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3,87

sur 735 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Put*** de bor*** de mer** !!! J'ai commencé "Reflex" lundi matin et je n'ai plus su le poser, le terminant au soir, lisant sans interruption de 18h à 22h30... Voilà pourquoi je n'étais pas sur le Net lundi 27 janvier soir, je bouffais, je dévorais, je m'empiffrais de ce livre qui m'a transporté ailleurs...

Monsieur Ernotte et son "C'est dans la boîte" m'avait déjà ébahie et collé un coup de pied dans les fesses, me laissant sans voix (un exploit), mais madame Mayeras vient de faire encore pire...

Âmes sensibles, attention ! Reflex n'est pas qu'un simple thriller, c'est aussi un roman noir. Un roman au-dessus de la moyenne et qui se lit d'une seule traite, la peur vous nouant le ventre. Certains passages, d'une rare violence, pourraient mettre les lecteurs les plus sensibles très mal à l'aise. Les plus aguerris aussi.

Le personnage principal, Iris Baudry, est photographe à l'Identité Judiciaire. La mort fait partie de sa vie quotidienne puisque son travail consiste à photographier les scènes de crimes avec ce qu'elles comportent de cadavres ensanglantés ou à l'état de putréfaction.

Notre Iris est une espèce de marginale, une frêle jeune femme qui chevauche une SuperDuke (moto), le petit bijou de chez KTM. Une pure machine à rouler sans aucun compromis, un naked bike de dingue, un moteur V2 débordant de puissance parfaitement maîtrisée ! La SuperDuke, c'est la terreur des Superbikes avec un châssis aussi maniable que précis. Pardon, je me laisse aller...

Dans son domaine photographique, Iris est une vraie "pro". On l'appelle et elle arrive sur son destrier au moteur ronflant. Bizarre comme vie, non, de ne pas avoir vraiment de vie ? Si Iris flashouille les cadavres avec autant de verve, c'est sans doute pour oublier la mort brutale de son fils Swan, assassiné il y a 11 ans par un dingo qui purge depuis une longue peine.

Et voilà notre Iris de retour non loin de sa ville natale, celle qu'elle a fui et où elle aurait aimé ne jamais revenir à cause des mauvais souvenirs. C'est à sa terrible mère, un espèce de croque-mitaine maléfique, qu'elle doit un bégaiement.

Mais voilà, le croque-mitaine est à l'asile, plus légume qu'autre chose. Ce ne serait-il pas le bon moment pour lever enfin tous ces secrets ??

Bien que le début du livre soit assez "lent", impossible de s'ennuyer, on suit l'histoire, on suit les déboires d'Iris, on échafaude des théories, on tente de comprendre ce qui a bien pu se passer dans le passé.

Mon esprit étant pervers, je pensais dur comme fer avoir trouvé la solution et c'était toute contente de ma trouvaille que j'avais poursuivi la lecture, me disant que "savoir" ne faisait que renforcer le sentiment d'oppression présent dans le livre et je crispais mes mains de plus en plus fort sur les pages.

Constamment renouvelé le suspense augmente au rythme des courts chapitres - 3 ou 4 pages - dont de nombreux commencent par la même formule "je n'aime pas" souvent annonciatrice d'un nouveau drame.

J'ai été de surprise en surprise avec les chapitres intitulés "Silence", débutant en 1919 avec l'histoire de Julie, de son viol, de sa sa mise au ban de la société suite aux rumeurs, de sa grossesse, de son arrivée dans un orphelinat tenu par des peau de vaches de soeur, et la naissance de Lucie et sa vie dans l'orphelinat... On se demande où l'auteur va nous entraîner et ce fut captivant de passer d'époque en époque et de suivre les personnages.

Niveau personnages, ils sont tous travaillés à la serpe, possèdent une part d'ombre et l'habit ne fait pas toujours le moine...

