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EAN : 978B0014S230M
Editions Seghers (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
Com poemas que possuem o dom de nos encantar e inquietar, aspecto característico da poesia de Cecília Meireles, Doze noturnos da Holanda, lançado pela Global Editora, convida-nos a uma jornada de introspecção. Editados inicialmente em 1952, no Rio de Janeiro, após uma viagem de Cecília à Europa, os poemas dessa obra foram publicados primeiro em conjunto com O aeronauta, inspirados por sua viagem aérea. Agora ganharam edição individual. Em Doze noturnos da Holanda, a... >Voir plus
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cénario
Je traversai ces collines placides
et regardai
passer les nuages, silencieux, dans les solitudes d'émeraude.

De larges rivières avec un corps paisible
dormaient énormément l'après-midi,
et c'étaient des rêves sans fin de chaque côté.

Parmi les nuages, les collines et les torrent,
une angoisse d'amour a frissonné
l'étendue déserte devant moi.

Quel vent, quel cheval, quelle
nostalgie m'ont conduit dans ce désert,
m'ont forcé à adorer ce que j'ai souffert?

Je suis passé à travers les
grottes noires , à proximité des ruisseaux de fanado, le gravier
dont l'or a déjà été découvert.

Les mêmes pièces m'ont donné un manteau
où le visage des vieillards brillait,
éclairé par une rosée en détresse.

Avec un cœur voué à l'égalité des dangers
vivant les mêmes douleurs et les mêmes espoirs,
la voix que j'ai entendue d'amis et d'ennemis

Surmontant le temps, fertile en changements,
j'ai gentiment parlé aux mêmes sources,
et j'ai vu nos souvenirs communs.

Du bois sombre aux collines courbes,
du macareux brisé aux anges d'or
que le ciel soutient sur de longs horizons,

tout me parle et comprend le trésor
pris dans ces mines trompeuses,
avec du sang sur l'épée, la croix et le laurier.

Tout me parle et je comprends: j'écoute les roses
et les tournesols dans ces jardins, qui
étaient autrefois des terres et des sables douloureux,

où rugissait le pas de l'ambition;

le martyr traînait, écartelait, sans droit d'agonie.

J'écoute les fondations que le passé
teintait de feu: la voix de ces ruines
de murs d'or en feu évaporé.

Les hautes chapelles me chantent des
fables divines . Les tours, les saints et les croisières
indiquent les altitudes et les brumes.

O ponts sur les ruisseaux! O vaste
désolation des déserts, montagnes stériles
que le soleil fréquente et que le vent souffle!

Armé d'une poussière qui prétend l'éternité, il
laboure des images de saints et de prophètes
dont la voix silencieuse nous persuade.

Et il a recomposé des choses incomplètes:
innocentes, viles, atroces,
vicaires, colonels, ministres, poètes.

Les temps remontent si vite
que les bergers arcadiens d'outre-mer
parlent de nymphes et de métamorphoses.

Et je peux voir les soupirs d'amour
quand
les poings durs ont été levés à travers ces prairies florissantes .

Ici, des fers de chaînes résonnaient;
des chevaux tristes sont entrés là-bas.
Et les yeux pétillants amoureux

- le cœur s'arrêta en les écoutant
pleurer dans cette panique d'aurores
denses de brumes et de graines de coq.

Isabels, Dorotheas, Heliodoras, le
long de ces vallées, ces rivières, ont
vu leurs heures d'or

dans un vaste ouragan de déviations
vacillent comme dans les tiges de grandes bougies,
chaude lumière de mèches tremblantes.

Ma chance est adossée à ces
ombres vagues de l'aube triste,
profils fluides de jeunes filles et de jeunes filles.

Tout autour est tellement et rien:
Nise, Anarda, Marília… - qui suis-je à la recherche?
Qui répond à cet appel posthume?

Quel messager arrive, humble et obscur?
Quelles lettres ouvertes? Qui prie ou jure?
Qui s'enfuit? Parmi quelles ombres dois-je m'aventurer?

Qui connaissait chaque saint dans chaque église?
Le souvenir est aussi pâle et mort
sur lequel vole notre amour ardent.

Le passé n'ouvre pas sa porte
et ne peut comprendre notre pitié.
Mais dans les champs sans fin que traverse le rêve,

Je vois une forme dans l'air s'élever sereine:
forme vague, de temps libre.
C'est la main de l'enseigne qui, de loin, fait signe.

Éloquence du simple adieu:
«Au revoir! Je vais travailler pour tout le monde!… »
(Cet adieu fait trembler ma vie.)
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Romance XXI ou idées
L'immensité de ces champs.
Le haut mur des montagnes.
Les champs gonflés d'or.
Diamants entre les pierres.
Noirs, Indiens et mulâtres.
Tampons et bols.

