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4,13

sur 434 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 2001 à New York, une adolescente perd brutalement sa mère et son monde s'étiole tout autour d'elle. Comme si la perte n'était pas déjà assez insupportable, elle doit changer d'environnement pour rejoindre son père qui vit à l'autre bout du pays.
C'est ma troisième lecture de Joyce Maynard en 2023. Je suis heureuse de retrouver sa plume. C'est très facile de rentrer dans ses récits et celui là ne déroge pas à la règle.
Il m'a semblé pourtant avoir plus de difficultés à apprécier le personnage principal. Les deux autres romans que j'ai eu le bonheur de lire racontaient des femmes. Nous suivons cette fois-ci une mineur. Et, même si Wendy est une adolescente touchante avec un envie folle de découvrir la vie, j'ai eu moins d'attache avec elle. C'est un injuste car, ce que je rapproche à ce personnage, c'est aussi ce qu'elle reproche à sa propre situation : elle est mineur donc les adultes ont souvent le dernier mot. Elle tente tout de même de déjouer leurs règles, elle est courageuse. Malgré tout, j'ai retrouvé l'art de Joyce Maynard dans la description de personnages cabossés. La perte violente de la mère bouleverse tout un monde et bien plus encore. Chacun tente, à travers des gestes maladroits, de reconstruire un semblant de réel malgré la routine brisée à jamais.
Alors, même si j'ai moins aimé cet opus, je reste fidèle à l'autrice. Je vais continuer de découvrir ses autres romans. J'aime Joyce Maynard !
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L'histoire de cette jeune fille est tragique évidemment. Mais je n'ai pas trop aimé la première partie, durant laquelle elle cherche sa mère, revit les moments passés avec elle, se culpabilise, s'occupe de son petit frère. J'ai trouvé cela long.
Mais lorsqu'elle part chez son père, même si l'on se doute du choix qu'elle fera, le roman m'a intéressé. Wendy devient une autre personne, plus mature, livrée à elle-même et s'est ainsi qu'elle se trouve. le vide laissé par sa mère ne sera jamais comblé, mais elle apprend à vivre avec, à comprendre certaines réactions qu'elle pouvait avoir vis à vis de son père biologique.
Elle devient adulte et une belle personne.
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Wendy est une adolescente de treize ans vivant à New-York chez sa mère, son beau-père et leur petit garçon.
En ce jour funeste du 11 septembre 2001, Janet, la mère de Wendy, part au bureau, au World Trade Center … elle ne reviendra pas.

Tout est chamboulé, et chacun vit les choses avec sa manière de s'échapper du désarroi comme il peut.
Wendy entame un lent chemin, de l'effroi, en passant par la douloureuse prise de conscience, à la torpeur.
Que fait-on des règles d'usage dans une telle situation ? La vie suit son cours, malgré tout …

La jeune fille va vivre cette disparition comme une dévastation, l'esprit esseulé et chargé de contradictions.
Dès les lendemains des attentats, elle se sent être la personne qu'elle hait le plus et à la fois, elle en veut à mort au monde entier.
Puis l'existence reprend ses droits, et Wendy fait son possible pour s'en sortir ; occuper le corps et l'esprit à se réinventer.
On découvre comment elle trouvera les clés dans son cheminement, au gré des rencontres et des journées aventureuses, avec son entourage familial, depuis New-York à la Californie où vit son père qu'elle connaît si peu ; et, au fil de ses souvenirs et de son imagination inventive portée par un vent de liberté.

Un roman sur la reconstruction après des tragédies et le deuil d'un être cher, et sur la complexité des rapports familiaux, la confiance et la responsabilité parentale, la foi en l'amour et l'amitié ; plein d'émotion et de pudeur, de bienveillance et d'espoir, sur des vies cabossées par les aléas et meurtrissures de l'existence.
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Ici déjà, Joyce Maynard témoigne d'une sensibilité toute particulière aux remous qui agitent une famille et à la douceur des liens qui unissent ses membres. Elle examine un foyer détruit puis remodelé par le 11 septembre, faisant de Wendy, 13 ans, l'allégorie humaine des victimes collatérales de ce drame. Roman intimiste mais universel, les règles d'usage est un livre touchant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/05/10/les-regles-dusage-joyce-maynard/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Lire ce livre alors qu'il s'est écoulé plus de 20 ans depuis les attentats du 11 septembre c'est un peu comme recevoir une douche froide.