Dans ce roman, chaque rebondissement nous égare un peu plus... Oubliez vos théories, vous ne trouverez pas. Mon raisonnement était pervers, mais l'auteure l'était encore plus que moi. Je pensais avoir "déduit"... Tu parles, Charles ! Tiens, prends-toi ça dans les dents !

Lorsque j'ai découvert toutes les révélations subtilement dosées dans les dernières pages, j'en suis restée muette durant quelques minutes, bouche ouverte, dans un "oh putain" muet. Comme si mes jambes avaient été taclées d'un coup. Sur le cul, j'étais. Sonnée, groggy, soufflée, taclée brutalement, K.O.

D'ailleurs, je ne me suis pas encore remise du livre. En plus d'avoir été "sonnée" violemment, faut encore atteindre la dernière page, quasiment la dernière ligne pour comprendre tout le fin mot de l'histoire.

En tout cas, bravo à l'auteure, parce que c'était de la balle, son roman !

Pourtant, avec une narration au présent (ce que je déteste par-dessus tout), des phrases très courtes, commençant souvent par "je" (ce qui aurait pu être casse-gueule sans un certain talent d'écriture) et sans trop d'action au départ (ce qui aurait pu m'endormir), le pari était risqué...

Malgré ces petits détails qui dans d'autres livres m'énervent prodigieusement, ici, rien de tout cela ! J'ai été aspirée directement dans le livre. Je me demande d'ailleurs s'il n'y a pas des formules magiques dans les pages qui vous envoûtent et vous empêchent de le refermer... Une sorte d'Alien qui sort ses tentacules pour rentrer en vous...

Ce livre, c'est fort, ça percute et ça t'uppercutte (celle-là, je mets un copyright).

Une tuerie, ce livre !! Une putain de saloperie de tuerie... un truc de fou, un coup de coeur doublé de je ne sais combien de coups de pieds au cul et de décharge de chevrotines dans mes tripes...

Maintenant que je l'ai dit, je me sens mieux...

Là, pour faire plus calme, j'ai entamé "L'enfant des cimetières" de Sire Cédric : Bisounours et petits poneys garantis !!

Belette Retournée

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Si vous pensez avoir tout vu en matière de thriller et de roman noir. Oubliez…

Si vous pensez qu'un bouquin ne se parcoure qu'avec les yeux ? Oubliez…

Ce roman n'est pas juste un simple bouquin, c'est une véritable expérience sensorielle. Par sa plume, Maud Mayeras a un don unique pour donner forme, couleur, goût, odeur et sonorité à la moindre parcelle de son intrigue. Cette histoire ne se feuillette pas, elle se vit !

Reflex est une plongée en immersion totale dans l'âme humaine avec ce qu'elle peut avoir de plus vile et de plus fort. Un monstre à plusieurs têtes, une histoire de mort mais aussi d'amour, d'un amour totalement ébranlant.

Un récit à la structuration réellement audacieuse et innovante. On se retrouve plus souvent qu'à son tour à quatre pattes (voire les quatre fers en l'air), hébété et estomaqué que l'auteure retombe aussi incroyablement sur ses pattes à elle.

Un roman profondément empathique, du genre à vous rendre apathique voire aphasique durant quelques instants, tant Mayeras vous chamboule de l'intérieur et vous met la tête à l'envers.

Une écriture d'une expressivité sans pareille, capable de souffler le chaud et le froid en une courte phrase, sans jamais tomber dans les excès et la surenchère. Une « simple » phrase d'une telle force d'évocation qu'elle vous tourne dans la tête en boucle. Raccrochée à d'autres phrases chocs, je vous laisse imaginer l'enchevêtrement de boucles… Ce roman balance des horreurs avec une telle subtilité que ça en renforce immensément son pouvoir.

