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Les truites sont bien les héroïnes de cette histoire orchestrée par Keith McCafferty qui sait harmoniser les informations relatives à la pêche à la mouche et une intrigue policière qui prend toute sa dimension dans la dernière partie du roman.

Dans les Rocheuses américaines coulent de nombreuses rivières et l'autre héroïne du roman c'est la Madison qui lui donne son titre, dans laquelle est découvert le cadavre d'un jeune pêcheur, une mouche sèche accrochée à sa lèvre, ardillon bien enfoncé. La rivière est belle et cette macabre découverte n'enlève rien à sa splendeur.

Le héros, détective privé et peintre, Sean Stranahan pêche, maniant avec une grande expertise le fouet, le posé de la mouche sur les veines des courants, la dérive de l'insecte, il vit intensément la lutte avec le poisson, l'admirant peut-être pas pour la dernière fois, lorsqu'il le libère. Sam, bien sûr, ne garde pas les truites prises, sauf exception rare pour en partager la saveur avec un convive.

Sam est intelligent, il a la connaissance du milieu aquatique, il connaît aussi les hommes et, forcément les femmes dont il n'est pas insensible aux charmes, conscient néanmoins des risques et surprises de l'aventure amoureuse qui ne prend pas fin aussi simplement que la capture d'une belle mouchetée.

L'intrigue tient bien la rivière, elle pourrait paraître invraisemblable, heureusement l'auteur donne à la fin du livre les explications techniques et scientifiques relatives à la problématique liée aux truites qui est l'essence de l'intrigue policière.

Keith McCafferty prend le temps d'installer son histoire, ses digressions, le plus souvent afférentes aux beautés des la nature sauvage des Rocheuses, mais aussi aux relations humaines, familiales, professionnelles, sentimentales ne lassent jamais un lecteur qui comprend que l'intrigue reste un simple support pour des images tellement belles et nombreuses de tout ce qui fait les hommes et les femmes, les animaux, et surtout les truites dans le décor grandiose du Montana.

Sean est aussi peintre et obtient des commandes de tableaux figuratifs du milieu naturel du Montana avec ses rivières, ses saisons pouvant quelquefois toutes se décliner en une seule journée, mais c'est l'auteur qui reste le peintre majeur du décor et de tous les êtres qui le peuplent, ajoutant par leurs actions, bonnes ou malsaines, des touches primordiales pour la réussite de ce très beau roman.

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Dans la Madison River, l'on rencontre de nombreux pêcheurs qui aiment à titiller le poisson. L'on rencontre aussi parfois des pêcheurs morts... C'est ce qui est arrivé au guide surnommé Rainbow Sam et à l'un de ses clients, remontant de leurs cannes le corps d'un jeune homme blanc, une Royal Wulff au centre de la lèvre. L'enquête est alors confiée au shérif Martha Ettinger et son adjoint, Walter Hess, qui devront déterminer s'il s'agit ou non d'un simple accident. Très vite, cependant, de nombreux détails vont les mettre sur la piste d'un homicide... Sean Stranahan, fraîchement installé dans le Montana suite à son divorce, est artiste peintre et ancien détective privé. Il apprend la mort du jeune homme dans le journal. Peu de temps après, il reçoit la visite de Velvet Lafayette, une jeune et troublante danseuse, qui s'inquiète de la disparition de son frère. Martha et Sean vont alors se croiser au cours de ces deux affaires étrangement liées et faire la lumière sur une bien triste et tragique découverte...

