L'été où tout a fondu

Le mal n'est pas toujours là où on l'imagine .

"Parfois des choses arrivent, de mauvaises choses, mais c'est une étape sur notre chemin, et il faut continuer à avancer. Sinon, on atteindra jamais la chose suivante, et il se pourrait bien que cette chose soit formidable. Il se pourrait bien que ce soit ce qui nous arrivera de mieux dans notre vie."

Tout commence en 1984 lorsque le procureur d'une petite ville américaine, cherchant à éclaircir la vision du bien et du mal, publie une annonce dans le journal local pour inviter le diable. Qui aurait cru qu'un jeune garçon de 13ans à la peau si noire et aux yeux si verts se présenterait ?

Si Betty a été le premier roman publié de l'autrice, celui-ci fut le premier qu'elle a écrit. La plume très poétique et d'une sensibilité rare, n'atténue pas l'horreur évoquée dans ce livre. Les événements dramatiques qui s'enchaînent m'ont plus d'une fois donné envie de le refermer, mais je n'aime pas abandonner et surtout j'étais vraiment prise dans l'histoire. Elle est une véritable conteuse alternant les moments terrifiants et d'autres d'une luminosité sans nom. Ce n'est pas un livre de science-fiction, non, c'est juste un livre sur la bêtise humaine et dieu sait que celle-ci est sans limite. Dans une Amérique très conservatrice, quand un enfant se présente comme étant le diable il devient très vite le responsable de tous les maux du monde et les cendres du klu Klux Klan ne sont jamais totalement éteintes. le racisme, le fanatisme et l'intolérance des uns sont confrontés à l'amitié, l'amour et l'innocence des autres.
Pour tous les habitants de cette ville il y aura un avant et un après à la venue de ce garçon, mais c'est surtout pour le jeune fils du procureur que tout a réellement changé. Avec pudeur et poésie ce dernier va nous raconter l'histoire de l'été où il a perdu son innocence aussi rapidement que fond un pot de glace en plein soleil.

Chers lecteurs et lectrices,

Je viens tout juste de finir ce livre au beau dans le fond que dans la forme. Dés le début du livre, j'ai vraiment été émue par ces phrases si belles et si poétiques. Aucune rangée de mots de s'assemblent mieux que dans ce livre. L'histoire m'a également intrigué aux premiers abords, qui est Sal ? Est-il vraiment le Diable ? J'ai vraiment beaucoup aimé à le penser…
Toutefois, je dois dire qu'à la moitié du livre j'ai arrêté d'y trouver mon compte… Sal n'était plus aussi présent et les mystères se sont un peu dissipés laissant place à un enchaînement de souffrances dans la vie de Fielding.

Il n'en reste pas moins que c'est une histoire originale et émouvante malgré ses quelques longueurs.

JE RESUME : Début des 80's, dans un village de l'Ohio, Autopsy Bliss, procureur désillusionné par la capacité de l'homme a faire le mal, décide de publier une invitation au diable. Dès le lendemain, son fils lui présente un jeune garçon errant prétendant être le diable en personne. Tandis qu'une vague de chaleur s'abat sur le village, les langues se délient et tous ont un avis : fugueur ou mal incarné ?

MON AVIS : Un livre très dur, où peur et superstitions se mêlent et prennent une ampleur irrationnelle et hors de contrôle. le décor est posé, la chaleur lourde et abrutissante, les accidents et les malentendus qui se multiplient, la peur de l'inconnu et la souffrance exacerbée d'un homme endeuillé. La pression monte sous ce dôme de chaleur qu'est la ville de Breathed, et la haine va se déferler de la manière la plus atroce qui soit jusqu'à ce que tout éclate. Une expérience de lecture forte qui fait réfléchir sur tout le contenu haineux et les croyances archaïques qui continuent de s'abattre un peu partout sur le monde....