C'est bien simple, des thrillers, j'en ai lu des valises et des pelletées entières. Mais des comme celui-ci : pas beaucoup, vraiment pas beaucoup…

D'ailleurs le terme « thriller » est impropre (même si je comprends qu'il faille bien coller une étiquette à cette oeuvre atypique). le rythme de l'intrigue est lent, déstructuré, syncopé et pourtant son emprise est totale, étouffante, terriblement prenante.

Ce livre vibre entre vos mains (ou alors sont-ce vos mains qui tremblent ?), doué d'une vie propre. Votre coeur pulse de plus en plus vite à longueur de pages (ou est-ce le livre qui s'anime de lui même ?), jusqu'au long final qui vous laissera exsangue.

Je ne me souviens pas avoir lu un roman aussi lentement, cherchant mon souffle à chaque réplique, m'extasiant devant la forme et le fond, dégustant la prose de cette auteure incroyable.

Une véritable expérience sensorielle vous dis-je, une lecture organique entre ténèbres et lumière, du genre de celle qui vous marque au fer rouge pour très longtemps.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Ce livre est tout bonnement incroyable, alors oui, il est très dur, sans pitié même. Mais il est écrit d'une incroyable façon, dès le début les chapitres alternent sur deux histoires, j'ai adoré immédiatement tout en me demandant quel était le rapport et le rapprochement qui pourrait être fait entre ces deux histoires, d'une époque et d'une nature totalement différente.
Je n'en dis pas plus car le suspense mérite amplement d'être gardé.

J'ai longtemps hésité à me lancer dans la lecture de ce livre, car les critiques étant très bonnes, j'ai toujours un peu peur d'en vouloir trop, mais grand bien m'a pris de me lancer.
Les personnages principaux sont complexes, mais tellement savoureux dans leur noirceur, chaque chapitre attise le feu de la curiosité.
Grand coup de coeur pour ce roman noir, très noir.
Lien : http://livresque78.over-blog..
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Iris Baudry est photographe judiciaire. Un coup de fil de la police et elle saute sur sa moto pour aller immortaliser les scènes de crime les plus sordides. Solitaire, silencieuse, compétente, toujours disponible, la jeune femme n'a pas de vie en dehors de son métier. Après un de ces appels, Iris se rend compte qu'elle est dans sa ville natale où l'on vient de retrouver le corps d'un enfant. Immédiatement les souvenirs ressurgissent. Cette ville, elle l'a fuie il y a bien longtemps, quand son fils Swan a été assassiné, son pauvre corps de six ans à peine, meurtri, dépecé, abandonné. Pour ne pas se retrouver en tête à tête avec sa mère, ce monstre froid et intransigeant, le croque-mitaine de son enfance, elle est partie avec la ferme intention de ne plus jamais revenir. Rien n'a changé dans cette ville perdue et sans avenir qui se dessèche sous un soleil de plomb. Sauf sa mère. Folle à lier, elle est désormais à Bellevue, l'hôpital psychiatrique dont nul n'est jamais ressorti, Bellevue, ce mouroir qui a toujours eu pour vocation d'abriter la misère humaine. C'est ici que Lucie a vu le jour en avril 1920, fruit du viol de la jeune Julie Carville, reniée par ses parents après cette infamie. A l'époque, Bellevue était un couvent et un orphelinat tenus par des bonnes soeurs et Lucie y a grandi dans la misère et les coups. A priori, aucun rapport entre Iris et Lucie. Et pourtant...

