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Kowloon, vieux quartier de Hong Kong. Véritable ville dans la ville. Entremêlement de bouis-bouis sans âge, de cafés rétros, d'antiques boutiques, d'immenses immeubles d'habitation. C'est dans ce dédale de ruelles que Reiko Kujiraï et Hajime Kudo sont agents immobiliers. Ils guettent les bonnes affaires, font visiter des appartements, sermonnent les locataires trop bruyants dans ce labyrinthe citadin peut-être voué à disparaître, menacé par le consortium Generic Terra qui projette de créer les logements du futur. Alors qu'Hajime est déjà nostalgique de ce qui pourtant existe toujours, Reiko ne semble pas réfractaire à la publicité de Generic Terra qui investit tous les domaines du quotidien, de l'alimentation à la médecine.

Coup de coeur pour ce nouveau manga de Jun Mayuzuki qui bénéficie de dessins superbes et détaillés, combinés à une ambiance à la fois rétro et futuriste, mâtinée d'une pointe de fantastique.
Si la romance qui s'esquisse entre les deux protagonistes semble classique – elle est consciencieuse et ponctuelle, lui plus velléitaire, ce qui est source de frictions – elle prend un tour inattendu à la toute fin du tome quand Reiko découvre une photographie qui la montre lors de ses fiançailles avec Hajime ! Jun Mayuzaki joue avec le temps et les notions de passé, présent et futur se mêlent, se brouillent, s'effacent.
C'est un manga lent, qui prend son temps, qui installe une ambiance nostalgique sur fond de menace futuriste. On adore déambuler dans un Hong Kong vieillissant, parfois misérable mais terriblement attachant et on aimerait en savoir plus sur ce qui lie ou a lié Reiko et Hajime.
Un coup de coeur donc, malgré une tendance de la mangaka à trop sexualiser son héroïne. Ses formes généreuses sont ‘'bien'' mises en valeur et ses postures sont parfois très suggestives. Cela plaira sans doute aux gamins prépubères (et aux autres) en mal d'images croustillantes mais c'est un faux pas dans ce qui aurait pu être un grand manga. Il y a encore du travail à faire dans la représentation de la femme au Japon…

Merci à Babelio et aux éditions Kana.
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"Bonjour les Babélionautes! Avant tout, que les dieux vous comblent de leurs bienfaits en cette nouvelle année! Et pour ouvrir le bal des critiques, nous allons parler d'un manga gentiment envoyé par les éditions Kana à l'occasion de la dernière Masse critique.

Or donc Kujirai travaille dans une agence immobilière située à Kowloon, superstructure urbaine, en compagnie de Kudô, un homme qui semble constituer sa seule fréquentation...

Alors, pour commencer, quelle beauté dans ce graphisme un peu rétro! Déjà sur la couv', ce néon fait un peu années 1980. le dessin garde un je-ne-sais-quoi de désuet sans l'être. le manga parle de nostalgie, peut-être que le dessin lui-même évoque cette nostalgie?

-Pfeuh.

-Comment ça, "pfeuh"?

-Il évoque surtout les nichons et les culs appétissants, oui!

-Hein?

-Mais regarde ça, Déidamie! Tout, mais alors tout le manga empeste le fan service, ça craint!

-Le fan servi?

-Le fan service! c'est quand tu veux faire plaisir à tes lecteurs: soit tu glisses une allusion ou un clin d'oeil à une oeuvre pour créer de la complicité avec ton lectorat, soit tu dessines des femmes sous des angles qui ne cachent rien de leurs appas!

Ce manga m'avait été vendu comme une magnifique histoire d'amour! Je l'ai donc coché à la dernière MC, mais quelle déception! L'héroïne ne sert que de support à fantasmes, ça m'énerve, moi, ce genre de représentation!

-Et sinon, l'histoire d'amour...

-Ha! Ne me fais pas rigoler! Kudô se comporte comme un goujat avec Kujirai! Je ne le trouve ni mignon, ni touchant, mais irritant et insupportable! Quel carcan, celui-là!

-Méchante Déidamie, tu sais bien que les histoires d'amour à la japonaise se cuisinent à base de chamailleries...

-Mais j'en ai marre, moi, de ce perpétuel cliché, j'ai envie de lire autre chose!