Cet été-là, en 1984, la chaleur s'abat violemment sur la ville de Breathed en Ohio, "pays des collines et des balles de foin", au moment même de l'arrivée d'un jeune garçon noir aux yeux verts et à la salopette crade, qui prétend être le diable...
Après le grand succès de "Betty", ce roman vient confirmer la singularité de Tiffany McDaniel. Et j'ai largement préféré celui-ci, sans doute attendais-je trop du best-seller précédent au moment où je l'ai lu. On trouvera ici une grande réflexion sur le bien et le mal, et le moins qu'on puisse dire c'est que ce roman ne ressemble à aucun autre. L'atmosphère y est de plus en plus fiévreuse au fur et à mesure que des évènements étranges surviennent, les esprits s'échauffent au point de faire ressortir tout le mauvais enfoui dans le coeur des habitants entraînés par l'étrange Elohim, au point de flirter avec la folie et la dérive sectaire la plus totale.
Les seuls épargnés par cette contagion de racisme et d'intolérance, du moins temporairement, sont les membres de cette famille qui a recueilli Sal, le petit garçon, et dont le fils du même âge, Fielding, est le narrateur de l'histoire - il faut préciser que c'est son père, Autopsy (...) qui a lui-même invité le diable à venir lui rendre visite... Chaque membre de cette famille inspire sympathie et tendresse, mais la bêtise qui rôde finira par tout brûler dans ces pages intenses.

I n c a n d e s s a n t 🔥
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Vous vous souvenez de Betty ? Comment l'oublier. Ce roman ne m'a pas quittée, et je doute qu'il me quitte un jour. Les émotions étaient si fortes, si intenses. J'ai eu envie de retrouver ces émotions dans la plume de Tiffany McDaniel, en me plongeant dans « L'été où tout a fondu ». Pfiouuu ! C'est un coup de coeur ! Un très beau coup de coeur, même ! Il ne pouvait en être autrement ♥️
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Été 1984, Breathed, Ohio. le procureur publie une annonce et invite le diable à lui rendre visite. C'est un jeune garçon à la peau noire et aux yeux verts qui se présentera à lui. Qui est cet enfant ? Une enquête est ouverte afin de savoir qui il est et d'où il vient, tout laissant penser à une fugue. Coïncidant avec son arrivée, d'étranges événements se produisent en ville, accompagnés d'une vague de chaleur infernale…!
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L'histoire est racontée 60 ans plus tard par Fielding, le fils du producteur, qui avait lui aussi 13 ans quand « le diable » est arrivé. D'ailleurs, cela ne l'a pas empêché de se lier d'amitié avec ce jeune garçon au grand coeur ! Mais très vite, le vrai visage de l'Amerique conservatrice fait surface. Alors que certains événements touchent la ville, au lieu de s'entraider, il est bien évidemment plus simple de reporter la faute sur cet enfant différent des autres. Et il n'y a bien évidemment pas que le racisme qui est dénoncé dans ce livre. Il y a aussi l'homophobie, le sida et d'autres sujets graves amenés avec justesse.
C'était une lecture absolument envoûtante, que je ne peux que recommander 🥰
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Breathed, Ohio, 1984. Autopsy Bliss, procureur, dont l'expérience met à mal sa foi dans la justice, invite par voie de presse le diable à venir le voir. le lendemain, un jeune garçon noir de 13 ans, sale et dépenaillé, aux étonnants yeux verts, se tient devant le tribunal. Qui est cet adolescent ? La famille Bliss l'accueille, le temps qu'on retrouve sa famille, et le prénomme Sal. Sal et Fielding, qui ont le même âge, deviennent amis. Alors que la canicule s'abat sur la petite ville, une série d'événements se succèdent et sèment la discorde parmi les habitants, dont nombreux sont ceux qui tiennent Sal pour responsable.

Ce roman est certes un peu long mais il dépeint, à travers des personnages parfaitement caractérisés – la mère de Fielding cloîtrée chez elle par crainte de la pluie, le couvreur devenu évangéliste, Grant, le frère aîné du narrateur – la réalité d'une société ultra conservatrice dans un milieu rural. En 1984, il ne fait pas bon être différent, et de sortir des chemins tracés. A travers l'histoire de ce jeune garçon dont la couleur de peau et l'étrangeté vont lui faire endosser le rôle de bouc émissaire, sont dénoncés les préjugés de l'époque : le racisme bien sûr, mais aussi l'homophobie, l'intolérance ou le fanatisme religieux. C'est Fielding, devenu octogénaire, qui raconte l'histoire, et dans son ton se devine le drame à venir, se sentent une lourde culpabilité et la profonde douleur d'avoir, cet été-là, perdu toute son innocence.
Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..