Deux époques différentes mais les mêmes destins marqués par la noirceur et la violence.
De nos jours, la vie d'Iris Baudry, jeune femme tourmentée, secrète, bègue, brisée par le désamour de sa mère et le meurtre de son fils. Son retour en ville lui donne l'occasion d'affronter ses démons. Voir sa mère tant détestée réduite à rien, se souvenir de son père adoré emporté trop tôt par un cancer, retrouver la voisine Jackie, toute en sucre et en miel, sa seule source de douceur maternelle à l'époque, et affronter le détestable journaliste local qui avait couvert la mort de Swan et reste persuadé que celui qui est derrière les barreaux pour ce meurtre n'est pas coupable.
Dans les années 20, le calvaire d'une jeune fille de bonne famille violée, vilipendée, reniée par les siens puis finalement abandonnée dans un couvent où elle fut humiliée, battue avant de donner naissance à une petite Lucie, née avec une jambe estropiée.
De la souffrance, de la violence et du sang pour une ambiance très noire. Un tueur en série qui écorche ses victimes, assassinant sans distinction des hommes, des femmes, des enfants. Une mère qui pleure son enfant mort. Une maison qui renferme bien des secrets. Et une auteure machiavélique qui nous emmène dans les tréfonds de l'âme humaine, nous promène tout au long de son roman pour nous assommer avec les pires révélations à la toute fin. Quel talent pour manipuler son lecteur et le surprendre ! Une lecture noire et addictive.
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Méfiez-vous des mères, elles peuvent ne pas savoir vous aimer, trop ou pas assez, vous ne vous en remettrez pas. Jamais. Méfiez-vous des pères, trop présents ou absents. Méfiez-vous de tous les adultes. Méfiez-vous des apparences.

Une intrigue peu commune et brillante malgré des thèmes rebattus : disparition d'enfants, meurtres en série, maltraitance familiale, relations parents-enfants compliquées, malsaines, endeuillées. L'auteur mêle habilement deux histoires dont on se demande longtemps comment elles vont se croiser : celle d'une jeune fille violée par des soldats en 1919 et reniée par sa famille, celle d'une photographe de l'identité judiciaire dont le fils a disparu onze ans plus tôt.

C'est sombre, intelligent et dérangeant - et très bien écrit, ce qui mérite d'être souligné en littérature noire. Le genre de thriller dont on boulotte les cinq cents pages en moins de deux jours, tellement bien fichu et malin qu'on a envie de tout relire à la lumière des derniers rebondissements qu'on n'a pas vu venir.

Coup de coeur ! Allez voir l'avis de Belette - une « Belette Retournée » qui décrit parfaitement les sentiments qu'on traverse à la lecture, la façon dont on en ressort sonné...
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J'ai terminé ce thriller il y a près plus d'une semaine et je n'en suis pas encore remise.
Ce livre est un véritable coup de poing, coup de sang, coup de coeur, coup double, coupe-souffle, coupe-faim et coupe-gorge !
Ca faisait très très longtemps qu'un roman de cette sorte ne m'avait emmenée si loin dans l'horreur, dans un frisson continu angoissant et dans un suspense glacial... très appréciable pour des vacances d'été caniculaires.
Et cela jusqu'à la dernière page !

Jamais auparavant, je n'avais entendu parler de Maud Mayeras. Ce livre est tombé entre mes mains par hasard, par la magie du bookcrossing.
Et ce roman m'a révélé une écrivain avec sacré caractère, une extraordinaire imagination et un talent indiscutable de conceptrice d'histoire hors du commun. Maud Mayeras est une architecte hors pair construisant pièce après pièce le puzzle avec l'intelligence de celle qui veut laisser le motif se révéler à la dernière minute.

Les personnages sont glauques à souhait, partageant leurs secrets gentiment mais sûrement, maintenant le lecteur la langue pendue dans un suspense terrifiant.
Les époques et les histoires se croisent, s'imbriquent apportant chacune leurs lots d'indices fascinants.

Que dire de plus si ce n'est que ce livre n'est à manquer sous aucun prétexte si vous êtes fan du genre ! Iris Baudry, son histoire, son appareil photo, sa famille ne vous laisseront pas indifférents !
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Après avoir lu «Hématome», je me lance dans le deuxième livre «Reflex», avec mon amie Saiwhisper. C'est une lecture qui se fait en synchro, et on partage à tour de rôle nos ressentis. Encore une fois, je peux dire : «Quelle histoire tortueuse.»