Keith McCafferty nous emmène le long de la Madison River pour une balade pour le moins dépaysante et rafraîchissante mais aussi meurtrière. Suite à la découverte macabre dans les courants de la Madison, Martha Ettinger et Sean Stranahan vont devoir collaborer pour mener à bien cette enquête qui va s'avérer plus complexe qu'elle n'y parait. D'autant que, comme le titre l'annonce, de cadavres, il n'y en aura pas qu'un ! Outre cette enquête policière captivante au dénouement étonnant, l'auteur fait montre d'une sensibilité et d'une poésie peu commune, pour décrire les magnifiques paysages du Montana, et d'une technicité pointue quant à l'activité de la pêche. Des termes techniques, certes, mais qui ne gâchent en rien ce roman pour qui n'y connait rien. Keith McCafferty, lui-même féru de pêche et éditeur des techniques de survie et de plein air de Field & Stream, connait parfaitement son sujet. Premier volet d'une série enlevée, c'est avec plaisir que l'on espère retrouver ce duo d'enquêteurs, très attachant, cet adjoint un peu benêt ou encore l'Indien sage.
Une série prometteuse...
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Si vous désirez un grand bol d'air frais , ce roman est pour vous ( surtout si vous faites partie des pêcheurs sachant pêcher ).
Sean Stranahan venu s'installer dans les Rocheuses à la suite d'un divorce , pensait couler des jours heureux près de la rivière Madison à pêcher et à peindre. Hélas , son passé d'enquêteur privé va le rattraper, le cadavre d'un jeune homme a été retrouvé dans l'eau. La soeur de ce dernier, Velvet Lafayette , chanteuse à la voix de velours , l'engage . Faisant plus que s'immiscer dans l'enquête , Sean finira par faire équipe avec la shérif Martha Ettinger, tout en s'accordant quelques parties de pêche à la truite avec les voisins .

Il s'agit du premier tome d'une série recommandée par Craig Johnson , en personne et on comprend pourquoi. Comme avec cet auteur , on est dans le nature writing. ( Grands espaces , le Montana , la Madison connue pour être le top des rivières pour les pêcheurs de truites) et personnage indien qui aide la police car il n'a pas son pareil pour "lire" des scènes de crime et trouver des indices ).
Là où Keith Mc Cafferty tire son épingle du jeu , c'est que sa série est moins macho . Alors que Johnson nous offre un shérif âgé dont l'assistante( jeune & jolie) est super amoureuse , McCafferty nous présente un enquêteur atypique (un beau gosse, il parait ) , qui désire vivre de sa peinture , entre deux parties de pêches (et deux parties de jambes en l'air aussi !) . Les personnages sont particulièrement attachants et bien travaillés, jusqu'au dernier. Et ,si Sean est solitaire au début , il va progressivement faire connaissance avec les autochtones , faire partie du paysage , s'intégrer . La petite "troupe " d'enquêteurs disparates est en place pour de futures aventures, pas de souci ! On se demandera à la fin si le coeur de Sean va palpiter longtemps pour la vénéneuse femme fatale, Velvet ou s'il se rendra compte de ce qui nous crève les yeux , à savoir que la Shérif est drôlement sympa et compétente …
Je suis curieuse de voir si la suite nous réserve encore des parties de pêche à la mouche, pour lesquelles , je ne me suis pas passionnée… Il faut dire que nous avons à faire à de fins connaisseurs ! Si la phrase suivante vous parle , alors vous serez en terrain connu :
" - Frank, pourquoi ne pas passer à une soie de 4 avec la mouche sèche parachute, là...oui, celle avec l'aile en veau et le corps violet. Travaillez en vous postant au bout du lisse. L'éclosion va commencer d'une minute à l'autre maintenant. "
Mais oui, Frank , faisons comme ça ! Parce que moi , je n'ai compris que 10% de ce jargon de professionnel de "pêche , nature et tradition "et que ce genre de répliques , il y en a beaucoup, beaucoup… Pour le coup, ça dépayse complétement mais ça peut lasser aussi, à vous de voir . C'est l'unique bémol que j'ai trouvé à cette lecture, une série dont j'attend la suite avec plaisir .

Il n'y a rien à ajouter, la maison d'édition Gallmeister nous offre , décidemment, de bien belles ballades ...
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Un excellent polar nature, truite et grands espaces dont l'intrigue se situe dans le Montana.

Je suis assez surprise d'avoir réussi à lire une histoire de pêche à la mouche à la montagne, alors que je n'y connais rien du tout. C'est sûrement l'effet de la passion de l'auteur qui pose son énigme tranquillement comme sa mouche à la surface de l'eau, avec art et style. Le lecteur est aussi facilement ferré que le poisson et veut savoir qui a bien pu tuer ce jeune pêcheur retrouvé flottant dans un tas de débris, et pour quelles raisons. Et ce n'est que le premier de la série de tragédies qui vont se produire dans ce roman plein de péripéties.

