Rachel et Isaiah... Isaiah et Rachel... Clairement, le genre d'histoire mielleuse, aux surnoms qui font lever les yeux au ciel. Des coeurs se seraient envolés du livre que je ne m'en serais même pas étonnée. Pourtant, ça marche du feu de dieu ! C'est accrocheur, prenant, choupinou, parfois mièvre, ça me rend totalement guimauve, mais je ne m'en lasse pas. le temps de ma lecture, j'ai tout oublié pour me plonger à fond dedans, m'enivrer, vivre un instant décalée dans le monde des courses de voitures.
Isaiah, c'est le jeune homme que nos parents nous déconseillent d'approcher, qu'ils ne veulent même pas voir devant leur porte. Percé, tatoué, bagarreur, il suinte le bad boy, l'interdit et l'huile de moteur. Malgré tout, il est et a tellement plus que ça. Sous ses allures de grand méchant, c'est surtout un jeune homme fêlé, doué pour la mécanique, qui cache ses sentiments pour qu'on ne puisse pas le toucher. Isaiah est fou de voitures, de courses, et c'est ainsi qu'il va rencontrer Rachel. Rachel, fille d'une bonne famille, qui ne vit que pour leur faire plaisir. Et leur cache sa passion pour les moteurs montés sur quatre roues.
Deux jeunes aux passés et aux vies troubles, ça me parle tout de suite. Les personnages torturés, qui ne se dévoilent pas complètement, c'est souvent mon dada. Quand ils sont bien faits, bien entendu ! Ce qui est ici le cas ! Même si, toutefois, je n'ai pas particulièrement été marquée par l'histoire de Rachel. Sa famille, ses liens familiaux, reposent sur beaucoup de non-dits, Rachel cache sa personnalité pour se plier à la fille et la soeur que ses parents et frères voient en elle. Une situation qui fait beaucoup de mal à tout le monde, Rachel la première, qui subit des crises de panique très violentes.
Heureusement, ceci reste un détail, le récit alternant les points de vue de Rachel et Isaiah. Et je dois reconnaître que j'ai eu une préférence pour celle d'Isaiah, sous tutelle de l'État depuis l'emprisonnement de sa mère. Une mère qui réapparaît dans sa vie au début du roman, alors qu'il ne l'avait pas revue depuis ses six ans. C'est avec beaucoup d'intimité et de justesse que
Katie McGarry évoque cette histoire particulière, qu'on avait déjà entrevue grâce à son premier roman.
Pas sans lui s'inscrit dans la continuité de
Hors limites. L'auteur n'en est pas à sa première, mais le charme opère encore, saisissant, captivant.
La riche et le pauvre. La belle et la bête. Vu, revu. Lu, relu. Mais c'est toute la magie de
Katie McGarry, de nous le faire revivre comme si c'était une première. Une romance légère, sans prise de tête, qu'on pourrait avoir le sentiment d'avoir déjà lu, d'avoir déjà trop vu, et qui pourtant nous emballe, nous emporte. Ici dans un décor particulier, entre la rue, ses dangers et les courses de voitures. On en ressent toute l'adrénaline, toute la force, on en saisit aussi la beauté, l'attrait, sans rien de pompant et même sans devenir un pro.
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