Quand ta famille est déchirée, est-ce que c'est possible de se reconstruire ? Est-ce que c'est possible de vivre une vie normale
par après une telle perte ? C'est sur ce thème déchirant, que Maud Mayera, nous amène, pas à pas.

Manipulation, Abominable, Atrocité

Iris Beaudry : qui est-ce exactement ?
Son père : Je l'aime papa !
Sa mère : Une folle hein !
La Jacquie : Une voisine-amie bienveillante !

«Armer, zoomer, suspendre son souffle, appuyer et recommencer.»

En somme, c'est un thriller psychologique, ce qui est traitre, c'est que l'histoire se lit bien, par moments, c'est lent et ensuite vers le milieu, le fil repart. Je crois qu'on ne s'en aperçoit pas, on enregistre les images et on ressent des émotions. J'avoue, j'ai fait un ou deux cauchemars. Je suis toujours impressionnée par sa plume, son audace et sa finesse. Quelle perspicacité !!!
En ouvrant mon livre, on voit que le roman est construit autrement. Maud Mayeras aime bien faire les choses différemment. On remarque que les chapitres sont divisés par jour, par numéro ainsi qu'avec le mot «silence.» Qu'est-ce que ça peut bien vouloir signifier ? Est-ce qu'il faut faire des liens également ? Je suis tout de suite intriguée.



«Il y a ceux que je fascine et ceux qui ne me voient pas. Il y a ceux qui voudraient me frapper ou même me baiser. Voire les deux en même temps. Et il y a ceux que je terrorise.»

Qu'est-ce que «Reflex» est au juste ? Je sais que c'est un roman, qui circule beaucoup à sa sortie sur le site, et même encore aujourd'hui. J'entends beaucoup de commentaires à son sujet et les critiques sont assez favorables. Après avoir refermé le livre, je peux comprendre pourquoi. Je ne sais pas comment l'expliquer, c'est une histoire qui ne te laisse pas indifférente, tu ne t'en sors pas indemne. Maud Mayeras malmène adroitement son lecteur tout comme elle maltraite ses personnages.



Elle possède une plume de conteuse mais plus que ça, elle déborde d'une imagination incroyable. Comment peut-on inventer une histoire comme celle-ci ? C'est un peu cauchemardesque, c'est irréel, c'est horrible. C'est dans des mots précis, des phrases simples, où elle va tout droit au but. On rencontre une héroïne à la fois fragile, forte et combattante. Avec le métier qu'elle fait, je crois que ça l'aide à passer à travers son drame personnel. Je ne sais pas si le mot «drame» est bien choisi selon le contexte.
Pour le lecteur, c'est assez déroutant, vulnérable et insensé Tu suis les personnages, tu en as que tu aimes, d'autres que tu compatis ou que tu détestes. Elle sait vraiment effectivement maintenir ton attention, tu es toujours poussée par une curiosité malsaine. Quand on avance dans le récit, tu dois faire des liens, car parfois on ne sait pas où elle veut en venir. Au fur et à mesure, que les événements se déroulent, c'est là que tu rassembles le casse-tête et tu commences à comprendre où l'auteure veut en venir.



Est-ce qu'il faut vraiment se fier aux apparences ? Qu'est-ce qui dit la vraie vérité ? Est-ce que les impressions sont-elles fondées ? Elle est forte Maud Mayeras, elle manie bien le lecteur et ses personnages, elle les mène au bout du nez comme le lecteur. Je confirme que son écriture est puissante, le scénario est bien construit. J'affirme que les événements s'enchaînent bien et qu'ainsi la finale est cohérente. C'est évidemment original de mettre des extraits de chansons, au début des chapitres. Elle transmet à son roman, un autre charme.
Je crois que c'est un livre qui dérange, qui t'accapare et te ronge. J'avoue qu'il peut y avoir des passages qui te soulèvent le coeur, d'une tristesse aussi absolue et une révolte qui monte. C'est ça Maud Mayeras, elle t'amène sous des sentiers inconnus, dont tu ne sais pas à quoi t'attendre.

