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Christian Garcin (Traducteur)
EAN : 9782374254029
480 pages
Rue de l'échiquier (12/05/2023)
3.45/5   40 notes
Résumé :
Frère et sœur inséparables, Bowman et Summer passent leur enfance en pleine nature, dans un ranch sauvage et isolé, véritable forteresse secrète dans le Colorado. Ils grandissent sous la férule de leurs oncles et de leur père qui les élèvent avec la même discipline de fer que leurs aigles de chasse.
Arrivés à l’âge adulte, ils s’éloignent l’un de l’autre et choisissent des chemins différents : Summer reprend l’exploitation familiale, tandis que Bowman met les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Bowman et Summer ont grandi dans un ranch du Colorado protégé comme une forteresse, presque caché entre falaises, montagnes et forêts, parcouru de torrents, de lacs, de prairies où paissent des bisons. Une éducation à la dure, à l'écart du monde, par un père paranoïaque qui les a élevés « pour qu'ils connaissent la vérité violente et dérangeante du monde (... ). Dans leur os. » L'ouverture spectaculaire, marquante, laisse dans les rétines l'image d'un garçon de onze ans qui sert d'appât pour un aigle de chasse. Recouvert d'une peau de loup avec des cous de poulets accrochés, il subit une terrible attaque sous l'oeil du père.


A partir de là, le lecteur est complètement happé par le destin de ce frère et cette soeur que l'on suit âgés de trente-cinq. Après une enfance fusionnelle, leurs chemins ont bifurqué : elle est restée au ranch pour le maintenir à flot, lui est devenu un vagabond proche de la nature. Un mystérieux héritage, celui de leur grand-père fondateur du ranch, resurgit. de l'argent sale, très sale. Sans doute une fortune. Evidemment l'explication à la paranoïa du père qui a voulu les préparer. Assurément une menace car des gangs patientent depuis des décennies pour s'en emparer.

La maitrise narrative de James est assez impressionnante : des flashbacks sur le temps de l'enfance et du passé des deux frère et soeur qui éclairent le présent en distillant pile aux moments opportuns des informations propulsives ; un thriller haletant, ultra tendu, quasi en mode course-poursuite autour de la question de ce sulfureux héritage. Et puis il y a ces superbes et originales pages de nature writing qui apportent beaucoup de densité à l'avancée du récit.

« Ne pourrait-il pas simplement rester ici ? Vivre ici seul et renoncer à son ego humain. Une sorte de pénitence pour être parti. Il pourrait survire assez facilement : il savait où trouver de m'eau, où creuser pour extraire des racines, se nourrir de baies sauvages aux côtés des ours noirs, poser des pièges, tendre une embuscade à un jeune wapiti. Il pourrait vire, son corps devenant plus fort tandis qu'il oublierait, oublierait, une inexorable entropie cognitive déchiquetant le moi qu'il avait construit pendant des années d'absence ? Comme des doigts effeuillant le duvet de chardon jusqu'à ce que les derniers filaments se séparent et partent à la dérive dans la brise ? Ne laissant que du vide. »

Comme dans son formidable précédent roman ( Dans la gueule de l'ours ), James A. McLaughlin sait rester au plus de l'humain. le personnage du frère est somptueusement caractérisé. Complexe, sauvage, fragile et fort à la fois, Bowman évolue dans un espace-temps différent de celui des autres depuis qu'il poursuit un chimérique jaguar avec lequel il communique spirituellement tel un chaman qui entendrait les voix des Anciens, en l'occurence les Indiens Anasazis.

C'est avec ce personnage presque anachronique que l'auteur fait le mieux échos à des interrogations métaphysiques très contemporaines sur le rapport de l'Homme au monde et sa place dans la nature. Bowman n'aspire qu'à vivre en harmonie avec la nature, pour fuir le bond prométhéen d'hommes prédateurs et cupides incapables de se restreindre en cette ère destructrice de l'anthropocène. Ce n'est pas un hasard si l'aigle de chasse ( fil conducteur en filigrane du récit ) qui veut reprendre sa liberté, se prénomme Alecto comme une des Erinyes, ses entités vengeresses qui pourchassent ceux qui ont commis des crimes.

