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Remo Cobb, dont le titre du livre nous informe qu'il se prépare des lendemains difficiles, est un avocat new-yorkais de renom. Les pires caïds font régulièrement appel à lui pour se sortir de situations dans lesquelles on imagine mal comment ils pourraient prendre autre chose que de la perpétuité mais non, pas d'inquiétude, Cobb est un bon donc il les tire toujours de là, tranquillement, sans forcer. Ok, pourquoi pas, c'est sûrement un as du barreau, on en connaît quelques uns ici, des Garçon, des Vergès et autres Baudet. Pas de problème... mais en fait si, il y en a un de problème avec Cobb, c'est qu'on se demande où il trouve le temps de préparer ses plaidoiries vu que chaque fois que Mike McCrary nous en parle (c'est à dire environ tout le temps) c'est pour nous le présenter en train de défriser la chicorée de tout ce qui porte jupons, se bourrer la gueule et se gaver de cachetons et ce, si on comprend bien, environ 18 heures par jour. Alors je dis pas qu'on ne trouve que des jansénistes dans les hautes sphères de ce genre de profession, sûr que non, on sait bien ce qu'il en est la plupart du temps quand ils finissent par être éclabousser par des affaires compromettantes mais là disons que c'est un peu too much pour que la mayonnaise prenne.

C'est dommage parce que pour le reste, si on attend pas autre chose que ce que ce livre promet, à savoir un court roman bien nerveux tout plein de méchants psychopathes pour qui le mot conscience doit être un truc chiant qu'on trouve au supermarché entre les couches Tena et les Pampers, prêts à tout pour récupérer le butin d'une banque qu'ils avaient fait sauter avant de faire un petit séjour à l'ombre et bien décidés à faire la peau à des mi-méchants (parce que des gentils, des bons, des sympas... ici y'a pas) qui maintenant que ça tourne au vinaigre se retrouvent bizarrement tout disposés à se ranger des voitures...
Bref, si on veut passer un bon moment avec un petit noir coupé à l'humour de la même couleur, on est au bon endroit alors si on avait pu prendre une seule seconde le personnage principal au sérieux, ça aurait donné du pas mal, pas de l'inoubliable non, mais c'est pas spécialement ce qu'on demande à la collection Neo Noire de Gallmeister mais pour le coup, ce titre-là est au niveau du Bon Fils de Steve Weddle, c'est à dire quand même un bon cran (voire deux) en dessous de ses petits camarades du même catalogue.
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Titre : Cobb tourne mal
Année : 2017
Auteur : Mike McCrary
Editeur : Gallmeister
Résumé : Remo Cobb est l'avocat de la famille Masburn. Leur dernier bilan ? 3.2 millions de dollars dérobés et seize victimes tombées sous leurs balles. Cobb s'arrange pour perdre leur procès et lorsque les meurtriers sont relâchés dans la nature, l'avocat doit faire face à une situation des plus périlleuses.
Mon humble avis : Il est des maisons d'édition dont la production semble touchée par la grâce. Capables de découvrir ou de traduire de véritables pépites, des catalogues d'une justesse rare et des choix d'éditions exigeants et sûrs. C'est le cas de Gallmeister qui, au même titre que Sonatine, offre aux lecteurs assidus que nous sommes, des romans et des auteurs d'un niveau largement supérieur à la production courante : RJ Ellory, Tim Willocks ou Robert Lyndon chez Sonatine; David Van, James Crumley et Graig Johnson chez Gallmeister. Ces auteurs talentueux font le bonheur des amateurs de polars, de nature writing ou même de romans historiques depuis plusieurs années. Chez eux tout est bon, carré, abouti et lorsque le plaisir de lecture n'est pas au rendez-vous on se retrouve étonné, voire abasourdi par cette écharde dans le pied d'un catalogue globalement toujours à la hauteur de nos attentes. C'est donc avec une grande confiance que je me suis attaqué à la lecture de ce court roman de James McCrary qu'on disait déjanté et addictif. Les trente premières pages avaient plutôt tendance à infirmer cet avis puisque j'eus le plus grand mal à rentrer dans le texte, me mélangeant allègrement les pinceaux entre les protagonistes qui pourtant n'étaient pas légion. Et puis l'action se recentra sur Cobb, l'avocat sex-addict et alcoolo, et tout devint clair : soudain je ne pouvais plus lever les yeux de ce petit bijou d'humour noir et d'action. McCrary déroule son histoire avec une empathie sans cesse renouvelée pour cet anti-héros en quête de rédemption cerné par une famille de meurtriers effrayants et cruels. le rythme est explosif, les situations pas toujours crédibles mais quel plaisir de lecture ! Cobb tourne mal est un petit roman à l'image du pulp-fiction cher aux lecteurs américains, c'est jouissif, énergique et nimbé d'une distance et d'un humour qui poussent le lecteur à ne pas lâcher cette lecture jusqu'à son terme. Une réussite totale pour qui s'intéresse à ce style de littérature, un grand plaisir ou peut-être une découverte pour les autres. Encore une jolie découverte chez Gallmeister ! Une valeur sûre vous dis-je…
J'achète ? : Si tu te poses sur ton canapé avec ce bouquin tu risques, à mon humble avis, de passer deux bonnes heures sans pouvoir lâcher ce texte fluide, énergique et drôle. Tu auras alors conscience d'avoir un petit bâton de dynamite entre les mains ! Cours-y !
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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La collection Neo Noire chez Gallmeister nous livre une nouvelle pépite du genre : Cobb tourne mal est un roman jouissif !

