Citations sur Le cafard (12)
Coup médiatique de génie, la presse reversaliste avait réussi à présenter la cause qu’elle défendait comme un devoir patriotique, la promesse d’une renaissance et d’une purification de la nation : tout ce qui allait mal dans le pays, y compris l’inégalité des revenus et des chances, le fossé Nord-Sud et la stagnation des salaires, était causé par le sens dans lequel l’argent circulait. Si l’on aimait son pays et ses habitants, il fallait renverser l’ordre établi. Jusqu’à présent, les flux financiers n’avaient servi que les intérêts d’élites méprisantes. « Faites circuler l’argent autrement » devint un slogan irrésistible parmi tant d’autres.
Rien n'était plus libérateur qu'une suite de mensonges bien ficelés. Voilà donc pourquoi on devenait écrivain...
Le silence se réinstalla. « Je sais comment c’était, avant, repris Jim avec bienveillance. Quelques étreintes à la sauvette derrière l’armoire à classement. Depuis, les choses ont changé. #MeToo et le reste. Le voilà, votre « mais ». Vous devez partir. Ma décision est irrévocable. Il me faut votre démission. » Benedict St John tendit le bras au-dessus de la table, saisit le journal et l’ouvrit. « Vous êtes derrière tout ça. » Le Premier ministre haussa les épaules. « Et vous derrière ce qui a fuité dans le Daily Telegraph. – Notre scoop était vrai. Pas le vôtre ! – Maintenant le nôtre l’est aussi, Benedict.
Des le premier jour, celui du R-day, on en ressentira les effets bénéfiques sur le plan macro et micro économiques. Le jour même, par exemple, notre police dotée de nouveaux pouvoirs pourra interpeller un automobiliste pour excès de vitesse et lui remettre par la vitre deux billets de 50 livres. Il incombera à cet automobiliste, afin d’échapper à d’éventuelles poursuites judiciaires, d’utiliser cet argent pour faire et financer des heures supplémentaires ou pour trouver un emploi un peu plus intéressant.
Quand Jim eut terminé, il arpenta l'étroite mansarde en exultant. Rien n'était plus libérateur qu'une suite de mensonges bien ficelés. Voilà donc pourquoi on devenait écrivain...
In an instant, out of tragedy a diplomatic crisis was born. President Larousse, already baffled and irritated by l'inversion britannique and the disruption it threatened to French exports of wine and cheese to the UK, was, his spokesman said, 'disappointed' that the English should 'doubt the word of a very good friend'.
There drifted through the PM’s mind a number of compelling answers, though he did not utter them. Because. Because that’s what we’re doing. Because that’s what we believe in. Because that’s what we said we’d do. Because that’s what people said they wanted. Because I’ve come to the rescue. Because. That, ultimately, was the only answer: because.
Then reason began to seep back and with relief he recalled a word from his speech the evening before. “Renewal,” he told her. “And the electric plane.” After an anxious pause, it came in a rush. Thank God. “Because, Madame Chancellor, we intend to become clean, green, prosperous, united, confident and ambitious!
Dans ces moments de stratégie, il se sentait pleinement lui-même, jouissant de la politique à l'état pur, c'est-à-dire de la volonté d'arriver à ses fins par tous les moyens.
Assez logiquement, Jim décida de rappeler l'ambassadeur de Grande-Bretagne en poste à Paris. Les choses se présentaient bien. Dans une période aussi difficile, le pays avait besoin d'un ennemi sûr.
Jim (le premier Ministre) s’étonna qu’il soit possible de ressentir tant de joie et de haine en même temps. Un cœur humain comme celui qu’il possédait à présent était une chose merveilleuse.