Pour terminer, c'est un très bon moment de lecture avec mon amie Saiwhisper. Je crois qu'on avait les mêmes impressions. Je ne peux pas dire si je préfère plus «Hématome» ou «Reflex. C'est vraiment une auteure douée et talentueuse, avec une plume hors pair. Elle sait nous procurer toutes sortes d'émotions et à nous rendre mal à l'aise. C'est vraiment ça Maud Mayeras !!!

Je ressors de ma lecture, avec un goût amer, je crois que c'est un peu sa signature. Je ne conseillerais pas ses deux histoires à tout le monde, mais elle nous offre une histoire qui te percute, et elle joue très bien sur ta sensibilité ! C'est à voir, à quiconque ose franchir le pas.
Encore cette même question qui me ronge : «si on ne peut pas faire confiance à ses proches, à qui on peut le faire ?» En passant, allez voir la critique de mon amie Saiwhisper, qui complète bien la mienne.

Siabelle
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Un livre avec un final « coup de poing » ! … Découvert grâce à Isabelle dans le cadre du club des lecteurs et lu avec une autre Isabelle en lecture commune, j'avoue m'être régalée avec « Reflex ». Que ce soit Siabelle ou moi, nous avons été bouleversées par la conclusion de l'ouvrage à laquelle nous étions loin de nous attendre… Nous en ressortons marquées et abattues. Tout au long du roman, le lecteur va se poser des questions. Pourquoi Iris a-t-elle une mère aussi affreuse ? Que s'est-il passé avec le petit Swan ? Pourquoi chaque événement ou rencontre semble louche ? Pourquoi le passé rattrape-t-il ainsi l'héroïne ? Quel lien a ce terrible double récit « Silence » avec l'enquête d'Iris ? de surprise en surprise, les indices se révèlent et les vérités éclatent. Si, pendant une centaine de pages l'intrigue m'a paru un peu lente, le dernier tiers s'est vraiment révélé addictif. Une véritable montée en puissance ! Si vous aimez le glauque, les psychopathes, les polars psychologiques, les romans noirs et que vous ne rechignez pas devant les scènes remplies de douleur ou d'hémoglobine, foncez !

Dérangeant. C'est le mot qui collerait le mieux à cet ouvrage. J'avoue avoir ressenti un panel d'émotions au cours de ma lecture. Il faut avouer que l'ambiance y est pour beaucoup, car elle est très pesante : les gens se moquent d'Iris qui est bègue, le fils de cette dernière est mort tandis que sa mère est en clinique, on découvre plusieurs scènes de crime atroces, une adolescente se fait violer par des soldats, des gamins disparaissent mystérieusement, etc. Voilà une atmosphère bien noire ! Heureusement, ce cocktail ne m'a pas rebutée. J'étais vraiment intriguée par ces histoires en parallèle et souhaitais ardemment connaître le fin mot de l'enquête ! Par contre, l'héroïne ne me plaisait pas plus que ça : elle semblait dégager un profond mal-être et des blessures du passé, ce qui la rendait agressive et très directe dans ses propos. Je n'arrivais pas à m'attacher. Bien que je comprenne ses peines, je n'ai pas toujours adhéré à sa façon de penser. À plusieurs reprises, j'ai d'ailleurs trouvé la narration à la première personne violente, oppressante, percutante et puissante. Je ne pense pas que l'on puisse rester de marbre face à cette histoire…