C'est toujours un risque de demander de rencontrer Lucifer surtout lorsqu'il prend la forme d'un petit garçon noir, très intelligent et gentil (normal, c'est le porteur de lumière, l'étoile du matin), mais qui va confronter les personnes qu'il rencontre au doute et à ce qu'ils ont de caché à l'intérieur, profondément caché.
C'est un été brûlant dans un état américain et c'est la vie en morceaux d'un petit garçon devenu adulte qui n'arrive plus à vivre dans le monde actuel. Un monde où tant de personnes lui manquent, où tout est confus, trop violent, lui inclus, lui qui était un petit garçon tendre et curieux dans une famille formidable.
Ce roman est antérieur à celui que certains d'entre nous ont lu : "Betty", mais il révèle déjà le grand talent d'une auteure très intéressante.

Quel coup de poing.
Je n'ai pas lu Betty qui apparemment était également de ce style là, mais ce roman là c'est dingue.

Tiffany McDaniel utilise le mode de la fable, du fantastique parfois pour aborder des thèmes aussi variés qu'il existe de sujets. On y parle de deuil, des débuts du sida, de la relation fraternelle et plus globalement familiale et bien évidemment, du racisme omniprésent dans l'Ohio des années 80s.
Avec une plume ciselée, une écriture magnifique, elle nous livre les réflexions de Fielding Bliss, un enfant de 13 ans qui commence une amitié un peu tombée du ciel avec un enfant noir qui se présente à lui comme le diable en personne.

La seule difficulté que j'ai rencontré en lisant ce bouquin c'est le style d'écriture américaine qui parfois utilise beaucoup de détails ce qui alourdit le récit, mais l'écriture de l'autrice est juste fantastique et fait oublier tout cela.
Et sans spoiler, j'ai ressenti de grandes vagues d'émotions à plusieurs moments de la lecture et son travail d'écriture est une prouesse.

Un grand roman de la rentrée littéraire d'août 2022.

Si il y a bien un livre que j'avais envie de lire en août, c'est bien “L'été ou tout a fondu” de Tiffany McDaniel. Merci encore une fois à www.momox-shop.fr pour l'état impeccable de ce livre grand format, édité par les éditions Gallmeister.

J'ai trouvé que le début de ce roman noir était lent à se mettre en place. de ce fait, j'ai eu du mal à rentrer dedans mais j'ai bien fait de m'accrocher parce que c'est quand même, un très bon livre.

Cette histoire se passe en 1984, dans une petite ville du Midwest à Breathed ( Ohio ), exactement. Cet été là, les températures sont anormalement élevées. Pendant plusieurs semaines, l'air est étouffant. Dans ces conditions, les esprits ne peuvent que s'échauffer ! En désespoir de cause, le procureur Autopsy Bliss met une annonce dans le journal local. Il sollicite une entrevue avec le diable. Quelques heures plus tard, un jeune garçon de couleur se présente devant Fielding, le fils de l'homme de loi, en affirmant être l'esprit du mal.

Fielding, le narrateur des ces événements est maintenant âgé. Il a été le témoin d'une époque trouble. Il fouille dans sa mémoire pour nous raconter la canicule, la ségrégation raciale, les premiers malades du sida signalés en Amérique du Nord dans les années 1980 et sa belle amitié avec l'enfant de l'enfer.

Tiffany McDaniel a fait preuve d'originalité en écrivant ce roman dans lequel, par sa simple présence Sal, tente de briser le cycle de l'intolérance puritaine. Elle écrit avec une infinie sensibilité les points de basculements, les traumatismes d'un personnage pris dans une machination. La perte de l'innocence et l'acceptation de l'autre sont les idées dynamiques de ce texte. A l'avenir, j'espère qu'elles seront considérées par tous comme une motivation.

Je ne connaissais pas l'auteur et je m'en fous toujours autant.
C'est une lecture puissante, une de celles qui laissent des traces.
Si le rythme est lent, s'il y a des longueurs, des digressions à mon sens inutiles, il y a surtout cette attente insoutenable de lien, d'orientation. Est-ce qu'on est dans le surnaturel ? Dans le mystique ?
Des passages profonds. Intenses. Emouvants et déchirants. Des personnages marqués qui s'effacent durant une bonne partie du récit et se découvrent à un moment particulier.
J'ai apprécié la gestion des thématiques. Certaines les jugent survolés. Je les trouve caresser avec délicatesse, avec ce qu'il faut de pudeur sans nous imposer un point de vue ou un parti pris, une vulgaire opposition.
Certaines violences sont gratuites et d'autres nous rappellent combien l'humain a pu et peut encore être mauvais sans toutefois tomber dans le jugement et la morale.
C'était une lecture longue, exigeante, mais je suis content d'avoir terminé cette histoire.