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3,86

sur 736 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un bouquin qui commence en citant Rage Against The Machine peut-il être un mauvais bouquin ? Maud, c'est dur de nous soudoyer dès la première page...

Maud Mayeras commence une bonne palanquée de ses chapitres en énonçant ce que n'aime pas son héroïne. Ce qui immerge le lecteur de façon stupéfiante et quasi-immédiate dans la psyché du personnage principal. Un gimmick littéraire fascinant. Comme un couplet incandescent de votre morceau de rock brut préféré.

"Je n'aime pas les lueurs vives du matin, celles qui rendent vos peurs moins visibles. Elles les planquent jusqu'à la nuit tombée, où elles vous abandonnent avec délectation à vos terreurs délaissées."

"Je n'aime pas les voix des fous. Elles frôlent votre peau, elles sont crasseuses. Et tout le savon du monde ne vous en débarrasse pas."

"Je n'aime pas les devinettes, vous perdez chaque fois."

Voilà qui pose un roman, d'autant que chaque chapitre correspond à une ambiance musicale, une playlist de 58 fabuleux morceaux qui vous attend à la fin du livre et il est fort probable, je ne l'ai pas fait, que l'expérience sensorielle livresque s'en trouve décuplée.

L'écriture est sublime, un véhicule à émotions qui conduit aux profondeurs de l'âme.

L'écriture est aérienne, vous fait prendre votre envol, vous élevant de votre forme astrale pour tenter d'approcher le soleil. Ca brûle...

L'écriture est torturée comme ces corps que l'on maltraite et dépèce. Une scarification dans votre chair.

L'écriture est souple, sanguine, une intubation de sensations déglinguées.

L'écriture est poétique, soignée, racée. Maud polit ses mots d'un onguent magique qui projette des étincelles dans les yeux.

L'intrigue est lente, se construit longuement. Un vrai jeu de patience. Maud alterne les fausses pistes et les faux-semblants. Si j'étais un Petit Poucet, elle planquerait mes cailloux pour mieux me perdre.
Et c'est ce qui se produit d'ailleurs...

Autant l'écriture et le style m'ont embarqué, vous l'aurez bien compris, autant je n'ai à mon grand regret accroché ni à l'héroïne ni à l'histoire. Les relations distordues mère/fille n'ont pas trouvé d'échos dans ma part de féminité et l'apathie de l'héroïne m'a agacé. Sans compter des personnages secondaires trop vite délaissés...

Et c'est une déchirure car je la désirais ardemment cette rencontre, la repoussant sans cesse, laissant le désir enfler jusqu'à me consumer. A ce petit jeu, je me suis brûlé.
Comme un rendez-vous manqué, une panne provoquée par un trop plein d'amour. Et pourtant je voulais l'aimer ce livre. Mais il ne faut jamais rester sur une frustration.

Donnons-nous donc vite un autre rendez-vous Maud, sur "Hématome" par exemple, pour tenter de nouveau la magie d'une rencontre.

En attendant, je vous invite pour contrebalancer mon propos à lire un autre avis, beaucoup plus élogieux, celui de Gruz. Mon père m'a appris que si tu veux trouver la vérité, chaque matin lis un quotidien de gauche ET un quotidien de droite. Soustrais-en les impuretés et autres scories et la vérité jaillit...
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belle écriture, parfois un peu trop ampoulée comme si l'auteur voulait démontrer son génie (trop est l'ennemi du bien). le sujet est par contre assez convenu (l'écorcheur mille fois raconté) et la fin tirée par les cheveux (ou la perruque si on veut). Surtout, le principal reproche, c'est la longueur inutile du livre, souvent barbant quand on s'attarde sur la psychologie (à deux balles et caricaturale) des personnages. Une auteure à suivre , capable de mieux j'en suis certaine.
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Un roman policier dont j'attendais beaucoup, les critiques étaient élogieuses. Et comme souvent dans ce genre de cas, une petite déception... Une impression de grosses ficelles, de patchwork issu d'une compilation absorbée d'autres lectures et restitué en surface. J'avais plus aimé Hématome. Je sens chez Maud Mayeras une fêlure, une souffrance mais qui n'est pas exprimée en profondeur, un survol comme si elle ne lâchait pas les loups qui la taraudent, une pudeur ou une crainte de lâcher prise et de se perdre en donnant tout ce qu'elle a. J'attends de lire son dernier pour me faire une idée plus précise.
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Comment décrire Reflex ? Bonne question. Afin de vous rendre la chose plus concrète, disons que lire Reflex c'est comme manger une purée de légumes un peu fadasse, après une macédoine tristounette de chez Flunch mais qui - on ne sait comment – débouche sur un sublimissime dessert de chez Michalak. Rien que ça ? Bah oui ! Plus de 300 pages un peu mornes (n'ayant que moyennement accroché et à l'histoire et aux personnages) pour une fin époustouflante. Un peu sonnée je dois l'avouer car je n'ai rien vu venir. C'est que ce roman mérite d'être lu j'imagine, rien que pour cette fin qui justifie à elle seule de s'y atteler.

