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sur 5766 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre ou l'amour de la terre, des plantes est transmise d'un père à ses enfants, et que grâce à cette dimension spirituelle permet aux enfants d'avancer malgré les turpitudes de la vie, en prenant conscience de la faune, la flore et tous les signes que beaucoup ne voient pas.
Un hymne à l'amour parental, qui permet de dépasser les épreuves et les déceptions auxquelles les enfants se retrouvent confrontés.
Et puis la vie faisant son chemin, Betty comprends un peu plus sa mère en murissant, même si ses actions l'auront immanquablement et terriblement marquées et qui resteront gravées en elle.
Un livre d'une rare intensité émotionnelle et d'une écriture presque poétique qui nous permet de rentrer dans la vie qui fut la sienne.
Un roman dont on ressort avec une douceur inattendue vis à vis de tous les éléments vitaux qui nous entourent et à laquelle nous n'étions pas préparés. Une ode à la vie, à l'amour de la terre, d'une culture respectueuse de l'humain comme de ce que la Terre nous apporte.
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Betty, dont la mère est blanche et le père cherokee, nous raconte sa famille dans l'Ohio des années 50/60.

Une superbe écriture qui peint, au fil des pages, le tableau de cette famille particulière. Les parents d'abord, très différents mais aussi étonnants et attachants l'un que l'autre. J'ai commencé par préférer Landon, le père, un conteur cherokee qui a toujours une explication sur le fonctionnement du monde et de la nature, et puis j'ai été emportée par le portrait, dévoilé au fil du livre, de la mère, Alka, dont l'enfance a été absolument épouvantable. Ensuite, les trois soeurs qui ont un lien très fort entre elles, les frères dont l'un s'exprime à travers son talent pour le dessin, l'autre, un enfant différent, qui avance dans la vie grâce à l'amour que sa famille lui porte. Et un frère aîné qui est un véritable prédateur.

Ce récit est, à la fois, magnifique et difficile à lire, un paradoxe qui nous accompagne durant toute la lecture. Betty nous raconte une vie effrayante, sordide, et en même temps, elle nous parle de poésie, de nature, de tendresse fraternelle, d'amour filial.

Une histoire inspirée par la vie de la famille de l'auteure sur plusieurs générations et, plus particulièrement, par la force de caractère des femmes de cette famille. Elle en est encore plus émouvante parce que ce récit est d'une violence terrible. Il est tout entier résumé dans cette phrase du premier chapitre : "Je me souviens de l'amour incandescent et de la dévotion autant que de la violence".
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Un très beau livre que l'histoire de cette jeune Indienne dans les années 60 en Amérique. Sa vie est émaillée de drames et d'histoires sombres : la perte de plusieurs de ses frères et soeurs, le viol de sa soeur, le racisme et le harcèlement qu'elle endure a l'école, le poids du passé familial de sa mère...et pourtant Betty va traverser ces épreuves, portée par un père aimant et attentif, qui sait voir le beau dans toute chose, qui transforme la dure réalité en poésie, qui lui répète combien elle est précieuse et forte... ce père est un très beau personnage, plein d'amour, de résilience, de poésie. Un roman lumineux malgré la noirceur de certaines scènes et le rappel du racisme dont ont été victimes les Premières Nations en Amérique.
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En guise de prologue, Tiffany Mc Daniel annonce que ce livre est dédié à sa mère, Betty Carpenter. Celle-ci est née dans les années 50 dans l'Etat de l'Arkansas. A l'aube de sa 20ème année, elle est parvenue à s'affranchir des pesanteurs et des drames familiaux qui ont jalonné son enfance et son adolescence, et dont la noirceur lui a été peu à peu révélée. le "Bout du Monde", ce théâtre chargé de rêves qu'elle avait créé, dans ses jeunes années avec ses soeurs, venait alors de prendre forme: Betty savait qu'elle pouvait partir "découvrir le monde par elle-même", avec pour bagage les enseignements tirés de sa riche expérience personnelle.
Ce bagage était rempli de deuils et de violences en tous genres, celles dont elle avait été la victime ou simplement le témoin. Mais il contenait aussi beaucoup de douceur, celle de la tendresse et de la sagesse d'un père, celle de la poésie des formes et des couleurs du jardin familial, de la nature qui donnait beaucoup à qui savait l'observer; la poésie des mots que, très tôt, la fillette fabriquait pour dire ses chagrins, celle des histoires et des légendes que son père racontait, et dont elle s'efforçait de saisir le sens. Betty partait donc avec cette valise composite qui, à elle seule, contenait toutes les facettes du monde.
Au-delà de l'hommage que l'auteure rend à sa mère, il y a, en arrière-plan de ce récit, l'image de son grand-père maternel ; cet homme a su trouver en lui les remèdes à l'adversité, en tapissant sa vie de couleurs et de mythes, et grâce surtout à son aptitude à aimer et à consoler. C'est ce personnage attachant et lumineux qui a permis à sa famille de tenir debout et à Betty de se construire.
Malgré quelques longueurs, les 700 pages de ce livre , servies par une belle écriture, se tournent aisément et dégagent beaucoup d'émotion.
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Une très belle découverte !

