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4,02

sur 1249 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Chapitres cadencés par la poésie de Milton et le Paradis perdu, L'été où tout a brûlé avait tout pour me plaire, une auteure admirée, un été aride qui soulève les passions et surtout, un univers de tragédie humaine dans une ville paumée américaine.
Comme le diable est dans les détails, ils sont ici nombreux et source d'inconfort dans la lecture.

Parfaite illustration de l'étrange collision entre Breathed et les années 1980. Parfaite collision entre le bien et le mal, entre le Diable et le bon Dieu. Pourquoi le père du narrateur, Fielding, invite le diable dans sa communauté si ce n'est que pour se mettre en danger lui, ainsi que ses principes de justice. Se prend-il pour un Dieu suffisamment puissant pour affronter Satan?

L'idée de base est excellente, l'écriture poétique à souhait. Tiffany McDaniel propose un premier roman touffu, très recherché, et les liens avec le poème épique de Milton m'a attirée mais… ce n'est pas suffisant pour que l'ensemble de l'oeuvre soit bien amalgamé.

Je me suis un peu ennuyée pendant les trois quarts de ce roman. La final est intense quasi dantesque. L'enfer sur terre. Alors que tous les revirements semblent possibles, on perd le souffle divin de la quatrième de couverture.
C'est certain que l'arrivée d'un adolescent noir dans une ville blanche puritaine américaine n'est pas sans conséquences. On suit les péripéties d'une famille typique avec un papa procureur, une maman toujours à la maison, un fils aîné qui est beau et très sportif, joueur de baseball et un fils cadet, serviable et aimant.
L'arrivée de Sal, un jeune garçon noir aux yeux verts crée des perturbations. Il se prétend le diable, répondant ainsi à l'annonce d'Autopsy Bliss, le papa procureur. Sal intègre la famille pendant que la chaleur fait fondre toute les fondations d'humanité de cette ville. Fielding, le fils cadet narrateur de l'histoire, mettra une vie à surmonter les événements de cet été où l'horreur s'abat sur la ville.

Je m'attendais à beaucoup, j'ai eu trop. Ce roman ratisse large et j'ai trébuchée. Trop tragique, trop hallucinant, trop de malheurs. Je reconnais quand même que l'auteure a une imagination débordante qu'elle a appris à mieux canaliser dans Betty. Elle saura sûrement encore me surprendre.

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J'avais beaucoup d'attentes pour ce roman, probablement un peu trop. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans et j'ai souvent décroché. Pourtant, j'aimais bien l'histoire de départ. Une annonce publiée dans le journal invitant le diable dans une petite ville, puis un petit garçon qui arrive le lendemain en prétextant être le diable. Il rencontre Fielding, et dans la chaleur exceptionnelle qui s'abat sur la ville, ils vont partir à la recherche de glace.
Cette histoire de départ va permettre d'aborder beaucoup de sujets sensible : racisme, homophobie, intolérances en tout genre.
Au final, j'ai surtout eu la sensation de ne pas avoir un vrai fil conducteur, mais plutôt un empilement d'histoires tristes. Il faut dire que c'est Fielding, alors qu'il est devenu vieux, qui nous raconte ce moment de sa vie alors qu'il n'était qu'un gamin. Et il ne raconte pas ça de manière linéaire, mais ajoute de temps en temps des anecdotes d'autres périodes. Ca donne un ensemble qui m'a paru très décousu et qui n'a pas réussi à me convaincre.
L'écriture est agréable, mais n'a malheureusement pas rattrapé mon manque d'intérêt pour l'ensemble. En revanche, je comprends bien pourquoi ce livre a eu son succès. Je ne suis juste pas la lectrice cible pour ce genre.
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En 1984, les habitants de Breathed - dans l'Ohio - peinent à se choisir une religion : ils hésitent entre le végétarisme et le base-ball. La seule chose sur laquelle tout le monde semble s'accorder : c'est que le Diable - venu se présenter à eux au début de l'été - ne répond en rien à leurs attentes. Il est trop jeune, trop maigrichon, trop spirituel, et noir par dessus le marché. C'est pourquoi les plus zélés d'entre-eux vont ostensiblement aider le destin à accomplir ses funestes projets.

