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3,98

sur 820 notes
Avant d'écrire ma critique j'ai regardé sur internet un petit reportage de 9 minutes sur Philippe Petit et son exploit entre les deux tours du World trade center ; quel plaisir de se replonger dans le décor d'un livre que l'on a apprécié en écoutant non seulement l'un des personnages (réel celui-là) raconter son aventure, mais également son associé, une française spectatrice et un policier, et en visualisant les photos de l'exploit et des new-yorkais les yeux levés sur l'exploit.(rien qu'à regarder Philippe Petit sur le câble et bien qu'assise devant mon portable j'avais le vertige !!!).

Au cours de la lecture, nous découvrons les différents personnages le jour de l'exploit de Philippe Petit, le 7 aout 1974 :

- Corrigan, le moine irlandais, immergé dans le monde des prostituées du Bronx et Ciaran, son frère,

- les prostituées, notamment Tillie, et sa fille Jazzlyn,

- Claire qui rencontre d'autres mères, notamment Gloria, dont les fils ont été tués au Vietnam, et son mari Solomon.

- Lara et Blain , les artistes anciens drogués.

Le procédé choisi par l'auteur est une narration par plusieurs protagonistes soit de sa propre histoire comme Claire, Tillie, Lara et Gloria, soit par un proche comme Ciaran pour son frère et Tillie sa fille.

Le hasard fera que tous ces personnages se croiseront plus ou moins en ce jour du 7 août 1974.

De toutes ces vies celle qui m'a le plus émue c'est celle Gloria, jeune fille brillante mais noire elle n'obtiendra aucun poste relevant de son niveau, mal mariée, mère de trois garçons tués au Vietnam, elle prendra à sa charge, avec succès, l'éducation des deux petites filles de Jazzlyn suite au décès de leur mère et de l'incarcération de leur grand-mère.

J'ai trouvé que ce livre avait quelque chose de mystérieux : sa lecture terminée je me suis sentie plus heureuse ? meilleure ? enfin une impression très agréable mais très rare après une lecture même passionnante.

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Roman à plusieurs voix comme je les affectionne. Destins qui vont, contre toute attente, se croiser.

Colum McCann nous donne encore, dans ce livre, à être charmé par son talent de conteur. Car il en faut un pour nous promener dans les New-York des Seventies, et nous immerger dans la pauvreté des quartiers défavorisés de cette métropole.
On chemine aux côtés de destins, on se prend d'affection pour certains personnages, plus que pour d'autres et on ne peut arrêter sa lecture avant de savoir quelle sera la destinée de chacun.
Ce roman n'a pas été sans me rappeler un autre du même auteur : Les saisons de la nuit.

Colum McCann sait se faire la voix des oubliés de l'Amérique prospère, celle qui a tout ce dont elle a besoin. Pauvres, niés, méprisés mais qui savent garder une forme de dignité et l'espoir dans le coeur.



un beau moment de lecture !
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Que dire au sujet de ce livre magnifique et de cet auteur que je viens de découvrir ?
Le 7 août 1974 Philippe Petit marche sur un câble tendu entre les Twins towers en plein New York médusé. Un funambule qui avance dans le ciel, pas à pas, symbolisant l'équilibre fragile des vies qui se déroulent en bas.
Et ces vies, Colum McCann nous les déroule : un irlandais qui prêche dans le Bronx auprès de prostituées, une mère qui a perdu son fils dans une guerre sordide, un couple de junkies paumés, une femme qui elle aussi a perdu 3 garçons. Et la question : comment fait on pour vivre avec tout ceci? Fragile équilibre entre choix et renoncements, culpabilité et volonté d'aller de l'avant, perte d'un être cher, "rien ne commence, rien ne finit, tout se poursuit.."
Et une écriture superbe, qui se module en fonction du narrateur.. un coup de foudre littéraire pour moi c'est un livre qui me rentre dedans, me bouscule, me procure des émotions et me laisse K.O à la fin.
C'est ce qui s'est produit.
Merci Mr McCann, vous faites désormais partie des auteurs dont on garde les livres et qu'on ne peut se contenter d'emprunter.
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Dans ce roman, Colum Mc Cann ne nous livre pas une histoire mais la représentation globale d'une ville, NewYork, à un instant précis: le jour où un funambule traverse les Twin Towers. Cet événement est un prétexte pour nous dépeindre différents portraits de personnages dans leurs univers propres. Tous les destins s'entrechoquent, se frôlent ou s'évitent. Ils sont parfois liés par une petite chose, parfois dépendants et parfois complétement étrangers. le fait est qu'ils forment un tableau où chacun doit s'en sortir avec les cartes qui lui sont données.

Dans un style très agréable, Colum McCann aborde un grand nombre de thèmes, argent, drogue, prostitution, guerre, immigration, religion, maladie, sans jamais prendre partie. Il se fait le témoin d'une époque, parsemée de tragédies avec lesquelles chacun doit composer.
Grand moment de lecture...
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman, les personnages du premier chapitre ne m'ont pas franchement happée, mais peu à peu, le roman choral s'installe, et un écheveau de liens se tisse, c'est très bien fait.
Le tout autour du funambule du World Trade Center, un épisode assez incroyable qui sert de ciment au roman, qui se veut un instantané new-yorkais des années 70.
C'est très bien écrit, agréable à lire.
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L'auteur nous fait entrer dans la vie et les destins de plusieurs personnages (prêtre dans le Bronx, mère d'un soldat mort au combat, une prostituée...) qui tous regardent ce funambule suspendu au-dessus de New York.

