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Hollie McNish nous propose de vivre sa grossesse, son accouchement et les premières années avec sa fille au travers de pensées et poèmes écrits pendant cette période. Il est question de "journal intime d'une slameuse"... et justement, c'est le côté "intime" qui me laisse perplexe après lecture.🤱

Au départ, la lecture de ce livre m'avait enthousiasmée. le ton décalé, l'humour et le côté libertaire pris avec la société me plaisaient assez. Les premières parties où Hollie se découvre enceinte, puis la période de grossesse et enfin l'accouchement sont passionnants et drôles. En tant que maman, je me suis à plusieurs fois reconnues dans certains moments de vie, dans certaines postures... mais cela s'arrête-là puisqu'au fur et à mesure que ma lecture avançait, j'avais plus l'impression de lire un tas de clichés communément véhiculés et de moins me reconnaître. Au final, je me suis ennuyée sur la fin. Savoir que Petite Chérie fait des crises de nerfs quand elle n'est pas contente, va sur le pot, mange des purées ou que sais-je n'a rien d'intéressant. Au contraire, le sentiment qui m'est venu dès la moitié du livre est celui d'un livre regroupant des souvenirs personnels qui ne peuvent intéresser que les protagonistes. Sans compter, que l'histoire d'être "trop jeune pour avoir un bébé" qui revient régulièrement dans le livre m'a un peu fait tiquer quant au réalisme des faits énoncés. Au final, j'avais l'impression curieuse que l'auteur tentait de proposer un livre s'adressant à toutes les mères, jeunes et moins jeunes en relatant des scènes stéréotypées.

Heureusement, cet ouvrage compte de nombreux poèmes qui apportent fraîcheur et tendresse aux propos. Souvent écrits sur le pouce, entre deux tétées ou une petite pause volée, ces poèmes relatent les inquiétudes, les questionnements d'une jeune maman face à son enfant.

Pour conclure, ce livre est distrayant et sympathique. Hollie McNish ne prend pas de gants par moment pour décrire les absurdités de la société où une femme doit impérativement donner naissance, mais le cacher ; dois allaiter, mais le cacher ; faire carrière, mais cacher sa maternité ; bref où la femme doit cacher une partie de sa féminité. Par contre, cet ouvrage relate des histoires personnelles vécues avec sa fille ce qui pour un lecteur lambda, ne permet pas de s'intégrer au récit réellement sans s'ennuyer un peu.

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Hollie McNiish , une sacrée nana !

Poétesse et slammeuse anglaise , c'est une jeune femme, bien de son temps , qui n'hésite pas à partager son journal intime , le vécu de sa grossesse et les débuts de sa vie de maman avec Dee son compagnon et Petite Chérie , son bébé .

Un témoignage sans fard et sincère aux thèmes multiples
avec en toile de fond les difficultés d'une jeune maman comme l'allaitement par exemple , la fatigue , le couple , la place dans la société etc ... rien n'est occulté .

Cependant , c'est le récit d'un ressenti personnel du bouleversement engendré par l'enfantement mais il est bien émaillé de vérités ...universelles celles-là !
Le rapport au corps est particulièrement bien évoqué ainsi que l'évolution psychique et les premiers pas dans la vie de parents .

L'auteure laisse parler sa nature , comme une bonne copine . Ses idées, on les partage ou pas .
Dans un langage "jeune's ", ce livre parle aux femmes : séquences découvertes , ressentis , états d'âme ou souvenirs.
Il peut parfois revêtir le ton du féminisme ou de la révolte.

Ce livre parle aux hommes ...il leur parle des femmes de leur vie , de toutes leurs femmes , de leur famille donc d'eux-mêmes .
Il leur parle de parentalité .

Ce livre parle aux grands- parents , de la construction des liens avec beaucoup d'émotion.

Et, cerise sur le gâteau , le récit qui ne nous épargne rien prend pour cela une forme bien atypique : la narration classique alterne avec de longues mélopées , comme parfois des chants ancestraux , de longues plaintes écholaliques ou des cris de colère...
Il faut y voir , les poèmes de l'auteure .
Mais , la traduction altère bien sûr la musique des mots , ça ne sonne pas très juste .
Ce french slam m'a un peu lassée .
Aussi pour apprécier ce talent à sa juste valeur , je suis allée l'écouter sur You Tube .
Elle se produit sur scène , son récit le mentionne souvent .