L'auteure s'applique ici à dépeindre « un été en forme de gueule monstrueuse », prompt à bousiller sur son passage la vie d'un bon nombre de ses personnages, à commencer par celle de Fielding - son narrateur, âgé de 13 ans à l'époque. Elle mettra ainsi tout en oeuvre pour que cet été caniculaire passé dans le Midwest reste gravé dans nos mémoires, comme étant celui « où tout a fondu » à l'exception de la haine de l'autre et de soi.

J'ai adoré le postulat de départ : on invite officiellement le Diable à séjourner en ville, par voie de presse, et on s'avère ensuite plus déçu que surpris quand ce dernier répond favorablement à cette invitation !

Si comme moi, vous aimez le côté « folk » de l'Amérique, vous trouverez l'histoire prenante et poignante, car elle sait parfaitement ressasser les codes d'un imaginaire collectif forgé par la lecture des oeuvres de Faulkner ou Harper Lee. le style a du panache, comme dans le roman « Duchess » de Chris Whitaker. L'ambiance est poisseuse à souhait, afin de permettre aux esprits de s'échauffer, aux tensions de monter et aux rancoeurs d'exploser.

Au sein d'une maison-monde, entre un père idéaliste, un grand frère porté aux nues tel un demi-dieu, et une mère aimante mais totalement hors de la réalité : vous verrez qu'il n'y a finalement rien de surprenant à ce que le narrateur (qui est jusque-là l'être le plus insouciant de cette famille) prenne le Diable pour meilleur ami.
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Chronique vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=7¤££¤34De T. Burton38¤££¤

Je vais commencer par les points positifs pour nuancer ensuite (je fais le contraire souvent, mais là je voulais faire dans ce sens, que voulez-vous)

Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce roman, c'est la plume de Tiffany Mcdaniels. Elle a une manière d'écrire très sensible, et très sensitive, qui fait la part belle au jeu de textures, aux couleurs, peut-être plus qu'aux autres sens, mais en littérature, jouer sur le toucher et la vue, c'est déjà mieux que beaucoup de livres. La réussite de beaucoup d'images, par exemple :

« Il y avait dans nos yeux, à Maman et moi, quelque chose de brouillé, comme lorsqu'on touche de l'encre avant qu'elle ait eu le temps de sécher ».

Je trouve qu'elle a réussi à faire quelque chose de très évocateur avec une grande simplicité, et j'aime beaucoup ça, ce qui parait facile au premier abord, mais c'est le contraire, on a tendance quand on veut faire des images originales à vouloir faire quelque chose de très élaboré, alors qu'au contraire, il faut quelque chose d'aisément imaginable pour le lecteur, et donc faire dans la simplicité, dans la spontanéité, ce qu'elle arrive à faire très bien.

Ensuite, ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que les dialogues sont vivants, chaque personnage a sa voix, sa manière de parler, ils peuvent avoir un air de déjà-vu parfois, mais ça ne m'a jamais dérangé au point de prendre des notes, en gros, c'est assez rare. Et ce que j'ai aimé par-dessous tout, c'est les récits enchâssés, il y a beaucoup de mouvement, on ne sait jamais si c'est réel, ou des paraboles. Et c'est pour ça que je veux dire que L'été où a tout fondu, c'est ce qu'aurait pu être le dernier roman d'Amélie Nothomb s'il n'avait pas été raté : une certaine candeur dans le récit, puisqu'on suit des héros dans la préadolescence, mais jamais mièvre. le côté conte aussi, ou parabole comme je le dis, avec une simplicité et une efficacité, mais la simplicité ne veut pas dire la paresse, c'est pas facile d'écrire simplement, sobrement. A aucun moment le correcteur automatique de mon cerveau était en marche quand je lisais, et bon sang, après mes deux dernières lectures, que c'était reposant de plonger dans une histoire sans être ennuyée par des phrases bancales, (ça me fait pareil qu'être en train d'essayer de manger un gâteau et que les mouches me volent autour).

Et puis la symbolique aussi, avec le biblique : c'est le récit habituel du bien contre le mal, sauf que là, les valeurs sont inversées (bon, et c'était déjà le cas dans beaucoup de fiction, on y reviendra plus tard)

Le diable que représenterait Sal, ce serait dans le sens luciférien (enfin, je sais pas si on dit comme ça), le diable comme ange déchu. « Je ne suis pas le maître de l'enfer. Je ne suis que sa première et sa plus célèbre victime ». Et face à lui, le personnage de dieu Elohim (qui signifie « Dieu » dans les langues sémitiques.), un homme de petite taille vêtu de blanc, qui parvient à rendre la ville bigote, superstitieuse et dangereuse, par racisme.