Un superbe thriller sombre et implacable, teinté d'écologie, qui impressionne par l'ampleur et la maitrise qu'il déploie.

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Chez les Girard la paranoïa se transmet de génération en génération. C'est presque génétique. Leur mode de vie d'ailleurs s'en ressent. Isolés sur les terres de Panther Gap ils vivent presque en autarcie. N'espérez pas être invité chez eux pour un brunch, ce n'est pas le style de la maison. Pour autant ils sont plutôt sympathiques, l'auteur évite le cliché des fous furieux complotistes survivalistes.
Alors qu'est ce qui les pousse à se comporter ainsi ? Des convictions profondes certes, mais pas seulement. C'est la faute de pépé. Il a fricoté en d'autres temps avec des types pas très recommandables. Pas du genre non plus à oublier une vieille rancoeur, qui, il semblerait, s'est aussi transmise de génération en génération. Mais comme un homme averti en veut deux les Girard depuis sont sur leurs gardes. Léo le fiston est depuis toujours sur le qui vive, un passé flou, il semble en connaître un rayon sur la survie, les armes et la stratégie militaire. Bowman le petit fils est surprenant, à côté de lui Mike Horn peut aller se rhabiller. Animé d'un instinct sur développé il est plus à l'aise en pleine forêt équatoriale qu'en plein centre ville. Ses chances de survies semblent d'ailleurs plus élevées dans la première situation que dans la seconde.Summer la petite fille n'est pas en reste. Plus « civilisée », elle a un caractère franc et direct et ne recule devant rien. Téméraire elle sait aussi écouter son instinct. Son lien avec son frère est très fort. Il y a aussi tonton Jeremy, ancien navy seal, et tonton Darwin, cuistot de son état. Ne le sous estimez pas, manger est la base de la survie tout le monde sait ça, et puis qui manie mieux les couteaux qu'un cuistot ?

Évidemment il y a le grain de sable : Sam, avocat fiscaliste et accessoirement randonneur paumé suite à un petit imprévu. Il va se retrouver sur les terres de Panther Gap et mettre un bazar improbable. Heureusement pour lui Summer a un bon pressentiment et le chien, Marco, l'a à la bonne. Mine de rien c'est un allié de taille.

Les animaux chez les Girard sont des individus à part entière, pas des êtres considérés comme inférieurs, j'ai beaucoup aimé cet aspect. J'ai adoré rencontrer Alecto, un aigle qui en impose et qui aurait certainement beaucoup à apprendre aux humains. C'est elle (oui c'est une dame) que l'on rencontre en premier. Et quelle entrée en matière !

J'ai été happée par les premières lignes. le lien avec la nature, les animaux, les descriptions des lieux, l'attachement de cette famille au vivant, qu'il soit animal, minéral ou végétal m'a embarquée et séduite. Cette famille qui se place sur le même plan que ce qui l'entoure et non en maître, en dominant, a eu tout de suite mon adhésion. Un parfum de chamanisme s'est mis à flotter sur les pages, mêlé à des réflexions écologiques, puis à des questionnements sur l'Homme et ce qui pourrait être appelé, selon le point de vue où on se place, sa déchéance plutôt que son évolution.

L'histoire alterne entre les années 80/90 et les années 2000. Peu à peu les éléments sur ce qui a précédé ces périodes se révèlent mais pas totalement. L'auteur dénonce la main mise post colonialiste des grandes industries des pays riches sur les terres des autochtones, avec des manières de malfrat de la pire espèce. Une histoire intelligente, engagée, qui vous tient en haleine, j'adore.

