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4,02

sur 1259 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayant beaucoup aimé Betty, c'est avec un peu d'appréhension que j'ai commencé la lecture de ce qui est en fait son premier livre.

Et en effet, je dois dire que ça commençait assez mal pour moi , pas vraiment convaincue par cette histoire de diable invité par le procureur de Breathed, petite bourgade de l'Ohio, et encore moins par certaines phrases pour le moins déconcertantes comme « Son accent traînant faisait penser à des légumes crus. Durs. Enracinés. Pas encore mûrs. » ou encore « Notre chevelure en forme de cage thoracique »…Je me suis dit que ça sentait vraiment le premier roman, hyper fabriqué et pas encore débarrassé de certains défauts de jeunesse…

Je dirais qu'il m'a fallu presque une centaine de pages pour vraiment entrer dans l'histoire et apprécier les personnages à commencer par le jeune Fielding, 13 ans et sa famille : Autopsy le père soucieux de justice, Stella la mère au foyer qui a la phobie de la pluie, le grand frère modèle adoré , la tante excentrique . Et puis il y a bien sûr le jeune Sal, un jeune garçon noir de 13 ans qui dit répondre à l'invitation et être le diable en personne : Sal « le début de Satan et l'entrée dans Lucifer. Sa-L ». Et comme son arrivée coïncide avec une canicule épouvantable et une série de « malheurs » qui frappe Breathed , on comprend tout se suite que la présence de ce gamin noir aux yeux d'un vert ardent dans une communauté blanche et puritaine de l'Amerique profonde , dont nul ne sait d'où il vient, ne va pas bien se passer !

Tiffany Mc Daniel aborde dans ce premier roman des thèmes lourds et proches du tragique : le racisme bien sûr , et plus globalement l'intolérance et les préjugés qui, sous couvert de religion , entraîne dans une hystérie collective une population fanatisée par un gourou à l'esprit dérangé, mais aussi la maltraitance des enfants , l'homophobie … Beaucoup de thèmes , trop à mon avis pour une même histoire, qui nous font passer d'une tragédie à une autre, racontées par un Fielding devenu vieux et n'ayant jamais surmonté le traumatisme de cet été 1984.

On sent déjà dans ce roman l'attirance de Tiffany Mc Daniel pour le malheur et la tragédie et on reconnait l'imagination, le souffle et la plume lyrique qui ont fait le succès de Betty et donnent quelques très jolies scènes poétiques.
Impressionnant pour un premier roman , certes, mais qui ne m'a pas totalement convaincu.
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outch....
Je ne m'attendais pas à ça.
En fait, je ne m'attendais à rien avant de commencer à écouter, puisqu'à mon habitude je n'ai pas lu la 4ème de couv'.
J'ai déjà eu beaucoup de mal à entrer dans ce récit. je ne sais pas pourquoi. Cette histoire d'invitation du diable peut-être.
Puis finalement, je me suis attachée à ces personnages, en me demandant où tout cela menait. Parce que l'ambiance dans cette petite ville change petit à petit, et tout devient difficile et tendu.
Et c'est long, c'est pesant, et je me suis plus d'une fois demandé quand enfin, le drame allait arriver.
C'était une belle lecture que je vais mettre quelques temps à digérer.

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Nous sommes en 1984 , on découvre un nouveau virus appelé "le sida" et le père de Fielding souhaite rencontrer le diable. Celui-ci arrive sous la forme d'un jeune garçon de 13 ans, noir aux beaux yeux verts et qui se présente sous le Diable avec comme prénom Sal.

Un livre qui invite le lecteur dans une sorte de "fable" , de métaphores diverses et qui met en avant la peur de l'étranger/de l'autre, le racisme, l'homophobie, l'amour fraternel. Les gens ont peur du "diable" car depuis son arrivée , il n'arrive que des malheurs dont une canicule intenable. La population le rend responsable de tout ce qui arrive mais est-ce bien le cas ?

