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4,13

sur 429 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Wendy, 13 ans, vit à New-York avec sa mère, Janet, son beau-père, Josh, et son demi-frère, Louie, 4 ans. Une famille unie et aimante, même si elle reproche beaucoup de choses à sa mère et qu'elle n'a pas vu son père, Garrett, installé dans le Maine, depuis maintenant 3 ans. Ce matin du 11 septembre 2001, chacun vaque à ses occupations habituelles avant de prendre le chemin du collège pour la jeune fille ou des Twins Towers pour Janet, secrétaire. Quand les deux avions s'écrasent sur les tours qui finissent par s'écrouler, la ville est prise de panique. Wendy apprend la nouvelle au collège. Les consignes étant d'attendre l'arrivée d'un parent avant de partir, elle guette sa maman. Mais, ce sera Josh, Louie dans les bras, qui viendra la chercher. La petite famille rentre chez elle, attendant impatiemment l'appel de Janet. En vain...

Paru aux États-Unis en 2003 et seulement publié cette année en France, ce roman, écrit peu de temps après la tragédie qui a frappé la ville de New-York et le pays tout entier, rend un bien bel hommage à tous ces disparus, victimes du terrorisme. Un roman qui résonne encore aujourd'hui. Joyce Maynard décrit, à la fois avec sensibilité et force, le parcours parfois incertain de Wendy, adolescente de 13 ans, dont la mère se trouvait dans les Tours Jumelles. de l'attente en passant par l'espoir et la résignation à l'indicible et cruelle vérité, Wendy devra avancer et surtout continuer à vivre. Les souvenirs alors affluent, le moindre événement ou anecdote prenant alors une valeur tout autre. C'est entourée de sa famille et d'amis, mais aussi de personnages de papier, que la jeune fille surmontera cette terrible épreuve, une galerie de personnages vraiment attachante. L'auteur réussit à se mettre dans la peau de cette adolescente et décrit parfaitement les scènes du quotidien. Un roman pudique, émouvant et subtil sur le deuil et la perte de l'innocence dans un monde devenu chaotique.
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Je ne ferai pas un trop long commentaire, car tout a été dit, déjà .
Comment se reconstruire après la perte brutale d'un être cher?
Wendy , 13 ans, perd sa mére le 11 septembre 2001.
L'auteur nous livre un grand livre adolescent, sur le deuil, deuil de l'enfance qu'il faut quitter, deuil de la mére arrachée par une folie fanatique, deuil de l'innocence balayée violemment......pétri de doute, de désespoir mais de clairvoyance!
Cet ouvrage retentit comme un hommage aux victimes que le terrorisme n'a cessé de faire depuis....
Il décrit un New- York, choqué et meurtri , les rues de Manhattan envahies par des gens perdus, en quête de leurs proches et les murs de la ville punaisés dramatiquement d'avis dérisoires de recherche.....
Le lecteur avance pas à pas avec Wendy, tiraillée entre la culpabilité d'une dispute avec sa mére juste avant le drame,son immense chagrin et son désir de vivre, Bouleversant...
Ce récit, sans pathos, ni caricature, à l'aide d'une verve dramatique tout sauf pesante, évoque d'une maniére poignante, la complexité des rapports familiaux, l'amour et l'amitié...
Profondément pudique, captant la réalité du quotidien dans ce qu'il a de plus léger, de plus fondateur, de plus drôle, l'écriture vraie, effleure , creuse puis repart, avec humanité,compréhension, sans tension, ni suspense, une trés lente histoire d'élan retrouvé.


Lumineuse, émouvante, tendre et pleine d'espoir : une histoire juste et belle.
Wendy parviendra à grandir au terme d'une longue quête, à l'aide de rencontres variées qui lui apporteront apprentissage, sens de la vie , soutien, enfin...reconstruction!
L'auteur excelle à sonder finement les sourdes angoisses des jeunes êtres en transformation et la vérité du manque, indicible qui se niche partout.....les souvenirs qui refluent insidieusement ....à tout moment.
Un ouvrage douloureux, profond, vibrant, prenant.
Une approche douce et factuelle,, précise, une description des plus fines, un style délicat, un hymne à la vie, à l'amour et à l'optimisme !
Grande leçon de vie !
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Sur les bords des fontaines du mémorial du 11 septembre, à l'emplacement des tours, sont inscrits dans le granit noir, les noms de ceux qui ne sont pas rentrés du travail ce jour-là. « Reflecting Absence », est un monument grandiose et émouvant, important pour des familles qui n'ont pas d'autre lieu pour se recueillir.