Puis l'intrigue a pris le pas sur tout le reste et toutes ces réflexions sont passées au second plan, n'ayant plus pour seul objectif que de servir l'histoire. Dommage, d'autant que si, initialement, tout ceci était plutôt bien mené et les évènements bien articulés, par la suite j'ai été frustrée par plusieurs choses. Tout d'abord le manque de liant de l'intrigue arrivé à mi parcours, beaucoup d'ellipses, de questions qui restent en suspend, et par dessus tout, une fin qui laisse un goût d'inachevé. Trop expéditif. Je reste avec plus de questions que de réponses. Comme une promesse non tenu. Côté personnage il y a de trop grandes différence. Ceux de Léo et Bowman sont très fort et éclipsent un peu les autres. J'ai attendu pendant tout le livre que le personnage de Summer se révèle, en vain. J'ai attendu de savoir ce que Bowman allait faire de sa différence, en vain.

Il y a une grande originalité dans ce récit mais j'ai l'impression qu'elle n'a pas été exploitée jusqu'au bout. Je n'arrive pas à me détacher de cette impression de gâchis.

Cependant, une fois le livre refermé il me reste des questions induites par ma lecture. Comme des provocations de l'auteur.
Sommes nous devenus si étrangers à notre nature que nous en avons perdu notre instinct de survie au point de nier le suicide écologique engendré par notre mode de vie ? L'argent a t'il à ce point annihilé tout bon sens chez l'Homme ? Savons nous encore vivre avec la nature qui nous entoure ou ne savons nous que tenter de la soumettre ?
Au moins là je ne peux pas lui en vouloir de ne pas avoir apporter de réponses. D'ailleurs à ce sujet, vous avez le choix entre les 3 questions et 3 heures pour répondre après je ramasse les copies!
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« Mais la famille, ce n'est pas rien. Tu finiras par t'en rendre compte. »

D'abord, il y eut le grand-père Martin, qui fit (mauvaises) fortunes par le passé dans des affaires douteuses et planqua en Suisse une partie de son magot afin qu'il serve d'héritage à ses descendants bien des années plus tard.

Puis le père Léo, qui connut avec la CIA son époque barbouze en Afrique avant de revenir au sein du ranch-bunker de Panther Gap dans le Colorado où, rejoint par ses beaux-frères Jeremy et Darwin, il entreprit d'élever ses enfants Bowman et Summer.

Les élever ou plutôt les préparer à cet avenir qui ne manquerait pas d'arriver, le jour où il serait temps de récupérer cet héritage et d'affronter les mafias et cartels des vies antérieures qui souhaiteraient également le récupérer.

Une éducation qui rendit Bowman et Summer quasi-inséparables, liés par la nature et l'invisible fil mystique qui unit ceux qui s'y sont pleinement immergés, devenant animal parmi les animaux, vivants dans le vivant, célébrant le solstice et le feu qui font renaître.

« On leur avait enseigné les plantes et les animaux, on les avait encouragés à les rechercher, à les considérer en tant qu'êtres au même titre qu'eux-mêmes, à les nommer, à les dessiner, à en découvrir de nouveaux, à comprendre comment ils étaient liés à tout le reste. »

Sauf qu'un jour, Bowman partit…

C'est avec le joli souvenir du premier livre de James A. McLaughlin que je me suis plongé dans Les aigles de Panther Gap, traduit par Christian Garcin. Et j'y ai vite retrouvé tout ce que j'aime : un style léché, une trame qui prend son temps pour se poser avant de devenir addictive et une énorme bouffée de nature writing comme je les aime.

Avec le même bémol que dans le précédent : une certaine longueur qui finit parfois par perdre un peu son lecteur, avant qu'heureusement, le rythme de l'intrigue ne le récupère. Mais tous auront-ils le courage de poursuivre jusqu'au bout ?

À l'image de l'aigle Alecto, sans pitié avec le père comme pour le punir de ses errements passés mais apaisé par Bowman et Summer, le livre est habité par un souffle de vengeance et le moment tant attendu qui devait voir la famille libérée de ses dettes, devient celui de l'heure – sanglante - des comptes.

