Betty

Alors que j'ai lu 'Betty', dès sa sortie, je n'ai pas encore 'osé', faire une chronique, car elle a été commentée plusieurs fois.

Mais je suis une lectrice comme les autres et je vais tenter de ne pas parler de son histoire, mais de mes émotions face à celle-ci.

J'ai adoré lire ce roman, je ne me suis pas ennuyée un instant.

Mais je ne peux pas m'empêcher de faire une remarque : même si je sais que Betty a été inspirée par une histoire vraie dans la famille de l'autrice, je peux dire cependant que quelques scènes m'ont été insupportables. J'aurais préféré que les détails embarrassants ne soient pas dévoilés, les lecteurs savent imaginer par eux-mêmes.

Malgré ce petit bémol, Betty sera pour moi un personnage inoubliable.

Il est compliqué de faire la critique de Betty après l'engouement que ce roman a suscité et les éloges dont il a fait l'objet. C'est indéniablement un très beau livre. On y parle de racisme, de rapports hommes-femmes, de celui de domination des hommes sur les femmes, d'amour mais aussi de haine filiale et de secrets de famille bien lourds à porter pour une petite fille de 9 ans. J'ai beaucoup aimé la place donnée aux femmes dans ce roman, ces femmes maltraitées par la vie et souvent par les hommes. Un homme cependant sera celui qui aidera Betty à grandir et à affronter les injustices de la vie : son papa. L'histoire est sombre et les personnages complexes, je pense notamment à la mère de Betty, cette femme brisée qui tour à tour nous glace le sang et nous émeut. Betty est sans aucun doute une lecture que je recommande, il m'a cependant manqué quelque chose pour le classer au rang de coup de coeur. Peut-être en attendais-je trop, j'ai parfois trouvé certains passages un peu longs et eu du mal à me laisser totalement embarquer par la magie des mots du père de Betty.

Petite fille d'ascendance Cherokee, Betty grandit aux côtés d'un père bienveillant, d'une mère instable et de ses 4 frères et soeurs. Lorsque, après avoir voyagé d'état en état, la famille s'installe définitivement en Ohio, la vie de Betty change du tout au tout. Elle est fille, elle est pauvre et sa peau est trop foncée. Elle va vite se retrouver confrontée à la laideur de l'âme humaine.

Cela va aller à contre-courant des critiques dithyrambiques et des nombreux prix décernés mais je ressors pour le moins mitigée de cette lecture. Tiffany McDaniel a le chic pour raconter des choses horribles avec de très jolis mots, c'est sûr mais j'ai trouvé le livre trop long et trop contemplatif. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, même le père m'a un peu énervée, c'est dire. Comment peut-on être à la fois bienveillant et complètement inconscient des dysfonctionnements au sein de sa propre famille?

Au final, ça a quand même été une lecture agréable malgré les nombreuses longueurs mais j'ai un peu de mal à comprendre l'engouement général.

Un roman inclassable, poignant qui entraîne le lecteur dans l'Ohio des années 60-70 à travers le personnage de Betty, inspirée en grande partie par la mère de l'auteure. Betty grandit dans une grande pauvreté teintée de racisme et de sexisme et se construit sur les histoires de son père, un homme issu des cherokees, un père aimant et très présent pour ses enfants. La résilience de la jeune fille force l'admiration au vu des tragédies qui frappent la famille.
Une histoire magnifique, douloureuse, mêlant une réalité rude et violente et passages oniriques. Un récit qui ne laisse pas indifférent.

Que de critiques élogieuses pour ce roman. C'est d'ailleurs ce qui m'a poussée à le lire, encouragée par les avis de plusieurs amis Babelio toujours de bon conseil.

Betty est la plus jeune des filles de Landon et Alka Carpenter, une famille atypique qui après avoir longuement sillonné une partie des États-unis, s'est installée à Breathed, petite bourgade de l'Ohio où les parents se sont rencontrés. de toute la fratrie, Betty est celle ressemblant le plus à son père qui l'appelle Petite Indienne, avec ses cheveux noirs et épais et sa peau sombre.

La talentueuse plume de l'auteure restitue à merveille l'atmosphère régnant dans la demeure, les liens unissant les membres de la fratrie, la relation à ce père unique, l'amour qui en émane ; le poétique le dispute à l'horreur dans cette histoire de famille secouée par les drames, le racisme et les violences sexuelles.

Quand on sait, en prime, que pour écrire Betty, Tiffany McDaniel s'est inspirée d'une histoire vraie, celle de sa mère, métisse d'un père cherokee on est encore plus touché.
C'est un roman qui vous imprègne subrepticement sans que vous en ayez conscience et tour à tour vous glace et vous attendrit.

