Où vivaient les gens heureux

Je ne suis pas du tout entrée dans ce roman pourtant encensé par la critique (unanime). J'avoue m'être ennuyée profondément avec la vie de cette famille "middle class" aux US. du délayage, des banalités, des sujets en vogue comme un enfant transgenre, un style plutôt monotone.
Bien sûr, la sensibilité est à fleur de peau concernant la vie de cette mère de famille, Eleanor. Mais rien de bien neuf, ni d'original.
Le genre de littérature qui n'apporte pas grand chose, pour moi. Ensuite, je comprends qu'on puisse adorer.

J'abdique, j'abandonne, je déserte... au 22ème chapitre... sur 100 !

C'était le premier livre de cette auteure que je lisais, et assurément le dernier.
Je n'ai absolument rien aimé : ni l'histoire, ni les personnages, ni l'écriture, rien... D'un ennui "soporifique" ! Cette pauvre Eleanor et sa petite famille m'ont laissée totalement de marbre.

Pourtant, je constate que les avis sont très majoritairement élogieux voire dithyrambiques. Je suis peut-être passée à côté de quelque chose, mais quoi ? Mystère...

Joyce Maynard nous raconterait-elle sa vie de famille fantasmée, un peu comme un journal intime laborieux, un récit de vie poussif ? L'héroïne est une victime sacrifiée sur l'autel de sa famille déroutante ; un peu comme à la Samaritaine, on y trouve tout : viol, séparation, féminicide, adultère avec la baby-sitter, abandon, violence conjugale, rapport sexuel non consenti, ode à la transition de genre où l'adulte abdique de sa vocation, romance pitoyable, même les végétariens sont convoqués au ban : tous ces clichés génèrent de l'ennui ; j'aurais aimé qu'on me racontât une histoire réaliste.

Je n'ai pas réussi à finir la lecture.

Un des livres les plus déprimants qui m'ait été donné de lire (moi qui pensait y trouver une histoire familiale plutôt feel-good, j'ai été assez sauvagement tabassée par tout ce qui s'y est passé meurtre, maltraitance, handicape, perte d'un être cher, abandon, viol, manipulation, tromperie, relation mineur adulte, suicide, pauvreté, dérives sectaires.

J'ai conscience que pour une grande part, c'est le quotidien de femmes / de mères, mais je n'ai pas réussie à avoir de sympathie ou d'empathie pour Eleanore (ni pour aucun des autres personnages). Ce fut long, douloureux, quelques moments de joie aux souffrances de personnages et même la fin n'est même pas réellement positive (tout en étant terriblement poussive).