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4,06

sur 6657 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un jour, un de ces jours comme les autres, je prends ce livre et décide de tourner la première page. Voilà, ça-y-est ! Je fais mes premiers pas sur la somme de toutes les peurs. Je ne suis pas seul. Je suis accompagné par un père et son fils. Je marche avec eux vers la désolation, le pire de l'homme et de l'humanité. Tout est moche, sale et triste. Ce cauchemar semble habiter chacun de nous. Les descriptions sont posées là pour nous assurer qu'une horreur pareille est possible. Alors, chaque pas fait grossir en nous comme une boule indigeste de peur et de constat. Pourtant, page après page, scène lugubre après horreur ont se laisse avoir par ce qui tient toute l'humanité, l'espoir, l'espoir de trouver la lumière. L'espoir qu'après ce chaos, derrière celui-ci, nos deux protagonistes vont trouver après le pire, ce qui devrait conduire notre Monde, un semblant d'humanité. J'achète le livre, j'achète l'humanité mais le Monde dans lequel nous vivons me terrorise de plus en plus. Si ce livre porte quelque chose, c'est peut-être cela, la conscience collective et individuelle que l'humain est capable du meilleur comme du pire mais qu'une poignée penchant pour le pire nous font perdre tout espoir de vivre un jour le meilleur de l'humanité.
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Que ce livre m'a dérangé.
Je crois que c'est l'un des plus démoralisant qu'il m'ait été donné de lire.
Même en cherchant bien, en tentant de trouver un infime espoir, l'horreur est présente du début à la fin.
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La route raconte l'histoire d'un père et de son fils dans un monde post apocalyptique, sur la route comme son nom l'indique vers le sud, vers un climat plus clément.
Après une catastrophe dont on ne sait rien sauf qu'elle laisse un monde dévasté l'humanité s'éteint par manque de vivres. Tout est mort : les végétaux, les animaux, à croire la pensée aussi. Je m'explique : le style d'écriture est plus que sommaire. Des phrases courtes, les personnages n'ont pas de noms... On ne pense qu'à luter pour sa survie : manger boire se chauffer et échapper aux méchants.
Ce livre m'a un peu déprimée j'avoue...
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Ça fait plus d'une semaine que je repousse l'écriture de cette chronique, la raison n'en fut pas que mon besoin vital de jouer. Ça fait huit jours que je me demande ce que je vais pouvoir dire de cette lecture.
Il ne se passe quasiment rien dans ce roman.
Les deux protagonistes, un père et son fils suivent une route. Vers quelle destination ? Aucune idée. Il parcourt des terres désolées, recouvertes de cendres. Que s'est-il passé pour que le monde soit ainsi dévasté ? Aucune idée.
On a bien au début quelques vagues réminiscences d'avant et du commencement qui ont titillé ma curiosité, mais pas plus d'explications que cela et on se sent rapidement qu'il n'y aura aucun éclaircissement parce qu'aucun indice n'est disséminé.
Il y a aussi de-ci de-là quelques rencontres susceptibles d'être effrayantes mais c'est raconté de façon si froide et impersonnelle que cela ne m'a fait aucun effet.

Je n'ai pas accroché au style d'écriture : les descriptions sont plates, il y a énormément de répétitions surtout au début, un nombre incalculable de “et” – les virgules, il ne connaît pas.
Il faut quand même laissé que le vocabulaire utilisé est sympathique : j'ai quand même dû chercher quelques mots dans le dico, ce qui ne m'arrive pas souvent. Ça, c'était la bonne surprise et la seule d'ailleurs.

En ce qui concerne les personnages, je n'ai pas réussi à m'y attacher. La principale barrière est leur identité : ils n'en ont pas. L'auteur les nomme systématiquement “l'homme” et “l'enfant”, ça les dépersonnalise vachement. Je présume que c'était voulu et que les dialogues auraient dû suffire à nous les faire apprécier ce qui a été en partie le cas, mais pas assez en ce qui me concerne.

Je n'ai pas aimé cette lecture. Je m'y suis ennuyée.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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Avis plutôt mitigé pour cette lecture. Je ne sais pas si j'ai choisi un mauvais moment pour lire ce livre mais j'ai eu énormément de mal à accrocher. Il y avait des passages où je me perdais totalement et/ou où après avoir lu un paragraphe, j'oubliais complètement ce que je venais de lire. Je pense que l'auteur a tenté d'effacer un certain nombre de repères pour donner cette impression de monde mort vide de tout espoir. Cela se ressent beaucoup également dans le style assez froid et impersonnel employé. Cela correspond bien à la situation du livre et à l'état d'esprit des personnages mais ça peut parfois nous éloigner de l'histoire et nous empêcher de nous attacher aux personnages.

