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3,47

sur 261 notes
Ce polar efficace construit autour d'une épidémie imaginaire de grippe avaiaire qui décime la population londonienne confrontée aux affres du confinement, aux destructions et pillages divers, seuls quelques privilégiés non contaminés étant à l'abris ur l'Ile aux chiens, se déroule en moins de 24 heures, avec un suspense soigné, des rebondissements et un dénouement plutôt ouvert.

L'enquêteur, MacNeil est donc très vite confronté à l'horreur à partir de la découverte d'un sac d'ossements qui vont mener scientifiques et policiers vers la recherche de leur origine qui ne peut être que liée à l'épidémie qui sévit sur la capitale anglaise.

Peter May a inséré un peu de mélo avec des amours contrariées, qu'elles soient hétérosexuelles ou homosexuelles, des visions apocalyptiques de ce qu'est devenue Londres au fil des jours, des données médicales intéressantes et même des informations précises sur le London Eye, attraction du troisième millénaire londonien, où il situe la scène finale.

L'enquête de MacNeil revêt les invraisemblances et les facilités acceptables quand la tension monte suffisamment fort pour que le lecteur reste concentré sur l'action qui ne tarit jamais. Les morts aussi se succèdent, pas seulement ceux victimes de la pandémie, mais bien d'autres, gentils ou méchants, liquidés en trois mots et, souvent trois trous au milieu du thorax.

J'ai trouvé l'intrigue assez originale, le style de Peter May allant à l'essentiel, certains personnages ne manquant pas d'un humour qui ne tombe pas à plat malgré le drame vécu tant par l'enquêteur que ses partenaires et l'ensemble de la population. L'ambiance d'une épidémie non maîtrisée et ses conséquences atroces ajoute à la tonalité morbide de cette enquête et donne un polar que j'ai trouvé réussi, sans atteindre bien sûr le niveau de la célèbre trilogie écossaise du même auteur.
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En pleine pandémie de grippe aviaire qui paralyse Londres, foyer de l'infection, les gens sont cloîtrés chez eux, il faut des autorisations pour sortir, masques et gantés. Dans un parc transformé en chantier de construction pour ajouter une annexe aux hôpitaux submergés, un sac contenant les os d'un enfant sont découverts. MacNeil s'empare de l'enquête pour ses dernières 24h de service : séparé de sa femme, il a conscience que s'il ne veut pas passer à côté de l'enfance de leur fils, Sean, 8 ans, il doit faire un choix maintenant !

L'histoire de ce polar est intéressante ! En 2005, Peter May s'est documenté très sérieusement sur le risque de contamination de la grippe aviaire à l'homme et en a fait un roman présentant une enquête policière en pleine pandémie obligeant les gens à rester enfermés chez eux, toute sortie étant réglementée et obligatoirement masquée. Il n'a trouvé aucune maison d'édition acceptant de publier son livre, jugé hors réalité... En mars 2020, il l'a ressorti du dossier Dropbox où il est dormait et, bizarrement, il a été publié...

