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sur 368 notes
Eco-Thriller

Rice Moore commence tout juste à penser que ses problèmes sont derrière lui. Il a trouvé un job de garde forestier dans une réserve isolée des Appalaches où il est chargé de suivre la faune et la flore de ce territoire vierge. C'est un travail solitaire, parfait pour se cacher des cartels de la drogue mexicains qu'il a trahi en Arizona. Mais lorsque Rice trouve la carcasse d'un ours tué sur le terrain, la solitude silencieuse qu'il cherche si désespérément est soudainement menacée.
L'obsession de Rice pour attraper les braconniers s'intensifie quand d'autres carcasses d'ours sont retrouvées, le conduisant à des altercations avec les habitants du coin qui n'ont pas la même vision de la gestion des écosystèmes. Rice met en oeuvre un plan pour démasquer les braconniers mais ce plan risque de révéler aux personnes dangereuses qu'il fuit où il se trouve.

James McLaughlin donne vie à la beauté des Appalaches et à la bêtise des hommes face à la nature. le résultat est un roman atmosphérique, à l'écriture évocatrice, parfois fantasmagorique. Oscillant entre nature writing et enquête classique, McLaughlin rend magnifiquement la violence que l'on retrouve dans la nature et dans l'espèce humaine.

Un roman dense qui malheureusement parfois nous fait perdre un peu le fil de l'intrigue mais à côté duquel il ne faut tout de même pas passer car il soulève les problématiques environnementales actuelles en nous interrogeant sur les interactions entre l'homme et la nature qui l'entoure.

Au passage (et même si anecdotique), j'ai adoré le papier des pages de ce livre dont le touché et l'odeur sont très agréables. Bravo @ruedelechquier pour le soin apporté à l'objet livre.

Traduit par Brice Matthieussent
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Rice est un homme en cavale. On ne joue pas impunément avec un cartel de la drogue mexicain.
Une réserve au fin fond de la Virginie. Son point de chute. Un job de gardien. Une possibilité de passer du temps sans regarder sans arrêt par dessus son épaule.

Pourtant lorsqu'il découvre un cadavre d'ours sur les terres dont il a la garde, Rice se sent investi d'une mission.

Trouver celui qui est responsable de ce massacre. le plus discrètement possible. Histoire que son nom reste secret et que le cartel ne le découvre pas.

Polar très original, « Dans la gueule de l'ours » a été couronné du prix Edgar Allan Poe du premier roman.

J'ai aimé le cadre très bien posé de cette réserve naturelle, du retour à la nature de cet homme qui, pour trouver des braconniers, va se fondre dans la nature, se raccrocher à son instinct.

Le cheminement est lent, parfois un peu trop, notamment en milieu de roman.

Néanmoins j'ai aimé voir ce personnage de Rice s'oublier, commettre des erreurs, même si ses compétences semblent parfois un peu extraordinaires.

Les personnages secondaires sont intéressants et l'auteur leur donne une belle profondeur.