Iris Baudry est photographe à la judiciaire : en gros, madame passe ses journées à mitrailler des scènes de crime, de suicide, d'accidents, comme des touristes japonais mitrailleraient la Tour Eiffel. Chacun son style. Un brin space notre héroïne, mais d'un autre côté, perdre son enfant de 6 ans, victime d'un simplet psychotique, laisse des traces. Affublée d'un bégaiement nerveux auquel s'ajoute une propension quasi morbide à la solitude, Iris n'a rien d'autre dans la vie à quoi se raccrocher, surtout pas sa mère, vieille folle acariâtre qui ne l'a jamais vraiment aimée. A l'occasion du meurtre d'un enfant de l'âge de son fils, Iris retourne dans la ville de son enfance, là où le drame de sa vie s'est déroulé. Ces retrouvailles ne sont pas vraiment dignes de la petite maison dans la prairie : Caroline Ingalls n'attend pas sagement l'enfant prodigue avec une tarte aux prunes encore tiède sur le rebord de la fenêtre. Au contraire, Iris apprend au hasard d'une rencontre, que sa mère adorée fricote avec Alzheimer et est en train de finir ses vieux jours dans un centre spécialisé. Bienvenue en enfer chère Iris.

On saura le fin mot de l'histoire bien entendu : qu'est-il arrivé au fils d'Iris et aux autres enfants ? Qui s'attaque ainsi à d'innocents bambins dont il garde un fétiche de peau (oui c'est un peu gore) ?

Ce qui est dingue est que je suis intimement persuadée du talent de Maud Mayeras, d'autant plus convaincue que j'ai d'ores et déjà acheté son 1e roman : hématomes. de toute façon, pour scotcher un lecteur comme elle l'a fait (mais quelle fin !), il faut du talent croyez-moi. Des revirements de situation en littérature sont pas légions (en tout cas chez moi) et c'est toute la beauté et la magie du livre non ? Moralité : ne jamais abandonner un roman en cours de route, ô grands dieux, jamais !
Lien : http://www.livreetcompagnie...
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On a crié au génie et, du coup, j'ai voulu me faire une idée par moi même.
Et bien, à nouveau, mon ressenti est à contre-courant.
Au début, j'ai été prise dans le récit. la narration sur deux époques, dont on sent qu'elle va, bien sur, fusionner en une dynamique unique, est attrayante et j'avais hâte de connaitre quels seraient les liens qui unissent les récit.
Je ne veux pas spoiler et je ne vais pas rentrer dans les détails mais bon, à un moment donné, et même si l'auteure fait tout pour brouiller les cartes, quand on n'en a plus qu'une en main...ça doit être la bonne. Peu ou pas de surprise, pour moi, à ce niveau.
Pour le reste...je ne sais pas si c'est parce que je lis ce livre à un moment où ce n'est pas ce dont j'avais envie/besoin mais du glauque sur du scabreux sur du tragique sur de l'horreur...on va dire que c'est trop. Cette volonté de surenchère dans ce type de littérature pèche, à mon avis, dans l'excès.
Bref, je n'ai pas été emportée, ni ébahie, juste un peu écoeurée.
Je referme sans regrets...
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Un livre talisman contre le pire, là où l'on entend des monstres hurler dans le ventre des mères. ( Dédicace de l'auteure )

Beaucoup d'engouement autour de ce livre, ce qui biensur a attiré ma curiosité ...
Je suis très mitigée et j'ai du mal à donner un avis précis ... Je ne peux pas dire que je ne l'ai pas aimé mais ce n'est pas non plus la lecture que j'attendais !
Jusqu'au 3/4 du livre, je me suis franchement ennuyée ... il ne se passe rien et on se demande vraiment où l'auteure veut nous emmener.
Le dernier 1/4 est très surprenant ... on tombe des nues et enfin on se réveille ^^ loll L'effet de surprise est garanti !!!
J'ai beaucoup aimé la plume de M. Mayeras et ce livre m'a donné envie de lire d'autres de ses romans.
J'ai comme l'impression qu'avec elle c'est ou ça passe ou ça casse ! soit on adore soit on zappe ... non, je ne zapperai pas mais il faut s'accrocher tout de même ...
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Je n'ai que moyennement apprécié ce livre alors oui on y retrouve le style vif et percutant de Maud Mayeras, deux histoire qui s'entremêlent au final du bouquin mais plusieurs choses m'ont gênées.