En-dehors de la petite histoire, j'ai trouvé l'enquête bien ficelée et haletante, jusqu'aux dernières lignes !
Un bon polar !
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Polar londonien opportuniste
Je ne connaissais de l'oeuvre de Peter May que « Les fugueurs de Glasgow », polar désabusé et nostalgique d'une grande originalité que j'avais vraiment apprécié. Pour « Quarantaine », ou plus exactement « Lockdown » (confinement), changement radical de décor et de style. Et, en ce qui me concerne, de ressenti !
Londres en plein confinement, masques, couvre-feu, contaminations, rues désertes, morgues pleines… Seule différence avec une situation récente bien connue, le Covid s'appelle ici H5N1.
Alors, visionnaire, Peter May ?
C'est là que ça se corse. Selon la version officielle, Quarantaine aurait été écrit en 2005 mais refusé par les éditeurs. Ce n'est que quinze ans plus tard, en 2020 donc, qu'il sera publié, en pleine crise mondiale du covid. Quel sens de l'anticipation ! L'histoire est belle. Trop belle ? Je ne peux m'empêcher d'en douter...
L'intrigue, quant à elle, oscille entre monotonie (les explications incompréhensibles des scientifiques sur la mutation du virus...) et scènes gores ridicules (la – très – longue scène finale, notamment, atteint des sommets dans le genre). Seule la vie sentimentale et familiale du héros, MacNeil, flic désabusé sur le départ, pris entre son ex-femme, sa nouvelle compagne handicapée et son fils gravement contaminé, m'a vaguement tenu en éveil. Sans pour autant provoquer d'insomnies, loin de là.
Vous l'aurez compris, je ne me suis pas régalé et ai même à de nombreuses reprises songé à abandonner la lecture. Ce qui aurait quand même été dommage, ne serait-ce que pour la toute dernière phrase, indiscutablement la meilleure de tout le livre...
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Des centaines de milliers de morts sont décomptées à Londres. Suite à une épidémie de grippe aviaire transmissible d'homme à homme, la population est décimée. La ville est contrôlée par l'Armée mais livrée aux pillards qui profitent du couvre-feu et du confinement pour mettre à sac les bâtiments et terroriser les habitants.
Ce scénario vous évoque nécessairement une période récente.
Pourtant, Peter May en a eu l'idée dès 2005. le roman est resté dans un tiroir, les éditeurs le trouvant irréaliste.
Et pourtant.
Le contexte et ses conséquences économiques sont tout à fait crédibles aujourd'hui. Tout est extrêmement bien documenté, de la désolation de la ville aux vecteurs de la transmission, en passant par la peur de chacun et l'incertitude d'une issue.
C'est assez troublant.
Si la construction de l'intrigue est assez classique, elle est menée tambour battant. En effet, elle se déroule sur 24 heures, un peu au rythme de la série du même nom.
Les personnages sont très intéressants, exprimant de façon croisée la situation sous ses différents angles.
Les descriptions sont très précises et évoquent les bâtiments et quartiers de Londres en détail. Je regrette de ne pas mieux connaître cette ville pour me faire un film intérieur des implications matérielles de la pandémie.
Ce n'est pas un grand polar comme L'île des chasseurs d'oiseaux. Cependant, il est très bien écrit et met en scène une situation sanitaire qui ne peut plus nous laisser indifférents.
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Ecrit en 2005, Quarantaine fut refusé par les éditeurs qui estimaient invraisemblable une épidémie, ses implications (confinement, port du masque, règles de distanciation sociale, couvre feu) et ses drames (mort du premier ministre et de milliers de malades).

Publié en anglais en 2020, traduit de français en 2021, cette dystopie prémonitoire évoque, dans un décor londonien, ce que nous avons subi lors de l'apparition du COVID.

Mais c'est aussi une enquête policière qui piste comment une jeune chinoise est infestée par un virus fabriqué sciemment par un laboratoire pharmaceutique soucieux de commercialiser son traitement FluKill, dévoile les moyens de communication utilisés par son PDG pour prêcher son argumentaire marketing sur les plateaux des chaines d'information continue, et révèle les moyens criminels utilisés pour éliminer celles et ceux qui cherchent la vérité.

Peter May a longuement enquêté avant de se mettre au travail et interviewé des experts, afin de documenter précisément le volet médical de son enquête. le volet «policier » relève de l'imaginaire et pêche peut être, ici et là, par une tendance à l'exagération voire au miracle (grand brulé) mais ce roman noir est addictif et passionnant.

Les héros sont d'autant plus attachants qu'ils sont, comme tout le monde, susceptibles d'être contaminés ainsi que leurs proches, et que l'urgence sanitaire et policière leur impose un rythme haletant.

En refermant ce roman, le lecteur se demande si nous n'avons pas échappé au pire ?
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J'ai dévoré et adoré lire ce livre ! Premier de l'auteur, je l'ai pris sur l'étal de la mediatheque intriguée forcément par le titre et j'ai bien fait. J'ai été tenu en haleine du début à la fin, il n'y a aucun temps mort, l'intrigue est vraiment haletante d'autant plus dans ce contexte qui n'est pas sans rappeler une certaine pandémie, même si ici c'est à un niveau beaucoup plus inquiétant.
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Écrit en 2005, roman resté dans les tiroirs car jugé rocambolesque par les éditeurs, l'auteur de la Trilogie écossaise l'a ressorti en 2020, surfant sur la pandémie Covid.