La famille de Fielding (Fielding qui a le même âge que Sal) l'accueille à bras ouverts: ce petit bonhomme qui est visiblement plus intelligent que la moyenne, qui exprime des paroles pleines de sagesse et qui est malgré tout assez énigmatique.

L'histoire de cet été est racontée par un Fielding âgé et on comprend pourquoi il est devenu tel qu'il après cet été où il a perdu son innoncence. C'est un roman avec une certaine noirceur mais aussi plein poésie avec des personnages attachants comme Sal, Fielding, son frère Grand et leur maman qui ne veut pas sortir car elle a peur de la pluie. le Bien côtoie le Mal et le Mal n'est finalement peut-êre pas celui qu'on croit.

J'ai trouvé aussi la fin extraordinaire et certaines scènes sont vraiment très bonnes. Je ne vais pas les décrire ici, ce serait dommage de spoiler de trop :)





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Ce roman nous plonge au coeur d'une petite ville de l'Ohio, qui va recevoir la visite du diable, suite à une invitation émise dans le journal local par le procureur Autopsy Bliss. En ce début d'été 1984, le diable s'est présenté sous l'apparence d'un jeune garçon à la peau noire, d'environ treize ans, et prénommé Sal. Fielding, le narrateur, nous raconte cet été où tout a basculé, et comment, sous la chaleur étouffante, la ville de Breathed a fini par sombrer dans un chaos infernal.
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Dès les premières minutes d'écoute, j'ai été immédiatement séduite par l'atmosphère de ce roman. Cette sorte d'ambiance particulière qui vous transporte aussitôt ailleurs, et puis cette narration qui prend son temps, pour mon plus grand plaisir. le récit se déroule en 1984, pourtant, tout du long, j'ai eu une impression d'intemporalité, même si je me suis davantage crue dans les années 60 que dans les années 80. Un ressenti sûrement dû aux mentalités bien souvent rétrogrades de certains habitants.
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L'autrice aborde ainsi différentes thématiques, comme le racisme, la place de la religion ou encore l'intolérance face à la différence, sous le prisme des deux enfants. S'ils sont sensiblement du même âge, Fielding est encore un peu innocent, pour ne pas dire naïf, tandis que Sal a une conscience aigüe de la nature humaine. Cet enfant n'est sûrement pas le diable, mais il m'a assez souvent déstabilisée pour laisser une trace indélébile dans ma mémoire. Depuis, je ne regarde plus le rayon crème glacée sans penser à lui !
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Par ailleurs, je ne saurais pas l'expliquer plus en détail, mais j'ai retrouvé dans L'été où tout a fondu des similitudes avec un autre livre que j'adore, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur d'Harper Lee. L'ambiance en premier lieu, la chaleur, les enfants mais aussi le personnage d'Autopsy, qui m'a inévitablement rappelé celui d'Atticus.
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Cependant, certains passages m'ont semblé redondants, essoufflant un peu l'intrigue. Aussi, j'ai alterné entre intérêt et ennui, et je me suis parfois égarée à force de chercher des sens cachés dans les attitudes et les mots des protagonistes, de Sal notamment. Pourtant, ceux qui me suivent savent que j'aime ces romans qui empruntent d'autres chemin, là où on ne les attend pas.
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L'été où tout a fondu fût une lecture un peu en demi-teinte, car, si j'ai beaucoup apprécié l'atmosphère, je n'ai pas été spécialement emportée par l'histoire. Pourtant, étrangement, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre, d'autant que j'ai été envoûtée par l'écriture et la façon dont l'histoire est contée.
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Mon avis sur la version audio :
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La version Audiolib de ce roman est portée par Steve Driesen. C'est la première fois que j'entendais ce narrateur et j'ai beaucoup aimé son interprétation. Une lecture qui retranscrit à merveille l'atmosphère du roman, notamment cette langueur qui s'empare de la ville et ces esprits qui s'échauffent sous la chaleur oppressante. Une écoute qui m'a davantage convaincue que le récit lui-même et qui m'en a rappelé une autre de même qualité, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur lu par l'excellente Cachou Kirsch. À défaut d'avoir véritablement apprécié l'histoire, je conseille tout de même la version audio à tous ceux qui souhaitent découvrir le roman.
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Ma chronique est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
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L'été où tout a fondu c'est l'été 1984 à Breathed, Ohio. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss publie une annonce dans le journal local : il invite le diable à venir lui rendre visite. le lendemain, son fils Fielding découvre un jeune garçon à la peau noire et aux yeux d'un vert intense, planté devant le tribunal, qui se présente comme le diable en personne. Et c'est là que débute un roman noir, jouant avec les grands maux de la société occidentale : racisme, homophobie, maltraitance des enfants, obscurantisme, fanatisme religieux, hystérie collective et j'en passe. Pour en rajouter, chaque chapitre commence systématiquement avec une citation du Paradis perdu de John Milton. Voilà l'ambiance...
Ce roman précède "Betty" du même auteur mais n'a rien de commun avec celui-ci, si ce n'est la belle plume et le même style.
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Sur France Info, on pouvait entendre : "Comme toujours avec le style de Tiffany McDaniel, on le lit, on est tout de suite happé, il est à nul autre pareil, il est absolument éblouissant. C'est un véritable petit miracle en littérature." Ce sentiment, je l'ai parfaitement ressenti à la lecture du sublime roman "Betty" qui est ma meilleure lecture de 2022 mais aussi l'un des plus incroyables livres que j'ai pu lire dans ma vie ! C'est donc avec beaucoup d'impatience que j'attendais la sortie de "L'Été où tout a fondu" qui s'ouvre par un événement pour le moins étrange : en 1984, le procureur de Breathed dans l'Ohio publie une annonce dans le journal local pour inviter le diable dans la ville. Arrive alors un petit garçon à la peau noire et aux yeux verts qui se présente sous le nom de Sal, une contractif de Satan et Lucifer.