Pour soutenir cette atmosphère particulière qui fait le charme du livre, McLaughlin y ajoute une dimension mystique symbolisée par la quête d'un jaguar rédempteur ou par l'échange avec les animaux et les ancêtres.

« Il y avait les Autres, qui devraient être ici. Ils prirent forme dans son esprit, les fantômes des Anciens, les bisons, les Longhorn sauvages éparpillées. Des wapitis, des cerfs, des orignaux et des antilocapres, des coyotes, des couguars, des hiboux, des faucons. Une famille de loups. Les ours noirs, le grizzly discret et furtif, le carcajou. Les aigles. »

Un livre dense et profond, avec mention spéciale pour la couverture particulièrement réussie.
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Bowman et Summer, frère et soeur, ont été élevés à la dure par leur père, dans un coin paumé, plus perdu que le pire trou du cul de l'Amérique. Une sorte de ranch déguisé en forteresse (ou le contraire : une forteresse déguisée en ranch).

Élevant des aigles et parcourant la nature, les deux gosses sont totalement adaptés dans un biotope naturel, mais n'ont jamais vu la ville.

Leur père semble craindre un danger, mais comme il ne parle pas beaucoup et cache tout, ses enfants ne sauront rien ou pas grand-chose et 20 ans plus tard, il semble que le secret est en train de leur péter à la gueule.

Le précédent roman de l'auteur, "Dans la gueule de l'ours", m'avait emballé et il avait terminé en coup de coeur. Voilà pourquoi j'étais impatiente de lire son second ouvrage (il m'a fallu du temps pour le trouver en seconde main) et finalement, il est plusieurs crans en dessous du précédent.

Pourtant, au départ, tout avait bien commencé. N'ayant pas vraiment relu le résumé, je ne savais pas où j'allais aller et je m'en fichais un peu, tant le récit qui avait des airs de nature writing, me plaisait bien.

La tension montait déjà, les récits étaient alternés entre ce qui arrivait à Bowman, revenant du Costa Rica, et celui de Summer, au ranch, sans oublier celui de touristes dormant dans un coin perdu et à qui il va arriver des grosses emmerdes.

Puis, j'ai ressenti une lassitude : l'alternance des chapitres étaient une bonne idée, mais cela m'a donné l'impression que l'auteur ajoutait trop de choses pour retarder le final, qu'il ajoutait trop de rebondissements, trop de rocambolesque, afin d'augmenter la taille de son histoire et finalement, j'ai trouvé que cela alourdissait le récit, le rendant aussi pesant que marche dans de la mélasse.

Trop c'est toujours trop, trop est l'ennemi du mieux. C'est bien d'être ambitieux, mais l'auteur a voulu englober trop de faits dans son histoire : cartels de drogues, héritage, passé trouble, secrets de famille, nature, animaux, violences,…

L'affaire secondaire, celle avec le cartel, aurait pu être évitée, elle n'apporte rien, si ce n'est des pages de plus et je me suis perdue à ce moment-là, sans jamais arriver à revenir totalement dans le récit.

Malgré tout, le début était très bien, je ne peux donc pas parler de lecture foirée totalement, mais elle n'était pas à la hauteur de mes attentes, surtout après un aussi bon premier roman…

À noter que la majorité des lecteurs/lectrices sur Babelio ont des avis plus enthousiastes que moi.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Alors que ses enfants sont encore jeunes, Léo va s'isoler dans un ranch en pleine nature, vraiment loin de tout. Il va élever Bowman et Summer de manière rude avec une discipline tenant plus de celle d'une meute que d'un noyau familial. le monde de Bowman et Summer se résume à peu de personnes, leur père et un peu plus tard, leurs oncles maternelles également, c'est peut-être pour cette raison qu'ils développent un lien fort. Mais arrivés à la fin de l'adolescence, leurs chemins se séparent et le contact s'estompe. Jusqu'au jour où entre en jeu une histoire de succession qui pourrait être bénéfique pour eux. Malheureusement, cet argent tombe d'un ciel très sombre.