-Tu n'es pas de bonne foi. Nos romances préférées contiennent des couples qui se disputent! Dirty Dancing, par exemple!

-Ho-ho! mais une fois qu'elle a poussé son légitime coup de gueule, Johnny arrête de lui prendre la tête, à Frédérique!

-Euuuh... Fruits Basket...

-Kyô se montre capable d'excuses et de douceur envers Tohru, commence pas à me lancer là-dessus! Et Yûki ne s'engueule pas perpétuellement avec sa copine, lui non plus! Au contraire, ils se rapprochent par leurs blessures!

Bref ce manga illustre parfaitement pourquoi je m'éloigne du manga en général. le monde change, les façons de raconter les histoires changent. En Occident on commence à réfléchir sur la sexualisation et la représentation, il existe des équipes, des artistes déterminés à faire évoluer les dessins et leurs contenus. le Japon, quant à lui, semble déterminé à s'agripper à ses vieux clichés, et ça me fatigue, je me lasse, je me lasse...

-Clichés, clichés... on a quand même lu deux titres qui détonnent, entre Daru-Chan et My Broken Mariko...

-Ouaip. Deux. Un et un.

-Bon, on ne connaît pas toute la production non plus, il doit y en avoir d'autres...

-En tout cas, je suis frustrée, mais frustrée! J'avais tellement envie de vibrer avec l'héroïne, mais je suis restée perpétuellement hors de l'histoire! Même le point d'orgue de l'intrigue m'a laissée de glace, agacée que j'étais par Kudô et les plans seins-fesses qui jamais ne cessent!

-Moi, je dois dire que je suis soufflée par l'atmosphère! Il plane sur tout le tome un léger nuage de mélancolie, assez présent pour vous attrister un peu, mais assez discret pour ne pas vous étouffer. J'ai adoré le rythme, lent et contemplatif...

-Ah, c'est sûr, c'est vraiment très contemplatif, hin hin...

-Bon, ça va, Méchante Déidamie! Oui, le fan-service est étouffant, mais reconnais quand même que le dessin se révèle gracieux et élégant! Qu'il y a des trouvailles brillantes dans la mise en scène!

Et la ville! Quel endroit extraordinaire! Inconfortable, bruyante, mais habitée par des gens qui paraissent attachants... elle a un truc, elle possède une sorte de charme diffus malgré les empilements de cages à lapins et les murs un peu miteux. J'ai éprouvé l'impression que Kowloon constituait à elle seule un perso mystérieux: pourquoi les gens y sont-ils si attachés? pourquoi viennent-ils et d'où viennent-ils? le monde autour est-il détruit? Je suppose que ces questions seront développées par la suite.

-Je la lirai pas, je te préviens.

-D'accord, on ne la lira pas... En conclusion, ne vous détournez pas de Kowloon Generic Romance juste parce que Méchante Déidamie n'aime pas la sexualisation. Il est très possible que votre regard soit plus indulgent et que vous soyez conquis par cette romance originale à sa façon."
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La couverture avait quelque chose d'assez intriguant. Un fond bleu avec un immeuble, une femme avec une robe chinoise en train de fumer avec une pastèque à la main et le titre en rose fluo comme si c'était un néon. Un aspect très rétro se présente. le choix de la mise en page n'est pas réalisé au hasard. On va nous emmener dans Kowloon, une sorte de citadelle hors du temps. Kujirai et Kudô travaillent dans une agence immobilière. Un emploi qui force à connaître les lieux avec les incontournables surtout pour se restaurer et se désaltérer. Une façon pour les deux trentenaires de se rapprocher et pourquoi pas d'apprendre à se connaître ainsi que de s'apprécier. Kujirai découvre qu'elle est amoureuse de son collègue. Pourtant ce n'est pas réciproque. Elle lui rappelle trop son ex. Mais lorsqu'on voit une photo de son ex, on s'interroge sur l'héroïne. Est-ce que l'on va nous proposer une ouverture vers la science fiction? Est-ce que comme "Eternal Sunshine of the Spotless Mind", la femme a choisi d'effacer son passé? Il lui resterait juste une vague impression de déjà vue, de nostalgie. Ce qui pourrait expliquer pourquoi cette zone est si mystérieuse. Jun Mayuzuki hypersexualise le personnage principal. Ses proportions sont vraiment très étrange, elle a une grosse tête, une énorme poitrine, une taille très fine... On s'interroge sur le comment fait-elle pour tenir debout. Pour les fans de seins, ils pourront les observer sous plusieurs coutures. Et ils pourront surtout se rincer l'oeil tranquillement dans la scène où elle peint les murs en blanc d'un appartement sans climatisation. le tee-shirt rouler sous les seins et la sueur ruisselante de partout va en faire fantasmer plus d'un. Les postures érotiques ne vont pas manquer. On peut nuancer par le choix du physique de cette femme avec des cheveux courts, des lunettes imposantes et aussi un grain de beauté. Il est rare de les voir ainsi. Sinon du côté histoire, il ne se passe pas grand chose entre dégustation de plats et fumage de clopes. Par conséquent, je n'ai pas très envie de poursuivre l'aventure.
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Découvert avec le poétique Après la pluie, Jun Mayuzuki m'avait éblouie par ses compositions graphiques, ses ambiances mélancoliques et son développement de la psyché des personnages. Je suis donc ravie que Kana continue de nous faire découvrir son travail avec son dernier titre en date : Kowloon Generic Romance.