J'ai adoré ce roman qui est comme une parenthèse hors du temps grâce à la poésie, la magie et au magnétisme de cet homme suspendu dans le vide. C'est comme une photo, un instantané, comme si on pouvait lire dans leur âme.
C'est juste et c'est juste beau !
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Magnifique histoire. Tous ces destins croisés et malheureux qui concourent à rendre le destin de deux orphelines plus radieux. le style est rude et authentique comme les côtes irlandaises. J'ai adoré (en particulier le chapitre consacré à l'emprisonnement de la grand mère).
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A un moment au cours d'une soirée, on arrive toujours à parler de bouquins et on m'a tellement bien vanté les romans de Colum McCann que je suis procuré "et que le monde poursuive sa course folle".
Tout commence par l'exploit fou d'un funambule qui relie les Twin Towers sur un câble. Cela sera le fil conducteur de notre découverte du destin de différents personnages avec leur peine, leur peur, leur galère, leur doute. Ils auront une interaction entre eux sans jamais se connaître.
Colum McCann, nous fait aussi découvrir New-York des années 70 avec ses contrastes.
On a de la tendresse pour tous ses gens ordinaires tourmentés par leur parcours de vie mais qui toujours cherchent une porte de sortie.
le style de Colum McCann est simple et fluide. J'ai trouvé certains passages un peu longs. En tout cas une bien belle histoire que je vous recommande.
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Très belle écriture, mais pour moi, une grande déception, à la limite du rejet. le ton n'était pas celui que j'espèrais et l'histoire, bien trop sombre à mon goût, n'éveille chez moi aucun écho. Un livre qui m'est resté étranger.
________

Je l'ai lu, j'ai été terriblement déçue. Encore de l'alcool, des prostituées, l'amérique urbaine, détestable. Les pauvres petits personnages, dont Corrigan, le prêtre irlandais, insectes perdus dans un univers hostile, qui surnagent à peine. Lourd, lourd, très lourd, tout ça, triste et poisseux. Morne.

Une très belle écriture. Un exercice de style,même.

Je n'ai jamais réussi à accrocher. A peine un frémissement, dans le dernier tiers du roman, après l'ultime changement de point de vue. Des femmes. Des geeks. Un peu plus mon domaine.

Pourtant, on sait combien j'aime ces romans techniquement bien foutus, cohérents, avec un pivot, des histoires satellites... C'est conçu comme un Jonathan Coe. C'est encore mieux écrit (exception faite de cette manie de vouloir copier des tournures orales). Mais sans aucun humour. Un gros caillou dans l'estomac, qui a beau être un lingot d'or, çe ne le rend pas plus digeste.

Le funambule est le fil conducteur, c'est le cas de le dire. Il sert à la fois de repère géographique et chronologique. Autour de lui défilent ces petits ou ces grands drames de la vie moderne. On enfile: morts, deuils de fils tué en Irak, couples qui s'effilochent, brèves étreintes sans avenir...

Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu quelques pointes d'amour et d'optimisme. Mais c'était froid, suis restée froide.

L'ultime petit détail qui n'a l'air de rien: j'avais pris des notes sur ce livre, péniblement. Quelques mots. Et quelques citations. Et au moment d'écrire mon billet, impossible de remettre la main dessus. J'ai cherché pendant des jours, bizarrement incapable de faire sans... Deux trois fois par semaine, je me mettais à soulever les coussins du canapé, à regarder sous le lit. J'ai voulu m'en passer, mais c'était impossible. Un blocage.
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Une chronique originale, pour un texte qui l'est tout autant.

Un grand merci à Ramettes de m'avoir offert une lecture en dehors de mes habitudes ! Sans doute n'y serais-je pas allée de moi-même, même si depuis un moment je me promettais de le lire celui-ci, à cause de New York notamment.

Une écriture surprenante. Par exemple quand il mêle dans le même paragraphe deux choses qui se passent en même temps, dans deux lieux différents. On mène sa vie tranquillement, pendant que ce qu'on a de plus cher au monde est en train de souffrir. Ce mélange de phrases est saisissant.

Malgré la multiplicité des sujets au départ, on croise des personnages qui ont une vraie densité, on ne se contente pas de survoler leur histoire. C'est souvent dur, poignant, mais on plonge vraiment dans l'Amérique profonde, des tranches de vie qui se croisent, se répondent.

Je n'imaginais pas ce roman ainsi, mais il m'a vraiment marquée.
L'équilibriste n'est finalement guère plus qu'un prétexte pour voir les gens qui se croisent, à New York ou même ailleurs, ce jour-là.
J'en ai profité pour découvrir un peu mieux Philippe Petit, le funambule qui s'élança le 7 août 1974 entre les Twin Towers, et dont on a reparlé à l'occasion du film The Walk, sorti en 2015. (et on a le même âge !!!)
Lien : https://livresjeunessejangel..
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