AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,33

sur 5766 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il m'aura fallu plusieurs années pour oser sortir ce roman de ma pile et en faire la lecture tant il a été encensé par la critique.

Betty, c'est la belle et triste histoire d'une petite fille/adolescente née d'un père Cherokee et d'une mère blanche, en Amérique, de la fin des années 50 à la fin des années 70. C'est l'histoire tragique de toute une famille et de toute une fratrie, frappée par la malédiction et qui subit malheurs sur malheurs et coups du sort sur coups du sort. C'est une histoire sur le racisme, la violence, le viol, la difficulté d'être une femme (à la peau foncée de surcroît), le harcèlement scolaire, la violence intra-familiale (violence d'une mère, d'un frère) et le traumatisme et ses répercussions sur les autres. Betty, qui fait preuve de courage et d'une grande résilience, fait face à toutes ces épreuves. Un peu trop d'épreuves à mon goût, le 3ème tiers du roman s'enlise dans les malheurs, ce qui a fini par m'agacer voire m'ennuyer.

Mais une lumière transparaît dans cette histoire, une lumière qui sauve Betty et qui rend ce roman si particulier : Landon, le père de la fratrie. Un personnage qui compense à merveille et comme il peut la mort, le malheur, la violence et la pauvreté. Un personnage marqué par la vie mais qui transmet avec une grande douceur et une vraie poésie les valeurs de son peuple, le courage, l'optimisme et la joie, et met de la lumière dans ce roman et dans la vie de ses enfants. Pour moi, Betty est avant tout l'histoire d'un père.

Commenter  J’apprécie          150
J'ai ressenti beaucoup d'émotions à la lecture de ce livre racontant l'histoire familiale de Betty Carpenter, descendante de grands chefs Cherokee. J'ai été extrêmement surprise et choquée que tant de malheur et de violence frappe cette famille. Beaucoup de colère aussi envers certains hommes et cette mère qui assène à sa fille autant de cruauté verbale ? Certes, elle a beaucoup souffert, mais quand même...
Mais j'ai aimé l'amour que cet homme porte à sa femme et l'amour de ce père pour ses enfants, de la poésie qu'il développe pour réinventer un monde qui leur soit plus acceptable, plus vivable.
Je me suis laissée emporter dans cette écriture poétique, malgré tous les thèmes très lourds qui sont abordés et qui ont été puisés dans la vie de la famille de l'autrice sur plusieurs générations.
Commenter  J’apprécie          150
J'ai vu de nombreux avis positifs sur ce livre, je l'ai acheté sur un coup de tête lors d'un passage en librairie... et je ne regrette pas cet achat !
Un vrai coup de coeur 🌰
Tout d'abord, je vais saluer la plume et l'imagination de l'auteure. Pendant toute ma lecture, j'ai admiré les descriptions, les légendes, les mythes, les histoires racontées par les personnages de l'intrigue. Juste : waouw. Un véritable roman-poésie, qui nous invite à retrouver le sacré dans le monde, à interpréter les signes de la nature, à regarder plus loin que ce que l'on voit.

Bien sûr, en plus, il y a les thèmes de l'histoire. La rude enfance de Betty, les malheurs qui pèsent de génération en génération... mais toujours enveloppés dans cette poésie.
La maltraitance des femmes, les viols, l'inceste acceptée dans la cellule familiale, mais aussi le racisme, l'harcèlement à l'école, la jalousie même entre soeurs... J'ai pleuré, évidemment, mais je reviens encore à cette plume magique... l'auteure trouve les images justes pour nous aider à extérioriser nos sentiments.

Une ode également à la nature, le retour à soi, le refus de la surconsommation et du matérialisme... Apprenons à vivre en harmonie avec la nature qui nous entoure 🌽 et à la comprendre à nouveau.

J'ai noté pas mal de citations, je voulais me souvenir de chaque légende, si belle, et pouvoir les raconter à mon tour.

Je conseille évidemment ce magnifique roman d'apprentissage, Betty passe par des moments tellement forts... et apprend finalement qu'il faut s'accepter comme on est. On est le maître de son destin, il ne faut pas croire à une fatalité extérieure, garder espoir et garder ses motivations profondes en tête.

Deuxième livre de Gallmeister que je découvre. J'aime beaucoup cette littérature américaine contemporaine, et je crois que je me laisserai volontiers tenter par d'autres livres de cette ME.
Commenter  J’apprécie          150
Betty est un roman fort et très beau, qui raconte la magie et les combats de la vie, sorte de rite initiatique qui donne naissance à une héroïne farouche et magnifique.

Le livre décrit l'histoire de Betty, « Petite Indienne », dans l'Amérique des années 1950-1960. Elle nait dans une famille de huit enfants, marginalisée car sa mère est blanche mais son père est Cherokee. Betty nous livre, à la première personne, le récit de son enfance et de son adolescence. Elle raconte les secrets et la magie de la culture Cherokee transmise par son père. Elle raconte les moments de complicité entre frères et soeurs. Mais elle raconte aussi comment la noirceur des hommes peut venir tout gâcher. Et comment l'écriture lui permet de tout surmonter.

Lecture intense!
Lien : https://succulentesdecouvert..
Commenter  J’apprécie          150
Betty et un livre à part, il est donc difficile pour moi de le noter et de le critiquer.

Ce livre a un côté difficile à lire. En effet, on suit le développement d'une enfant tourmentée de drames dans sa famille, de pauvreté, de discrimination, de viols, et de secrets.
Cependant, il y a également beaucoup d'amour. le papa, permet d'atténuer toute cette souffrance grâce à des belles histoires qu'il raconte à ses enfants. Il y a un lien familial qui est très présent et qui permet à Betty de s'en sortir.