Mais, cela reste un témoignage truculent, rebelle , sensible et sincère qui déborde d'amour et d'humour .
Pourtant, parfois , la lecture peut être éprouvante , il faut le dire , car elle interpelle au plus profond de soi .

Je ne dis pas que j'écouterai du slam mais j'ai apprécié la personnalité de Hollie McNish .
Je remercie donc l'équipe de Masse Critique Privilégiée et les éditions Solar pour cette belle découverte .


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Hollie McNish est une slameuse anglaise apparemment connue; elle a décidé de tenir un journal de bord depuis l'annonce de sa grossesse jusqu'aux trois ans de sa fille, " Petite chérie".

J'ai tout de suite aimé le ton humoristique, la verve de ses notations, les émotions qui la submergent sont bien retranscrites et parlent à toutes les mamans. On se reconnaît dans de nombreuses situations. Elle a cette impertinence réjouissante qui consiste à trancher dans le vif, en ce qui concerne les sujets toujours tabous de la maternité : l'allaitement, la déformation du corps, le rôle du père, entre autres.

Certains passages sont franchement hilarants, je pense notamment à son incursion, regrettée ensuite, dans un magasin spécialisé, pour simplement obtenir deux biberons, et la voilà sollicitée pour un tas d'autres ustensiles et la préconisation d'un four à micro-ondes, indispensable, semble-t-il.

D'autres sont touchants, notamment quand elle vit un moment unique dehors, sous la lune, avec sa fille...

J'ai aussi apprécié qu'elle évoque des incidents tellement vrais , comme le fait que dans la rue, on ne prête aucune attention à une femme enceinte, et en aucun cas, on ne lui cède la place! Nous l'avons expérimenté, avec ma fille, enceinte elle aussi, à Lille ,dernièrement.

L'auteur appuie là où ça fait mal, et pas seulement sur ce ventre réceptacle de la vie! Il est question de problèmes de société , comme les mères adolescentes ou l'éducation des filles, le racisme ( le père est noir). Bien sûr, je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'elle confie, mais elle ouvre des débats intéressants.

Cependant, et je le regrette, moi qui suis si friande de poésie, ses textes poétiques nombreux qui jalonnent le journal résonnent mal en français et je suis d'accord avec Cardabelle, on se lasse vite de les lire, alors qu'ils sont sûrement superbes, déclamés sur une scène de poésie.

Justement, Holly fait allusion à sa participation à un spectacle de slam à Mons, j'ai moi-même assisté à l'un d'entre eux, excellent souvenir! Et le slam est fait pour être entendu plus que lu, il faudra que j'aille voir les videos de l'auteur.

En tout cas, j'ai passé un très bon moment de lecture. Bravo, Hollie, pour votre causticité, votre énergie, votre amour des mots, de la vie et de "Petite Chérie"! Et merci, Babelio et les éditions Solar pour cet envoi tonique et pétillant!
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Sous forme de journal intime, Holly McNish nous raconte sa grossesse, son accouchement et ses premiers pas en tant que mère au côté de sa fille. Dans ce journal, l'auteure se confie, nous dévoile toutes les difficultés qu'elle a rencontrées comme l'allaitement puis l'alimentation, la sexualité et bien d'autres sujets. Elle utilise un ton léger, souvent drôle pour parler des aléas que connaissent finalement tous les parents. Elle ose aborder des sujets difficiles dont on parle difficilement et des diktats de la société. Papa, les grands-parents ne sont pas oubliés. Elle nous transmet sa colère, ses peurs, son amour, sa joie, ses incompréhensions...

C'est un livre d'une femme pour toutes les femmes qui sans aucun doute se reconnaîtront. Une lecture mitigée pour moi parce que sur certains points, je suis parfaitement d'accord mais pas sur d'autres et je trouve qu'elle énumère beaucoup de clichés. Tout le monde n'a pas ces problèmes et heureusement. Personnellement, je ne conseillerais pas ce livre aux jeunes mamans (qui risquent de partir en courant) mais plutôt aux mamans qui ont déjà passé ce cap... (...)

Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
Lien : http://auchapitre.canalblog...
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Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio et les éditions Sonar pour l'envoi de ce livre !
Je n'ai pas été charmée plus que ça...Hollie McNish, poètesse et slameuse anglaise, relate sa grossesse et les trois premières années de la vie de "Petite Chérie" avec elle...Déjà, bon, j'aimerais bien connaître le prénom de "Petite Chérie", si ce n'est pas trop demander quant à la vie privée, parce que "Petite Chérie", ça me bloque, ça fait niais. Les autobiographes ont parfois de drôles de pudeurs...Elle nous parle de son allaitement jusqu'à plus soif, mais le prénom, non non non, tu ne le sauras pas, lectrice trop curieuse...
Donc "Personne ne m'a dit"...tout ce qui concerne la grossesse et la suite. Il y a des faits qui m'ont convaincue, d'autres moins...Ou alors les Britanniques ne sont pas comme nous...Hollie se plaint que tout le monde se sente autorisé à toucher son ventre de femme enceinte...J'avais déjà lu ça...Je ne l'ai jamais vécu ni rencontré sur quelqu'un d'autre... Hollie sent qu'on lui reproche d'allaiter trop longtemps, d'allaiter en public...J'avais plutôt le sentiment, étant donnée mon expérience personnelle, que c'était le contraire, qu'on voulait absolument que les femmes allaitent...Bon...Personne ne lui avait dit qu'elle saignerait après l'accouchement, pendant des semaines, qu'elle penserait que jamais elle ne retournerait aux toilettes (j'ai bien ri, c'est bien vrai, c'est très peu glamour, c'est pas très Kate Middleton debout deux heures après son accouchement sur le perron de l'hôpital ...Elle a pris quoi, la duchesse ? Je sais pas, mais c'est fort ...)...Personne ne lui avait dit que ce serait dur d'allaiter et de travailler en même temps...Bé c'est évident, patate ! Bon, je sais, elle veut l'écrire noir sur blanc pour que les gens le réalisent, mais quand même...Personne ne lui avait dit que les jeux et les jouets étaient genrés...Ca fait du bien de le dire, c'est vrai, même si on le sait...Toutes ces remarques sur le quotidien sont parfois intéressantes, quelquefois amusantes, souvent évidentes...Elles tournent autour de la construction sociale des filles et du traitement des mères, ce qui vaut quoiqu'il arrive le coup d'être dit.
Mais, toute à sa dénonciation anti-Barbie princesse diamant, Hollie n'échappe pas aux clichés contemporains, principalement dans sa super géniale famille, avec super mamie, super belle-mamie, super papi...Pas de beau-papi, je crois...Sans oublier super Papa, qui dans les premières pages du journal, lui annonce qu'il la quitte juste avant qu'elle lui dise être enceinte et hop ! C'est fini, on n'en parle plus, il devient le super super papa !! J'ai du mal à y croire, là. Tout le monde ne peut pas être super, Hollie. Il y a forcément des choses que tu nous enjolives...Ca, c'est la famille de Barbie princesse slameuse...
Alors pour le slam...Les poèmes qui ponctuent le journal...euh, je suis complètement insensible. C'est mon côté Barbie princesse lama pas content. J'irai même jusqu'à dire que ça m'énerve, j'ai sauté, confiteor, mea culpa, mea maxima culpa...
A offrir peut-être pour Noël à une jeune voire très jeune femme enceinte, qui aime le slam et à qui on n'a pas dit...tout ça.
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Jeune maman slammeuse
*
Connaissez-vous la célèbre poétesse- slammeuse anglaise Hollie McNish ? Jusqu'à ce jour, c'était une inconnue pour moi. Et pourtant elle a fait parler d'elle. Avec un ton résolument moderne , elle modifie les codes de la poésie pour délivrer des messages sur l'écologie, le féminisme ou encore la parité homme-femme.
J'avoue que je ne suis pas sensible à la poésie, mais pour cette fois, je sors de mes genres littéraires. A ma grande surprise, je découvre que ces petits textes m'ont charmé. La musicalité des mots, le ton humoristique et parfois tendre, la résonance des différents thèmes m'ont ému.
*
Sous forme de journal intime, Hollie nous raconte tout son parcours de nouvelle jeune maman, en passant par l'annonce de sa grossesse, ses neuf mois, son accouchement et ses trois années avec son enfant.
Émaillé de poèmes , saisis sur le vif, avec une fraîcheur et une certaine honnêteté.
*
Des thèmes multiples sont abordés sans fard, presque sans filtres. Certes ce sont là des réflexions toutes personnelles mais qui éveilleront je pense des souvenirs de parents . Je suis maman de 3 enfants, dont l'aînée a 15 ans. Et certains problèmes abordés ont résonné en moi. Jeune mère des années 2000 (!), pétrie de doutes, j'ai lu « Contes à guérir, contes à grandir » de Jacques Salomé. Qui rassure et réconcilie parents & enfants.
*
Hollie a osé dire ce que d'autres ont pensé tout bas. Son fameux poème « Gênée » qui parle de l'allaitement en public a été visionné des milliers de fois.
Un extrait : « ...Car dans ce pays de panneaux bardés de nibards désirés Je me dis Que je ferais bien de m'y habituer ».
*
Alors certes, le ton est décidément plein de révolte (qui revient souvent), de colère, d'angoisses, mais aussi d'amour, de liens trans-générationnels, de relations avec son propre corps, beaucoup de tendresse envers son compagnon.
Oui, Hollie a su me captiver (malgré le côté un peu « guide pour la future maman ») car elle ne s'est pas auto-censurée (puisqu'au départ, ce journal n'était pas prévu pour une large diffusion d'édition).
*
Les poèmes ont été traduits en français et je ne suis pas sûre que les mots « rendent » de la même manière en version originale. J'en ai visionné un où elle était sur scène, elle est bouleversante et sensible.
*
Je conseille ce témoignage authentique à tous ceux qui ont eu un jour le bonheur de vivre (même qu'une journée) avec un enfant. Il interpelle...