En outre, il y a un côté un peu répétitif, ce qui peut être intéressant pour montrer que les personnages n'essayent plus que de survivre en répétant inlassablement les mêmes schémas et qu'il n'y a plus de place pour l'espoir ou pour la vie tout simplement, mais ces répétitions peuvent lasser par moments.

Je reconnais qu'il y a des bonnes idées et que j'avais tout de même envie de savoir ce qui allait arriver aux personnages que l'on suit dans le livre mais je suis malheureusement un peu passée à côté.
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Il est toujours difficile de s'attaquer à la lecture d'un livre culte, mais vu l'unanimité devant ce roman, j'ai commencé sa lecture en pleine confiance :)

Je vais vous le dire d'emblée je n'ai pas accroché du tout ! le pitch de départ était pourtant ma foi assez haletant, j'aime assez les romans post apocalyptique, mais dans celui-ci en fait, il ne se passe strictement rien, les personnages vont de la à la, ils vous disent ce qu'ils ont mangé (j'exagère un peu certes), ce qu'ils ont bu ou ils ont dormis, et le lendemains ils recommencent ( un nouveau déplacement, un nouveau repas ou pas, et ou ils dorment quand ils ont trouvé un lieu pour dormir).

Au niveau de la forme, j'ai eu aussi du mal car tout se lit d'un bloc (enfin il ne faut pas exagérer ce n'est jamais que 250 pages) mais sans réel chapitres ni coupures. Les dialogues sont assez rébarbatifs également, l'enfants ne faisant que répéter ce que dit son père ou lui répondre par oui ou non, et son père finissant toujours par lui dire que " ca ira".

Les seuls moments un peu plus prenant sont les rares rencontres qu'ils font, mais encore cela ne dure jamais longtemps, et il ne s'y passe jamais grand chose d'intéressant.

Au final je ne sais pas trop si c'est moi qui suis passé à côté de quelque chose, ou si je ne comprends pas ce que ce roman avait de génial ou autre mais je n'ai pas du tout apprécié cette lecture de la route de Cormac McCarthy
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Quand on pense post-apocalyptique, le roman phare de MacCarthy est l'un des premiers titres qui vienne à l'esprit.

L'homme erre dans un monde dévasté en compagnie de son fils, se cachant des autres survivants et cherchant sans relâche de quoi survivre un jour de plus. Mais quel besoin y a-t-il d'un nom dans ce monde qui n'en est plus un ? Ils sont l'homme et le petit, réduits au lien qui les unit, leur existence intrinsèquement liée à ce lien.

On ne sait rien de ce qui a provoqué ce cataclysme, mais le monde qui s'offre désormais aux protagonistes est terrifiant. Il n'existe plus rien : ni plantes, ni animaux, rien qu'un monde gris et recouvert de cendres. de rares survivants errent comme eux, beaucoup prêts à tout pour survivre, y compris à tuer et manger d'autres humains.

Pourquoi ? Cette question m'a souvent accompagnée au cours de ma lecture. Pourquoi continuer quand il n'y a plus rien ? Finalement, l'amour qui lie le père et le fils est la seule lumière de l'histoire, la seule note d'espoir, comme un dernier vestige d'humanité.

Un passage m'a horrifiée comme rarement en littérature. J'ai dû arrêter ma lecture, je n'étais pas sûre de pouvoir la reprendre. J'ai donc fait une pause, espérant oublier cette scène terrible et si j'ai réussi à reprendre le livre, cette image s'est imprégnée en moi et je n'ai pas pu m'en défaire. J'ai fini ma lecture depuis plusieurs jours au moment où j'écris, mais c'est la première chose qui me vient en tête lorsque je pense au roman et ce sentiment d'horreur, de malaise et de dégoût est toujours aussi intense.

J'ai du mal à avoir un avis clair sur ce roman tant cette scène a pris le dessus sur tout le reste. Sans cela, j'aurai probablement beaucoup apprécié ma lecture.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
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Prenez une craie et tracez une silhouette de forme humaine sur un mur blanc et inscrivez dedans "l'homme". Tracez à côté une autre forme humaine, plus petite, et inscrivez dedans "l'enfant". Vous aurez sous vos yeux ce qui ressemble le plus aux personnages de ce roman. Aucun nom, aucune description physique. On ne connaîtra pas non plus leur âge. L'homme et l'enfant n'ont également aucune personnalité, aucun trait de caractère saillant. Ils sont désespérément neutres.
Un exemple qui m'a particulièrement frappé : lorsque l'homme se souvient d'un dialogue avec sa femme, il l'appelle "femme". Ainsi même les rêves et les souvenirs sont dépersonnalisés.

