Un phare englouti au fond des flots. le passé ressurgit dans ces vagues qui inlassablement rampent sur la plage pour vous lécher les doigts de pieds, avant de vous engloutir. C'est certain, il va y avoir du grain. Un vrai panier de crabes…
Pas de corbeaux ici à faire chanter l'âme en peine de MacLeod, juste des goélands à gueuler à tout vent.

-Hey… MacLeod !!! Pourquoi t'es revenu sur Lewis ???!!! Cet enfoiré de Macritchie a eu ce qu'il méritait !!!

Le passé ressurgit donc par vagues dans le port de Ness et dans les petites rues de Crobost. Souvenirs d'école avec son vieil Artair ami de toujours et Marsaili son premier amour. Les souvenirs se déchirent comme des déferlantes sur les rochers d'An Sgeir. MacLeod va reconstituer le puzzle de sa vie pour comprendre ce qui s'est passé.
La perte de ses parents dans un accident, le décès de son enfant, un premier amour jamais oublié… tout le ramène à cet « Ange » pendu au bout d'une corde. Il lui faut se reconstruire. Tant pis pour la tempête. L'enquête fera des vagues…
A déterrer les souvenirs, le feu de tourbe finit par prendre à la gorge les gueules cassées des marins les jours de bière. Avec son odeur âcre les jours gris. Ces jours venteux et pluvieux. Ces jours d'haleines fétides quand la cuite est à marée basse. Même une pluie à l'horizontale n'arrive pas à donner un coup de fouet. Putain d'île…
Fin MacLeod va réveiller les morts dans toutes les chaumières. Ici, on aime pas trop réveiller les mort de Dan Sgeir…
Pourquoi monsieur Mecinnes, père d'Artair prendra le tout jeune Fin sous son aile, pour lui donner une seconde chance ? Rappelez-vous, l'île de Lewis est son phare d'eau à MacLeod
Il faut quelques rasades de whisky pour prendre le bateau quand les vagues se cognent avec fracas sur la coque et que l'huile chaude du moteur vous soulève le coeur. Putain d'huile…
Pas le choix, il lui faut partir pour se souvenir.

Alors, je n'ai qu'un conseil à donner : embarquez pour ces terres du bout du monde avec Peter May et Fin MacLeod. Après çà, pas de retour possible avant un sacré bout de temps. On reste « scotché » au whisky sur l'île de Lewis…

Alors en « May », fais ce qu'il te plaît...








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Sous le charme de cet excellent roman policier mettant en scène l'inspecteur Fin Macleod. Après avoir quitté son île d'origine depuis de nombreuses années, Fin, meurtri suite à la mort de son fils, y revient afin de mener l'enquête.
Peter May retrace l'enfance et les souvenirs passés du personnage et décrit avec brio les paysages, les habitants et les traditions de l'île de Lewis en Ecosse et notamment l'expédition d'une poignée de villageois se rendant chaque année et depuis des siècles sur l'île de Sula Sgeir pour y chasser des milliers de fous de bassan.

Je suis impatiente de découvrir la suite !
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Je me suis régalée !
L'Ecosse, mon rêve depuis longtemps (je devais y aller en juillet dernier.... mais covid oblige... snif !). Un polar, mais est-ce vraiment un polar ? le livre commence par un meurtre, le héros est flic. Donc c'est un polar, non ? Et pourtant....
*
Je me suis régalée en dépit du temps humide, du massacre des fous de Bassan (les oiseaux du titre). Je suis allée de découverte en découverte : le poids de la religion en Ecosse (ah les balançoires liées entre elles le dimanche pour être sûr que les enfants respecteront le jour du Seigneur), le gaëlique encore si parlé, l'isolement d'une île, et le massacre des fous de Bassan (désormais limité en nombre de prises mais toujours existant....). A propos de cette île, Lewis, j'ai découvert qu'il n'y avait aucun arbre dessus. J'ai regardé mon érable bien-aimé avec tendresse.....
Mais passons, il ne s'agit pas de mon érable. Même bien-aimé (deux pies y font maladroitement un nid cette année).

Ce roman nous entraîne sur l'ïle de Lewis, île septentrionale des Hébrides écossaises. On y suit un flic d'Edimbourg, envoyé sur place pour enquêter sur un meurtre. Ce flic est né sur cette île, y a vécu, et ce meurtre sera l'occasion pour lui de faire le point sur son passé, sur la vie dans cette île avec ses particularités, ses difficultés (l'insularité notamment).
Quelle description des landes, de la vie si particulière dans une île où tous se connaissent.... Au final le meurtre, le polar est un alibi....

J'ai vraiment apprécié et je compte bien lire la suite puisqu'il s'agit d'une trilogie. Retourner en Ecosse est trop tentant !!!
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