(merci à Masse Critique privilégiée pour ce choix)
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J'annonce tout de suite la couleur, j'ai adoré Personne ne m'a dit, le livre d'Hollie Mc Nish, auteure et slameuse dont j'ignorais alors tout. Et il a fallu que je regarde plusieurs fois l'année de première édition, 2016, pour me convaincre qu'il s'inscrivait dans les courants de pensée du vingt-et-unième siècle.
Personne ne m'a dit est certes un livre sur la maternité. Sur les aléas d'une jeune mère en apprentissage sur le terrain. Mais c'est aussi et surtout un livre sur le regard que cette mère pose sur l'état du monde, dès lors que l'être issu d'elle et dont elle est responsable dépend totalement de ses géniteurs bien sûr, mais aussi des conditions socio-économiques et des courants de pensées du pays où l'enfant ouvre les yeux.
Et là, j'avoue ma perplexité ; j'ai eu le sentiment de retourner vers le futur, de retrouver l'état d'esprit qui prévalait, selon mes propres souvenirs, dans les années 70 en France. Quoi, si peu encore d'attentions spontanées et d'indulgence bienveillante pour les futures mères, ou les mères avec leurs enfants ? Encore tant de questions insidieuses ou indiscrètes, tant de racisme larvé ? Tant de tabous sur l'allaitement maternel dans les lieux publics ? Tant de moqueries désobligeantes ? D'absence de prise en compte des incohérences des rythmes de vie professionnelle, dès lors que l'enfant paraît ? Et désormais, tant de haine jalouse sur les réseaux sociaux ? Heureusement, Hollie a un caractère solide, une famille adorable et une Petite Chérie énergique. Ce qui lui permet de nous livrer le témoignage vécu d'une métamorphose ancestrale et universelle : la transformation d'un être humain anglais femelle en maman sociale. Beaucoup d'humour, de bienveillance, d'absence d'ego portent ce texte qui, au final, s'adresse à tous et carbure à la joie de vivre en dépit de l'état du monde.
"L'enfant est pour l'humanité à la fois un espoir et une promesse. En prenant soin de cet embryon comme de notre trésor le plus précieux, nous travaillons à faire grandir l'humanité. Maria Montessori."

Je remercie Babelio et les Editions Solar pour ce livre offert et reçu dans le cadre "Masse Critique", septembre 2018.
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Au début, on s'enthousiasme, passionné.
Formidable et original et pourtant si commun !
Comment personne n'y a pensé avant ?
Ces chroniques de la conception aux trois ans de la fille d'Hollie, une « slameuse » anglaise, nous révèlent le ressenti d'une mère d'une trentaine d'années peu préparée aux bouleversements qu'induisent conception, naissance et maternité.

Puis, on s'agace…
Etait-ce ainsi pour mes deux enfants ?
Ai-je à ce point été un père inconscient des souffrances et des angoisses de mon épouse ? N'en fait-elle pas un peu trop cette Hollie dans le but de « ratisser large » ? Genre mère incomprise et épuisée.
Chaque parcours est particulier. Tous n'ont fort heureusement pas vécus l'arrivée d'un enfant avec autant de stress.