Le feu, revient, avec le jaune omniprésent (le ballon, les pots de moutarde de la mère, les cannas les fleurs qu'elle cultive qui ressemblent à des flammes.) La canicule qui fait suer Breathed et semble amener Sal dans la ville. le feu, la chaleur, ça fait fondre le masque social des gens, le vernis des bonnes relations et des sourires derrières les haies. La ville devient folle comme une vache assoiffée, se met à fouetter à tout va de sa queue, à essayer d'éloigner ce qu'elle juge comme parasite.

Enfin, il y a aussi le libre-arbitre. Avec déjà le père Autopsy Bliss. (le livre explique qu'autopsie signifie en grec « vérifier par soi-même). C'est lui qui demande au diable de venir. le libre-arbitre, c'est Sal qui l'apporte à la famille Bliss, comme le serpent qui invite à goûter le fruit défendu (on notera d'ailleurs que Elohim et sa bande d'illuminés brûlent des couleuvres). C'est lui qui aide la mère a sortir de chez elle, et donc de retrouver le choix, c'est grâce à son arrivée qu'on apprend le secret de Grand, et qu'on prend conscience d'à quel point il manque de libre-arbitre, et enfin, c'est lui qui met Fielding face à ses choix, aussi durs soient-ils. C'est dans ce sens que Sal est le diable, parce qu'il fait prendre conscience aux personnages qu'ils n'ont pas à rester plantés dans leur prédestination, et malheureusement, c'est ce qui va provoquer sa perte.

Venons-en aux points négatifs.
Ça m'a fait penser à deux films, Edwards aux mains d'argent, et La ligne verte (je sais que ce dernier est un bouquin). le thème de la différence et du rejet social, et aussi le fait que le narrateur soit une personne âgée, et qu'il y a donc à chaque fois qu'on revient à la situation d'énonciation (quand le narrateur raconte) un goût doux-amer, un petit carpe diem mélancolique (où on se dit « moi aussi je vais vieillir et le rang de mes proches va se clairsemer », n'est-ce pas Mr. Jingles ?). Pour Edwards aux mains d'argent, c'est justement le combat du bien contre le mal que j'ai trouvé bien trop pompé (bon, à la base, c'est l'image de Frankenstein (celui des films, pas du roman de Mary Shelley) : la bête que les villageois poursuivent avec leurs flammes et leur fourches). Et ici, dans les années 80, on imagine aisément une banlieue pavillonnaire comme dans le film de T. Burton, avec les habitants stéréotypés (je le dis pas négativement mais dans le sens cartoonesque) : ce n'est pas forcément dérangeant, ce qu'il l'est, c'est quand des scènes commencent vraiment à mimer l'original. La scène des pétales de roses blanches m'a carrément fait penser à un plagiat d'Edwards aux mains d'argent : c'est typiquement la scène gracieuse et angélique avant le drame. Je vous laisse juger :

« Elle s'est mise à arracher les roses, les pétales blancs volant dans les airs avant de joncher le sol autour d'eux comme la chose ressemblant le plus à de la neige […] »

Et si je n'ai pas boudé mon plaisir, il y avait dans ce livre, à, côté de passages superbes, des passages plus poussifs.

Parce que la tension dramatique n'est pas toujours bien dosée. Autant il y a des moments très touchants (je pense à Grand par exemple) autant d'autres me paraissent alourdir l'intrigue. Dresden par exemple, je trouve que son histoire n'apporte pas grand-chose et que même, la manière dont ça termine m'a fait sortir de l'histoire, je me suis dit que ça commençait à faire beaucoup. Alors oui, ça reprend le thème de la chute, chute de trois femmes, Dovey, sa mère Alvermine et Dresden donc. Il y a Sal dans les trois scènes, et avec son histoire de chute, histoire qu'il raconte lors du premier accident, ça fait sens. Mais je me dis que sans l'histoire de Dresden et de sa mère, ça aurait été tout aussi bien, voire mieux car moins dans le mélodrame. Je trouve le personnage un peu transparent, celui de la mère assez caricatural


Autre point négatif, le choix de faire se dérouler l'intrigue dans les années 80, n'était pas toujours des plus sentis. Ça a parfois du mal à dépasser la nostalgie de ces dernières années quant à cette décennie, mais mis à part les clins d'oeil comme « jouer à Space Invaders sur la console Atari de Grand » j'avais l'impression le reste du temps de me trouver plutôt dans les années 50 ou 60, avant les luttes pour les droits civiques des afroaméricains. Je me trompe peut-être, mais je trouvais que l'hostilité envers Sal était trop frontale, j'avais l'impression que ça collait pas avec ces années, que dans les années 80, c'est plus insidieux, peut-être, mais moins agressif. Parce que là, dès le départ, on sent le lynchage possible, et sans que ce soit jamais croyable à 100%. Quand ça arrive dans M.Vertigo, on est dans les années 20, les gens étaient séparés, la crise accroissait la quête de boucs émissaires. Quand ça arrive dans le livre de Paul Auster, c'est brutal, soudain, mais pas surprenant. Alors que dans L'été où tout a fondu, la haine, la méfiance, le côté superstitieux des gens de Breathed colle pas tellement avec l'époque choisie ; sauf concernant le sida et l'intrigue centrée sur Grand.


Donc pour conclure, je dois dire que malgré les points négatifs j'ai quand même passé un bon moment. Ce n'est pas forcément le livre dont je me souviendrais le plus dans les prochains mois, mais ça a été un divertissant agréable. Je reviens à ce que j'avais dit en terminant ma chronique sur Blackwater, mon désespoir qu'on trouve de la littérature populaire efficace mais exigeante : avec L'été où tout a fondu, mon voeu a été exaucé, le style se tient, l'intrigue est chouette à suivre, vous aurez sans doute des impressions de déjà-vu, mais je vous le recommande tout de même.

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Ce n'était peut-être pas très malin de ma part de lire ce roman, vu que je lui ai trouvé exactement les mêmes défauts qu'au précédent de cette autrice, je devrais simplement admettre qu'elle n'est pas pour moi!
Pourquoi l'ai-je lu? J'aimais beaucoup le résumé et je me suis laissée tenter, tout simplement.
En 1984, donc, un procureur d'une petite ville américaine, qui croit en la justice comme d'autres croient en Dieu, ne trouve rien de mieux que d'inviter dans la presse le diable à leur rendre visite. Et un jeune garçon noir se présente, et prétend être le diable.
C'est la malchance et l'enchainement d'horreurs qui m'ont déplu dans ce livre: les hommes sont horribles sans y être poussés par grand chose, et je n'ai pas compris ce déferlement de catastrophes qui poussent les habitants à l'horreur: les gens n'ont pas besoin de cela, et cela enlève de sa force au livre, je trouve, ce badigeon d'horreur surimposé.
Le roman a tout de même quelques qualités intéressantes, et il est assez palpitant, mais je trouve que ça ne suffit pas à le sauver.
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Dans la tranquille ville de Breathed, le procureur Autopsy Bliss appelle le diable à se présenter à sa porte si ce dernier existe. Un enfant se présente, il a la peau noire, des yeux verts, il est le diable, mais on peut aussi l'appeler Sal. À partir de ce jour, une vague de chaleur sans fin s'abat sur la ville, et de malheureux évènements se produisent.
Le résumé est intriguant, le roman l'est tout autant.
C'est donc assez difficile d'en décrire le contenu.
Il m'a intriguée tout du long, car j'étais pleine d'interrogation sur son sens. Je n'ai cependant jamais été lassée.

Ce roman évoque tellement de sujets, certains très lourds, ils convergent tous autour de la peur : la peur de la pluie, la peur des gens différents ou d'être soi même différent des autres...

Je ne peux pas affirmer avoir saisi toutes ses subtilités, mais le roman m'a quand même bien transportée dans cet univers, parfois un peu psychédélique.
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Réédition du 1er roman de T.MC Daniels après le succès de Betty.

Juin 1984, l'été des coupes mulet et des tee-shirts fluo.
Dans une petite bourgade du sud de l'Ohio, Autopsy Bliss (tu parles d'un prénom !), procureur respecté et investi, publie une annonce saugrenue pour convier le diable à sa porte.
Hanté par la lutte entre le bien et le mal, il considère que la justice est un filtre qui permet de trier le bon grain de l'ivraie.

Contre toute attente "le malin" se présente sous les traits d'un jeune garçon de 13 ans à la peau noire et aux yeux verts.
En fait, un gosse en fugue cherchant asile loin d'un foyer violent.
A la faveur d'une série d'incidents, l'événement est récupéré et manipulé par un homme qui a des comptes à régler avec le destin, depuis que sa fiancée l'a plaqué pour un black.

Dans une ambiance poisseuse à souhait, l'imaginaire collectif va s'enflammer, la tension monter et les rancoeurs se cristalliser autour du "diable", cet ennemi commun servi sur un plateau. Quoi de plus opportun qu'un bouc émissaire sur lequel rejeter ses démons personnels ?

C'est un roman sur la peur, la manipulation, la folie collective.
Si je retrouve avec plaisir "la patte" si inspirée de l'auteure, je trouve le récit lourd, chargé, étouffant.
En un mot : trop
Trop de sujets, trop de noirceur
Aurait mérité un peu de tri et de focalisation.
J'en sors épuisée.
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Difficile de fixer mes impressions suite à cette lecture : je pense que c'est la première fois que je referme un livre avec une grande tristesse, une sorte de découragement, et même d'angoisse.
Et oui, ce roman est triste, noir, pas une once d'espoir, pas de nouvelles positives . J'ai assisté , impuissante, à une sorte de descente aux enfers du héros et de son entourage. Narrateur des faits soixante ans plus tard, il raconte l'histoire qu'il a vécue alors qu'il était un tout jeune ado de 13 ans.
Il vit sans trop d'histoires avec un père procureur , une mère un peu fantasque, un grand frère. Il a reçu des valeurs de tolérance, d'amour, d'accueil, de respect et c'est sans arrière-pensée qu'il devient ami avec le "diable".
A partir de ce moment, il est confronté aux plus viles actions humaines et j'ai éprouvé beaucoup de difficultés à poursuivre ma lecture.
Pourtant, je suis allée jusqu'au bout, sans doute en espérant un peu de ciel bleu mais je pense que j'ai été portée par une belle écriture. Déjà aboutie pour un premier roman, elle propose des accents poétiques, philosophiques, psychologiques, sociologiques et même un aspect un peu historique puisqu'on est au début de l'épidémie du Sida..
Finalement, ce qui m'a dérangée le plus, c'est le côté anachronique du texte. Soixante ans plus tard, le héros raconte mais, en tant que lecteur, je n'ai trouvé aucun repère temporel et cela m'a vraiment perturbée !
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J'ai adoré « Betty » alors je me suis précipité sur ce « nouvel » ouvrage (finalement, j'ai lu dans les commentaires que c'est le premier roman de l'autrice).
Le postulat de départ était vraiment jouissif : un procureur qui invite le diable à lui rendre visite était vraiment une très bonne idée.
Hélas, mes forces m'ont abandonné page 310, je n'en pouvais plus de ces histoires redondantes et de ce récit interminable. Il est rare que je lâche, mais c'était trop d'ennui.
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Déstabilisant. Surprenant. Ce sont les qualificatifs qui me viennent à l'esprit une fois la dernière page refermée. Je crois que je m'attendais à autre chose après Betty, le premier roman de cette auteure.
Nous voici dans l'Ohio, dans la petite ville de Breathed. Nous entrons dans le domicile des Bliss. le père est un homme respectable et respecté : il est procureur. Sa femme n'est pas sortie de la maison depuis des années… Grand est l'aîné, attentionné, beau, sportif. Et il y a Fielding, 13 ans. C'est lui qui nous livre son récit alors qu'il est vieux, solitaire et tourmenté.
L'été où tout a fondu en 1984 fera date dans la mémoire des habitants de la ville. Ce qui a tout déclenché : le procureur publie une annonce, il veut voir le diable. le lendemain, un garçon se présente à sa porte… des événements bizarres surviennent, une chaleur de tous les diables s'installe.

C'est une histoire forte qui nous parle de vindicte populaire, de fanatisme, d'intolérance mais aussi de courage, d'amour et de justice. J'ai trouvé certaines scènes très violentes, avec des rebondissements inattendus.
Mais j'ai moins été happée par l'histoire que je ne l'avais été avec Betty. Ça reste cependant un très bon roman.
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