11 septembre 2001. Les deux tours jumelles de Manhattan s'effondrent, percutées par des avions aux mains de terroristes. Partout dans le monde, c'est la stupeur et l'effroi.
Joyce Maynard nous plonge au coeur de l'Histoire, celle dont le cours va irrémédiablement changer, y compris pour son héroïne, jeune ado à l'existence jusque là assez banale...
D'un fait tragique, l'auteur tire un roman d'apprentissage, fin et touchant, sans jamais basculer dans le pathos et nous entraine dans le sillage de Wendy, dans le travail de deuil et dans la découverte d'une Amérique perturbée.
La narration entremêle temps présent et flashback, permettant ainsi au mieux de comprendre les tourments de Wendy : la douleur et le chagrin, mais aussi les émerveillements et les moments apaisés, la vie qui reprend son cours et le bonheur en filigrane. C'est toute l'intelligence de ce roman : mettre en exergue une renaissance, un fil d'espoir auquel s'accrocher.
On retrouve avec plaisir les petits et grands moments de l'adolescence : meilleure amie, premier baiser, disputes avec les parents, solitude...Le tout traité ici avec le plus grand réalisme sans que cela n'éclipse l'intrigue.
Les personnages sont attachants, chacun à leur manière : Tim l'autiste et son père libraire, Violet la jeune maman en rupture sociale et familiale, Carolyn et ses cactus, Josh le beau-père contrebassiste, etc... J'ai surtout aimé Garrett, le père biologique de Wendy, réputé inconséquent et immature. Il est sans doute mon personnage préféré de ce roman, avec toute la maladresse et l'immense tendresse qui le caractérisent.
En bref, un roman souvent très émouvant (sauf pour la scène de Noël au jardin qui m'a semblé un peu trop "surfaite", très cliché), presque un coup de coeur qui me donne envie de découvrir d'autres romans de l'auteur !