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3,48

sur 271 notes
En 2005, Peter May a joué avec une boule de cristal, loin d'imaginer sans doute que la réalité rejoindrait la fiction.

Ce dernier roman sorti des tiroirs et publié opportunément pendant la pandémie de Coronavirus se rapproche de la littérature d'anticipation avec un étrange éclairage de crédibilité. L'auteur s'en explique dans une courte préface.

Londres, en plein chaos d'épidémie létale de grippe aviaire, est le terrain de jeu morbide d'un policier à bout de souffle, cherchant à élucider l'affaire d'un tas d'os retrouvé dans un chantier de construction d'hôpital.

Dans une cité épicentre de la maladie, désertée de ses habitants terrés de trouille, où les morts s'accumulent comme des bûchettes à calciner et où les pillages dévastent le centre urbain, le roman suit un parcours nerveux à travers une ville décrite à satiété (il faudrait lire avec un plan de Londres sous le coude !).

La vision d'une grande pandémie est pertinente dans la spirale incontrôlable des contaminations. Elle participe à sa manière à notre compréhension de la gestion de crise que nos dirigeants doivent affronter et démontre que le « laisser faire » et « laisser vivre » face à un virus est une option dangereusement inadaptée.

Lecture sympathique et un brin déstabilisante, en état de confinement.

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C'était évidemment le bon moment pour sortir ce roman. On pourrait prendre Peter May pour un opportuniste mais il n'a fait que sortir du tiroir le manuscrit écrit en 2005. Personne n'en a voulu à l'époque…
Peter May n'est pas seulement un visionnaire, c'est aussi et surtout un bon écrivain. Ses polars sont presque tous à lire… le style du bonhomme est bien là. Les personnages sont attachants et toujours aussi riches humainement (Jack écossais bourru bien sûr et Amy surtout…) ; l'intrigue est solide et toujours bien étayée par des apports scientifiques qui aujourd'hui résonnent bien davantage. C'est poussé à l'extrême, des quartiers interdits défendus par l'armée, ordre de tirer à vue si besoin, mais l'ambiance globale du roman ne peut que nous faire réfléchir. L'auteur écossais a écrit du bien meilleur (la trilogie écossaise et la série chinoise notamment), je regrette un final un peu bâclé (ce qui lui arrive parfois) mais le fan de Peter May que je suis a passé un bon moment !
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Visionnaire, Peter MAY ? Et pourquoi pas, tant ce roman semble contemporain de la crise sanitaire actuelle ! Ville confinée, psychose paranoïaque, enjeux financiers de l'industrie pharmaceutique autour de la mutation d'un virus grippal ...Tout y est, même certaines des thèses complotistes qui surgissent sur les réseaux : et si tout ça n'était qu'une vile manipulation pour enrichir certaines personnes ? Ou une expérience qui aurait mal tourné ?
Comme d'habitude avec l'auteur, le rythme du roman est trépidant, voire frénétique, entre courses-poursuite et retournement de situation. le polar n'en est que plus vivant même si les rebondissements paraissent parfois rocambolesques.
En tout cas, ça fonctionne, l'intrigue est suffisamment relevée et prenante, sans pour autant négliger les personnages dont la profondeur, le caractère, sont raisonnablement bien travaillés.
A savoir dans quelle mesure l'auteur a retravaillé le manuscrit original de 2005 pour le faire « coller » avec l'actu, c'est autre chose..Il en reste que j'ai passé un bon moment de lecture !
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Quarantaine n'est pas un roman sur la maladie mais c'est une enquête criminelle dans un contexte de pandémie. Les investigations étant compliquées par le confinement de la ville, le couvre-feu, les barrages de sécurité et l'inaccessibilité de certaines zones protégées.

Le rythme est bien présent. Entre les morts qui se multiplient et les recherches scientifiques qui vont bon train, on n'a pas le temps de s'ennuyer.

Un roman angoissant mais qui se lit tout seul, tant il est prenant. Par contre, je suis un peu déçue de la chute qui manque un peu d'originalité tant elle me fait penser à certains romans de Robin Cook où les intérêts économiques passent avant l'humain.


Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Je ne connaissais pas Peter May bien que souvent les retours que je lisais me donnaient envie de le découvrir. Et puis il y a eu cette couverture particulièrement belle, ce thème qui m'intriguait et je n'ai pas hésité plus longtemps !

Quelle chouette lecture, particulièrement troublante et vraiment captivante !

Londres est en proie à une épidémie de grippe virulente, les taux de contamination et de mortalité sont effarants!
Coupée du reste du monde, en confinement drastique (couvre-feu, magasins fermés, port du masque obligatoire, tout ce que l'on a connu et bien plus encore...), la ville tente de se sortir de cette terrible situation.
C'est dans cette atmosphère de peur et de mort que les ossements méticuleusement nettoyés d'une fillette sont découverts sur un chantier de construction.
Jack McNeil se prépare à quitter la police, la démission a été déposée, il ne lui reste plus que quelques heures de service mais c'est à lui que l'enquête est donnée. Devant la jeunesse de la victime et les découvertes singulières d'Amy chargée de la reconstruction du squelette, le flic n'aura de cesse de trouver le coupable. Grâce à des empreintes sur un vieux ticket de métro, une première piste de dessine.

Dans un Londres déshumanisé, il parcourt les rues désertes, passe les contrôles militaires et pousse les investigations dans les milieux underground de la capitale. C'est une course contre la montre, il lui reste si peu de temps... et le virus en toile fond complique terriblement la tâche et s'invite dans l'équation de la mort de l'enfant.

Outre une enquête passionnante, rythmée (courses poursuites, effractions, confrontations, interrogations et avancées suivies de morts violentes), ce sont les personnages qui donnent tout son sel au roman, des personnages denses, attachants dont la vie privée tourmentée ajoute un degré d'empathie supplémentaire.
La menace d'infection, les victimes de la pandémie dans sa sphère privée, tout affecte profondément McNeil et augmente sa ténacité, il ne lâche rien, l'enquête l'aide à dépasser l'insurmontable.

Malgré quelques interrogations sur le réalisme médical de certaines situations (mais je me laisse bien volontiers convaincre...) le roman est parfaitement agencé, et fait preuve d'une vraie réflexion jusqu'à une toute fin (les derniers mots) criante de réalisme qui suscite un véritable ascenseur émotionnel !

Quelques mots sur cette pandémie décrite en 2005, à une époque où l'imagination de l'auteur aurait pu paraître farfelue et que les derniers mois ont rendue visionnaire.... tous les éléments non survenus et que Peter May a décrit ne semblent plus aussi improbables, comme une sourde menace possible....

Une excellente lecture et mes étagères se sont déjà étoffées de nouveaux romans de l'auteur !
Lien : https://chezbookinette.blogs..
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Déjà 59 lecteurs pour ce livre à peine sorti. Peter May est une valeur sûre. Mais je suis déçu ; je m'attendais à un roman écrit durant nos réclusions forcées. Peter May précise dans une préface signée en mars 2020 qu'il a écrit ce livre en 2005, puis mis sous le boisseau. À l'époque, son éditeur avait jugé l'intrigue trop fantaisiste. Londres confiné intégralement, c'était inimaginable. La pandémie l'a persuadé du contraire. Ce roman d'anticipation a été écrit en six semaines. Il a dormi quinze ans dans les tiroirs. Les premières pages augurent un réveil agité, une ambiance glaçante. le contexte de l'enquête macabre correspond mot pour mot aux circonstances de la pandémie actuelle. Prémonitoire ou visionnaire, l'écrivain a toujours un temps d'avance. Suite au prochain épisode, qui sera peut-être celui que nous vivrons si la pandémie ampute de longs quartiers de nos vies. L'enquête met un temps fou à progresser,- pourtant l'inspecteur MacNeil court contre la montre - précédée de descriptions apocalyptiques d'une ville dévastée, reprise par la barbarie sommeillant en chacun de nous. Sépulcral, déprimant, beaucoup trop glauque par les temps qui courent. J'oublie vite, y compris un final abracadabrantesque.

Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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