C'est une enquête pour Martha, shérif perspicace , Walt , son adjoint au langage plutôt fleuri, avec l'aide de Sean Stranahan, l'artiste peintre New-yorkais , détective privé à ses heures perdues. Dans ce coin du monde, la police scientifique improvisée, c'est Harold, un pisteur blackfeet taiseux et patient. On a une galerie de personnages truculents, adorables ou inquiétants, les habitants du bord de la rivière, et les visiteurs nomades dont la femme fatale, la belle et mystérieuse chanteuse de jazz du Mississipi : Robe noire, regard sombre, bouche rouge sang, voix rauque, accent sexy ...un vrai personnage tragique à la façon de James Ellroy, très réussi.

Plus qu'un polar, l'auteur nous parle aussi d’environnement. Les trois affluents du Missouri ressemblent un peu à l'Ardèche au mois d'août avec tous ces pêcheurs , bateaux et autres campeurs. C'est une ressource importante pour les habitants, mais on dirait bien que la nature et les animaux vont mal . Est-ce que c'est ça qui tue aussi les hommes et met nos sympathiques enquêteurs en danger ?

C'est extrêmement bien écrit jusqu'au bout. Tout s'explique . On s'attache aux héros. Ce n'est pas un roman pour les végétariens, certes, mais on découvre tout un univers.

Pas sûre que l'auteur n'ait pas contribué à l'invasion touristique malgré lui .
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Madison... quel joli nom !
C'est celui d'une danse , d'une ville ,d'un conté ,d'une route , ou encore un prénom , et voilà que Gallmeister nous offre la rivière — la Madison River , au coeur du Montana .

Irrésistible la balade dans les grands espaces même s'il faut subir moult scènes de pêche bien détaillées : je ne comprendrai jamais le plaisir éprouvé à planter un hameçon dans un pauvre poisson pour ensuite le relâcher !
Cela dit, il en faut pour tous et si pêcheur vous êtes , alors là, c'est le festival de la mouche ! La Royal Wolf ou la Elk Hair livrent leurs secrets .
Alors , après avoir mis mes convictions entre parenthèses , je me suis laissée dériver dans les Rocheuses au fil d'un thriller bien ficelé dans des paysages grandioses .

L'intrigue reste une fiction : les cadavres retrouvés le long de la rivière alimentent bien sûr le suspense mais , en filigrane ,Keith McCafferty dénonce encore une fois le massacre écologique au nom du profit .
Difficile d'en dire plus sans déflorer le récit mais ses notes précisent que la trame de cette histoire est inspirée de faits réels .

Le récit est porté par une narration enlevée , tendre , drôle ou poétique selon les situations et les personnages aux personnalités bien trempées sont attachants .
En cela , j'y ai retrouvé l'âme du regretté Tapply qui ne nous a laissé que trop peu d'ouvrages .

A présent, je fais partie des heureux lecteurs qui attendent la suite car c'est le premier volet d'une série .
Un excellent nature writing , bien divertissant que j'ai découvert grâce à la critique de Leatouchbook et je la remercie bien .

La lecture de ce thriller au grand air peut sauver la vie les truites !


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La Madison River possède de nombreux atours.
Y retrouver un cadavre dans ses eaux paisibles aurait plutôt tendance à entacher sa belle et méritoire réputation de rivière à truites du Montana.
Martha Ettinger ne pratique pas le lancer de mouches à 500m. Elle, son truc, c'est la chasse. Son gibier, tous les empêcheurs de pêcher en rond du coin et autres vils salopiots du même acabit. C'est donc logiquement à ce shérif au caractère aussi trempé qu'un hameçon VMC qu'il échoit de résoudre l'affaire.
Flanqué de Sean Stranahan, civil un brin désabusé rencontré fortuitement mais qui touche notoirement sa bille en matière de poiscaille, elle devrait faire toute la lumière sur cette bien sombre prise...

