Citations sur Georgina Kincaid, tome 1 : Succubus Blues (64)
Coucher avec Seth Mortensen ? Mon Dieu ! Je n'avais jamais rien entendu d'aussi grotesque. Quelle idée épouvantable ! Si j'absorbais sa force vitale, j'osais à peine imaginer combien de temps s'écoulerait avant son prochain livre. […] A cause de ma nature blasée, je prenais plaisir à peu de chose de nos jours. Les livres de Seth Mortensen constituaient une de mes rares sources d'évasion. Devrais-je pour autant essayer de me rapprocher du créateur de ces romans ? Plus tôt dans la journée, j'avais tournée en dérision ses fans de base. Allais-je devenir l'un d'eux ?
La plupart des vampires – à l'instar de Duane – se révélaient arrogants, incapables de se tenir en société et maladivement jaloux de leur territoire. En fait, pas très différents de beaucoup d'hommes que j'ai eu l'occasion de rencontrer.
-J'attache plus d'importance qu contenu
-Vraiment? [...] Parce que j'aurais juré que, à peine un instant plus tôt, vous me sembliez plutôt captivé par les apparences.
Il baissa de nouveau les yeux, mais je vis la courbe d'un sourire sur ses lèvres.
-certaines choses sont tellement saisissantes qu'elles ne peuvent qu'attirer l'attention.
-Et ça ne vous donne pas envie de savoir ce qui se cache à l'intérieur?
-Ça me donne surtout envie de vous offrir quelques exemplaires de lancement.
« - Je voulais que Seth Mortensen me remarque.
- Crois-moi, à moins d'être gay, il te remarquera. Probablement même s'il est gay.
- Je n'ai pas trop l'air d'une pute ?
- Non.
- Ou d'une fille facile ?
- Non.
- Je voulais avoir l'air sexy, mais classe. Qu'est-ce que tu en penses ?
- Je pense avoir suffisamment alimenté ton amour-propre. Tu sais très bien de quoi tu as l'air. »
« (Georgina qui s'adresse à Seth sans savoir que c'est lui son auteur préféré.)
- Il ne fait pas la tournée des librairies par altruisme. Il n'a pas le choix : son éditeur décide pour lui, ripostai-je. Une perte de temps, à mon avis.
Il risqua de nouveau un coup d'œil dans ma direction.
- Vous trouvez ? Vous n'avez pas envie de le rencontrer ?
- Je ... Si, bien sûr. C'est juste que ... Comprenez-moi bien. Je vénère jusqu'au sol sur lequel il marche et je me sens très excitée à l'idée de faire sa connaissance ce soir. C'est un rêve devenu réalité pour moi. S'il voulait faire de moi son esclave sexuelle, il n'aurait qu'à m'offrir des exemplaires de lancement de ses livres. Mais cette tournée de promotion ... ça lui prend du temps. Du temps qu'il ferait mieux de consacrer à l'écriture de son prochain roman. Vous avez vu comme il nous fait attendre entre chaque livre ?
- Oui. Je l'ai noté. »
Ses mots se frayèrent un chemin en moi, me fendant le cœur. Mais justement, ce n’était que des mots. L’éternité, c’est bien long.
(p. 443)
Je sentis le désir monter en moi. J’en avais envie. Dieu que j’en avais envie. Je n’en pouvais plus d’entendre Jerome me réprimander parce que je ne chassais que des individus louches. Je voulais pouvoir rentrer chez moi le soir et raconter ma journée de travail à quelqu’un. Je voulais qu’on parte en vacances ensemble. Je voulais quelqu’un qui me serrerait dans ses bras quand je n’aurais pas le moral, quand les hauts et les bas de ce monde deviendraient trop durs à supporter.
Je voulais quelqu’un à aimer.
(p. 442-443)
_ Tu es un peu trop habillée pour la circonstance, Kincaid, tu ne crois pas? (Il fit mine de réfléchir.) Ou pas assez. Difficile à dire.
_ Tu peux causer, répliquai-je, finissant ma... deuxième... ou peut-être troisième... bière.
Doug portait un pantalon en vinyle rouge, des rangers et une longue veste pourpre ouverte sur sa poitrine. Un haut-de-forme qui avait connu des jours meilleurs était juché de manière désinvolte sur sa tête.
_ Je fais partie du spectacle, poupée.
_ Moi aussi, "poupée".
Parmi le reste du groupe, certains gloussèrent.
_ Tu nous as réunis pour nous faire lire un porno biblique?!
#Hugh#
_ Achève-moi, Doug. Là, maintenant. Mets fin à mes souffrances.
En dépit de mon immortalité, j'étais on ne peut plus sincère.
_ Bon sang, Kincaid, qu'est-ce que tu lui as raconté? murmura Doug.
[...]
_ Ben, j'ai insulté ses lecteurs, expliquai-je à Doug, gardant un oeil sur Paige afin de ne pas attirer son attention avec nos chuchotements. Et je lui ai reproché de ne pas écrire assez vite.
Doug me dévisagea _ j'avais dépassé ses espérances.
_ Ensuite _ ignorant qui il était _ j'ai dis que je deviendrais volontiers l'esclave sexuelle de Seth Mortensen en échange d'exemplaires de lancement de ses livres.