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3,93

sur 617 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après le maître et Marguerite ou le portrait de Dorian Gray, encore une réécriture du mythe de Faust, direz-vous? oui mais dans le sculpteur nous plongeons dans la vie d'un jeune artiste paumé.
McClound livre dans cette bd les réflexions, les inspirations et l'envie de notoriété du sculpteur. La vie de David est composé de tourments: expulsion de son logement, factures en attente et créativité en berne. Sachant que le monde de l'art est aussi un monde des finances, David pactise avec le diable représenté en vieil homme. Deux cents jours , c'est peu surtout que dans ce laps de temps David rencontre l'amour et la célébrité. Mais le diable est un être intransigeant.
L'auteur nous immerge dans les affres des jeunes artistes confrontés au monde impitoyable de l'Art et de ses divers réseaux.
Dans cette atmosphère éprouvante l'acharnement et l'exigence de David apportent de la force au scénario dont la fin ne m'a guère convaincue.
Une bd sociologique pleine de promesses au début mais qui a dérapé par les effets de gigantisme à la Spiderman.
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Voici donc la réinterprétation moderne du mythe de Faust par Scott McCloud, grand théoricien de l'art de la bande dessinée. Il aura travaillé cinq ans sur cette oeuvre, celle d'un jeune homme, David Smith (nom des plus banals) qui, voulant vivre son art pleinement, accepte de mourir au terme de 200 jours en échange de la capacité de sculpter tout ce qu'il touche avec ses mains. Un pacte avec le diable donc. Lui qui se croyait totalement dévoué à son art va bien sûr rencontrer l'amour, ce qui remettra tout en question.

Au-delà de la réflexion sur la fragilité du temps qu'il nous reste et sur l'intérêt de la vie, c'est bien sûr la créativité de l'artiste que l'auteur interroge. Comme une mise en abîme de ses propres motivations peut-être. Son David est un artiste qui vit, respire pour son art. Pour lui, la vie se limite à ce que ses mains peuvent et devraient produire. le temps lui étant compté, il doit créer, et vite. Mais alors, vit-il vraiment ce qui lui reste de temps, uniquement préoccupé par ses créations, dans l'urgence permanente ? le tic tac de la pendule l'obnubile, rappelant qu'en 500 pages et 200 jours, c'est un condensé de vie qui nous est donné pour raconter une histoire éternelle.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Certains parlent de chef-oeuvre concernant ce livre, d'autres sont déçus. Pour ma part, je ressors de cette lecture avec un avis plutôt partagé mais globalement positif dans l'ensemble.

On ne peut pas nier le travail de qualité qu'a effectué Scott McCloud au niveau graphique. L'alliance des tons bleu et noir est une réussite ainsi que le cadrage des dessins.

Le bémol que je retire de cette BD se situe du côté de la narration.

L'histoire ne manque pourtant pas d'originalité avec le mythe de Faust transposé et revisité de façon moderne à New York de nos jours. Les rebondissements donnent du rythme et m'ont permis de lire ces 500 pages sans souci.

Malgré tout, j'ai éprouvé quelques longueurs dans ce récit peut-être un peu trop dense finalement et pas assez accrocheur.

De plus, j'ai eu également quelques difficultés à apprécier le personnage de David, le héros, et à avoir de l'empathie pour lui même si j'ai été sensible à sa rencontre avec Meg. Car en dehors de cette rencontre, son seul objectif à travers tout le livre est que son travail d'artiste soit reconnu et sa recherche de la gloire le conduit à sacrifier sa propre vie.

Néanmoins, cette lecture a été bonne et agréable dans sa globalité. L'auteur nous plonge dans des univers différents oscillant à merveille du fantastique à la romance.

Même si je n'ai pas été aussi emballée que d'autres ont pu l'être, ce livre reste plaisant à découvrir car l'auteur excelle du point de vue graphique. Un point de départ intrigant mais au final un peu décevant qui pousse tout même le lecteur à la réflexion sur l'art, nos choix et la vie en général.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Je remercie chaleureusement la BD fait son festival organisé par Price Minister qui m'a offert cet ouvrage.

J'ai toujours été fascinée par le mythe de Faust. À la fois irrésistible et cruelle, la pensée d'échanger sa vie contre son souhait le plus cher traverse probablement l'esprit de tout un chacun au moins une fois dans sa vie. La véritable question étant de savoir si cela en vaut vraiment le prix. Après tout, la vie est une succession de hauts et de bas, et on souhaite souvent à côté de ce qu'on veut réellement.

Néanmoins, je tiens à souligner que dans ce roman graphique, le héros ne fait pas un pacte avec le diable, comme le suggère la quatrième de couverture, mais avec la Mort. Il échange ici sa vie, contre son souhait le plus cher : réaliser l'Oeuvre qui le rendra célèbre. Pour cela, il a deux cents jours. Mais, rien ne va se passer comme il l'avait prévu. En effet, la Mort l'informe que son voeu sera réalisé, mais pas qu'il le sera facilement et sans douleur. le récit se concentre donc sur les aléas que va affronter David Smith, jusqu'à ce qu'il soit réellement en paix avec lui-même, juste avant la chute finale.

