Il se sentait sacrément vulnérable, tout seul sur les trottoirs des ruelles piétonnes de Temple Fields. Les hommes qu'il croisait, seuls, en couple ou en groupe, le dévisageaient des pieds à la tête, s'attardant sur son entrejambe. Il était au supplice, regrettait de ne pas avoir mis un jean moins serré. Deux jeunes Noirs passèrent à sa droite, bras dessus, bras dessous. Merrick entendit l'un d'eux dire à son copain :
- Beau cul pour un Blanc, non ?
Le policier se sentit rougir. Sous l'effet de la colère, ou de la gêne ? Il n'aurait su le dire. Dans un moment de lucidité, il comprit les femmes quand elles se plaignaient d'être traitées par les hommes comme des objets.
"En général, messieurs, les gens adorent la violence : et tout ce qu'ils veulent, dans un meurtre, c'est une belle effusion de sang ; un spectacle tapageur leur suffit."
Thomas de Quincey (1827)
"Du meurtre considéré comme un des beaux-arts"
Chaque fois qu'il commet un meurtre, un tueur en série émet des signaux, donne des indications. Tout ce qu'il fait, consciemment ou non, appartient à un schéma précis.
Les bévues des tueurs ne laissent pas de me surprendre. On n'a pas besoin d'être très intelligent pour comprendre comment la police et les médecins légistes opèrent et pour prendre les précautions nécessaires, d'autant que les hommes qui gagnent leur vie à essayer de capturer des tueurs ont obligeamment écrit des livres détaillés sur la nature précise de leur travail.
On se souvient toujours de la première fois. N'est-ce pas ce qu'on dit à propos du sexe ? Et c'est tellement plus vrai du meurtre !
Robert Maxwelle avait raison sur un point. Il a dit que la confiance, c'est comme la virginité. On ne peut la perdre qu'une fois.
Et bonne poignée de main. Pas moite, et ferme, mais sans ce besoin machiste de vous écraser les os qu'avaient tant d'officiers de police plus âgés.
On se souvient toujours de la première fois. N'est-ce pas ce qu'on dit à propos du sexe ? Et c'est tellement plus vrai du meurtre !
- Si l'on considère le fait qu'il passe sa vie à pénétrer dans l'esprit de psychopathes, il semble plutôt normal.
- Il change de musique plus souvent qu'un juke-box.