J'aurais apprécié certains éclaircissements (notamment concernant l'homme aux champignons mais je n'en dirais pas plus) cependant pour un premier roman je trouve l'ensemble plutôt convaincant.
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Cela commence par un bon nature writing un cadre extrêmement naturel, une réserve des Appalaches de Virginie dans lequel évolue Rice le gardien d'une forêt privée qui a le sens du geste écologique et donc se préoccupe de son environnement. Une nature presque personnifiée car c'est une forêt primitive riche de vie qui vit par elle-même sous la responsabilité de Rice.
Un lieu idéal et idyllique pour un fugitif cherchant à se mettre à l'abri d'un cartel de drogue mexicain et de ses "sicarios".
James A. Mc Laughlin ne semble pas pressé d'en venir au fait et il fait bien car nous avons droit à une belle description de cette forêt et de ses animaux en particulier des abeilles sauvages qui essaiment dans les cabanes, les serpents, les ours et du contexte humain ceux qui vivent autour. Un rythme lent mais dense qui semble bien naturel. Tout paraît vrai!
Et le suspens se met en place tranquillement mais inexorablement.
Pour cela Mc Laughlin entrecoupe ses descriptions d' analepses qui nous éclairent sur le passé de Rice. Ces passages plus vifs, plus civilisés rendent la narration moins linéaire, ces aller-retours l'animent permettant d'aérer le texte et de la réveiller en douceur. Cela permet à l'auteur d'élaborer deux histoires de contexte différent et qui semblent n'avoir aucuns liens
On plonge alors dans une forêt qui n'est pas innocente et qui est mal fréquentée notamment par ce qui semble être une mafia de trafic d'organes d'animaux et de pratiques de bouseux et bikers violents et mal dégrossis mais pas seulement. le coin est riche en malfaisants.
le passé de Rice et le présent vont se rejoindre. Ils rejoindront celui de Sara une ancienne gardienne ayant eu à subir les sévices de ces malfaisants.
La nature impose sa nonchalance dans laquelle Rice s'immerge totalement. Il fait corps avec cette forêt mais l'activité malsaine des hommes la réveille.
L'écriture est de bonne qualité et les évènements sont bien amenés à doses homéopathiques le personnage Rice a une épaisseur psychologique mais surtout physique. On a vraiment l'impression d'avoir à faire à un vrai être humain: rien de surfait, un réalisme très impressionnant.
D'autre part il est amusant de constater qu'un personnage qui est quand même environné par beaucoup de sang animal et humain mette autant d'obstination et de soins à encaustiquer des planches avec une cire naturelle : l'écologie préserve la nature mais pas n'importe laquelle !
Et cela finit en polar haletant. le lecteur halète mais il se prend aussi un bon bol d'air pur.
A lire sans faute.
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Je ne sais plus quel avis enthousiaste m'a fait noter ce roman noir, n'hésitez pas à vous signaler. Recherché par un cartel mexicain, Rice Moore espère sauver sa vie en se cachant dans les Appalaches en tant que garde forestier. Mais l'endroit n'est pas des plus calmes non plus, d'autant que des braconniers y tuent des ours.
Il faut savoir tout de suite que ce roman est plutôt rude, que les âmes sensibles en soient conscientes. J'avoue avoir un peu chipoté au cours de ma lecture, l'auteur ou son personnage en faisaient un peu trop, et puis, de manière surprenante, ce roman m'a manqué pendant plusieurs jours après l'avoir fini, j'aurais aimé continuer encore ou retrouver ce coin des Appalaches et aucune autre lecture ne trouvait grâce à mes yeux.
Un roman qui bouscule et laisse des traces…
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Un thriller impulsif et immersif, au coeur d'une nature aussi effrayante que subjuguante. Une lecture à demi teinte pour moi car, là, n'est pas ce que j'attends d'un thriller.
Rice Moore n'est pas l'homme que vous croyez. Si il a fricoté avec les cartels mexicains de la drogue, Rice n'est qu'un biologiste passionné par la faune et la flore. Tout souriait au scientifique jusqu'au moment où il se retrouve dans une situation inconfortable et qui le pousse à enfreindre les lois. de livraisons en livraisons, l'étau se resserre et le fait basculer du côté obscure. Emprisonné au Mexique pendant une longue année et pris sous l'aile d'un homme louche, il apprend les ficelles des cartels. Et puis un jour la liberté, la vengeance et la fuite. Une fuite qui le porte en Virginie dans une réserve des Appalaches. Un nouvelle vie, un nouveau job. Être gardien lui procure finalement un sentiment de paix. Éloigné de tout, il se sent reprendre vie. Un paix éphémère car la propriété est le théâtre de braconnage d'ours. Passé ou bandits, Rice Moore se doit de prendre des précautions.