Débuté en 2019 dans les pages du Young Jump de Shueisha, ce seinen compte à ce jour 4 tomes au Japon. Il va donc falloir s'armer de patience pour lire la suite. Kana a cependant fait plaisir à ses lecteurs en le sortant aussi rapidement. le seul défaut de l'édition française est donc, selon moi, l'adaptation des couvertures avec cet ajout d'une barre d'immeubles de nuit, qui passe pour le premier tome mais fait ridicule dès le deuxième. J'aurais préféré qu'on garde les images simples d'origine...

Revenons-en à Kowloon. C'est une oeuvre très marquée par le cinéma asiatique. On y sent vraiment l'influence des films d'auteurs qu'on a pu voir, comme In the Mood for Love, référence évidente ici. le ton est donc lent, tranquille, limite contemplatif, en plus d'avoir des cadrages géniaux, et on se demande au début de quoi il va bien pouvoir être question.

Nous suivons en effet la petite vie tranquille et bien rodée de Kujirai, une employée dans une agence immobilière hongkongaise, qui habite dans une vieille barre d'immeubles qui a l'air un peu délabrée. Elle aime fumer et manger de la pastèque. Elle aime être à l'heure et ne supporte pas son collègue plus dilettante, Kudô. Cependant, tandis qu'elle se rend compte que sa vue a changé, elle remarque aussi des petites choses chez lui qui lui plaisent même si elle refuse de l'admettre. 

Au début, j'avais le sentiment d'être à nouveau dans un titre romantique comme sait si bien en écrire Jun Mayuzuki, un titre romantique lent et entêtant où les sentiments avancent tout doucement à mots couverts, le temps d'un échange de regard, d'un effleurement, d'une petite attention. C'était ultra poétique, sentiment en plus renforcé par la mise en scène magnifique de l'autrice qui a une science du découpage incroyable. Certaines pages sont magiques lorsque se croisent pensées et dessins de l'auteur, comme lorsque Kujirai secoue la veste de Kudô, qui s'envole et vient l'enlacer, symbolisant son désir de mettre fin à sa solitude. Renversant !

Le tempo était assez lent et insidieux, les deux personnages n'étant pas des plus dégourdis et étant attachés à leur train train. Kudô est un dilettante qui ne semble pas très sérieux. Il a un peu une image de gentil looser avec le coeur sur la main. Kujirai, elle, est plus sérieuse, elle réfléchit, calcule avant d'agir, et en même temps, elle a un côté enfantin adorable. Elle aime tous les petits gadgets et plats à la mode chez les jeunes. Tous deux se tournent autour sans jamais rien oser s'avouer franchement. Ils sont tellement différents. Cependant, ils prennent soin l'un de l'autre, ils aiment déjeuner ensemble aussi ou faire faire des découvertes à l'autre. C'est mignon et touchant.