Cette histoire est une leçon de courage, où il est parfois difficile de s'intégrer et de trouver sa place dans ce monde.
Commenter  J’apprécie          150
Quand on oublie de la lettre M dans le mot famille, le mot se transforme et devient une faille.
Voici ce que raconte ce roman. Une famille, une faille.
Enfin là on en a plusieurs des failles. Entre des non-dits, des tragédies, des secrets, Betty conte son enfance, son adolescence et l'histoire de sa famille avant elle. Au fur et à mesure qu'elle grandit, ses yeux s'ouvrent sur le beau, et le moins beau. Alors elle apprend à vivre avec.

Elle apprend cette famille qui est différente.
Par ses origines : mixte entre une blanche et un indien. Ce qui au beau milieu de l'Amérique rigide à tendance raciste de l'époque est tout sauf un avantage.
Par sa façon de vivre : pas de surconsommation, mais une relation aussi respectueuse que fusionnelle avec la nature, liée aux origines indiennes du papa.
Par son histoire : pas de conte de fée, mais plutôt une série de tragédies, qui ponctue la vie et dont on elle est bien obligée de faire son affaire.

Betty intègre tout cela et vit avec. Vacillant parfois sous le poids de révélations, recourant parfois à des cérémoniales pour rendre la réalité supportable.

Il y a quelques temps je conseillai à mon fils affecté par la perte d'un être cher, d'écrire sa tristesse pour qu'elle s'allège. Il m'a répondu que ce serait encore pire : quand il relirait ses mots, il serait encore plus triste. Maintenant que j'ai lu de roman, je sais ce qu'il doit faire : écrire puis enfermer ses écrits dans des bocaux et les enterrer pour ne plus les revoir.

Ce roman n'est pas en grand coup de coeur, comme la plupart des lecteurs, mais un très agréable moment. Un thème, une écriture et des personnages originaux.
A certains points de vue, cela m'a rappelé des émotions ressenties lors de la lecture des Quatre filles du Docteur March. Une fratrie soudée avec chaque être ses aspirations et celle qui écrit.
Eh oui, quelques similitudes entre Jo March et Betty...mais point de redite. Vous tenez-là un authentique roman original.

Alors, faut-il le lire ? Oui. Au moins avec celui-ci vous ne devriez pas avoir une impression de déjà vu. Et puis la couverture est si jolie...
Commenter  J’apprécie          151
Il est des romans qui sont comme des cailloux, coupants , doux, révélant des aspérités , des couches différentes.
Ce n'est pas un roman facile, la lecture peut s'avérer laborieuse, les descriptions détaillées de la nature , les histoires magiques du père un peu étrangères.il est des enfances qui sont galets et d'autres qui sont silex. BETTY est un silex poétique et pleine de force affrontant les démons qui se nichent dans son histoire familiale autant que ceux qui rôdent à l'extérieur. Si comme moi vous avez vécu une enfance un peu silex cela peut être perturbant et faire ressurgir des émotions tel que la colère, la douleur...
A manipuler avec précaution. A lire avec attention.
Commenter  J’apprécie          140
La force de Betty, c'est d'être et de rester ce qu'elle est et ce qu'elle représente pour son père Cherokee (la plus jeune des 3 soeurs, la courge, ne vous m'éprenez pas, c'est la protectrice, ombre et empêcheuse de mauvaises herbes et en aucun cas ce que votre cerveau automatique et mécanique vous suggère) et pour sa mère blanche, Alka, toute de noire vêtue dans son âme violée.
" Il y aura des pleurs et des grincements de dents", n'oublions pas...

La force du roman, c'est d'être à la limite du témoignage et du roman, une limite si fragile qu'elle danse sur la colline de la non-action (paragraphe préféré de Marcel Proust et emportement pièces de Tiffany Mac Daniel) et de la déshérence (non action auto-flagellation préférée de Houellebecq et de la mémoire A-nv-da-di-s-di) . Et hop le roman s'extrait des bocaux enterrés de la terre de l'Ohio et s'élève parmi les étoiles, danse entre les points lumineux du ciel, et c'est un exploit.
"Soufflez sur mon jardin"

La force de l'écriture, c'est le mélange onctueux de Dougnuts imaginaires qui glissent dans nos bouches grandes ouvertes comme ce qu'imagine Alka pour donner à manger à ses petits affamés : On est torturé avec les mots et les phrases d' Alka (Seigneur Jésus) car déchirée et violée, humilié et battu avec Landon le CheRoKee car banni "Je vous ai portés sur des ailes d'aigles" mais on s'élève, on s'élève...
Commenter  J’apprécie          140
Quelle lecture : lumineuse et pourtant tellement violente, le lecteur est déchiré entre la beauté de la vie de Betty, l'humanisme de son père Cherokee, et la tristesse de sa mère, victime d'être née femme, tous deux marquant leur empreinte sur leurs enfants... A lire oui, absolument.
Commenter  J’apprécie          140
« Devenir femme, c'est affronter le couteau. C'est apprendre à supporter le tranchant de la lame et les blessures. Apprendre à saigner. Et malgré les cicatrices, faire en sorte de rester belle et d'avoir les genoux assez solides pour passer la serpillière dans la cuisine tous les samedis. Ou bien on se perd, on bien on se trouve."

L'ouverture du roman donne le ton. Magnifique parcours initiatique d'une enfant inoubliable !
Le thème n'est pas nouveau, j'ai lu beaucoup de romans sur le sujet, mais celui-ci est particulier. La relation de Betty avec son père, la maladie de sa mère, les relations avec ses frères et soeurs ou bien tout simplement la plume de l'écrivaine font qu'on n'oublie pas Betty
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (11794) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1437 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}