J'aime bien le nature writing.
J'aime bien la pêche, itou. À p'tite dose, dans les bouquins.
La trilogie de Tapply m'avait littéralement conquis. Et j'suis pas un garçon facile.
Mais lorsque Keith McCafferty, rédac' chef de Field & Stream, mag' consacré à la pêche, la chasse et la vie au grand air, fait montre d'une érudition en la matière bien trop prononcée, là, je lâche la gaule.
Ce vocable de spécialiste que je ne suis pas m'a souvent gonflé.
A même parasité, à certains égards, un récit intrigant au rythme indolent mais plutôt agréable.

L'ambiance générale colle parfaitement au nature writing.
Un meurtre, oui, mais dans un paysage qui vous ferait presque oublier ce léger désagrément.
Heureux macchabée, va.
Ce premier tome, appelé à lancer une franchise, tape dans le mille lorsqu'il s'agit de s'attacher à des personnages certainement récurrents.
S'il fatigue régulièrement le pékin moyen que je suis dans ce domaine en milieu visiblement hostile qu'est la pêchouille, il n'en oublie pas d'éduquer en tablant sur une problématique qui m'était jusqu'ici totalement inconnue et qui interpelle tout en informant et ça, je prends !

Bref, un bonheur de lecture en demi-teinte ou une déception relative, c'est selon.
Nul doute que je persévérerais histoire de décrocher mon graal. Passer de burne intégrale à spécialiste des truites en haute mer.
Le doute reste permis...
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Toi qui aimes la pêche, les grands espaces, les intrigues bien ficelées et les éditions Gallmeister, Meurtres sur la Madison de Keith McCafferty - traduit par Janique Jouin-de Laurens - est pour toi.

Attention, je ne te parle pas de la pêche du dimanche au bout de la jetée d'un port de Vendée au mois d'Août pour amuser le petit : ici, on est dans la VRAIE pêche. Parce que tu ne le sais peut-être pas, mais il y a la pêche, et LA pêche à la mouche. Et essaie un peu de dire que c'est pareil...

Ici, on est chez les puristes ; dans le Montana le long de la Madison ; le Graal des pêcheurs à la mouche ; ceux qui se lèvent à 5 heures après quelques heures de sommeil et une soirée passée à fabriquer LA nouvelle mouche ; enfilent leur waders ou leur bouée flottante et passent la journée à traquer les farios ou les arc-en-ciel.

Parmi eux, Sean Stranahan, peintre et privé à ses heures, mais surtout pêcheur et coeur à prendre. Alors quand Velvet Lafayette, la jolie chanteuse de saloon, entre dans sa vie pour lui demander d'élucider le meurtre récent de son frère retrouvé sur une berge de la Madison une mouche planté dans les lèvres, il n'attend pas une autre touche pour tirer sur la soie. Et former avec le (la) shérif Martha Ettinger un redoutable duo de pisteurs. Voire plus un jour si les affinités qui pointent se confirment.

Chaudement recommandé par le grand Craig Johnson, ce premier opus d'une série qui en compte déjà cinq, emprunte au maître les recettes du succès - personnages récurrents immédiatement attachants dont l'histoire passée se dévoile peu à peu et dont le futur s'écrira progressivement, intrigue sans grande surprise mais solide et maîtrisée, rebondissements juste ce qu'il faut sans artifices à deux balles - en y ajoutant la jolie dose de nature writing que permet l'exceptionnel environnement de cette partie du Montana en bordure d'Idaho.

L'écriture est enlevée, drôle, et souvent poétique dès que l'on s'approche de l'eau... C'est alors souvent beau, très beau et on se prend à rêver à de prochaines vacances au bord de la Madison...
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Meurtres sur la Madison est le premier tome des enquêtes de Sean Stranahan et je dois dire que c'est prometteur pour la suite et les six autres tomes que comptent aujourd'hui la saga.

J'ai donc posé mes valises dans le Montana, au bord de la rivière Madison, paradis des pêcheurs à la mouche où un corps vient d'être découvert. Sean, détective privé et peintre, ainsi que Martha Ettinger, shérif, vont se lancer dans l'enquête.

L'investigation est bien menée et l'on découvre les indices, au fur et à mesure, que le roman avance. J'ai soupçonné pas mal de monde mais bien évidemment, j'étais passé à côté du véritable coupable.