Les rivières ont toutes tourné.
Tout renversé, la terre.
Capitaines, gouverneurs,
prêtres, poètes.
Voitures, portées dorées,
chevaux à crinière ouverte.
L'eau débordant des fontaines.
Autels pleins de bougies.
Promenades à cheval. Les lampes.
Cloches, processions, promesses.
Des anges et des saints sont nés
entre les mains de la gangrène et de la lèpre.
De la belle musique rugissant
des chapelles.
Tous les rêves baroques
glissent sur les rochers.
Patios de galets. Escaliers.
Boticas. Des ponts. Conversations.
Les gens qui arrivent et passent.
Et les idées.

Grandes maisons. De longs murs.
Une vie d'ombres agitées.
Aux coins des alcôves, l'
hystérie des jeunes filles.
Lampes à huile, oratoires,
baumes, pilules, prières.
Noms de famille fiers.
Une parenté complexe.
Dans le batuque mulâtre, la
prosápia dégénère: à
travers les portes des nobles,
dans la laine des nuits secrètes, les
nouveau - nés
comme des mendiants attendent.
Bâtardies. Désaccords.
Embuscades par les ténèbres.
Sesmarias, voleurs.
Envie emmêlée.
Le clergé. La noblesse. Les personnes.
Et les idées.

Et les meubles cabiúna.
Et les rideaux jaunes.
Dom José, Dona Maria.
Les feux. Masqué. Des soirées.
Les naissances. Baptisé.
Des mots qui sont interprétés
dans les discours, dans la santé ...
Visites. Sermons funéraires.
Les étudiants qui partent.
Les médecins de retour.
(Autour des grandes lumières,
il y a toujours des ombres perverses. Des
corbeaux sinistres se cachent à
travers les fenêtres dorées.)
Et il y a de la jeunesse! Et il y a du prestige.
Et les idées.

Les femmes paresseuses
dans le hamac font leurs siestes.
Des femmes noires avec de
gros poitrines que mangent les garçons pâles.
Arapongas, perroquets,
oiseaux de la forêt.
Ce manque de temps
entre les imbaúbas, le carême,
la canne à sucre, le maïs, les bananiers
et la brise que fait le ruisseau.
Les rumeurs familières
qui ralentissent la vie: l'
éléphantiasis; les livraisons;
gale; entorses; des chutes;
sezões; Morsures de serpent;
rougeole et érysipèle ...
Candombeiros. Assistants.
Pommades. Plâtres. Herbes.
Quartiers des esclaves. Tronc. Fouet.
Congos. Angolas. Benguelas.
Ô immense agitation humaine!
Et les idées.

Des banquets. Jacquet. Nouvelles.
Livres. Gazettes. Querelles.
Permis. Décrets. Cartes.
L'Europe déborde de guerres.
Le Portugal en deuil: la
triste reine y règne!
Or! Or! Ils demandent plus d'or!
Et des suggestions indiscrètes:
jusqu'ici le trône est!
Qui au Brésil l'avait!
Ah, si Dom José II
met la couronne sur son front!
Quelques Américains,
sur des plages désertes, ont
déjà libéré leur peuple
de la domination de l'Angleterre!
Washington. Jefferson. Franklin.
(Beats la nuit, pleins
de fantômes, de présages ...)
Et d'idées.

Douces inventions d'Arcádia!
Printemps délicat:
bergers, sonnets, lires
- parmi les menaces austères
de plus de taxes et de frais
que certains retardent et d'autres nient.
Mariages impossibles.
Calomnie. Satires. Cette
passion pour la médiocrité
qui s'exaspère dans l'ombre.
Et les versets aux ailes dorées, l'
amour qu'ils apportent et l'amour qu'ils apportent ...
Anarda. Nise. Marília…
Les vérités et les chimères.
D'autres lois, d'autres personnes.
Nouveau monde qui commence.
Nouvelle race. Une autre destination.
Plans pour de meilleures époques.
Et des ennemis attentifs,
qui, avec des yeux sinistres, veillent.
Et les ruelles. Et les plaintes.
Et les idées.
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Cenário
Passei por essas plácidas colinas
e vi das nuvens, silencioso, o gado
pascer nas solidões esmeraldinas.

Largos rios de corpo sossegado
dormiam sobre a tarde, imensamente,
— e eram sonhos sem fim, de cada lado.

Entre nuvens, colinas e torrente,
uma angústia de amor estremecia
a deserta amplidão na minha frente.

Que vento, que cavalo, que bravia
saudade me arrastava a esse deserto,
me obrigava a adorar o que sofria?

Passei por entre as grotas negras, perto
dos arroios fanados, do cascalho
cujo ouro já foi todo descoberto.

As mesmas salas deram-me agasalho
onde a face brilhou de homens antigos,
iluminada por aflito orvalho.