L'histoire se passe à Londres où la grippe aviaire fait rage et tous les moyens mis en oeuvre pour contrer la contamination est absolument familière même si certaines actions sont poussées à l'extrême.

C'est donc un polar qui débute avec la découverte d'os humain appartenant à un enfant. A partir de là , l'enquête de Mc Neil débute et il a 24 h pour y arriver car , pour raisons personnelles, il a démissionné de la police.

Même si le roman est addictif, qu'il se lit tout seul, que le style fluide, je n'ai pas retrouvé la patte de l'auteur qui m'avait plue dans la trilogie écossaise. Évidemment, Quarantaine, est un « premier roman » et je ne sais pas s'il a été retravaillé. Cela n'en a pas l'air en tout cas . Je m'attendais à une écriture plus dense et plus travaillée, des personnages mieux décrits et plus riches .


Bref, une petite déception pour moi mais cela ne m'empêchera pas de découvrir d'autres romans de l'auteur.
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Traduit de l'anglais par Ariane Bataille

La ville de Londres est en deuil, comme le suggère le bandeau noir qui traverse le ciel tempétueux de la couverture.

Quand Peter May a écrit ce roman, en 2005, les éditeurs n'en ont pas voulu. Trop invraisemblable ! Et pourtant, lorsqu'il a enfin été édité, la réalité avait rattrapé la fiction. Nous étions au pire moment du Covid 19.
Il décrit la situation telle que nous l'avons connue, mais poussée à son paroxysme : Londres vidée de ses habitants, livrée aux saccages et aux pillages, "protégée", "surveillée" par l'armée, des morts par milliers, des hôpitaux saturés, des pompes funèbres dépassées par les évènements, le couvre-feu etc...
Le détail des déambulations dans Londres avec le nom des rues, des magasins,etc, m'a lassée, moi qui ne connaît pas cette ville.
Les personnages sont des personnages bateau : le flic alcoolique, dépassé par la vie et la paperasse ; la scientifique, très forte dans sa spécialité, mais à mobilité réduite... etc
Du déjà lu, du déjà vu.
Et pourtant, ils sont tous très attachants et très crédibles.
Le suspense est bien soutenu et la fin délirante, mais pas tant que ça, finalement. Car, qui sait...
Encore une bonne lecture.
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En mars 2020, alors qu'il est confiné en France, Peter May se souvient d'un roman écrit en 2005 et qui avait été refusé par de nombreuses maisons d'édition à Londres. Il traitait d'une épidémie de grippe aviaire qui, curieusement, ne touchait que Londres et bizarrement, que les quartiers pauvres (là, c'est complètement irréaliste, je comprends que les éditeurs londoniens n'y aient pas cru, moi non plus).

Au lieu de profiter du confinement pour retravailler son roman, Peter May a préféré le faire publier tel que, pour profiter d'une aura de Nostradamus : vous voyez, il y a quinze ans, je l'avais écrit ...
Peter May a acquis une célébrité mondiale avec la Trilogie écossaise (L'île aux chasseurs d'oiseaux, L'homme de Lewis et le braconnier du lac perdu), mais Quarantaine (Lockdown en v.o.) aurait mérité un regard plus critique de l'auteur avant de le livrer tel que à ces lecteurs. Les fidèles sont déçus et ceux qui veulent le découvrir n'iront peut être pas voir plus loin...
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Une atmosphère de Blade Runner s'installe à Londres : rues désertes, maisons abandonnées, l'armée avec plein contrôle d'une ville attaquée par une épidémie et en butte aux pillages. MacNeil, le policier qui a décidé de quitter la police, est notre blade runner prêt à tous les efforts pour découvrir l'assassin d'une fillette. Il a 24 heures pour finir son enquête. Et il arrive à son but et, plus incroyable encore, il démonte tout seul une machination abominable. Trop c'est trop ! Un héros improbable, un personnage brûlé jusqu'aux os qui survit plusieurs heures pour finir son "boulot"... J'admire beaucoup le Peter May de la trilogie écossaise, mais suis bien déçue par ses derniers livres !
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