Tout cela se déroule dans un cadre un peu hors du temps, un Hong Kong à l'ancienne, un Hong Kong de carte postale, mais pas le Hong Kong touristique, le Hong Kong traditionnel, vétuste et un peu miséreux. On découvre à travers leurs yeux, et en particulier ceux de Kudô, qui y semble le plus attaché, la beauté de cet univers caché au détour d'une ruelle, d'une place que personne ne connait, d'un petit bouiboui, etc. C'est très nostalgique.

Mais, mais, mais... Il y a tout de même une pointe de mystère dans tout ça. On sent qu'il y a quelque chose d'étrange qui rode au-dessus du quotidien de nos héros. Cette chose étrange est matérialisée par un octaèdre (losange en 3D) qui flotte au-dessus d'eux sur lequel l'auteur se focalise à des moments clés. Il semble appartenir à cette organisation : Generic Terra, qui veut construire des bâtiments futuristes au-dessus de leur tête, quitte à faire disparaître ce qui existe pour l'instant. Ce mystère pèse effectivement sur leur avenir mais pas seulement. C'est pour ça que l'auteur parle avec beaucoup d'insistance du passé et de la nostalgie, ce qui crée une ambiance très particulière dans ce premier tome jusqu'à la révélation finale qui vient bouleverser bien de choses et offre une nouvelle perspective.

SPOILERS : On découvre dans les ultimes pages un petit peu ce que ça cache. Kujirai semble avoir été fiancée avec Kudô et avoir tout oublié. On ne sait pas encore comment ni pourquoi. Ce qui explique tous ces petits flottements ressentis entre eux depuis le début : sur le toit, au bar, au bureau, etc. J'avais déjà un peu la puce à l'oreille mais ça m'a quand même bien assise et je suis maintenant très très curieuse d'en apprendre plus forcément. Ça remet aussi en jeu ma façon d'appréhender Kudô dont le côté looser pouvait avoir tendance à m'agacer malgré la générosité que je percevais derrière. Bref, ça relance tout et c'est un sacré coup de maître !


Kowloon Generic Romance est un titre assez atypique dont la construction est très ingénieuse. Il m'a rappelé un petit peu les titres Kanon (chez Akata) et Dead Dead Demon's... (chez Kana) mais avec une tonalité romantique et mélancolique encore plus poussée. C'est donc un retour gagnant pour Jun Mayuzuki qui une fois de plus me subjugue par ses compositions graphiques et ses ambiances. J'ai adoré la lente construction de ce récit et son mystère dans un Hong Kong vieillissant en proie aux attaques de la modernité. Intriguant et fascinant !

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! Avertissement ! Il y a tout de même un "male gaze" (regard masculin) assez dérangeant. L'autrice exagère la sensualité et les postures de son héroïne au point de mettre mal à l'aise comme lors de la scène où elle repeint un appartement où on se croirait presque dans un porno. Je veux bien que ce soit publié dans un magazine à destination des jeunes hommes, mais quand même...
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« Kowloon Generic Romance » est un nouveau manga de la collection Big Kana des éditions Kana. C'est aussi le retour de Jun Mayuzuki qu'on a pu croiser sur « Après la pluie« , série finie en 10 tomes, que je ne peux que conseiller. La série est en cours de parution au Japon avec 4 tomes.
L'histoire dégage une force particulière sur deux niveaux : celle des personnages surtout Reiko Kujiraï et Hajime Kudo, des agents immobiliers qui travaillent dans la même agence et sont tous les deux dans la trentaine, mais également l'étrange lieu qu'est la citadelle de Kowloon.
Nous avons une partie très réaliste, intéressante avec le fait de gérer la vie active, son habitation, etc. mais d'un autre côté, autant leur relation que le lieu sont à la fois étrange, fascinant et troublant.
Nous avons le droit à quelques pages couleurs pour commencer, cela fait toujours plaisir. le graphisme nous fait dégager la même impression, ainsi que par moment un côté assez sensuel.
On y retrouve tout l'art de la mangaka, et nul doute que l'histoire est prometteuse. Elle dégage également une certaine poésie. La fin est surprenante et donne envie d'en découvrir plus. Elle nous offre un retournement de situation qui remet un peu tout en cause, fait réfléchir, et on se pose mille questions.
Une jeune femme qui aime la cigarette et la pastèque. Elle porte des lunettes. Mais à un moment, elle semble ne plus en avoir besoin et ouvrir de nouvelles portes sur le monde.
Un jeune homme un peu rentre dedans, qui aime la cigarette aussi, pas toujours sérieux, mais qui semble tenir à coeur le bien être des habitants.
Un lieu, entre modernité et nostalgie, où certaines choses restent, d'autres disparaissent, et d'autres on a du mal à les retrouver. Un lieu aux milles promesses et aux milles problèmes.

Au cours de notre lecture, on ressent une multitude de sentiments et d'émotions. Nous avons des personnages très naturels, sincères, qui peuvent même nous énerver quelque fois.
Les relations sont finement dépeintes. Beaucoup d'éléments passent dans l'expression des visages des protagonistes. Il y a également tout un jeu sur le plan graphique, la façon de nous montrer.
Jun Mayuzuki nous entraîne, nous fascine, nous dérange, nous surprend. Cela se déguste, cela se savoure et cela prend un peu de temps pour faire effet.
Vivement la suite.

Une très belle découverte qui fait passer par un mélange d'émotions, qui nous perd, qui nous surprend, qui capture également finement les relations et le graphisme y participe totalement.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
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Connu en France pour "Après la pluie", une histoire d'amour taboue entre une lycéenne et un homme qui a plus du double de son âge, Jun Mayuzuki est de retour avec "Kowloon Generic Romance". Pur seinen sur fond de nostalgie, on suit le quotidien de Kujirai et Kudo à Kowloon, un quartier atypique de Hong Kong qui a réussit à garder son cachet d'antan malgré l'avancée croissante des nouvelles technologies de Gene Terra.
Reiko Kujirai est donc une femme de 32 ans qui travaille dans une agence immobilière et qui va commencer à s'épanouir après avoir utiliser des gouttes pour les yeux révolutionnaires qui semblent lui avoir améliorer la vue. Sa vision du monde va s'agrandir, elle se rend compte des choses magnifiques qui l'entourent, y compris son collègue Hajime Kudo. Ce dernier est négligé, adorant l'aspect traditionnel de son quartier et voue une haine viscérale à Gene Terra pour d'étranges raisons.
La relation entre les deux trentenaires est assez étrange, jonglant entre l'indifférence et l'amitié, ils ne cessent de se disputer pour des broutilles puisqu'ils ne voient pas la vie de la même façon. Ils vont pourtant finir par s'influencer l'un l'autre, développant des sentiments forts qui pourraient signer le début d'une romance.
Prise de court par le rythme lent de ce premier tome, j'étais plutôt mitigée sur mon ressentit à cause de l'intrigue qui semble tâtonner et qui peut facilement nous perdre en chemin. Pourtant une rédemption inattendu apparait dans les dernières pages avec un énorme plot twist qui change absolument toute la lecture et donne vraiment envie de lire la suite.
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Je ne savais pas quoi attendre de ce premier tome. Présenté comme un seinen avec de la romance, je me suis laissé tenter avec l'idée de me laisser aller dans l'histoire. Et cela a été une agréable surprise.

Jun Mayuzuki arrive à faire sortir ses personnages avec beaucoup de finesse dans le trait, de décors quant à eux surchargés dans cette ville pleine à craquer d'immeubles et logements en tout genre.
Oui l'histoire est légère et simpliste, mais bien au-delà de tout cela, on a des personnages attachants et une intrigue qui va se mettre en place petit à petit pour nous amener à un final de tome des plus surprenants.

Je poursuivrai avec plaisir.
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Dans un futur relativement proche de nous, Kujirai, jeune trentenaire célibataire travaille dans l'agence immobilière Wong Loi. Elle paraît plutôt solitaire en dehors de son travail et de ses pauses repas qu'elle passe avec Kudo, son collègue dont elle tombe progressivement amoureuse.

Un premier volume qui de prime abord ne me tentait pas particulièrement. Style graphique rétro, Kujirai que je trouve un peu passive, un peu transparente et Kudo, tout l'inverse. Très directif, qui la bouscule ...
J'ai eu l'impression qu'il ne se passait rien dans ce volume jusqu'à la toute fin. J'avoue que cette petite révélation m'a fortement intrigué, donnant toute sa saveur à ma lecture.
Du coup, c'est une bonne surprise, j'ai envie de lire la suite !