C'est le principal reproche que je ferais au roman, car c'est manifestement un choix réfléchi de l'auteur de transformer ses personnages en archétypes mais, à mes yeux, c'est un mauvais choix. En désincarnant aussi absolument ses personnages, il m'a empêché d'y attacher la moindre empathie.

Le problème c'est que le roman ne raconte rien d'autre que la relation du père et du fils. Si je ne ressens rien pour eux, il ne reste plus grand chose à sauver. Ce n'est pas l'histoire qui est en cause, mais vraiment le style de l'auteur qui ne m'a pas convaincu.

Car, à l'image des personnages, le style d'écriture est tout aussi neutre. L'auteur s'applique à une économie de moyens radicale qui m'a laissé dubitatif. Pratiquement aucune description au-delà du strict nécessaire pour comprendre l'action en cours. J'ai au la désagréable impression que l'auteur s'acharnait vraiment à ce qu'aucune ambiance ne se dégage du récit. Les phrases sont plates et sans style et ne font que raconter mécaniquement ce que font l'homme et l'enfant, et ce qu'ils font n'est pas très palpitant, à de rares passages près. Ils marchent, cherchent à manger et un coin pour dormir et recommencent le lendemain. Il faut attendre presque la moitié du roman pour que cette routine cesse, et seulement le temps de quelques'pages. le reste du temps, c'est long et monotone.

Même grief pour les dialogues, suites de phrases courtes, quasi télégraphiques, qui renforcent le côté neutre des personnages, dissipant par là-même toute émotion possible, malgré le tragique des situations.

Je vais m'arrêter là car on aura compris que je n'ai pas aimé le roman. C'est malheureux parce que le film m'avait plu. J'ai versé ma petite larme à la fin, notamment parce que Viggo Mortensen et Kodi Smit-McPhee ont une présence et une épaisseur qui m'a permit de m'attacher à eux. Mais je n'ai pas aimé comment Cormac McCarthy racontait son histoire.

Pour la note, une étoile reflèterait probablement mieux mon avis, mais j'ai préféré mettre la moyenne. Une note neutre, comme le roman.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Dans un livre sans chapitres, avec une écriture très simple et un style brut, l'auteur nous offre une oeuvre monumentale, d'une puissance incroyable. Ce livre est vraiment particulier, sans personnifier les personnages, sans s'attarder dans des descriptions détaillées, sans trop connaitre le but de livre, l'auteur a réussi à me transmettre des vrais moments de poésies, de tendresse, d'émotions dans un décor apocalyptique. Il a réussi à ma donner confiance en l'être humain malgré que le livre parle des conséquences funestes que ce même être humain peut provoquer dans ce monde. il a réussi à pousser une philosophie de vie dans la noirceur la plus profonde qui peut exister.

Une oeuvre où tout y est : la foi, l'espoir, le sens de la vie, l'homme, le bien et le mal, le tout d'une façon particulièrement gracieuse et poétique.

Un vrai coup de coeur.

la revue compète sur mon blog :
Lien : https://skabooks.blogspot.co..
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Un roman post apocalyptique qui décroche le Pulitzer, ça ne passe pas inaperçu, loin s'en faut. Rien de très original d'apparence, un père et son fils qui déambulent dans un décor austère et dangereux. Entre recherches de denrées consommables et courses poursuites avec quelques barbares assoiffés de sang, ils continuent leur route, jusqu'à la côte. Somme toute, il y a peu d'action, juste des scènes de survie du quotidien, que boire ? que manger ? comment y aller ?

Quant aux tenants et aboutissants de la catastrophe apocalyptique, pas de détail, il s'agit juste de survie, tout le long du chemin. D'apparence, quel ennui. Dans les faits, quel ennui aussi.
Alors Cormac McCarthy se protégera en affirmant qu'il ne s'agit pas ici de science-fiction, mais de sentiments et de littérature. En effet, l'auteur, au lieu de tisser une intrigue dans cette ambiance de fin du monde, décide de développer les réflexions des protagonistes quant à leur destin. Toute se passe par des échanges, des geste et attentions ; mais tout passe aussi par des non-dits…Bon, un non-dit dans un roman, c'est un peu délicat à saisir…puisque ce n'est pas écrit. Tout ça pour dire une chose : certains saisiront tout l'amplitude de l'oeuvre en termes de réflexion humaine, d'autres ne saisiront rien.

Moi, je n'ai pas saisi, mais j'ai compris que je lisais quelque chose de spécial. Entre l'ennui et l'excitation, la frustration et la profonde réflexion. Dur à noter et contradictoire….
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