Joyce Maynard, dans son roman, part de cet événement qui a traumatisé l'Amérique, pour en faire une chronique intimiste sur les conséquences douloureuses du deuil sur Wendy, 13 ans, et son frère Louis, 4 ans, qui ont perdu leur mère, Janet, secrétaire dans l'une des tours, les laissant avec Josh, son deuxième mari dans le désarroi le plus total.

J'ai beaucoup aimé ce récit d'adolescence blessée, qui n'est plus qu'une boule de douleur arrêtée au bord de sa vie, avec les incursions dans les souvenirs heureux et les liens complexes tissés par les membres de cette famille somme toute assez ordinaire.

C'est aussi la chronique de ce qui façonne un humain qui tient debout, en plus de l'amour des siens. Wendy se reconstruit non seulement par des rencontres, mais aussi par la lecture de quelques grands textes, la pratique artistique, l'écoute de musiciens de jazz et l'évocation de quelques comédies musicales féeriques ou joyeuses dont sa mère, danseuse dans sa jeunesse, lui avait donné le goût.

Tout ce qui ne tue pas rend plus fort, dit le bon sens populaire, ce roman sensible mais pas niais, dont tous les personnages sont complexes et attachants en fait la démonstration magistrale.
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Wendy a 13 ans, elle vit avec sa mère Janet passionnée de danse, Josh musicien de jazz dans les fêtes et son petit frère Louie qui va rentrer en maternelle.
Son père Garett vit en Californie, elle n'a que de rares contacts avec lui.
Sa mère, Janet est secrétaire de direction à Manhattan au quatre-vingt- septième étage d'une des deux tours jumelles.
Elle part le 11 septembre vers son travail, ils ne la reverront plus.
C'est dans cette pénible aventure que Joyce Maynard plonge son héroïne, Wendy, qui va devoir se reconstruire hors des règles d'usage : une mère, une famille, la vie somme toute.
Son père, Garett viendra la rechercher pour en avoir la garde et une deuxième vie commencera pour Wendy avec une construction différente de celle qui avait commencé.
Le roman a été écrit en 2003 aux Etats-Unis et il est paru en 2016 chez nous : petit décalage !
Chez nous , nous avons vécu notre lot d'atrocités aussi depuis.
L'auteure écrit son roman avec une vision très proche du drame. Elle analyse très finement la profondeur du deuil que la jeune fille et ses proches doivent endurer.
La première partie m'a paru un peu longue car Joyce Maynard nous fait participer à fond aux suites de la disparition de Janet mais je respecte tout à fait le choc de l'évènement qui mérite bien quelques longueurs pour le lecteur.

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Ici déjà, Joyce Maynard témoigne d'une sensibilité toute particulière aux remous qui agitent une famille et à la douceur des liens qui unissent ses membres. Elle examine un foyer détruit puis remodelé par le 11 septembre, faisant de Wendy, 13 ans, l'allégorie humaine des victimes collatérales de ce drame. Roman intimiste mais universel, les règles d'usage est un livre touchant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/05/10/les-regles-dusage-joyce-maynard/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Les Twin Towers effondrées, une mère disparue, une famille brisée.

Un effroyable scénario au plus près du réel par le vécu de Wendy, jeune fille de 13 ans qui, par procuration, nous fait vivre la sidération post-attentat, la prise de conscience paniquée, le chagrin dans le quotidien, le travail de deuil fait de choix, bons ou mauvais, pour tenter d'échapper à la douleur et au manque.

Insidieusement, les repères d'éducation volent en éclats, la jeune semble décrocher, montrant combien des événements majeurs ou dramatiques peuvent influencer un individu durant l'adolescence, en étant bien ou mal entouré.
Une autre personne apparaît, construite de souvenirs heureux, de regrets d'échanges inaboutis, une personne forte et mature, abandonnant trop vite l'enfance et l'insouciance. C'est un parcours d'apprentissage, une vie sans les règles d'usages qu'on ne souhaite à personne.