Wendy a 13 ans ce matin là et cette journée à New-York s'annonçait comme toutes les autres. Elle n'a pas dit au revoir à sa mère quand celle ci a quitté le domicile pour rejoindre son bureau au word trade center et ne jamais en revenir.

Wendy, sa mère, Josh son beau-père et Louie son petit frère, formaient une belle famille. Quand Josh vient chercher Wendy ce soir là au collège, il est sidéré. La rumeur enfle, les images défilent en boucle à la télévision mais ils croient encore possible de retrouver Janet.

Joyce Maynard excelle dans l'art de raconter les gens. Elle a sa façon bien à elle de faire un grand livre avec les petits détails du quotidien. Avec un profonde pudeur, sur fond de deuils, celui de l'enfance dont Wendy est éjectée et celui de sa mère, Joyce Maynard brosse un magnifique portrait de l'adolescence, tout en rendant un vibrant hommage aux victimes de cet attentat.

L'autrice ne tombe jamais dans le pathos, et c'est avec beaucoup de délicatesse que les souvenirs d'enfance de Wendy racontent sa mère, son père, son beau-père, sa naissance, celle de son petit frère et toutes ces petites anecdotes symbolisent la vie.

L'écriture est simple mais on se laisse emporter par l'alternance de moments doux, parfois drôles que la résurgence soudaine de souvenirs vient fracasser, laissant place à la douleur et au manque.

C'est un livre magnifique, poignant et universel.
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J'avais lu il y a quelques semaines Là où vivaient les gens heureux et j'avais été conquise par l'histoire, les personnages, la construction du roman et la qualité du style. Aussi, quand j'ai trouvé d'autres livres de l'auteur, de passage dans une jolie librairie de Bastia, je n'ai pas hésité.
On retrouve dans Les règles d'usage les thèmes qui semblent chers à l'auteur : une mère courageuse et aimante, un père attachant mais irresponsable, l'art (le dessin, la musique, la danse) pour sublimer des épreuves ou partager des moments d'amour et d'amitié.
Le personnage central est Wendy, jeune fille de 13 ans, qui vit avec sa mère et son nouvel époux, Josh - personnage solaire et tellement humain - et Louie son demi-frère (expression qu'elle abhorre tant elle est attachée au petit garçon). Quand sa mère part au bureau le 11 septembre 2001, tous ignorent qu'elle ne reviendra pas.
Ce ne sont pas seulement les Twin Towers qui s'effondrent mais tout l'univers de la famille. Louie est inconsolable, Josh sidéré et Wendy oscille entre incompréhension et culpabilité. A 13 ans, on n'est pas tendre avec sa mère. Tout est bon pour agresser, rejeter, malmener une mère pourtant à l'écoute et plus que bienveillante, une mère qui transforme le quotidien en moments de fêtes, qui danse avec ses enfants et les initie à la culture sous toutes ses formes.
Lorsque son père lui demande de le rejoindre en Californie, elle hésite. Son amour pour Louie, fragilisé et perturbé par la perte de sa maman, la présence rassurante de Josh en cette période si douloureuse, plaident contre la proposition de Garrett. Pourtant, Wendy va faire ce voyage, aller à la rencontre de ce père qu'elle connait peu, plutôt inconséquent jusqu'ici mais qui semble vouloir rattraper le temps perdu.
Ce roman, c'est l'histoire de la reconstruction d'êtres qui ont vécu un traumatisme a priori insurmontable mais qui, jour après jour, un pas après l'autre, acceptent de continuer à vivre, font le pari de la relation, de l'amitié, qui trouvent dans la musique, la lecture ou le dessin un espace d'expression de la souffrance. L'adolescence et ses tourments y est finement analysée, l'ambivalence de Wendy à l'égard de ses parents bien décrite et les premiers émois évoqués avec tendresse. C'est aussi une réflexion sur la famille, la sienne, celle qu'on ne choisit pas et dont il ne faut rien attendre (la grand-mère paternelle est particulièrement détestable) et celle qu'on se crée, avec ici une galerie de personnages vraiment attachants.
C'est à nouveau une belle surprise que ce roman !
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Quatrième roman de Joyce Maynard en quelques semaines et toujours sous le charme de ce qui, encore une fois, ressemble fort à un roman d'apprentissage.
Cette fois, on explore les états d'âme d'une adolescente de treize ans qui perd sa mère le 11 septembre 2001.