Les personnages sont attachants : Sean est un homme plutôt discret et effacé et j'espère en découvrir davantage sur lui dans les prochains tomes. Martha, elle, s'est forgée une carapace et à évoluer dans un milieu d'homme. Il formerait selon moi, un joli couple, enfin je dis ça, je dis rien….

Enfin le dépaysement est total. Je ne suis absolument pas familière avec l'univers de la pêche, mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. J'ai aussi adoré les descriptions des paysages grandioses du Montana, que j'ajoute maintenant sur ma liste de destinations à visiter.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Les éditions Gallmeister nous ont tellement habitué à l'excellence, que l'on se retrouve presque étonné lorsque l'on tombe sur un roman très légèrement en-deçà de la qualité habituelle… entendons-nous bien toutefois, « Meurtres sur la Madison » constitue une lecture agréable, dépaysante, qui nous offre une très belle balade en plein Montana, dans une nature que l'on imagine majestueuse. C'est aussi un roman plutôt instructif en matière de pêche, son auteur étant vraiment calé en la matière. Néanmoins, l'intrigue n'est pas particulièrement haletante, et les personnages, presque caricaturaux, ne possèdent pas la profondeur de ceux rencontrés dans d'autres romans tels ceux de Craig Johnson par exemple, puisque il est fait référence à ce dernier dans le bandeau du livre. Bref, une lecture divertissante, rafraichissante, mais qui pêche un peu (je ne pouvais y résister) en termes de rythme.
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Et au milieu coule une rivière*
Ce livre avait tout pour me plaire : un polar situé dans « mon » Ouest Américain, édité par Gallmeister dans la collection Totem que l'on ne présente plus, un enquêteur atypique… C'est toutefois un avis mitigé que je vais rédiger, quelques jours après l'avoir terminé.
Je ne vais pas revenir sur l'intrigue : le quatrième de couverture fait parfaitement le job.
Alors, pourquoi la sauce ranch (il faut faire couleur locale !) n'a-t-elle pas pris ?
En premier lieu, je pointerai l'univers dans lequel ce polar est inscrit, celui de la pêche à la mouche. C'est à mille lieues de ce que je connais, ce qui, en soit, n'est pas un obstacle car je suis plutôt partante lorsqu'un auteur me fait découvrir un domaine qui m'est étranger. La pêche, un peu comme la chasse (à un degré moindre car ici les poissons sont relâchés dans les rivières), ce n'est pas mon truc… Et là, Keith McCafferty en fait des tonnes, expliquant par le détail la meilleure façon d'attraper une truite, quelle mouche choisir, comment fabriquer sa propre mouche…. J'en passe… Et ce, pendant une longue partie du bouquin (disons un gros tiers, ressenti trois quart !) ! J'avoue que ça m'a un peu lassée, trop de termes techniques, j'ai été rapidement larguée… En second lieu, je n'ai rien ressenti pour les personnages… Sean Stranahan est un type un peu paumé, qui a échoué par hasard dans le Montana après un divorce difficile. Il peint des aquarelles, passe des heures à fabriquer des mouches dont il teste l'efficacité le soir dans la Madison, et quand il lui reste un peu de temps (et parce qu'il faut bien manger), il s'improvise détective privé pour les beaux yeux d'une chanteuse de country. Quant au shérif Martha Ettinger, elle a pu (occasionnellement) éveiller ma sympathie mais j'ai trouvé que sa personnalité n'était pas assez fouillée… Enfin, l'enquête policière met un temps infini à démarrer… Il faut attendre la dernière partie du roman pour qu'elle se développe vraiment et qu'il y ait (un peu) de suspens.
Point positif cependant, le décor : le Montana, les grands espaces, les Rocheuses, le Yellowstone tout proche…
S'agissant du premier tome d'une série (4 traduits), je vais lui accorder le bénéfice du doute et je tenterai (peut-être… j'ai tellement de livres à lire…) une deuxième approche. Mais le moins que l'on puisse dire, en conclusion, est que, tout poisson que je suis, je n'ai pas été ferrée par la ligne de Keith McCafferty.
*Film de 1992 réalisé par Robert Redford, adapté d'une nouvelle de Norman McLean (que je vais certainement lire… en 2024 ?)
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