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Citations sur Hématome (47)

–Quelque chose cloche Em’ ?
Non, tout va bien. Je viens de me faire avorter, opérer, recoudre, violer, tout cela dans l’ordre par le plus gros fêlé de la ville. Mais à part ça, tout roule ma poule.
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Ses lèvres me répètent qu’il n’y aura plus que nous deux au monde, seulement nous deux et personne d’autre.
Infâme litanie.
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Pourquoi me souvenir de pareilles idioties? Les lois du cortex sont impénétrables.
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Noël approche de plus en plus. Les guirlandes se multiplient autour des réverbères, et les faux Père Noël sont passés aux trente-cinq heures. Ces individus me mettent mal à l’aise avec leur fausse barbe crade et leurs lunettes sans verre. Ils font l’aumône, rouges mendiants, clones que l’on retrouve à chaque coin de rue, quémandant de leur voix doucereuse un argent dont leurs mains sales ne sauront que faire hormis alcooliser leur grosse bedaine.
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Karter prend ma main. Mon léger mouvement de recul le surprend. Alors, il serre plus fort. Malgré la déchirure, son visage semble serein.
Plus jamais.
La nuit va être longue. Affreusement longue. Je regarde Karter. Il somnole sur le vieux fauteuil en cuir orange seventies. Très stylé, ma foi. Lui aussi a dû observer et détester mon sommeil. Mais il est dans cette chambre, près de moi. Il me protège. Et seuls ses rêves le forcent à lâcher ma main.
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J'ai regardé son œuvre. Dans les moindres détails, je crois.
Et j'ai pleuré, comme je ne l'avais jamais fait. J'ai pleuré sur son épaule pendant de longues minutes. Versant peut-être les litres d'eau salée que j'avais économisés pendant des années. Voire même toute ma vie.
« Tu es mon faiseur de rêves. »
Voilà la seule phrase qui a pu sortir de ma bouche.
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Karter retire son bras si rapidement que son geste en devient presque brutal. Qu'est-ce que tu caches Key ? Que faut-il que je ne voie pas ?
- Il est magnifique. Mais... pourquoi une Reine rouge si effrayante ?
- C'est mon démon, elle est cachée sous mon bras. Je ne la vois pas, mais je sais qu'elle est là. Comme les ailes dans ton dos. Et comme ce truc...
Il touche la cicatrice sur ses lèvres.
- Ce foutu bec-de-lièvre a gâché ma vie entière. Toi seule m'as regardé. Toi seule as vu qui j'étais vraiment.
Alors, à mon tour je caresse sa peau abîmée. Je retrace le sillon épais, de son nez à sa bouche.
- Gamin, je me suis réfugié dans les bandes dessinées, dans les contes de fées. Pour oublier le monde autour, les moqueries et le regard des autres enfants. Tu es la seule qui soit passée au travers de la carapace que je m'étais forgée pendant des années. La seule à avoir essayé. La seule, Emma.
Ses yeux sont rougis de larmes. Mes doigts courent sur son visage, doucement. Amoureusement. J'aimais cet homme.
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Ma main s'égare machinalement sur le relief des touches de la télécommande et l'énorme écran m'offre une vue imprenable sur la vie des gens. Certains chantent, juste ou faux. D'autres pleurent, juste ou faux, d'autres rient, et là, encore une fois, impossible de deviner s'ils mentent ou non. Plus insolite, un homme teste sa virilité en s'enfermant dans un caisson rempli de nombreux reptiles. Un autre vante les mérites de la viande de cochon d'Inde assaisonnée de piment rouge et roulée dans la farine de blé. Un autre est monogame et《le vit très bien》.
Tout un programme.
L'exhibitionnisme est devenu priorité.
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J'ai pleuré sur son épaule pendant de longues minutes. Versant peut être les litres d'eau salée que j'avais économisés pendant des années. Voire même toute ma vie.
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J'ai le vertige. Comme ces condamnés qui retrouvent leur liberté après trop d'années d'emprisonnement dans une cellule de béton. Quatre murs qui leur font perdre toute notion d'espace. Leurs premiers pas dans le monde libre sont souvent difficilement supportables. Certains vont jusqu'au malaise . Ils s'enferment chez eux, se fabriquant ainsi une nouvelle prison.
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