A voir avec la suite de la série.
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J'avais bien aimé la série précédente de la mangaka, Après la pluie, un shojo qui mettait en scène une lycéenne amoureuse d'un homme de quarante ans. J'avais trouvé le style très intéressant et l'histoire bien construite, même si j'avais l'impression que la fin n'allait pas au bout du reste du développement du manga.

Pour Kowloon, ne nous mentons pas, c'est la couverture qui m'a immédiatement attirée ! Avec son style retrowave et son dessin old school, ça m'a immédiatement plu ! Et j'ai pris une énorme claque, vraiment. Je m'attendais à un josei plutôt classique et stylé, mais on est plutôt dans de la science-fiction…

Et autant le dire de suite, je n'ai rien compris ! Alors je ne vais pas résumer le tome, vraiment lisez-le. Je me contente de vous citer la quatrième de couv qui explique bien mieux que moi en peu de mots de quoi il retourne :
« Passé, présent et futur se confondent dans le labyrinthe des rues du quartier malfamé de la citadelle de Kowloon où vivent des personnages nostalgiques ».

Le manga est jute sublime, c'est impressionnant ! Il y a des doubles planches à tomber qui mettent particulièrement en valeur le talent de la mangaka, qui semble avoir level up depuis sont dernier manga. La mise en scène, soignée, est très inspirée du cinéma avec des poses théâtralisée et des effets de zoom de caméra.

Alors j'ai dit que je n'avais rien compris, mais c'est tellement prenant ! Surtout quand on commence à comprendre qu'il y a quelque chose qui ne va pas avec tous les personnages. Sans parler de cette espèce de tétraèdre flottant dont tout le monde est fan et dont le rôle n'est pour l'instant qu'un mystère.

Bref, ce manga nous fait plonger dans l'inconnu le plus total, retourne nos attentes pour un récit stylé de science-fiction complexe qui donne vraiment envie d'en savoir plus. Notamment avec la dernière scène du manga qui est folle et qui retourne tout ce qu'on aurait pu essayer de comprendre jusqu'à maintenant !
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Je ne sais plus très bien pourquoi ce manga est tombé un jour entre mes mains, d'autant plus qu'avec son style graphique un petit peu vieillot, je trouve qu'il ne respire pas du tout la modernité.
Et puis je me suis rendue compte que l'action prend place à Kowloon, un endroit qui a réellement existé, une enclave chinoise à l'époque où Hong Kong était encore une colonie et qui a été détruite au début des années 1990. du coup, je trouve que le style se marie plutôt bien avec l'idée d'un endroit aujourd'hui disparu.

Kowloon était connu pour être une citadelle, un bloc d'immeubles qui ne pouvait pas s'étendre vers l'extérieur et dont la densité de population était énorme, les bâtiments communiquant entre eux en hauteur et les accès à l'air libre plutôt rares.
C'est donc dans cet environnement que l'on fait la connaissance de Reiko Kujiraï et Hajime Kudo, deux agents immobiliers qui travaillent ensemble tout en s'entendant plus ou moins bien.
Ces deux personnages bien distincts sont particulièrement bien campés, entre Reiko qui veut faire son travail du mieux possible, qui vient en aide aux habitants, qui aime la pastèque et qui passe un temps fou à son bureau, et Hajime, bien plus insouciant, qui a la fâcheuse habitude d'arriver en retard au travail mais qui est dans le fond très sympathique. On voit arriver une certaine romance dans le récit et tout ça parait très basique si on ne s'attarde pas sur les détails.


On est dans un univers au premier abord tout à fait naturel et pourtant, un étrange bâtiment se construit dans le ciel, quelque chose dont on a du mal à cerner réellement ce dont il s'agit.
Et puis il y a aussi les gouttes pour les yeux, une étrange photographie et des personnes croisées qui semblent se rappeler de quelque chose dont Reiko ne se souvient pas.
Ce petit côté surnaturel est efficace, monte doucement et je trouve qu'il se marie particulièrement bien avec l'idée de ce quartier désormais disparu et qui ne subsiste que dans les mémoires.
Alors certes, on se traine parfois un peu trop, des passages sont beaucoup trop longs sans intérêt, mais il se dégage de l'ensemble une certaine mélancolie que j'ai trouvée particulièrement efficace.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..
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