Déja toutes les parties ou l'on est avec Iris et qui commence par je n'aime pas (les surprises, etc....) et bien moi je n'aime pas ce qui commence par je n'aime pas et surtout tout le long du polar. Ensuite je l'ai lu très vite en 2 jours jusqu'au 2/3 j'ai eu envie de tourner les pages rapidement mais arrivé au dernier tiers j'ai eu l'impression d'être prise pour un pigeon et cela a été très frustrant pour moi. Je n'en dirai pas plus car je ne veux pas spolier aux personnes qui n'ont pas lu ce bouquin mais cela reste très bancal pour moi et même quasiment improbable de ne pas le voir.
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Un bon suspens qui tient en haleine, avec une fin réussie, puisque assassin inattendu et surprenant. Une partie qui fait penser à Peau d'encre de Bernard Blangenois. Des détails qui ne sont pas toujours utiles et qui alourdit la lecture. Quelques incohérences. Exemple : alors qu'elle est photographe de scènes de crime, pourquoi n'a-t- elle jamais entendu parler des dizaines de crimes qu'il y a eu à 32 kms de chez elle dans sa ville natale ? 4 étoiles pour le suspens, 2 pour le style.

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J'avais beaucoup entendu parler de ce bouquin et je savais que, soit ce serait un coup de coeur, soit un flop .

Je dois avouer que je vais avoir du mal de donner un avis mais je sais ce qui m'a dérangé : le sujet abordé .

Ici on parle d'enlèvements d'enfants, de la douleur des parents, de l'impuissance, du vide sidéral de l'absence, du silence qui a regagné les foyers.

Iris Baudry est photographe pour l'identité judiciaire, et quand elle est appelée sur une scène de crime, pour elle, le cauchemar recommence et la replonge dans son enfer personnel, celui du meurtre de son fils.

Ici, c est l'ambiance des petites villes, où tout le monde croit se connaître, où l'on ne se méfie de personne, car rien ne peut nous arriver dans ces petites bourgades.

Pourtant, depuis de nombreuses années, des gosses disparaissent et sont ensuite retrouvés morts sans jamais que le coupable ne soit démasqué.

Cette histoire ne peut pas nous laisser indifférent, ça nous met mal à l'aise parce qu'on s'imagine tous être à la place des parents et cette idée est insoutenable.

L'écriture du roman contribue au mal être , car le rythme est lent, tout comme la traque et l'enquête . Les éléments s'assemblent avec une lenteur accablante .
Quant à la canicule, elle nous fait suffoquer tout autant que de ne pas savoir.

Ça ne plaira pas à tout le monde, mais je pense que l'auteur le savait en choisissant ce thème qui peut être rédhibitoire pour bon nombre.
En tout cas, cette lecture restera en tête pas mal de temps .
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*** Clap ! ... ce n'est pas dans la boite ***


Ça fait un sacré bout de temps que ce roman attend sur mon étagère, et , après avoir lu les avis sur les forums, je me suis dit que j'allais passer un bon moment.


Ce roman est noir, très noir, malsain, angoissant.
Mais je n'ai toujours pas compris l'engouement des lecteurs pour cette histoire : bien sûr il y a ces rebondissements qui surviennent dans les dix derniers chapitres, mais bon pas de quoi tomber de son lit ou de son canapé !
Si vous chercher de l'action, passez votre chemin, ce n'est pas le thriller où le flic se fait tabasser, ni le thriller où il y a des courses poursuites en voiture pour traquer le méchant. Non, là vous avez le thriller psychologique qui se passe sur deux époques différentes et où bien sûr Maud Mayeras joue avec les nerfs du lecteur qui attends le moment où tout va s'imbriquer.

L'auteure a fait traîner l'histoire avec des longueurs, faisant intervenir des personnes qui n'ont aucune importance dans l'histoire - je pense aux chapitres avec sa meilleure amie Lauren et son bain de minuit - je n'ai toujours pas compris qu'est-ce que cette personne fait dans l'histoire, prenant plusieurs pages du roman.

Reflex ... ce n'est pas dans la boite !





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