– Monsieur le président, ce n'est pas du tout ce que vous croyez. Je suis un excellent avocat, je vous assure, j'aurai même l'année prochaine un salaire à sept chiffres, c'est dire. Je vis dans un appartement que beaucoup de personnes m'envieraient. Certes, j'ai cassé une vitre en des circonstances qu'il m'est assez difficile d'expliquer, mais globalement, l'ensemble est somptueux. J'ai des costumes à 10 000 dollars, je possède même une arme, cadeau d'un client et puis un jour boum ! je n'en peux plus de cette vie. L'affaire de trop, le casse du siècle, avec seize victimes en deux minutes et onze secondes : un bon témoin est un témoin mort, même si c'est un enfant ou un bébé. Alors j'ai foiré le procès, surtout après que j'ai mis la procureur dans la confidence et sur mon bureau (non, la phrase ne comporte pas d'erreurs).
Le problème est simple : la procureur n'était pas douée, mais alors là pas du tout, parce qu'à cause d'un vice de procédure, ils sont sortis de prison – ou se sont évadés grâce à ceux qui étaient sortis de prison. Ils avaient bien entendu l'intention de récupérer leur argent, et de me tuer : l'ordre leur importait peu.
Je suis la preuve que les immondes salons qui adorent noyer leurs tourments dans l'alcool, les médicaments et les femmes (pas d'ordre, les trois en même temps, c'est mieux) peuvent changer. Je ne suis pas le seul : Lester, un des braqueurs, a rencontré Dieu en prison, et a l'intention de rentrer dans le droit chemin. Reste que son droit chemin, dont la destination est de me sauver la vie, est tout de même un peu tortueux. Il est pourtant véritablement persuadé de bien faire, et paiera largement de sa personne pour me protéger.
Il faut dire aussi que je me mets constamment, pour ne pas dire fréquemment dans des situations improbables, n'en accusant que moi-même, je vous rassure tout de suite : si ma femme m'a quittée, emportant notre fils Sean avec elle, je suis responsable : elle et lui sont très heureux. Elle a eu entièrement raison ! Je regrette juste d'être un parfait abruti. Et là, encore, le langage utilisé par l'auteure de cette chronique est très éloigné de celui que j'utilise, nettement plus punchy, coloré, outrancier aussi. Un style à part, avec des paragraphes courts, nets, percutants, des situations qui s'enchainent avec des morts, certes, mais sans temps morts. Surtout que… non, je ne veux pas trop en dévoiler, je reste tout de même un sacré abruti. Cependant quand on sait que l'on va mourir, on tente le tout pour le tout pour pourrir le plus possible la vie de ceux qui veulent vous dégommer, et, si possible, survivre. Je me suis transcendé, osant même demander de l'aide à Hollis : je ne vous le présente pas, vous n'avez pas besoin, du moins, je l'espère, de le rencontrer dans un cadre professionnel. En revanche, ses roses sont superbes, et sa troisième femme est un ange – je le sais, j'ai eu des relations avec les deux premières. Hollis aurait dû me remercier de lui avoir ouvert les yeux, non ? Non.
Transcendé, oui, parce que j'avais un but, quelqu'un à défendre, et ce quelqu'un n'était pas moi. Conseil aux truands à venir : travailler un peu la psychologie plutôt que les moyens de découper quelqu'un efficacement, cela peut être utile.
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Bon, ok, c'est assez amusant comme roman mais il faut rester sérieux ! D'abord il se lit en une après-midi, non pas qu'il soit très prenant mais je dois avouer qu'on a quand même envie de connaitre la fin. Après ça reste gentillet, sans plus, il n'y a absolument aucun suspense et on suit les tribulations des personnages comme on regarde une série moyenne à la télé : "Tiens, qu'est ce qui va bien pouvoir lui arriver maintenant ?"
L'humour est présent tout du long, un peu trop énorme et décalé mais c'est obligé vu l'histoire et il rend la lecture assez agréable.
Bref, un roman d'été sympa (oui, c'est encore l'été !) mais si vous avez d'autres trucs à lire, franchement ça peut attendre.
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La première partie du roman qui présente le personnage pas très sympathique de Cobb, est assez longuette et ennuyeuse. On se réveille à la deuxième partie quand l'action démarre vraiment. Un peu déçue par ce court roman.
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Roman noir qui ne révolutionne pas le genre.
Du sang, de la violence, des clichés prévisibles, voire parfois insignifiants, sinon ridicules.
J'avais parfois l'impression d'assister à la réincarnation de la famille Dalton dans Lucky Luke.
J'accorde une note de passage, rien de plus.
L'intrigue est parfois intense, d'accord, mais d'une invraisemblance trop démesurée.
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