Si vous avez envie d'une lecture complètement loufoque et originale dans la lignée des romans de Mark Haskell Smith, je vous conseille ce livre de Mike McCrary. Il s'agit d'une histoire qui mêle un humour sarcastique très fort à des situations rocambolesques ! Nous sommes dans un univers de violence où le crime fait sa loi, pourtant le lecteur ne pourra s'empêcher de rire face aux réflexions du personnage central, de sourire face aux rebondissements déjantés.

Cobb est un protagoniste central vraiment fascinant parce qu'il est l'antihéros parfait. C'est un être complexe, torturé et qui possède un instinct de survie assez développé. L'auteur met en lumière un univers inattendu et surprenant avec des portraits de personnages charismatiques et étonnants. Je tournais les pages avec avidité en attendant de savoir ce qui pouvait leur arriver.

Ce roman se lit d'une seule traite avec des chapitres courts, frappants; une plume familière et fluide; des dialogues vifs et de l'action à revendre ! Par la même je n'ai pas vu le temps passer, lisant ce roman en une heure et souhaitant absolument partager cette lecture avec vous.

En définitive, la collection Neo Noire continue son chemin dans le monde littéraire avec à chaque fois des romans d'une grande originalité !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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– Monsieur le président, ce n'est pas du tout ce que vous croyez. Je suis un excellent avocat, je vous assure, j'aurai même l'année prochaine un salaire à sept chiffres, c'est dire. Je vis dans un appartement que beaucoup de personnes m'envieraient. Certes, j'ai cassé une vitre en des circonstances qu'il m'est assez difficile d'expliquer, mais globalement, l'ensemble est somptueux. J'ai des costumes à 10 000 dollars, je possède même une arme, cadeau d'un client et puis un jour boum ! je n'en peux plus de cette vie. L'affaire de trop, le casse du siècle, avec seize victimes en deux minutes et onze secondes : un bon témoin est un témoin mort, même si c'est un enfant ou un bébé. Alors j'ai foiré le procès, surtout après que j'ai mis la procureur dans la confidence et sur mon bureau (non, la phrase ne comporte pas d'erreurs).
Le problème est simple : la procureur n'était pas douée, mais alors là pas du tout, parce qu'à cause d'un vice de procédure, ils sont sortis de prison – ou se sont évadés grâce à ceux qui étaient sortis de prison. Ils avaient bien entendu l'intention de récupérer leur argent, et de me tuer : l'ordre leur importait peu.
Je suis la preuve que les immondes salons qui adorent noyer leurs tourments dans l'alcool, les médicaments et les femmes (pas d'ordre, les trois en même temps, c'est mieux) peuvent changer. Je ne suis pas le seul : Lester, un des braqueurs, a rencontré Dieu en prison, et a l'intention de rentrer dans le droit chemin. Reste que son droit chemin, dont la destination est de me sauver la vie, est tout de même un peu tortueux. Il est pourtant véritablement persuadé de bien faire, et paiera largement de sa personne pour me protéger.
Il faut dire aussi que je me mets constamment, pour ne pas dire fréquemment dans des situations improbables, n'en accusant que moi-même, je vous rassure tout de suite : si ma femme m'a quittée, emportant notre fils Sean avec elle, je suis responsable : elle et lui sont très heureux. Elle a eu entièrement raison ! Je regrette juste d'être un parfait abruti. Et là, encore, le langage utilisé par l'auteure de cette chronique est très éloigné de celui que j'utilise, nettement plus punchy, coloré, outrancier aussi. Un style à part, avec des paragraphes courts, nets, percutants, des situations qui s'enchainent avec des morts, certes, mais sans temps morts. Surtout que… non, je ne veux pas trop en dévoiler, je reste tout de même un sacré abruti. Cependant quand on sait que l'on va mourir, on tente le tout pour le tout pour pourrir le plus possible la vie de ceux qui veulent vous dégommer, et, si possible, survivre. Je me suis transcendé, osant même demander de l'aide à Hollis : je ne vous le présente pas, vous n'avez pas besoin, du moins, je l'espère, de le rencontrer dans un cadre professionnel. En revanche, ses roses sont superbes, et sa troisième femme est un ange – je le sais, j'ai eu des relations avec les deux premières. Hollis aurait dû me remercier de lui avoir ouvert les yeux, non ? Non.
Transcendé, oui, parce que j'avais un but, quelqu'un à défendre, et ce quelqu'un n'était pas moi. Conseil aux truands à venir : travailler un peu la psychologie plutôt que les moyens de découper quelqu'un efficacement, cela peut être utile.
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Remo Cobb, avocat opportuniste, a défendu les casseurs du siècle : 3,2 millions dérobés en 2 minutes 11 secondes et quelque seize morts sur le carreau. Sans beaucoup de scrupules, il a perdu le procès pour faire main basse sur le pactole, s'arrangeant avec la partie adverse pour que les truands restent moisir en taule. Las… Quelques années plus tard, le temps que la rancoeur ait eu le temps de gonfler leur soif de vengeance à bloc, les voilà en liberté et bien décidés à retrouver Cobb. Ce dernier va s'employer à se tirer de l'ornière…

