📚🔥Suite aux températures glaciales du roman« Le lac de de nulle part » de
Pete Fromm, j'ai opté pour «
L'été où tout a fondu » de
Tiffany McDaniel.
1984, Breathed, Ohio. le procureur Autopsy Bliss, dans sa quête entre le bien et le mal, publie une annonce dans le journal local invitant le diable à venir le rencontrer.
Ce dernier apparaît à son fils par un
après-midi d'été, sous les traits d'un petit garçon noir, aux yeux verts, à la maturité et douceur étonnantes. Dès lors, la température dans la ville devient caniculaire, les esprits s'échauffent, les langues se délient, et le décor ainsi planté devient le théâtre des plus bas instincts.
Quelques décennies plus tard, le fils raconte.
Il y a du
Stephen King dans la manière à la fois caricaturale et décalée d'aborder la population rurale des USA, dans ce pseudo-fantastique inclassable, déroutant et intriguant.
Cependant, il m'a fallu du temps pour entrer dans le récit. La plume est magnifique, les images puissantes, mais j'ai eu beaucoup de difficulté à adhérer au pitch de départ et au va-et-vient temporel assez confus.
Après plusieurs chapitres, j'admets que l'autrice s'y emploie avec brio, mêlant passé et présent avec subtilité, jouant avec les habitudes de lecture, ponctuant le texte de poésie comme pour en atténuer la noirceur.
Elle nous propose ici un texte horrifique à contre-courant : l'horreur ne vient pas de là où on l'attend. Homophobie, racisme, obscurantisme... l'humain dans ce qu'il a de plus laid.
Le récit est sombre. Un peu trop peut-être, la vie y paraît sans espoir, portée par des tragédies qui s'accumulent, sans de possible résilience, ou bien elle m'a échappée.
Malgré cela, accrochée par la destinée des personnages, je me suis laissée embarquer, me surprenant à tourner les pages, touchée par le destin de la jeune Dresden, ou par la tragédie de Grand. Les personnages principaux, quant à eux, m'ont paru finalement moins attachants et moins fournis.
Bref, un ressenti mitigé, mais influencé par les commentaires dithyrambiques ! J'en attendais tellement que j'ai probablement mis la barre très haut, au point de biaiser mon jugement.
À découvrir. Une grande autrice, c'est certain!