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Citations sur L'île des chasseurs d'oiseaux (213)

La tempête s’était calmée, mais le vent était encore violent et la mer, haute et furieuse, battait la côte. D’immenses nuages, déchiquetés par le vent, filaient à toute vitesse au-dessus de nos têtes, laissant passer, par endroits, les rayons du soleil qui coloraient le paysage de nuances changeantes de vert, de mauve et de brun.
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Le nord de Lewis était plat comme la paume de la main. Pas une colline, pas une montagne. Les intempéries le traversaient toujours au galop, de l’Atlantique jusqu’au Minch. Le temps changeait constamment. La lumière et l’ombre se succédaient en permanence, l’une derrière l’autre, pluie, soleil, ciel d’orage, ciel bleu. Et les arcs-en-ciel. Mon enfance en est pleine. En général, par paire. Nous en vîmes un ce jour-là, qui se formait rapidement au-dessus des tourbières. Ses couleurs éclataient contre le plus noir des ciels d’orage. Une beauté qui vous laissait muet.
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- Contrairement à toi, j'ai des responsabilités.
- Ta mère ?
- Ouais, ma mère.
- Elle est encore vivante ?
- Nan, je l'ai emmenée chez le taxidermiste pour la faire empailler, comme ça on l'a assise à côté du feu et elle nous tient compagnie le soir. Evidemment qu'elle est encore en vie ! Tu penses que j'aurais moisi ici toutes ces années si ce n'était pas le cas ?
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Je sais maintenant ce que l'on éprouve lorsque son enfant va à l'école pour la première fois. Une sensation de perte et de changement irrémédiable. Je sais que c'est ce que ma mère a ressenti. Cela se voyait sur son visage, avec, en plus, le regret d'avoir raté cet instant.
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Quand ils étaient assez secs, on venait avec un tracteur et une remorque pour les ramener à la ferme afin d’y faire notre grand tas bossu de tourbe, rangé en chevrons pour faciliter le drainage. Une fois complètement secs, les pains de tourbe devenaient imperméables et alimentaient le feu pendant toute la durée de l’hiver. La découpe était l’étape la pire, surtout si le vent tombait. Parce qu’alors, les puces vous sautaient dessus. Des bestioles minuscules, qui vous dévoraient. La malédiction écossaise. Seule, une puce est si petite qu’on la voit à peine, mais elles se rassemblent en paquets, de gros nuages noirs, qui vous envahissent les cheveux et les vêtements, et se nourrissent de votre chair. Enfermé dans une pièce remplie de puces, la folie vous gagnerait avant la fin de la journée. Et parfois, c’était un peu ce qui se passait lorsque l’on découpait la tourbe.
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De longues routes désertes s’étiraient de villages en villages dont les maisons étaient agglutinées autour d’églises aux noms divers. L’Église d’Écosse, l’Église libre unifiée d’Écosse, l’Église libre d’Écosse, l’Église libre d’Écosse la Suivante – les Wee Frees, ainsi qu’on appelait partout dans le monde les églises libres. Chacune d’elles était issue de la précédente, démonstration de l’incapacité des hommes à s’entendre entre eux. Chacune d’elles était un lieu de ralliement où convergeaient la haine et la méfiance de l’autre.
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Rire avait permis à Fin de se libérer de la tension accumulée à cause de cette rencontre avec un ami qui était devenu un inconnu. Ils étaient à nouveau des camarades d'école, riant bêtement en se racontant leurs souvenirs d'enfance. Peu importe s'ils s'étaient éloignés l'un de l'autre entre-temps, ils auraient toujours leurs souvenirs en commun. Un lien à vie.
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Tout le long de Church Street, jusqu’au port, des petits paniers de fleurs suspendus se balançaient dans le vent, sans doute pour essayer de mettre un peu de couleur dans des vies passablement grises.
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Il se retrouva, stupéfait, face à un homme si grand qu’il avait du mal à se tenir droit. Sa tête était penchée sur le côté pour éviter de toucher le plafond. Les pièces n’étaient pas hautes, mais il devait mesurer près de deux mètres cinquante. Il avait des jambes immenses et un pantalon sombre qui se tassait en plis autour d’une paire de bottes noires. Sa chemise à carreaux en coton était rentrée à la ceinture et, par-dessus, il portait un anorak grand ouvert dont il avait relevé le col, laissant la capuche pendre dans son dos. Les bras ballants, des mains immenses émergeant de manches trop courtes. Le visage ridé, rendu lugubre par des yeux sombres et inexpressifs. Des cheveux longs et gras pendant derrière les oreilles.
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Voici la terre du bonheur perdu,
Je la vois dans toute sa simplicité,
Les routes heureuses où j'allais
Et où je ne peux revenir.
Extrait de Souvenir des collines bleues par A.E. Housman
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