Joyce Maynard évite le piège du pathos. le ton du roman est toujours juste, son approche est factuelle, précise, descriptive. Elle décrypte avec finesse la psychologie des enfants, composant une ballade cruelle et éclairante dans la tourmente des sentiments. En évoluant dans de multiples schémas familiaux, on parle ici beaucoup d'éducation parentale, d'impact sur l'équilibre de l'individu, de résilience et de renaissance.

Heureusement la vie reprend ses droits et se reconstruit toujours dans les projets.
Une bien belle lecture.
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Ce roman est totalement en-dehors de mes sentiers battus. J'aime habituellement les romans noirs, or celui-ci est lumineux. Mais il n'est pas rose ou feel-good pour autant. Il m'a attirée parce qu'il traite de l'adolescence où entre ma grande fille, et aussi du 11 septembre 2001, du deuil brutal subi par tant de gens en même temps. Il est un peu passé date, ayant été traduit plus de 15 ans après sa version originale.
J'ai été totalement conquise par la voix délicate que l'autrice réussit à prendre pour décrire tant le passage difficile de l'adolescence, que celui du deuil, affrontés en même temps par notre héroïne de 13 ans, Wendy, qui a perdu sa mère dans l'une des tours jumelles. Enfant d'un couple divorcé, son père qui ne s'est jamais occupé d'elle rebondit, l'emmène en Californie, loin de son beau-père et de son petit frère, et on suit notre courageuse Wendy à travers sa nouvelle vie, ses rencontres étonnantes et son deuil, sa peine immense et sa capacité de continuer sa vie, malgré tout. Un roman magnifique et émouvant, dont le dernier quart se lit avec une boule dans la gorge...
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J'avais lu il y a quelques semaines Là où vivaient les gens heureux et j'avais été conquise par l'histoire, les personnages, la construction du roman et la qualité du style. Aussi, quand j'ai trouvé d'autres livres de l'auteur, de passage dans une jolie librairie de Bastia, je n'ai pas hésité.
On retrouve dans Les règles d'usage les thèmes qui semblent chers à l'auteur : une mère courageuse et aimante, un père attachant mais irresponsable, l'art (le dessin, la musique, la danse) pour sublimer des épreuves ou partager des moments d'amour et d'amitié.
Le personnage central est Wendy, jeune fille de 13 ans, qui vit avec sa mère et son nouvel époux, Josh - personnage solaire et tellement humain - et Louie son demi-frère (expression qu'elle abhorre tant elle est attachée au petit garçon). Quand sa mère part au bureau le 11 septembre 2001, tous ignorent qu'elle ne reviendra pas.
Ce ne sont pas seulement les Twin Towers qui s'effondrent mais tout l'univers de la famille. Louie est inconsolable, Josh sidéré et Wendy oscille entre incompréhension et culpabilité. A 13 ans, on n'est pas tendre avec sa mère. Tout est bon pour agresser, rejeter, malmener une mère pourtant à l'écoute et plus que bienveillante, une mère qui transforme le quotidien en moments de fêtes, qui danse avec ses enfants et les initie à la culture sous toutes ses formes.
Lorsque son père lui demande de le rejoindre en Californie, elle hésite. Son amour pour Louie, fragilisé et perturbé par la perte de sa maman, la présence rassurante de Josh en cette période si douloureuse, plaident contre la proposition de Garrett. Pourtant, Wendy va faire ce voyage, aller à la rencontre de ce père qu'elle connait peu, plutôt inconséquent jusqu'ici mais qui semble vouloir rattraper le temps perdu.
Ce roman, c'est l'histoire de la reconstruction d'êtres qui ont vécu un traumatisme a priori insurmontable mais qui, jour après jour, un pas après l'autre, acceptent de continuer à vivre, font le pari de la relation, de l'amitié, qui trouvent dans la musique, la lecture ou le dessin un espace d'expression de la souffrance. L'adolescence et ses tourments y est finement analysée, l'ambivalence de Wendy à l'égard de ses parents bien décrite et les premiers émois évoqués avec tendresse. C'est aussi une réflexion sur la famille, la sienne, celle qu'on ne choisit pas et dont il ne faut rien attendre (la grand-mère paternelle est particulièrement détestable) et celle qu'on se crée, avec ici une galerie de personnages vraiment attachants.
C'est à nouveau une belle surprise que ce roman !
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Wendy est une adolescente de treize ans vivant à New-York chez sa mère, son beau-père et leur petit garçon.
En ce jour funeste du 11 septembre 2001, Janet, la mère de Wendy, part au bureau, au World Trade Center … elle ne reviendra pas.