DANS LA GUEULE D'UN OURS a tout pour vous surprendre. Son originalité se trouve dans ce duo nature-writing et thriller. de grandes envolées lyriques où la nature et une certaine spiritualité ont une place cruciale au coeur de l'intrigue. de grandes descriptions doucereuses et langoureuses contrecarrent l'esprit du thriller. Elles permettent d'une manière assez efficace de révéler le personnage principal. Cette nature puissante et silencieusement active joue cet intermédiaire dans l'évolution de Rice Moore. Elle prend peu à peu possession de l'homme pour en faire surgir le pire comme le meilleur. La frontière entre le bien et le mal est latente, questionnant sur la nature profonde de l'homme et des ses limites. Ce thriller m'aurait davantage emportée si la part de nature-writing était moins omniprésente. C'est un genre que je lis trop rarement pour pouvoir savourer pleinement touts ces petits détails et m'en imprégner. Un premier thriller qui a pourtant eu le mérite de retenir mon attention. Une audace que j'apprécie. Ce premier thriller de James A. McLaughlin révèle un auteur américain à suivre dans les années à venir.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Je me suis posé la question avant d'écrire un commentaire de savoir si je suis légitime alors que j'ai abandonné le roman après un peu plus de 220 pages (sur 407 en poche).
Mais finalement, je me dis qu'il peut "servir".
En effet, bien que je comprenne les avis positifs, pour ma part je me suis profondément ennuyé. Selon moi, James A McLaughlin passe beaucoup trop de temps à décrire la faune et la flore de la réserve des Appalaches où se situe l'intrigue, et cela au détriment des personnages et de l'action (après 220 pages, il ne s'est quasiment rien passé...).
Ainsi, la psychologie des personnages étant mise de côté, je ne me suis pas du tout attaché aux personnages et j'en suis venu à un point que leur sort m'indiffére. A partir de là, je n'ai plus vu l'intérêt de poursuivre ma lecture et de continuer à m'infliger des descriptions interminables.
Une grosse déceptions au regard des nombreuses critiques élogieuses de la presse, des lecteurs et des prix obtenus.
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En sortant de prison, Rice Moore part se cacher dans une réserve des Appalaches, en Virginie. Un cartel mexicain à ses trousses, il devient garde forestier sous une fausse identité.
Mais son quotidien tranquille est perturbé lorsqu'il découvre la dépouille mutilée d'un ours. Il décide de mener l'enquête, et apprend qu'un véritable trafic d'organes d'ours, fort prisés par les Chinois, s'est organisé dans les environs. Pas question de laisser ces braconniers agir dans sa réserve ! Rice s'en va-t-en guerre…
Sous couvert d'une enquête policière intéressante, l'auteur a écrit un très beau texte de natural writing, tant sont belles et riches les descriptions de la nature dans la réserve : la faune, la flore, les paysages, les décors encore intacts de la forêt primaire font l'objet de beaux passages poétiques. La traduction de Brice Matthieussent les restitue parfaitement.
L'enquête est prenante, la psychologie des personnages est bien fouillée ; l'irruption du passé dans la vie d'hommes qui viennent chercher refuge dans la nature n'est pas sans rappeler Les animaux, de Christian Kiefer.
Soulignons également le soin apporté à l'aspect physique du roman : la couverture est marquante, le papier est d'une grande qualité, la typographie varie entre passé et présent.
Une très belle découverte, à tous les points de vue !
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Dès les premières pages j'ai été prise par la plume habitée de James A. McLaughlin et par ses descriptions vivantes de la faune sauvage et de la flore séculaire des Appalaches. C'est, en effet, en plein coeur de la réserve naturelle privée de Turk Mountain en Virginie que vit Rice Moore, le gardien des lieux. Biologiste engagé, homme torturé par les fantômes de son passé, dur au coeur tendre, éco-radical. Rice est tout ça à la fois. Personnage complexe aux multiples facettes.

C'est grâce à son amour de la nature que tout commence. Des ours sont, en effet, retrouvés morts, amputés de leurs membres et de leurs organes, sur sa réserve, son territoire.

Il est impensable pour Rice de laisser ces braconniers sans scrupules chasser sur ses terres. C'est en véritable prédateur qu'il va alors se transformer afin de les traquer pour faire justice à Mère Nature.

Au fil de cette chasse farouche, on assiste à une véritable transformation de Rice qui laisse s'éveiller tous ses instincts animaux et met en sourdine son humanité. Les frontières entre monde sauvage et civilisation se brouillent et on réalise que la menace n'est pas celle que l'on croit et que les humains sont bien plus dangereux que n'importe quel redoutable serpent à sonnette.

Réalité, hallucination, passé, présent, le lecteur partage la confusion de Rice et se questionne sur sa propre animalité.