« Cobb tourne mal » est un réjouissant roman noir de l'auteur américain Mike McCrary. Avec une construction précise, quelques parties scindant l'intrigue et de courts chapitres, un sens de la formule qui fait mouche, l'auteur fait monter peu à peu le suspens et le rythme de l'action et tient en haleine son lecteur. On ne s'ennuie pas une seconde dans ce roman déjanté où l'action est reine, l'histoire rédigée de façon cinématographique, mêlant joyeusement violence brute et humour noir.
Chacun des protagonistes est alourdi d'un sérieux grain, qu'il soit du côté sombre de la justice ou de l'autre, quoique Cobb montre bien que la frontière en la matière reste poreuse… Tout comme l'auteur, on s'attache peu à peu à cet anti-héros en quête de rédemption et très volontaire pour sauver sa peau.
« Cobb tourne mal » se lit d'une traite et laisse un peu sonné après coup(s), tant on a pu prendre plaisir à dériver sur ce flot d'actions à l'énergie bouillonnante et l'humour décapant !
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Bon, ok, c'est assez amusant comme roman mais il faut rester sérieux ! D'abord il se lit en une après-midi, non pas qu'il soit très prenant mais je dois avouer qu'on a quand même envie de connaitre la fin. Après ça reste gentillet, sans plus, il n'y a absolument aucun suspense et on suit les tribulations des personnages comme on regarde une série moyenne à la télé : "Tiens, qu'est ce qui va bien pouvoir lui arriver maintenant ?"
L'humour est présent tout du long, un peu trop énorme et décalé mais c'est obligé vu l'histoire et il rend la lecture assez agréable.
Bref, un roman d'été sympa (oui, c'est encore l'été !) mais si vous avez d'autres trucs à lire, franchement ça peut attendre.
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Inconditionnelle des éditions Gallmeister, un peu de distance, parfois, quant aux lectures proposées, s'impose.
Cobb Tourne Mal offre sans conteste un petit bonheur de vrai plaisir de lecteur.
Un avocat, des malfrats, un vol, de l'argent qui disparait et hop une intrigue...Remo Cobb est l'avocat de ceux qui ont commis le casse du siècle. Pas de grand suspens haletant (Hitchcock et " sa peur aux trousses " et encore loin, quoique)... une histoire qui se délie sagement faces aux rebondissements de ce drôle d'avocat à l'intégrité soupçonneuse...
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La première partie du roman qui présente le personnage pas très sympathique de Cobb, est assez longuette et ennuyeuse. On se réveille à la deuxième partie quand l'action démarre vraiment. Un peu déçue par ce court roman.
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Remo Cobb, avocat réputé, donne à l'une de ses maîtresses les failles dans le dossier de ses clients actuels, auteur du casse du siècle. Comme il le voulait, les braquer finissent en prison mais Cobb n'imaginait pas qu'ils en ressortiraient un jour pour récupérer l'argent volé par leur propre avocat. Cobb doit alors fuir et se défendre.
Mike McCrary a le sens du rythme et de la surprise. Il parvient à dynamiter une histoire assez classique – un avocat pourchassé par des anciens clients – par des portraits percutants de personnages qui se révèlent sur le long terme. le protagoniste reste une énigme tout au long du roman et c'est l'une des forces de ce texte pour tenir la distance. Remo échappe aux clichés. le décalage ironique des personnages ne fait pas oublier la violence dont ils peuvent user pour arriver à leurs fins. Ils sont tous porteurs d'une certaine folie et chacun amène une énergie dévastatrice indéniable. Les dialogues qui font la part belle aux réparties, la mise en scène précise et un ironie protectrice composent ce roman foutraque et réjouissant.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Roman noir qui ne révolutionne pas le genre.

Du sang, de la violence, des clichés prévisibles, voire parfois insignifiants, sinon ridicules.

J'avais parfois l'impression d'assister à la réincarnation de la famille Dalton dans Lucky Luke.

J'accorde une note de passage, rien de plus.

L'intrigue est parfois intense, d'accord, mais d'une invraisemblance trop démesurée.
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