Il s'agit d'un roman puissant, poignant, qui ne peut laisser indifférent. La structure du roman interpellé car entrecoupé de nouvelles publiés dans un journal. On assiste impuissant aux conséquences que peut induire une enfance massacrés. Une mère traumatisée par son innocence brisée, un père issus qui vit une vie de rejet de la part de la société mais qui malgré la rudesse de sa vie, veut absolument transmettre à ses enfants les histoires de leur ancêtres cherokee , des histoires remplies de magie.
Il s'agit là d'un grand roman de la littérature américaine, tant l'écriture est belle, esthétique. Je découvre cette auteure avec très grand plaisir malgré Les sujets graves. La « voix » de Betty Carpenter , métisse cherokee nous fait découvrir cette famille atypique. Au delà des sujets violent abordé, il y a tout une hymne à la nature, au vivant qui vient un peu panser toute la méchanceté humaine, et les épreuves de la vie . On en sort troublé mais content d'avoir découvert cette histoire ! Je recommence absolument.
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Avec beaucoup d'émotions, Tiffany McDaniel nous conte le destin poignant de sa mère Betty. L'Ohio au milieu des années 50, née d'une mère blanche et d'un père Cherokee, la vie n'a rien de facile pour « la petite indienne ». Entre une mère dans une immense détresse psychologique hantée par les traumatismes de son passé, un frère prédateur qui rôde autour de ses soeurs la bave aux lèvres, une Amérique ségrégationniste, Tiffany McDaniel nous parle sans fard, ni tabou de la pauvreté, de l'exclusion, du racisme, de l'inceste, du viol, de la dépression, du suicide.
Betty évolue dans un univers sombre et brutal, les tragédies se multiplient à la limite du sordide, l'écoute se fait par moment insoutenable. Eprouvant certes, mais c'est sans compter ces moments de grâce qui touchent le récit et valent à eux seuls le coup de persévérer pour aller jusqu'au bout.
Le personnage qui illumine le récit, c'est son père : London Carpenter. Des figures paternelles comme il est rare d'en croiser dans ce genre de roman. Un homme proche de la nature, porteur de toute la sagesse et de la philosophie de son peuple Cherokee, qui soignent les maux par ses mots, un don qu'il va transmettre à sa « petite indienne » .
Car si la mère de Betty a insufflé à ses enfants la peur et toute la noirceur d'une enfance d'abus, London Carpenter a réussi à leur donner une part de lumière, une force qui va permettre à Betty de transcender les tragédies qui ont marquées sa famille, d'apporter de la poésie à la brutalité de son destin.
La voix profonde et envoutante d'Audrey d'Hulstère donne corps au personnage de Betty. On sent à travers les dialogues, toute la tendresse d'un père, toute la détresse d'une mère, la noirceur de la tragédie qui guette touché par un éclair de lumière et la résilience incroyable de ses personnages qui ont encore le doux espoir de briser le cycle de la violence grâce au pouvoir des mots, ceux de London Carpenter qui ont le pouvoir de tout guérir.
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J'ai lu beaucoup de bien sur Betty, la petite Indienne. Un peu de moins bien aussi… Il était temps que je me fasse ma propre opinion. Et, sans grande surprise, j'ai dévoré Betty.
Un premier roman entre ombre et lumière, nuit orageuse et réveil ensoleillé, entre frères de sang et soeurs de feu, chant d'amour et cri de rage, entre nature humaine et essence de sorcellerie, silences et mots.
Un grand premier roman, à dévorer le coeur bien accroché et à partager.
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Un roman marquant, plombant, qui éprouve le lecteur. J'y repenserai souvent, c'est sûr, mais je suis content de l'avoir terminé. Je ressors de ce livre un peu comme je suis ressorti de "My Absolute Darling" de Gabriel Talent, c'est à dire conscient d'avoir lu un ouvrage majeur mais heureux de le mette derrière moi. L'histoire relate la vie d'une famille pauvre, aux origines Cherokee, qui enchaine les épreuves, plus dures les unes que les autres, traverse et surmonte, malgré tout, les difficultés grâce à la bienveillance d'un père féru de mythes qui éveillent l'esprit de ses enfants, et au courage et ténacité de Betty. Son passage de l'enfance à la vie adulte, est un véritable chemin de croix. L'écriture est poétique, le récit tout de même un peu long et répétitif.
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Betty a la peau plus foncée que les enfants qui l'entourent. Mais c'est une cherokee, s'emploie à lui répéter son père, mettant derrière ce mot qui définit ses origines toute la puissance des femmes de ce peuple chassé de ses terres. Elle est puissante, connaît les secrets de la terre et ceux de la pluie, plus faciles à accommoder que ceux de sa famille.
Elle grandit au milieu de ses frères et soeurs. Ils se murmurent des bonne nuit, courent dans les forêts, se jettent dans les rivières.
Avec ses longs cheveux noirs et ses sourcils épais, Betty ressemble à son père. Lui aussi a la peau foncée. Parfois, ce noir fait ressortir le rouge, il utilise ces couleurs pour peindre une histoire acadabrantesque afin de prolonger l'insouciance de ses enfants.
On s'attache, on se laisse porter parmi les feuilles qui virevoltent au vent. On pleure, aussi. On sourit, on crie, on manque d'air, comme Betty.
Et vous, emporté par l'histoire de Betty ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Il y a de très beaux personnages: le père indien, la mère issue d'un milieu américain très modeste, et leurs enfants aux talents et aspirations très variés.
Ça parle de racisme et d'affirmation de soi, du réel et de l'imagination, des rêves et de leur accomplissement, de la souffrance et de la rédemption.
C'est très beau, en même temps que terrible.
Juste un peu trop long, 200 pages de moins aurait convenu, on y aurait gagné en densité.
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