[ un homme éconduit (en veau odieux) ]
Je laissais la majorité des messages sans réponse, à quelques exceptions près, ce qui débouchait éventuellement sur une conversation téléphonique (...). Il me fallait en général une minute pour comprendre que la personne au bout du fil n'était pas mon genre, mais couper une conversation se révélait parfois difficile. Un jour que j'avais réussi à raccrocher sur un 'Je crois que nous sommes mal assortis', une réponse de trois pages a dégringolé dans ma boîte mail. Les qualificatifs dont son auteur usait à mon sujet auraient dû me laisser indifférente, puisque nous ne devions jamais nous rencontrer, pourtant ils m'ont perturbée.
« Salope mangeuse d'hommes. » (Le type signait : 'Rêveur d'impossible.')
« Je connais les filles de ton genre. Personne n'est jamais assez bon pour vous. Et puis, j'ai pas voulu le dire avant, mais ça te ferait pas de mal de perdre quelques kilos, mon chou. Sans compter que tu n'es pas un perdreau de l'année. Et c'est quoi cette histoire de gosse ? C'est quoi une mère qui ne vit pas avec son gamin ? »
(p. 70)
« Parfois les gens vous déçoivent terriblement.
Même les adultes .Spécialement les adultes , peut- être .
On aime beaucoup une certaine personne, on croit pouvoir lui faire confiance , et elle vous laisse tomber .Ça ne signifie pas qu’il ne faut plus jamais aimer quelqu’un.
Juste qu’il faut être sûr que quelqu’un le mérite.
Allais - Je vraiment devoir dire ça à un enfant de huit ans ? »
Parfois les gens vous déçoivent terriblement. Même les adultes. Spécialement les adultes, peut-être. On aime beaucoup une certaine personne, on croit pouvoir lui faire confiance, et elle vous laisse tomber. Ca ne signifie pas qu'il ne faut plus jamais aimer quelqu'un. Juste qu'il faut être sûr que ce quelqu'un le mérite.
Perdre est une chose. Regretter une perte qu’on aurait pu éviter avec un peu plus de jugeote est pire encore.
En grandissant, j'ai appris au moins une chose : comment ne pas ressembler aux deux êtres responsables de ma naissance.
Je connais des gens qui, en parlant de leurs rapports avec une certaine personne, tiennent à préciser "nous sommes juste amis, vous savez" comme s'il s'agissait d'un type de relation inférieur à celui qui lie des amants ou des prétendues âmes soeurs. En ce qui me concerne rien peut-être ne compte plus que l'amitié. Une véritable et durable amitié.
Je n'avais pas encore imaginé que je pouvais choisir les orientations de ma vie. J'attendais de voir ce que les gens voulaient de moi, et si l'on me faisait une suggestion, je l'acceptais.
Jadis, à l'époque où nous nous parlions chaque jour - parfois plusieurs fois par jour -, Ava avait toujours des milliers de choses à me raconter, mais mon bonheur venait surtout de sa disponibilité à écouter ce que moi, j'avais à dire. Et avec une telle attention !
(p. 12)
Parfois les gens vous déçoivent terriblement. Même les adultes. Spécialement les adultes, peut-être. On aime beaucoup une certaine personne, on croit pouvoir lui faire confiance, et elle vous laisse tomber. Ça ne signifie pas qu'il ne faut plus jamais aimer quelqu'un. Juste qu'il faut être sûr que ce quelqu'un le mérite.
Très tôt, je m'étais interdit tout espoir démesuré, j'avais pris l'habitude de me laisser guider par quiconque semblait plus expérimenté que moi. Il suffisait qu'un homme de belle allure, chaleureux et apparemment équilibré s'intéresse à moi pour que je le trouve intéressant. (p. 42)