Un certain chanteur disait : « y a des vies douces, y a des vies rudes ». Cette histoire se situe dans la seconde catégorie, celles des existences brisées dès le début par une mauvaise distribution des cartes.
Si vous avez le moral en berne, si vous avez besoin d'une lecture réconfortante, ce livre n'est pas fait pour vous. J'en ressors avec un arrière-goût amer, une fatigue émotionnelle que j'ai aussi fait subir à mes proches (pardon d'avoir laissé débordé la coupe cette fois-ci).
Certains passages restent insoutenables : une mère déséquilibrée qui a des accès de violence physique et psychologique envers ses enfants, l'ombre de l'inceste qui plane, la tragédie qui frappe au moment où on s'y attend le moins, le racisme et la marginalisation de la famille en raison de leur origine, la pauvreté et la misère qui viennent s'ajouter à l'ensemble.
Que reste-t-il de bon ? Un père aimant et attachant, véritable lumière dans les ténèbres et qui éclaire le quotidien à travers ces histoires imaginaires. Il y aussi la relation fraternelle avec son lot de chamailleries, de complicité, d'échanges et de solidarité. J'ai beaucoup aimé suivre les liens familiaux plein d'affection entre Fraya, Flossie, Betty, Trustin et Lint.
Le style d'écriture est agréable, doux et poétique. L'auteur nous partage les sentiments et les émotions des personnages: certaines scènes sont très émouvantes, très tristes aussi. Mais je n'ai pas mis une meilleure note pour une raison. le récit met du temps à se mettre en place et même lorsque le décor est planté, on est toujours dans ce rythme lent, répétitif et parfois avec des longueurs.
Il y a des scènes sordides qui sont décrites avec beaucoup de détails. de ce que j'ai lu ici et là, cette histoire serait inspirée d'une histoire vraie. C'est juste terrible de penser que certains enfants aient à subir autant d'injustice et de maltraitance.
Je pense que c'est un livre intéressant à découvrir à condition d'avoir du temps et un coeur prêt à toute épreuve.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..

Avis mitigé

_ j'ai aimé le fond de l'histoire :
La petite indienne c'est betty Carpenter née dans une baignoire fille d'un père cherokee et une mère blanche
Ils vivent en marge de la société
Ils finissent par s'installer dans l'Ohio à Breathed.
Ils vivent bercer par la magie des histoires du père
C'est un livre qui émeut, qui fait parfois rire et souvent pleurer...

_ce que je n'ai pas aimé les longueurs dans certains chapitres l'écriture un peu fouillis de l'autrice...

Je pense qu'on aurait pu faire plus court pour raconter cette histoire
C'est un coup de coeur pour le fond mais pas pour la forme
Pas forcément un livre que je vais relire et ni forcément mon livre de l'année
Une lecture sympa mais de 716 pages quand même !

Ouf! Enfin sortie de ce livre qui n'en finissait pas.
De mélodrames en drames,il est ponctué de paraboles mysthico-cherokee..
On se rappellera tous, du cadeau d'anniversaire de la mère de Betty pour ses 9 ans.Cette pauvre chatte qui fait ses petits au mauvais endroit , au mauvais moment, nous restera également en mémoire.
le rythme du récit accuse des creux de vague .les allégories longuettes du père qui constellent le roman ont fini par m'agacer.
Pour moi ce texte mériterait des coupes pour garder son intensité. J'ai eu l'impression de tourner en rond avec en attendant la prochaine cata.Un boléro lancinant.

La petite indienne a une âme de poète. C'est la préférée du père de six enfants, la seule à terminer ses études secondaires. Elle seule pouvait partir jusqu'au bout du monde, la seule capable de déjouer la malédiction plombant une famille née d'un mensonge.
Que dire après 906 notices enthousiastes ...
La vivacité des dialogues m'a particulièrement séduit.
La bonté du papa compteur d'étoile m'a ému.
La force de la mère m'a impressionné.
L'intrépidité mesurée de Betty m'a épaté.
Le souffle narratif de Tiffany McDaniel m'a tantôt emporté, tantôt découragé; 716 pages un exploit littéraire parfois au-dessus de mes moyens.
Après Celui qui veille et Betty, ma stupeur et mon indignation face au racisme des blancs envers les autochtones, n'ont fait que croître. Je rends hommage à ces deux auteures, parvenues à honorer l'identité amérindienne en m' aspirant dans les eaux tourbillonnantes de romans fleuves.

J'ai presque honte de le dire... j'ai aimé!
Et après la lecture des critiques les plus acerbes j'en ressens comme une sorte de honte.
Pourtant tout avait bien démarré, un premier chapitre au style très américain comme je déteste, une mise en situation extrêmement longue et limite ennuyeuse, beaucoup de clichés, des thèmes clivants assez superficiels et un récit finalement peu vraisemblable.
Malgré tout ces défauts, j'avoue, j'ai aimé et les 700 pages ont défilées et cette jeune indienne m'a paru tellement charmante. Je crois bien qu'elle m'a envoûté...