Les émotions que Scott McCloud a voulu transmettre sont palpables. J'ai été totalement transportée tout au long de ma lecture. Souvent émue, quelquefois révoltée, surtout touchée par cette fin inévitable qu'on sent approcher et dont le compte à rebours lancé ne fait que nous rappeler l'inéluctable.

Si les sentiments des personnages sont si bien transmis au lecteur, c'est grâce au talent de narrateur de l'auteur, mais sans aucun doute aussi grâce à son talent de dessinateur. Sur fond bleuté, Scott McCloud développe une large palette d'émotions à travers ses personnages, du désespoir à la béatitude, tout est fidèlement rendu, et accentue l'empathie du lecteur pour les protagonistes du récit.

Mais ce récit est aussi un prétexte de l'auteur pour faire réfléchir son lectorat. La véritable question qui se pose ici n'est pas de savoir si cela vaut vraiment le coup de vendre son âme au diable, mais surtout de savoir et comprendre, ce qui fait qu'une oeuvre est considérée comme telle quand d'autres ne le sont pas. Est-ce le talent de l'artiste qui est sublimé ou est-ce sa célébrité, la taille de son porte-feuille ou la longueur de son bras ? Doit-on parler d'oeuvre parce qu'elle est approuvée par la critique spécialiste ou doit-on aller plus loin dans sa réflexion personnelle ? La qualité d'une oeuvre doit-elle se mesurer au temps de travail, à la réflexion de l'artiste, à la qualité du matériel utilisé ou tout est-il tout simplement subjectif, victime d'une mode et des on-dit ?

D'aucuns ont critiqué le travail de Scott McCloud le trouvant trop académique, trop dans la recherche ; il faut dire qu'il est célèbre pour avoir travaillé sur les codes de la bande dessinée, alors forcément il était attendu au tournant. Mais tous ces reproches me font sourire : les aurait-on faits à un illustre inconnu ? Pour ma part, j'ai trouvé ce roman graphique réussi : j'ai été émue quand il le fallait et je ne me suis pas perdue au détour d'une case en me demandant ce qu'il s'était passé.

À vrai dire, mes seuls reproches concernent la fin du récit. En effet, tout d'abord la narration saute brutalement du fantastique à un dérivé de science-fiction bâclé et déroutant, puis j'aurais été plus séduite si Scott McCloud avait gardé sous silence la dernière oeuvre de David. Ce sont vraiment les seuls gros défauts que je trouve à ce roman graphique.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Quand nous le rencontrons, David Smith est un jeune homme paumé –plus de petite amie, plus de travail- après avoir goûté quelques temps au succès en tant que sculpteur. Mais il a perdu tous ses contacts et n'a plus la cote. C'est à ce moment là que son grand-oncle vient le voir pour lui proposer un pacte : un pacte avec la mort car l'oncle est lui-même décédé. Il lui demande ce qu'il donnerait pour son art et quand David lui répond qu'il donnerait sa vie, il lui offre un don qu'il n'aura que 200 jours avant de mourir.

Le don de David est de pouvoir transformer n'importe quelle matière en sculpture, telle qu'il les imagine juste avec ses mains, comme si c'était de la glaise. Il se laisse aller à des créations folles et pourtant il n'est toujours pas reconnu. Il décide alors de faire des sculptures sauvages dans la ville la nuit et devient connu (même si cela reste secret).

En parallèle de l'art, il y a aussi ses relations avec son meilleur ami responsable d'une galerie mais qui est sous l'influence sentimentale d'un autre artiste. Et puis David tombe amoureux d'une jeune femme particulière qui le soutient dans son oeuvre.

J'ai trouvé cette BD assez déprimante car malgré son don, David n'arrive pas à se faire connaître. Il traverse des injustices er il tombe évidemment amoureux au pire moment. Ce pacte n'est donc en aucun cas positif pour lui à part peut-être qu'il se libère des carcans et vit la sculpture à 100 %.

Je suis un peu mitigée sur cette lecture que j'ai plutôt bien aimé mais qui m'a un peu laissée sur ma faim … et pourtant c'est un pavé… Peut-être justement que plus de concision aurait été nécessaire ?
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Une BD à la trame fantastique, légère par la simplicité de l'intrigue, des illustrations et des dialogues, mais excessive dans la détresse psychologique et la frustration dégagée par le personnage principal, le jeune artiste David Smith, qui accepte un contrat faustien de sculpter tout ce qu'il souhaite à mains nues pendant 200 jours en échange de sa vie.

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Ce roman graphique tient un sujet fort, une belle histoire d'amour accompagné d'une réflexion sur la vie : comment en profiter au maximum ? Et quelle trace laisserons nous après notre mort ?

Bien que l'auteur soir américain, le style, graphique comme de narration, me rappelait plutôt le manga. Même si certaines cases, ponctuelles, arrivent à être très belles, la qualité du dessin laisse souvent à désirer. Même réticences concernant le rythme de la narration (exemple le plus parlant, ça commence par 26 planches de discussion à la table d'une brasserie !). Là où sur une oeuvre comme "Habibi" de Craig Thompson on peut passer du temps à s'émerveiller sur chaque page, je trouve que pour "Le Sculpteur", un pavé de 500 pages n'était pas forcément justifié et que la même histoire aurait pu être racontée de manière plus rythmée.
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