ce n'est pas grave. après tout, je retiens toujours votre livre en otage.
« – Georgina, ma belle, mon succube adoré, ma déesse du plaisir, paslmodia-t-il, pressant ses mains sur le coeur de manière théâtrale.
Super. J’avais bien besoin de ça. »
- Il ne fait pas la tournée des librairies par altruisme. Il n'a pas le choix : son éditeur décide pour lui, ripostai-je. Une perte de temps, à mon avis.
Il risqua de nouveau un coup d'oeil dans ma direction.
- Vous trouvez ? Vous n'avez pas envie de le rencontrer ?
- Je ... Si, bien sûr. C'est juste que ... Comprenez-moi bien. Je vénère jusqu'au sol sur lequel il marche et je me sens très excitée à l'idée de faire sa connaissance ce soir. C'est un rêve devenu réalité pour moi. S'il voulait faire de moi son esclave sexuelle, il n'aurait qu'à m'offrir des exemplaires de lancement de ses livres. Mais cette tournée de promotion ... ça lui prend du temps. Du temps qu'il ferait mieux de consacrer à l'écriture de son prochain roman. Vous avez vu comme il nous fait attendre entre chaque livre ?
- Oui. Je l'ai noté.
- Je voulais que Seth Mortensen me remarque.
- Crois-moi, à moins d'être gay, il te remarquera.
Probablement même s'il est gay.
- Je n'ai pas trop l'air d'une pute ?
- Non.
- Ou d'une fille facile ?
- Non.
- Je voulais avoir l'air sexy, mais classe. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Je pense avoir suffisamment alimenté ton amour-propre. Tu sais très bien de quoi tu as l'air.