Tout est rassemblé pour que ce récit, qui m'a parfois fait penser au "Fils du dieu de l'orage" d'Arto Paasilinna, oscille entre l'inquiétant et l'amusant. de plus, et comme je le soulignais dans "La Cabane aux confins du monde" de Paul Tremblay, il est toujours intéressant de tomber sur des personnages qui réagissent avec scepticisme à la situation qui leur est présentée. Dans la majorité des textes, ils suivent la volonté de l'auteur et le récit qu'il tisse sans rien questionner, alors que tout repose ici sur l'opposition entre le personnage principal, Fielding, qui accepte totalement l'idée que Sal soit le diable, et les autres personnages qui n'y croient pas. le lecteur se retrouve pris entre ces deux points de vue et doit se faire sa propre idée.

Les discussions de l'attachante famille d'Autopsy Bliss nous plongent dans la société américaine du Midwest des années 1980 et ses conflits, notamment un racisme persistant et une condamnation violente de l'homosexualité. J'y ai d'ailleurs un peu retrouvé l'atmosphère décrite par Thibault Raisse dans "L'inconnu de Cleveland" où il dépeint l'"Amérique de l'entre-deux" de la Rust Belt alors que nous découvrons ici la BibleBelt. La portée dramatique du récit des étranges événements de 1984 est encore accrue par le va-et-vient entre la vie actuelle du narrateur, vieilli et brisé, et ses souvenirs de ce tragique été auquel il est enchaîné.
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Vu à de multiples reprises dans le fil de mes actualités Babelio et mis en avant en librairie, j'ai cédé à l'envie de lire L'été où tout a fondu quand je l'ai vu sur le mur des nouveautés de ma médiathèque.