De coração votado a iguais perigos
vivendo as mesmas dores e esperanças,
a voz ouvi de amigos e inimigos

Vencendo o tempo, fértil em mudanças,
conversei com doçura as mesmas fontes,
e vi serem comuns nossas lembranças.

Da brenha tenebrosa aos curvos montes,
do quebrado almocafre aos anjos de ouro
que o céu sustêm nos longos horizontes,

tudo me fala e entende do tesouro
arrancado a estas Minas enganosas,
com sangue sobre a espada, a cruz e o louro.

Tudo me fala e entendo: escuto as rosas
e os girassóis destes jardins, que um dia
foram terras e areias dolorosas,

por onde o passo da ambição rugia;
por onde se arrastava, esquartejado,
o mártir sem direito de agonia.

Escuto os alicerces que o passado
tingiu de incêndio: a voz dessas ruínas
de muros de ouro em fogo evaporado.

Altas capelas cantam-me divinas
fábulas. Torres, santos e cruzeiros
apontam-me altitudes e neblinas.

Ó pontes sobre os córregos! ó vasta
desolação de ermas, estéreis serras
que o sol frequenta e a ventania gasta!

Armado pó que finge eternidade,
lavra imagens de santos e profetas
cuja voz silenciosa nos persuade.

E recompunha as coisas incompletas:
figuras inocentes, vis, atrozes,
vigários, coronéis, ministros, poetas.

Retrocedem os tempos tão velozes
que ultramarinos árcades pastores
falam de Ninfas e Metamorfoses.

E percebo os suspiros dos amores
quando por esses prados florescentes
se ergueram duros punhos agressores.

Aqui tiniram ferros de correntes;
pisaram por ali tristes cavalos.
E enamorados olhos refulgentes

— parado o coração por escutá-los
prantearam nesse pânico de auroras
densas de brumas e gementes galos.

Isabéis, Dorotéias, Heliodoras,
ao longo desses vales, desses rios,
viram as suas mais douradas horas

em vasto furacão de desvarios
vacilar como em caules de altas velas
cálida luz de trêmulos pavios.

Minha sorte se inclina junto àquelas
vagas sombras da triste madrugada,
fluidos perfis de donas e donzelas.

Tudo em redor é tanta coisa e é nada:
Nise, Anarda, Marília… — quem procuro?
Quem responde a essa póstuma chamada?

Que mensageiro chega, humilde e obscuro?
Que cartas se abrem? Quem reza ou pragueja?
Quem foge? Entre que sombras me aventuro?

Quem soube cada santo em cada igreja?
A memória é também pálida e morta
sobre a qual nosso amor saudoso adeja.

O passado não abre a sua porta
e não pode entender a nossa pena.
Mas, nos campos sem fim que o sonho corta,

vejo uma forma no ar subir serena:
vaga forma, do tempo desprendida.
É a mão do Alferes, que de longe acena.

Eloquência da simples despedida:
“Adeus! que trabalhar vou para todos!…”
(Esse adeus estremece a minha vida.)
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Romance XXI ou das ideias
A vastidão desses campos.
A alta muralha das serras.
As lavras inchadas de ouro.
Os diamantes entre as pedras.
Negros, índios e mulatos.
Almocrafes e gamelas.

Os rios todos virados.
Toda revirada, a terra.
Capitães, governadores,
padres intendentes, poetas.
Carros, liteiras douradas,
cavalos de crina aberta.
A água a transbordar das fontes.
Altares cheios de velas.
Cavalhadas. Luminárias.
Sinos, procissões, promessas.
Anjos e santos nascendo
em mãos de gangrena e lepra.
Finas músicas broslando
as alfaias das capelas.
Todos os sonhos barrocos
deslizando pelas pedras.
Pátios de seixos. Escadas.
Boticas. Pontes. Conversas.
Gente que chega e que passa.
E as ideias.

Amplas casas. Longos muros.
Vida de sombras inquietas.
Pelos cantos da alcovas,
histerias de donzelas.
Lamparinas, oratórios,
bálsamos, pílulas, rezas.
Orgulhosos sobrenomes.
Intrincada parentela.
No batuque das mulatas,
a prosápia degenera:
pelas portas dos fidalgos,
na lã das noites secretas,
meninos recém-nascidos
como mendigos esperam.
Bastardias. Desavenças.
Emboscadas pela treva.
Sesmarias, salteadores.
Emaranhadas invejas.
O clero. A nobreza. O povo.
E as ideias.

E as mobílias de cabiúna.
E as cortinas amarelas.
Dom José. Dona Maria.
Fogos. Mascaradas. Festas.
Nascimentos. Batizados.
Palavras que se interpretam
nos discursos, nas saúdes…
Visitas. Sermões de exéquias.
Os estudantes que partem.
Os doutores que regressam.
(Em redor das grandes luzes,
há sempre sombras perversas.
Sinistros corvos espreitam
pelas douradas janelas.)
E há mocidade! E há prestígio.
E as ideias.