Enfin, on s'ennuie !
Surtout lorsqu'arrivent les constats sur les "Genres". Très mode encore. Et ces longs (trop longs) poèmes qui font redondance avec le texte qui les introduit, faute d'être traduits, perdent leur sonorité, leur rythme.


Une version abrégée et bilingue aurait été plus judicieuse, me semble-t-il.


Et pour terminer, cette persistante vulgarité, ces « putain » exclamatifs à toutes les pages nous précipitent vers une dernière page attendue comme une… délivrance !

Merci à Babelio et Solar dans le cadre d'un envoi Masse Critique grâce à eux, je regarderai quand même les nouvelles mères d'un oeil plus avisé.
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Quelle déception que ce journal.
Plutôt une adepte fervente de ce genre littéraire, je me réjouissais à l'idée d'avoir été sélectionnée dans le cadre de l'opération masse critique et de découvrir une nouvelle auteure.
Malheureusement, ce ne fut pas le cas.

Je n'ai trouvé aucun intérêt à ce journal intime qui ne fait que relater le quotidien d'une jeune maman, de la découverte de sa grossesse aux deux ans de son nouveau né.
Les épisodes racontés sont d'une banalité sans nom avec, en prime, une multitude de détails tous plus insignifiants les uns que les autres. Une accumulation de stéréotypes sur les "mésaventures" d'une jeune maman (les nausées de la grossesse, l'accouchement difficile, l'allaitement douloureux, les régurgitations, les premiers repas où le bébé en met partout,...).

Ce que j'apprécie dans un journal intime et/ou un témoignage, c'est l'intérêt qu'il peut avoir pour L Histoire, la réflexion qu'il apporte sur des états d'âme.

Le style et le ton décalés ne m'ont pas non plus séduite, sans parler des poèmes dont je n'ai perçu que la forme. Sur le fond, qu'apportent-ils ? Je n'ai pas trouvé la réponse.

Ma critique peut paraître très acerbe, une première pour ma part, mais, si je ne m'étais pas engagée à écrire un billet en recevant ce livre, je n'aurais certainement pas achevé ma lecture et j'aurais très vite refermé ce livre.
Bref, vous l'aurez compris, voilà un succès outre-atlantique qui m'échappe totalement !

Je remercie tout de même Babelio et les Editions Solar pour cet envoi.
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Parmi les questions récurrentes à propos de mon « activité » de blogueuse, il y a le fameux « mais qu'est-ce que cela t'apporte ? ». Si je me contente généralement de répondre « du bonheur, tout simplement », puisque je ne me suis jamais sentie aussi épanouie que depuis l'ouverture du blog, je suis bien souvent obligée d'apporter un peu plus de précision, mon interlocuteur estimant que ce n'est pas une réponse satisfaisante. Comme s'il fallait obligatoirement que cela m'apporte un élément à ajouter à mon CV, que cela m'ouvre des portes pour mon avenir professionnel, voire même que cela me permette de renflouer mon compte en banque ! Je suis donc obligée de répéter sans cesse que la seule chose que je recherche à travers ce blog, ce sont le partage et la découverte. J'aime échanger avec d'autres lecteurs. Et j'aime élargir mes horizons littéraires en testant de nouveaux genres, en sortant de ma zone de confort. C'est ainsi que je me suis retrouvée avec ce témoignage d'une slameuse féministe entre les mains … Et une fois encore, l'équipe de Babelio a visé juste en me proposant cet ouvrage, ce fut vraiment une belle lecture !

Tandis qu'Hollie, 26 ans, est sur le chemin qui la conduit vers sa toute première scène de poésie, elle découvre qu'elle est enceinte. La joie et le désarroi se disputent la suprématie dans son esprit. Désemparée, désarmée, effrayée, émerveillée. Elle décide alors de commencer à tenir un journal, un journal de « toutes les choses dont elle ne pouvait pas parler » avec son entourage. Jours après jours, saisons après saisons, elle raconte les joies et les peines, les petits et les gros tracas du quotidien, les réflexions, les doutes, les maladresses … Elle raconte l'amour qui grandit pour ce petit être qui vit déjà en elle, le bonheur et la peur de voir grandir Petite Chérie qui fait ses premiers pas dans ce monde de folie. Elle raconte les moments de désespoir, de découragement, les douleurs, les larmes et les cris qui ne demandent qu'à sortir mais qu'elle doit réfréner. Elle raconte comment elle est parvenue, progressivement, à apprivoiser le mot « maman » …