L'été où tout a fondu débute sur l'idée étrange du procureur Autopsy Bliss de passer une annonce dans un journal pour inviter le diable. C'est un jeune garçon noir de 13 ans, Sal, qui répond à l'invitation et nous le suivons grâce au narrateur Fielding, fils d'Autopsy.
Le début du roman est étrange, pour l'idée de départ, mais aussi pour l'atmosphère décrite, chaude, poisseuse, pour les personnages, la mère de Fielding, qui ne sort pas de chez elle, le petit couvreur Elohim – petit par la taille – réparateur de clochers. J'avais lu l'adjectif gothique associé à ce livre. Peut-être. Il m'a fait penser par moments à La ballade du café triste de Carson McCullers. Moins hermétique il me semble car je n'avais pas tout compris à La ballade du café triste tandis que là je n'ai pas l'impression d'être passée à côté de quelque chose.
Ce livre aborde des thématiques fortes : racisme, homosexualité, sida, rumeur, lynchage, manipulation, résilience…

Avec un résumé qui ne m'attirait guère de prime abord, ce livre m'a bien happée et je ne manquerai sûrement pas de lire d'autres romans de Tiffany McDaniel, à commencer par Betty.
Alors au suivant !

Lien : https://chargedame.wordpress..
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Ce livre a été une claque.
Il nous emmène, à travers une plume soignée et poétique,dans un tourbillon de sentiments…
J'ai adoré le style de l'auteure, la force de l'écriture qui nous transporte. L'ambiance est ambivalente, à la fois poétique ( magique même) et pleine de noirceur. La société américaine est très bien rendue,L'auteur nous plonge dans l'ambiance des états du sud des USA et met son lecteur face à des thématiques fortes ( racisme, religion, superstition, puritanisme, homophobie) abordées avec une plume pleine de poésie, de mots que l'on a envie de relire tout haut juste pour entendre la beauté des tournures de phrases.
J'ai également beaucoup apprécié le rapport à la nature que l'on peut retrouver dans le récit. Les personnages vivent, en effet, dans un univers où la nature est personnifiée.
Une belle histoire d'amitié, d'amour et de mort que je vous recommande !
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Été 1984, M.Bliss publie une 'drôle' d'invitation, il invite le diable dans la petite ville de Breathed, dans l'Ohio. Ce sera ''l'été où tout a fondu'', à commencer par une chaleur insupportable et des événements que les habitants relient évidemment à Sal, ce petit garçon qu'est le diable qui a répondu à l'invitation. C'est un roman étonnant comme Betty l'est, sombre, quelque fois lumineux où le poids du passé revêt son inéluctable lourdeur.. A découvrir.
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L'été 84, Breathed, Ohio, une petite ville du Midwest va être secouée par l'arrivée d'un jeune garçon à la peau noire et aux yeux verts profonds. Vétu d'une salopette crasseuse, Sal se présente comme le diable et répond à l'appel qui lui a été lancé par le procureur, Autopsy Bliss. Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur avait demandé au diable de le rejoindre…

Dans le même temps, une vague de chaleur s'abat sur la ville, faisant bouillir les esprits et mettant le feu aux poudres de toutes les haines souterraines.
Cet été 84, Breathed va perdre toute lucidité.

De terrifiants évènements surviennent. Une femme tombe et perd son bébé. Un homme se suicide. Des familles se déchirent. Cette chaleur étouffe la ville et la rend irrespirable. Sal est l'incarnation du mal. Il a répondu à l'appel d'Autopsy Bliss.

Cet été 84, Breathed va perdre tout espoir, jusqu'à commettre l'irréparable…

J''avais adoré Betty, qui m'avait transpercé le coeur. L'été où tout a fondu est également un roman fort. Il traite de la différence et de la peur qu'elle suscite. Cette peur qui pousse les hommes dans leur retranchement jusqu'à la perte de leur humanité. Qui est le diable ? Quel est ce mal qui ronge la population de Breathed ? Comment peuvent-ils penser qu'un enfant puisse être à l'origine de leurs maux ? Des yeux verts perçants, ça ne peut pas exister, n'est-ce pas ?

Avec une plume incandescente et imaginative, Tiffany McDaniel signe un roman qui prône la tolérance et nous invite à accueillir la différence avec bienveillance. Notre humanité doit triompher.
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