As esposas preguiçosas
na rede embalando as sestas.
Negras de peitos robustos
que os claros meninos cevam.
Arapongas, papagaios,
passarinhos da floresta.
Essa lassidão do tempo
entre imbaúbas, quaresmas,
cana, milho, bananeiras
e a brisa que o riacho encrespa.
Os rumores familiares
que a lenta vida atravessam:
elefantíase; partos;
sarna; torceduras; quedas;
sezões; picadas de cobras;
sarampos e erisipelas…
Candombeiros. Feiticeiros.
Unguentos. Emplastos. Ervas.
Senzalas. Tronco. Chibata.
Congos. Angolas. Benguelas.
Ó imenso tumulto humano!
E as ideias.

Banquetes. Gamão. Notícias.
Livros. Gazetas. Querelas.
Alvarás. Decretos. Cartas.
A Europa a ferver em guerras.
Portugal todo de luto:
triste Rainha o governa!
Ouro! Ouro! Pedem mais ouro!
E sugestões indiscretas:
Tão longe o trono se encontra!
Quem no Brasil o tivera!
Ah, se Dom José II
põe a coroa na testa!
Uns poucos de americanos,
por umas praias desertas,
já libertaram seu povo
da prepotente Inglaterra!
Washington. Jefferson. Franklin.
(Palpita a noite, repleta
de fantasmas, de presságios…)
E as ideias.

Doces invenções da Arcádia!
Delicada primavera:
pastoras, sonetos, liras,
— entre as ameaças austeras
de mais impostos e taxas
que uns protelam e outros negam.
Casamentos impossíveis.
Calúnias. Sátiras. Essa
paixão da mediocridade
que na sombra se exaspera.
E os versos de asas douradas,
que amor trazem e amor levam…
Anarda. Nise. Marília…
As verdades e as quimeras.
Outras leis, outras pessoas.
Novo mundo que começa.
Nova raça. Outro destino.
Planos de melhores eras.
E os inimigos atentos,
que, de olhos sinistros, velam.
E os aleives. E as denúncias.
E as ideias.
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C'est l'écharpe
C'est le mouchoir de Marília,
à la main,
ni or ni argent,
juste au point de croix.
C'est le mouchoir de Marília
pour la bien-aimée.

A chaque extrémité, un brin,
pris dans un arc rouge;
au milieu, un panier de fleurs, porté
par deux pigeons.
Pas des fleurs pensées,
mais des fleurs déjouées!

C'est le mouchoir de Marília:
vous verrez qu'il est taché:
est-ce du temps perdu?
sera-ce du passé?
Par la rouille des heures?
ou mouillé
dans un ruisseau
singulièrement salé?

Beaux bleus et rouges
du large foulard carré,
- qui a peint des nuages ​​si noirs sur
ce tissu délicat,
sans pitié sur les fleurs et les ailes
ou sur votre message?

C'est le mouchoir de Marília,
par le vent de l'amour envoyé.
A vivre de soupirs, il
était condamné par la chance:
brefs soupirs d'un amant,
- long, d'exil!

Voici le mouchoir de Marília, dans lequel
vous verrez
le destin de l'amour représenté
par un mouchoir croisé:
que le mouchoir pour les adieux
et les pleurs a été inventé.

Regardez les branches de fleurs
de chaque côté!
Et les pigeons tristes, au milieu,
avec leur panier arrêté au
fil du temps, au-dessus des nuages
de mauvais fado!

Où est Marília, la beauté?
Et Dirceu, avec la lyre et le bétail?
Les hautes montagnes dures,
lettre par lettre, ont raconté
leur histoire aux tendres rivières,
qui l'ont épelée en or ...

Et les fontaines de loin visent
les fenêtres de la maison.

C'est le mouchoir de Marília
pour la bien-aimée.

Voici ce qui reste des rêves:
un mouchoir à gauche.

Pigeons et fleurs, cadeaux.
Mais le reste, ravi.

La feuille est tombée des arbres,
beaucoup de pluie a passé des
pierres là où il y avait eu des larmes.
Tout est changé.

Voici l'écharpe de Marília
telle qu'elle a été brodée.
Seuls les nuages, seuls beaucoup de nuages
ont atterri, ils ont atterri
parmi les dessins si fins
de bleu et de rouge.
Il dispose déjà d'un siècle et demi
de stockage.

Qu'est-ce que les amours comme ce mouchoir
ont duré,
si c'est même durable?
plus que l'amour représenté?
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Video de Cecília Meireles (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cecília Meireles
« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
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