Tout est chamboulé, et chacun vit les choses avec sa manière de s'échapper du désarroi comme il peut.
Wendy entame un lent chemin, de l'effroi, en passant par la douloureuse prise de conscience, à la torpeur.
Que fait-on des règles d'usage dans une telle situation ? La vie suit son cours, malgré tout …

La jeune fille va vivre cette disparition comme une dévastation, l'esprit esseulé et chargé de contradictions.
Dès les lendemains des attentats, elle se sent être la personne qu'elle hait le plus et à la fois, elle en veut à mort au monde entier.
Puis l'existence reprend ses droits, et Wendy fait son possible pour s'en sortir ; occuper le corps et l'esprit à se réinventer.
On découvre comment elle trouvera les clés dans son cheminement, au gré des rencontres et des journées aventureuses, avec son entourage familial, depuis New-York à la Californie où vit son père qu'elle connaît si peu ; et, au fil de ses souvenirs et de son imagination inventive portée par un vent de liberté.

Un roman sur la reconstruction après des tragédies et le deuil d'un être cher, et sur la complexité des rapports familiaux, la confiance et la responsabilité parentale, la foi en l'amour et l'amitié ; plein d'émotion et de pudeur, de bienveillance et d'espoir, sur des vies cabossées par les aléas et meurtrissures de l'existence.
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Wendy est une adolescente comme les autres ; elle vit à New York avec sa mère Janet, son beau-père Josh et son demi-frère Louie. le 11 septembre 2001, sa mère est dans une des deux tours du World Trade Center, elle ne reviendra pas. Wendy est ébranlée par ce drame, elle ne sera plus jamais la même. Elle pense sans arrêt à sa mère, à leurs moments ensemble, à ce qu'elle ne lui a pas dit. Quand son père biologique Garrett qu'elle connaît très peu, l'invite chez lui en Californie, elle décide de le suivre. Là-bas, elle va faire des expériences de vie et la connaissance de personnes qui vont la faire mûrir : Alan, le libraire et son fils autiste Tim, Violet la jeune fille mère, Carolyn l'amie de Garrett, Todd le jeune skateur... Wendy va prendre conscience de l'importance de la vie et apprendre à savourer chaque moment un peu plus intensément.

J'ai découvert ce roman grâce à des avis très positifs de lecteurs sur Internet. Aussi, quand la médiathèque de ma commune l'a acheté, je l'ai emprunté avec plaisir.
Je ne regrette absolument pas mon choix car j'ai beaucoup aimé ce livre qui est très touchant. On ne peut rester insensible au drame qui atteint cette famille, ce roman est très touchant. Joyce Maynard excelle à nous décrire les sentiments de son personnage principal, une adolescente, on croirait vraiment lire le journal intime de Wendy.
A part quelques récits de personnes qui ont vécu les attentats du 11 Septembre 2001, je ne connaissais pas de livre abordant ce drame, aussi ce roman est un magnifique hommage aux victimes et à leurs proches.
Ce que j'ai aimé aussi, c'est que comme dans la vraie vie, on voit les sentiments du personnage principal évoluer, le caractère de Wendy n'est pas figé et cela sonne incroyablement vrai.
Les personnages à m'avoir touchée ici sont nombreux, dans le désordre je citerai Wendy bien sûr, mais aussi Josh, le beau-père d'adoption déchiré par le drame mais immensément généreux de coeur, Alan le libraire, Carolyn si emplie de tendresse, Todd à la recherche de son frère... Ils ont tous une beauté d'âme remarquable, une générosité qui ne laisse pas insensible.
Je ne pensais pas autant aimer ce roman de prime abord, je le trouvais agréable certes mais j'étais loin de m'imaginer la force et la sensibilité qu'il dégage.
C'est une magnifique découverte faite en ce premier jour de l'année et je vous invite à faire connaissance si vous en avez l'occasion.
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