Si la première partie est essentiellement « atmosphérique » et permet de planter le décor et l'histoire dans laquelle on évolue, le rythme s'accélère singulièrement au cours de la seconde partie. On sent que Rice s'approche du but, flaire sa proie. C'est à partir de ce moment que j'ai eu du mal à lâcher le roman.

Malgré son côté bourru, ses traumas et la violence qu'il renferme, je me suis énormément attachée à Rice et j'ai tremblé pour lui jusqu'à la toute dernière page.

Vous le comprendrez j'ai beaucoup apprécié cette intrigue tournée, entre autres, sur les menaces environnementales.

Ce que j'ai toutefois un peu moins aimé ce sont tous les épisodes « flashback » qui nous ramènent dans le passé de Rice. J'ai trouvé que ces passages, assez mal amenés, nuisaient à la cohérence narrative. J'aurais préféré qu'ils soient intégrés à l'histoire « au présent » via les souvenirs de Rice tout simplement.

Mention spéciale également pour la qualité de l'édition et la charte graphique adoptée qui font de ce livre un bel ouvrage aussi bien sur le fond que sur la forme.

En bref : Un thriller immersif et une ode au retour à la terre sur fond de braconnage barbare, de narcotrafic et d'exorcisme des traumas passés.
Lien : https://thecosmicsam.com
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Je lis assez rarement des nouveautés. Je préfère lire des livres quand ils sont sortis en poche, achetés bien souvent d'occasion. Pour apporter ma contribution modestement, à la relance de l'économie des librairies privées, après le confinement, je me suis promis d'acheter des livres de l'année. Après consultation de mes Blogs littéraires préférés, je me suis donc procuré ce roman, et bien m'en a pris, je me suis régalé.
James A. McLaughlin a été récompensé avec ce roman du prix Edgar Allan Poe du premier roman en 2019, ce qui est quand même une bonne référence.
Il s'agit d'un thriller écologique où l'auteur casse un peu les codes du thriller calibré traditionnel. Ici, Rice, le héro a un passé criminel et a aux fesses des tueurs de Cartel mexicains. Dans une recherche de rédemption, et l'idée de se faire oublier, il endosse un poste de gardien de Réserve naturelle dans les Appalaches. Or, alors qu'il vit quasiment en ermite, il doit faire face au fléau du braconnage. Des ours sont massacrés pour leurs pâtes et leur vésicule biliaire, pour alimenter le marché chinois très lucratif (la Chine ayant vu disparaître la population d'ours en quelques années). L'auteur est photographe,fin observateur de la nature, et cela se sent, ou se lit avec délectation pour ma part. La tension est constante tout au long du récit, Rice, se fond littéralement dans la nature, fait face à la populace locale qui voit d'un oeil mauvais son intrusion, les affrontements sont très violents. La nature fait renaître l'instinct de chasseur primaire chez Rice. J'ai pensé à L'appel de la forêt de Jack London. le passé rattrape notre héro, bien entendu, et la fin est palpitante. du nature writing sauvage, violent très bien écrit.
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Dès le début de ce livre, j'ai eu des difficultés à entrer dans l'histoire, à m'intéresser au personnage principal et à cette quête autour des tueurs d'ours. le rythme est lent, il y a peu d'actions pour un polar, nous savons peu de choses du personnage principal, de sa vie, de ce qui l'a amené à travailler dans cette réserve comme gardien. Aucun suspense réel donc, juste une nature et une population hostiles et étouffantes, mais cela n'a pas été suffisant pour susciter ma curiosité.
Finalement, j'ai préféré abandonner ce livre au bout de cent cinquante pages, alors que je ne voyais pas l'intrigue avancer, que je n'arrivais pas à m'intéresser aux descriptions sans fin de la nature, de la réserve, des espèces animales habitant ses bois.
Le style du récit est assez déroutant, surtout pour un livre catégorisé comme un polar, dans la mesure où les actions ne sont pas vraiment décrites sur le moment, mais tout juste évoquées à posteriori par le personnage principal, quelques lignes tout au plus, donnant l'impression que l'intrigue n'est qu'accessoire et que c'est plutôt le paysage qui est au coeur du récit.
Je n'ai donc pas particulièrement accroché avec ce livre, il faut dire que le nature writing américain n'est pas vraiment ma tasse de thé.
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