La plume de Maud Mayeras est de qualité : elle arrive à chambouler tout en proposant un texte tordu à souhait ! de plus, elle arrive à captiver et à faire sortir le lecteur de sa zone de confort. Une merveille ! D'ailleurs, j'apprécie ses débuts de chapitres qui commencent toujours pas « je n'aime pas ». Ce sont généralement des phrases justes, poétiques et intéressantes. Telle une ritournelle. On en vient à attendre impatiemment ces débuts de chapitres. En revanche, j'ai trouvé qu'il y avait un problème avec le rythme. le fait de passer sans arrêt du récit « Silence » à celui d'Iris a ralenti la dynamique du livre. Il a parfois fallu persévérer… Bien qu'avec du recul, je comprenne que ce soit nécessaire, j'aurais tout de même réduit ce thriller de plusieurs pages. Heureusement, la tension palpable du dernier tiers et les révélations bluffantes font oublier ce désagrément ! Et vous, êtes-vous prêt(e) à découvrir ce petit bijou glauque plein de noirceur ? N'hésitez pas à découvrir la critique de Siabelle que je remercie encore pour cette lecture commune.

Lien : https://lespagesquitournent...
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J'ai aimé ce livre à l'écriture glacèe, et implacable.
J'ai aimé sa construction hyper intelligente et créative.
J'ai aimé que l'auteur ait choisi mon pseudo/prénom pour l'héroïne (pour les mêmes raisons que moi), puis je n'ai pas aimé...
Je n'ai pas aimé le cauchemar que j'ai fait dans la nuit qui a suivi cette lecture... ( j'avais pourtant été prévenue par ma bibliothécaire préférée)...
J'ai aimé que jusqu'à la toute dernière ligne l'auteur me manipule, me surprenne, et m'achève !
J'ai aimé que l'auteur mette sa B O, à la fin du livre, d'autant qu'on a les mêmes goûts.
J'ai aimé ses remerciements dont le dernier m'a fait sourire, et a fait (un peu!!!) retomber la tension!
Je n'ai pas aimé ce livre , je l'ai adoré ... (tous ses lecteurs comprendront l'abus de l'expression,: j'aime/ j'aime pas...), .
Cet auteur est immense...
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Plus qu'un bon thriller, c'est un incroyable uppercut de lecture! Impressionnant, effroyable, il vous glaçera le sang!!!!Tout y est bien maîtrisé on ne voit rien venir, j'adore être surprise, mais là j'ai été retournée!!!!Tout commence lentement, pour y finir en apothéose!!!Une jolie réussite pour le thriller en lui même, mais ce livre est tellement plus que cela, faisant remuer nos méninges et nos tripes…

Je ne pense pas que ce livre soit à mettre entre toutes les mains, il a été pour moi un véritable cataclysme psychologique. Ses femmes qui ont du mal avec la maternité, et deviennent de vrais dragons, je l'ai trop vécu de près, donc la répercussion a été rude. C'est en tremblant que j'ai fini les dernières pages. le choc a été très sévère! Attention tous vos cauchemars peuvent revenir, en lisant ce petit pavé noir!!!

Cette auteure a su marcher sur le fil acéré de l'âme humaine. Une funambule émérite!!! Elle ne tombe ni d'un coté ni de l'autre, jamais trop gore, juste ce qu'il faut de justesse pour faire vibrer nos monstres enfouis. L'horreur, les peurs, la déchéance sont si bien racontées qu'on ne peut rester insensible à cette histoire….

Je reste persuadée que l'Enfer est sur Terre, et bien avec cette lecture, j'en suis d'autant plus persuadée, cette porte est trop souvent entrouverte, toutes sortes de démons peuvent donc passer…Suivre sur plusieurs générations ses personnages nous fait entrevoir le coté sombre que chacun porte en soi. C'est effrayant!!!On regarde droit dans les yeux le Noir, le Mal, tout ce que peut avoir de pire les humains en eux, et c'est d'autant plus stupéfiant, quand ce sont des femmes…Horrifiant et très dérangeant!!!!J'espère juste que le paradis nous attend au bout de la route….

En bref, un livre choc mais totalement réussi et qui fait plus mal qu'il n'y parait!!!!

Le petit plus: le frisson a été au rendez vous!!!!!!

Le petit bémol: R.A.S
Lien : http://fairystelphique.wordp..
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