Wendy vit à New-York avec Janet sa mère, Louie son petit frère ainsi que Josh son père d'adoption, Garret son véritable père étant pour le moins absent. Quand Janet part travailler dans une des deux tours du World Trade Center, elles se sont accrochées à propos de ce père absent, vivant sur la côte ouest, que Wendy idéalise.

Comment une adolescente vit-elle la perte de celle qu'elle aimait plus que tout ? Comment peut-elle continuer à avancer à cet âge où on a tant de questions, où celle qui lui « expliquait comment le monde était supposé marcher » n'est plus là. Ce qui pouvait paraître futile devient essentiel et « les règles d'usage ne s'appliquent plus ».

C'est avec beaucoup de tendresse et de douceur que l'autrice nous emmène sur le chemin tortueux de la reconstruction de cette adolescente qui trouve dans ses rencontres et dans les livres des réponses à des questions existentielles.

J'ai aimé cheminer avec Wendy, mais tous les personnages secondaires ont leur importance et ont une véritable dimension psychologique. Tous contribuent à leur manière à mener cette jeune adolescente du côté de la vie, de celle qui a du sens malgré l'absence, en dépit des difficultés et des questions restées sans réponse.

Il y a beaucoup de pudeur et d'émotion dans ce roman qui décrit si bien les tourments de l'adolescence, mais aussi sur notre capacité à continuer à vivre et à avancer malgré les accidents de la vie. C'est puissant, touchant, bouleversant. Bref à lire absolument !
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Wendy, treize ans, vit avec sa mère Janet, son beau-père musicien Josh et son petit frère de quatre ans, Louie à New York. le 11 septembre 2001, sa mère ne revient pas. Elle travaillait dans une des Twin Towers. La vie de Wendy perd toutes ses couleurs malgré la présence de son beau père dévasté, de son petit frère et Amelia sa meilleure amie. Quelques semaines plus tard, son père Garrett, qui a n'a jamais été là pour elle vient la chercher pour l'emmener vivre avec lui à Sacramento. Wendy va faire des rencontres (un libraire père d'un autiste, une jeune mère dépassée, un skateur au grand coeur) qui lui permettront de ne plus seulement penser au chagrin sans fond qui la ronge. Et son père de jouer peut-être enfin son rôle.
Roman du deuil vécu par une adolescence mêlé aux erreurs, expérimentations et défis liés à cette période charnière de la vie, Les règles d'usage est un beau roman triste et empathique qui à cause de l'absence de tiret devant les dialogues place le lecteur un peu à distance mais se révèle souvent bouleversant.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Un très joli roman.
Malgré une narration parfois légèrement simpliste, et des situations peu crédibles dans la "vraie vie", l'histoire est belle et tragique à la fois, et les personnages particulièrement attachants.
Un très beau moment, et beaucoup d'émotions.
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Il était une fois, une petite fille Wendy, (comme dans Peter Pan) qui grandit juste avec sa maman, Janet, parce ce que son papa était trop dilettante pour en être un (comme Peter Pan). La maman a fait une croix sur ses rêves, a assumé et est devenue une femme ordinaire, secrétaire, tout en continuant de cultiver sa douce folie de la danse. Avec le temps, la petite fille devenue adolescente, voyait son père comme un artiste, trop prés des étoiles qui apparaissait telle une déité magnifique, aux dépenses somptuaires quand elle voyait, et sa maman, comme une mère souvent pénible, exigeante, rabat-joie parfois. Janet vit avec Josh, musicien, fou de jazz, cultivé et tendre et Wendy a un petit frère, Louie, comme Louis Amstrong. le 11 septembre vient rebattre les cartes de la petite famille par la disparition de Janet. du chaos et de l'impossibilité d'enterrer Janet, naîtront d'autres vies, d'autres personnalités dont certaines étaient improbables.
J. MAYNARD écrit encore une fois un livre magistral : la famille qu'elle que soit les membres qui la composent, semble être la croix de voûte de ses textes.
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