Ce témoignage, donc, n'en est pas réellement un : comme l'explique l'auteure dans les remerciements, elle ne pensait pas publier un jour ce journal intime … Elle ressentait juste le besoin de coucher sur papier toutes ses pensées, tous ses états d'âme, d'écrire ce qu'elle ne pouvait pas dire à haute voix, ce qu'elle pensait tout bas. Puisque ces mots n'étaient pas destinés à être publier, elle a écrit sans jamais s'autocensurer, et cet ouvrage est donc vibrant de sincérité et d'authenticité ! Elle évoque ainsi sans pudeur la difficulté à apprivoiser ce corps qui se transforme soudainement, la terreur de mourir pendant l'accouchement, la question de la sexualité après l'accouchement. Elle parle ainsi sans honte du calvaire de l'allaitement en public, de la fatigue qui s'accumule au fil des mois, de la peur de mal faire alimentée par les articles des magazines et les émissions télévisées. Devenir maman, ce n'est pas uniquement donner naissance à un enfant, selon Hollie : c'est une véritable transformation, physique comme psychique. A travers ce journal, à travers ces poèmes, Hollie raconte à quel point c'est dur, d'être maman. Mais aussi à quel point c'est beau. Ce livre, c'est aussi une déclaration d'amour d'une mère à sa fille, d'une mère qui passe ses nuits à regarder son nourrisson dormir, d'une mère qui passe ses journées à s'émerveiller d'avoir donné la vie à ce petit être incroyable. Je l'admets volontiers : j'ai pleuré bien des fois, tellement c'était émouvant !

Mais Hollie ne parle pas uniquement de sa relation avec sa Petite Chérie, cette petite fille qu'elle a portée pendant neuf mois et qui grandit désormais un petit peu plus chaque jour. Elle couche également sur papier ses éclats de colère : ne pourrait-on pas la laisser élever sa fille comme elle l'entend ? de quel droit diable d'illustres inconnus se permettent-ils continuellement de la juger, de la critiquer, de la blâmer ? Est-ce trop demander, de pouvoir allaiter tranquillement sa fille sans avoir à le faire dans les toilettes publiques, au milieu d'odeurs nauséabondes et de milliards de bactéries, sans recevoir de remarques désobligeantes face à quelque chose de parfaitement naturel et bénéfique pour ce petit être fragile et innocent ? Est-ce trop demander, de pouvoir s'assoir dans le métro quand on va accoucher dans deux jours et qu'on ressemble à une montgolfière ambulante, sans avoir en plus à faire face aux regards haineux de ceux qui pointent du doigt en hurlant « tu es trop jeune pour être mère » ? Est-ce trop demander, de pouvoir acheter deux biberons sans avoir à subir un discours de persuasion expliquant qu'il est nécessaire pour le bon développement de l'enfant d'acheter également une lotion pour le bain de bébé ? Est-ce trop demander, de pouvoir acheter un blouson de pluie résistant qui ne soit pas étiqueté « pour petit garçon », ou un vélo avec un panier qui ne soit pas estampillé « pour petite fille » ? Entre questionnement et effarement, Hollie dresse un portrait fort peu flatteur de notre monde actuel …

En bref, vous l'aurez bien compris, j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre ! A travers ce journal, l'auteure livre un portrait bouleversant de la maternité, avec ses bons et ses moins bons côtés. Elle parle de sa vie de nouvelle maman, parlant des bons comme des mauvais moments. Elle évoque la peur et la douleur, mais aussi le bonheur et la douceur. Et tout cela sans le moindre filtre, sans la moindre retenue : Hollie livre ses pensées à l'état brut, comme elles viennent, sans se préoccuper de la bienséance ou des « qu'en dira-t-on ? ». Elle raconte tout ce qu'elle a sur le coeur, sans rien cacher, sans rien dissimuler. Elle explique qu'elle a choisi d'agir comme elle l'entendait, comme elle le sentait, comme elle le souhaitait, même s'il est parfois difficile de ne pas céder à la pression de l'entourage et de la société. Ce livre, à sa manière, est révolutionnaire : il invite à ne pas se laisser influencer par les « conseils d'amis », par les remarques et autres réflexions plus ou moins bienveillantes, et encore moins par les grandes sociétés qui cherchent à profiter de la vulnérabilité des parents débordés pour leur faire acheter tout et n'importe quoi, en titillant la culpabilité inhérente à la peur de mal faire pour faire toujours plus de profit … A la fois témoignage et manifeste, ce livre bouleverse et interpelle !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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