J'étais très emballée par ce « nature writing », c'était une première pour moi et c'est assez étonnant car j'aime habituellement les ambiances isolées, sombres, en pleine nature. Enfin dans la vie fictionnelle évidemment. Pourtant ici, c'est comme si j'avais découvert cette histoire sous une mauvaise forme. Peut-être que si je l'avais découvert visuellement ou en audio, ma perception aurait été différente. J'ai l'impression d'être restée en retrait et d'avoir perdu le fil bien plus d'une fois.

J'aurai aimé sentir le souffle de la nature s'emparer de moi, être touchée par cette ambiance particulière, me sentir émue par cette famille. J'aurai aimé mais ce n'est pas le cas. Je finis ce roman avec comme un flou dans la tête, comme si toutes les informations se mélangeaient. Finalement, ce n'est pas le côté nature qui m'a posé problème mais vraiment toute l'intrigue qui se met en place au fil du roman. C'est dommage, ce n'était pas pour moi.
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
24 juillet 2023
C’est sombre, différent, parfois un peu dur à suivre et souvent surprenant. Une belle découverte !
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LeMonde
16 juin 2023
Malgré une construction complexe, avec d’incessants allers-retours entre diverses époques, ce western moderne se lit avec plaisir et frisson. Il pourrait donner un film magnifique.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
22 mai 2023
Réunis dans le ranch du Colorado de leur enfance pour régler une succession, un frère et une sœur essuient la violence de gangs furieux et rapaces… Un thriller écologique tendu et fascinant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Summer aima les musées. elle dit qu'ils étaient comme des entonnoirs qui concentraient les efforts et les connaissances humaines en un seul endroit, ce qui permettait d'en absorber une grande quantité à la fois. Bowman se montra dédaigneux, disant que ces "entonnoirs" servaient principalement à concentrer les anciens êtres vivants ainsi que les artefacts créés par les peuples indigènes, tous commodément retirés de leur contexte afin que les humains occidentaux à l'esprit étroit puissent en faire l'expérience de manière isolée et élaborer des analyses réductrices faisant des Autres* et de l'humanité indigène des objets qu'ils s'autorisaient à dominer.

*Pour Bowman et sa soeur Summer les Autres représente l'ensemble des êtres vivants autres que les êtres humains.
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On leur avait enseigné les plantes et les animaux, on les avait encouragés à les rechercher, à les considérer en tant qu’êtres au même titre qu’eux-mêmes, à les nommer, à les dessiner, à en découvrir de nouveaux, à comprendre comment ils étaient liés à tout le reste.
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On ne peut pas évacuer la souffrance humaine en disant que l'humanité en général la mérite, que les gens n'auraient jamais dû abandonner les anciennes méthodes, n'auraient jamais dû se mettre à l'agriculture, à la sédentarité, aux sociétés hiérarchisées, à la surpopulation catastrophique… Tout cela est exact, mais échoue en tant que justification personnelle pour jouir de manière arrogante d'avantages non mérités. Pour se détourner et laisser le monde brûler.
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Les personnes, les organisations riches et puissantes, les entreprises, les gouvernements – tous étaient lucides et savaient aussi bien que n’importe qui ce qui allait se passer. Avec le désastre climatique comme accélérateur, ils allaient se déchainer de manière préventive, déployant leurs richesses, leurs technologies, leurs troupes, leurs armements, exploitant tous ceux qu’ils auraient besoin d’exploiter, détruisant tout ce qu’ils auraient besoin de détruire, afin de prolonger leur confort, leurs avantages et, au bout du compte, leur existence.
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En bon paranoïaque averti - c'est-à-dire conscient de l'être -, Bowman avait dû apprendre à commettre les bonnes erreurs. Face à l'incertitude générale et à l'impossibilité radicale de connaître les intentions d'autrui, il évaluait pour toute situation les interprétations opposées, de façon détachée, imaginant pour chacune d'elle le pire résultat possible si elle se révélait fausse. Il choisissait alors d'agir selon l'erreur d'interprétation qui entrainait le moins de dommages.
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