Ce roman nous plonge au coeur d'une petite ville de l'Ohio, qui va recevoir la visite du diable, suite à une invitation émise dans le journal local par le procureur Autopsy Bliss. En ce début d'été 1984, le diable s'est présenté sous l'apparence d'un jeune garçon à la peau noire, d'environ treize ans, et prénommé Sal.
Fielding, le narrateur, nous raconte cet été où tout a basculé, et comment, sous la chaleur étouffante, la ville de Breathed a fini par sombrer dans un chaos infernal.
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Dès les premières minutes d'écoute, j'ai été immédiatement séduite par l'atmosphère de ce roman. Cette sorte d'ambiance particulière qui vous transporte aussitôt ailleurs, et puis cette narration qui prend son temps, pour mon plus grand plaisir. le récit se déroule en 1984, pourtant, tout du long, j'ai eu une impression d'intemporalité, même si je me suis davantage crue dans les années 60 que dans les années 80. Un ressenti sûrement dû aux mentalités bien souvent rétrogrades de certains habitants.
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L'autrice aborde ainsi différentes thématiques, comme le racisme, la place de la religion ou encore l'intolérance face à la différence, sous le prisme des deux enfants. S'ils sont sensiblement du même âge,
Fielding est encore un peu innocent, pour ne pas dire naïf, tandis que Sal a une conscience aigüe de la nature humaine. Cet enfant n'est sûrement pas le diable, mais il m'a assez souvent déstabilisée pour laisser une trace indélébile dans ma mémoire. Depuis, je ne regarde plus le rayon crème glacée sans penser à lui !
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Par ailleurs, je ne saurais pas l'expliquer plus en détail, mais j'ai retrouvé dans
L'été où tout a fondu des similitudes avec un autre livre que j'adore,
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'
Harper Lee. L'ambiance en premier lieu, la chaleur, les enfants mais aussi le personnage d'Autopsy, qui m'a inévitablement rappelé celui d'Atticus.
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Cependant, certains passages m'ont semblé redondants, essoufflant un peu l'intrigue. Aussi, j'ai alterné entre intérêt et ennui, et je me suis parfois égarée à force de chercher des sens cachés dans les attitudes et les mots des protagonistes, de Sal notamment. Pourtant, ceux qui me suivent savent que j'aime ces romans qui empruntent d'autres chemin, là où on ne les attend pas.
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L'été où tout a fondu fût une lecture un peu en demi-teinte, car, si j'ai beaucoup apprécié l'atmosphère, je n'ai pas été spécialement emportée par l'histoire. Pourtant, étrangement, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre, d'autant que j'ai été envoûtée par l'écriture et la façon dont l'histoire est contée.
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Mon avis sur la version audio :
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La version Audiolib de ce roman est portée par
Steve Driesen. C'est la première fois que j'entendais ce narrateur et j'ai beaucoup aimé son interprétation. Une lecture qui retranscrit à merveille l'atmosphère du roman, notamment cette langueur qui s'empare de la ville et ces esprits qui s'échauffent sous la chaleur oppressante. Une écoute qui m'a davantage convaincue que le récit lui-même et qui m'en a rappelé une autre de même qualité,
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur lu par l'excellente
Cachou Kirsch. À défaut d'avoir véritablement apprécié l'histoire, je conseille tout de même la version audio à tous ceux qui souhaitent découvrir le roman.
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Ma chronique est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres