AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 1259 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle roman !
Je vous épargne le résumé pour ne vous parler que de mon ressenti.
Au début, on ne sait pas trop dans quoi on se lance tellement le thème paraît improbable : un procureur invite le diable à venir en ville via une annonce dans le journal et un jeune garçon se présente en répondant à l'invitation.
L'histoire est racontée par le fils du procureur arrivé à un âge avancé alors qu'il était jeune adolescent au moment des faits. Oui ! Des faits ! Il va s'en passer des choses : des choses horribles !!
Les flashbacks alternent avec le récit du présent, ce qui donne un rythme à la lecture.
Les thèmes abordés sont multiples et l'auteure mène le récit d'une main de maître.
Les personnages sont tellement réalistes que j'en ai aimé beaucoup et détesté beaucoup également.
Beaucoup d'émotions dans ce roman.
N'hésitez pas à vous lancer !
Commenter  J’apprécie          120
J'ai beaucoup aimé ce livre.
L'auteure brouille les frontières du Bien et du Mal allègrement, on éprouve de la compassion pour les personnages, tour à tour, quel que soit leur camp.
A la différence de Sartre pour qui "l'Enfer, c'est les autres", dans ce livre les personnages créent eux-mêmes le leur, car Lucifer est le porteur de Lumière, celui qui nous met face à nous-mêmes et donc nous donne notre liberté de choix: est-ce pour cela que le Diable est tellement détesté? L'auteure semble penser que l'homme préfère écouter les préceptes religieux pour éviter de réfléchir, ce qui le mène à accomplir des actions horribles.
Ce livre n'est pas parfait par exemple, l'auteure situe en 1984 une action qui aurait pu se passer vingt ans avant. Elle a choisi cette date pour introduire le thème du SIDA mais était-ce indispensable pour sa démonstration?
Néanmoins, je pense qu'il s'agit là d'un grand livre de cette rentrée littéraire, très bien écrit et très bien traduit.
Commenter  J’apprécie          120

"L'été où tout a fondu" de Tiffany McDaniel chez @editions_gallmeister aurait pu s'appeler canicule 2023, on était dans le thème 😁.

Blague part ce roman, je l'ai lu cet été, en deux temps...
Je m'explique... Je l'ai commencé puis à la moitié, j'ai arrêté, je n'étais pas dedans, je ne voyais pas où l'auteure voulait en venir, bref, j'étais perdue... Ce n'était pas le bon moment pour moi.
Puis, quelques jours après, j'ai repris, ce livre. Il avait une si belle couverture, que j'avais envie de le terminer (chacun ses arguments, ne me jugez pas 😁).
Et là, sur la deuxième partie, j'ai été happée et envoûtée par la plume et les valeurs transmises par ce roman.
On est sur un thème de respect, d'acceptation de l'autre, une lutte contre le racisme, l'homophobie... Et pour ça, ce roman est génial.
J'ai été touchée par les poésies des mots qui donnaient une tonalité magique au roman.
Ma seule interrogation est sur le rôle de Sal (le diable?) dans l'histoire... Je pense n'avoir pas saisi la métaphore du personnage qu'il est censé incarner.
Mais au-delà de cette première partie où je suis passée à côté, je suis ravie d'avoir persévéré car finalement ce roman était vraiment beau et valait le coup.
J'en appelle donc à vous si vous l'avez lu ou si vous le lisez plus tard, j'aimerais en parler afin d'avoir vos interprétations sur ce petit garçon débarqué de nulle part.
Commenter  J’apprécie          110
Et soudain j'ai aussi fondu.

Tiffany McDaniel nous offre un roman d'une grande puissance sur l'altérité dans l'Amérique des année 80. On parle homophobie, racisme, violence intrafamiliale, acceptation du handicape... C'est beau, c'est puissant et c'est violent. C'est peut être un peu trop intense pour un seul été. La vie de Fielding Bliss a été marqué par cet été 84 et des marques indélébiles ont dessiné son être. J'ai retrouvé le crayon de l'auteure découvert dans Betty (écrit après mais lu avant).

Une bonne lecture d'hiver où la chaleur écrasante de Breathed n'arrive hélas pas à nous réchauffer le coeur...
Commenter  J’apprécie          90
Ohio, années 80. le diable semble s'inviter dans une petite communauté, celle de Fielding. C'est lui, le jeune narrateur, qui va nous raconter cet été incroyable, qui lui a fait connaître le racisme, la violence, mais aussi l'homophobie, le sida...
Un roman dérangeant, envoûtant, puissant.
je l'ai beaucoup conseillé après l'avoir lu et le hic est que les gens ont été déroutés, surtout ceux qui ont aimé Betty, de la même autrice.
En effet, ce roman est très différent mais je trouve qu'il s'en dégage la même force sauvage et brute.
Assez inoubliable...
Commenter  J’apprécie          91
J'avais lu Betty et ne l'avais pas apprécié à hauteur des critiques que j'avais pu consulter. J'ai donc retenté ma chance avec Tiffany McDaniel en lisant L'été où tout a fondu et je pense que la conclusion à en tirer est que cette auteure n'est pas pour moi...
Oui la plume est belle, pleine de poésie et de talent, mais clairement c'est trop sombre à mon goût. En outre, j'ai trouvé ici une sorte de mélange entre Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (l'univers, l'ambiance, les personnages) et de Cent ans de solitude (la manière un peu magique, mystérieuse dont les événements sont relatés) qui ne m'a pas convenu non plus.
Bref je pense que pour la prochaine parution de cette auteure je laisserai les autres se régaler et passerai mon chemin.
Commenter  J’apprécie          90
Fielding, le héros principal de ce livre, aurait pu avoir une vie heureuse. Son enfance avait bien commencé, auprès d'un grand frère qu'il admirait, une mère aimante, bien qu'ayant une phobie étrange, un père magistrat, respecté et un voisin travaillant sur les toits, personnage curieux mais partageant son savoir-faire avec lui. Jusqu'au jour où son père a décidé d'inviter le diable.

Tiffany McDaniel nous plonge dans l'Amérique rurale, en Ohio, où la vie peut être rude, poussant certaines personnes vers l'alcoolisme ou le racisme. Il leur faut trouver une victime expiatoire à leurs malheurs ou un guide providentiel qui les aveugle.

À la lecture des premiers chapitres, je pensais lire un roman fantastique, irréel, mais au fur et à mesure des pages, je me suis rendu compte que tout ce récit pouvait être le reflet d'une réalité quand la douleur, les difficultés aveuglent les coeurs.

Ce livre est dur, les personnages principaux sont attachants et leur destinée cruelle. Les premiers chapitres m'ont dérouté, mais l'envie de connaître la suite, de savoir comment les différents protagonistes allaient évoluer, me poussaient à ne plus lâcher le livre avant d'en connaître la fin. Ce fut donc une lecture vraiment captivante.
Commenter  J’apprécie          90
Et si vous invitez le diable à venir chez vous à quoi vous attendrez vous ?
C'est l'histoire de la famille Bliss, de Grand l'aîné, de Fielding le "petit homme", de leur père et de leur mère puis de Sal, le petit  frère "adopté", le diable qui est entré.
C'est l'histoire d'un été ou tout a fondu, ou les rêves, l'espérance, l'innocence et les glaces se sont liquéfiées.
Comment décrire cette lecture ? Les mots m'en manquent.
Elle m'aura mise à l'épreuve, éprouvée et ballottée, torturée entre la bienséance et la bien-pensance de l'Homme vis à vis du diable et de ses représentations.
Une histoire percutante, cruelle de réalisme concernant la vision du bien et du mal, dénonçant l'homophobie, le racisme, la découverte du Sida et la maltraitance durant la fin du 20ème siècle.

Une lecture qui m'aura émue, bouleversée et fait rager. Empreinte de clin d'oeil litteraire qui m'auront fait sourire. Avec une plume d'une finesse remarquable et percutante. Des mots qui font mal et nous caresse l'âme.
Je ressors de cette lecture grandit
Commenter  J’apprécie          80
Il fait si chaud en cet été 84 dans le petite ville de Brethead, Ohio.
Autopsy Bliss, procuteur de la ville, convoque le diable pour voir à quoi il ressemble, pour voir s'il est simple de le reconnaître.
Arrive alors São, un jeune garçon à la peau noire et aux yeux vert. A première vu, il n'a rien du diable pour Autopsy et toute sa famille… famille qui finit par l'adopter…
A force de s'appeler le diable, les habitants de la ville vont révéler le plus grand démon, et si le diable était dans chacun d'entre nous ? Entre racisme, homophobie, fraternité et amour Tiffany McDaniel nous relate une Amérique intolérante… et si le diable n'était pas celui qui avait répondu à l'appel ?
Très bonne lecture, Betty reste quand même au-dessus selon moi mais j'ai apprécié ce moment.
Commenter  J’apprécie          83
J'avais adoré Betty et l'écriture sublime de Tiffany McDaniel, alors évidemment j'ai eu envie de découvrir son roman suivant, qui en réalité a été écrit avant. Et je dois dire que dès la première (demie) page, mon petit coeur s'est senti enveloppé, avec délice, de soyeuses volutes de poésie.
Pourtant, après quelques pages, mon intérêt a eu un peu de mal à décoller.

Une bigote qui perd subitement la foi, son fils qui doute de la force du Bien contre le Mal, tel est le point de départ de ce roman. le narrateur est Fielding, treize ans, le fils de cet homme, Autopsy Bliss, qui a un jour invité le Diable à se présenter. Et il s'est présenté ! C'était un enfant de treize ans, noir, aux yeux verts. Évidemment personne n'a cru qu'il était ce qu'il prétendait être. Pourtant il a semblé parfois doué de prescience. Assez rapidement des événements étranges vont se produire.

Alors que l'histoire se passe en 1984, je n'ai pas réussi à voir autre chose que les années 50. de la tenue vestimentaire du père, de la mère, qui ne sort jamais par peur de la pluie et qui donc tient sa maison en parfaite femme au foyer, en passant par la bigoterie et les descriptions de la ville comme des gens, je n'ai absolument pas vu les années 80. Ni même dans le futur avec les années 2050 quand le narrateur, devenu vieux, poursuit dans ses souvenirs.

On passe sans cesse et sans transition de 1984 aux années 2050 avec Fielding devenu un vieil homme aigri et bourré de remords, qui n'a plus posé le pied sur le sol de l'Ohio depuis soixante-dix ans, et la question est : pourquoi ? 
La curiosité m'a fait poursuivre ma lecture mais hélas j'ai peiné à m'immerger dans l'histoire. Je suis restée un peu en dehors sans parvenir à m'intéresser à l'intrigue malgré les questions qui m'ont taraudée. Qui est Sal ? Pourquoi Fielding est-il devenu un vieil homme triste et seul ?
Pourtant j'ai aimé tous les membres de la famille Bliss. Généreux, bienveillants, équilibrés à part la mère et son étrange phobie de la pluie même en pleine sécheresse. Mais tous ont ouvert leurs bras à Sal, faisant de lui le cinquième membre de la famille.

On se trouve au coeur de cette Amérique bigote, raciste et homophobe. Les bien-pensants prêts à lyncher un enfant noir car tout le monde prétend avoir vu quelque chose que personne n'a vu. C'est fascinant et effrayant. Cette petite ville a son fanatique, le fauteur de troubles Elohim, dont le nom est une des appellations de Dieu et qui harangue les fidèles. Serait-il déterminé par le nom qu'il porte ?

En fait, mon intérêt pour ce roman a été en dents de scie. Par moments j'ai été captivée, puis je me suis ennuyée, parce que trop lent à mon goût. Et puis à partir de la moitié du roman j'ai été très émue, parfois attristée, mais conquise. Car c'est une belle histoire d'amours. Amour familial, immense amour fraternel, amour pour son prochain, et aussi de cette forme d'amour qu'est l'amitié, au milieu de l'intolérance, de l'obscurantisme et de la haine aveugle qui cherche quelqu'un à punir pour ses malheurs ou simplement pour ses convictions. Et puis parfois l'amour fait qu'on meurtrit profondément, bêtement, maladroitement, ceux qu'on aime le plus.

Avec cette histoire Tiffany McDaniel nous rappelle que la vie est un long chemin semé d'embûches, que trop souvent ce qui est perdu l'est pour toujours, que le mal est partout et, fréquemment, pas où on l'attend.
Ni la quatrième de couverture ni même le début du roman ne m'avaient préparée à ce que j'allais trouver dans ce récit. Au fond, c'est l'histoire de la vie, des familles, des lieux, des gens et leurs tragédies, de la violence du monde et celle cachée derrière les murs, de l'Amérique profonde… et un peu du Moyen-âge qui perdure chez certains. Tiffany McDaniel nous emmène tout doucement vers un dénouement tragique. C'est beau et douloureux, laid parfois et tellement triste.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
Commenter  J’apprécie          80





Lecteurs (2908) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}