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4,18

sur 956 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

La narratrice du livre, dont nous apprenons d'emblée qu'elle se trouve en prison, annonce d'entrée : « À présent, je veux livrer mon témoignage dans la totalité. Puisque la justice tient tant à la vérité, je vous la confie. Je reprends tout, depuis le début. Lisez-moi, qui que vous soyez, la surveillante, le directeur, le président de la cour d'assises de Paris ou un journalistes. Je reprends tout, pour vous, depuis le début. Lisez-moi. ».

C'est donc d'une confession qu'il s'agit.

Dans ce roman (très court et très dense) Mathieu Ménégaux décrit habilement le cheminement psychologique d'une femme que la vie malmène et qui tente de garder le contrôle.
J'ai eu plus de mal par contre avec le personnage du mari, très « tout ou rien » que j'ai trouvé moins crédible.
C'est toutefois un roman efficace et prenant.

À découvrir.
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Peut se lire d'une traite de par son écriture fluide et histoire bien menée malgré une suite souvent prévisible. Présent : une D.R.H. attend son procès dans les couloirs d'une prison. Passé : après 15 ans de mariage toujours pas d'enfant, mari stérile. Jusqu'au jour de l'agression. Futur : Quelle sera sa condamnation ? Pourquoi refuse t'elle de donner le mobile du crime qu'elle a commis ? La punition de vouloir tout maîtriser ? Cette façon de faire m'a terriblement gênée. Je n'ai pas adhéré à la mentalité De Claire. À lire comme un roman sans se poser de questions.
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Lu en une journée, j'ai apprécié l'écriture et la construction du roman, Claire Beyle s'ouvrant pour la première fois sur les événements ayant fait basculer soudainement sa vie jusque-là bien rodée, un soir d'hiver, alors qu'elle se trouve depuis deux ans dans le quartier pour femmes d'une maison d'arrêt à Fresnes, en attente de sa sanction. Elle n'a rien dit, et même si on comprend certains de ses choix, particulièrement au début, elle choisit consciemment l'option du déni, croyant pouvoir tout contrôler par la seule force de sa volonté, ce qui ne peut évidemment que mal se terminer. Je ne sais pas à quoi je m'attendais mais j'ai pour ma part été un peu déçue des thèmes abordés. Je pense que j'aurais probablement préféré un drame à une tragédie, pour faire référence à l'exergue.
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Que faire lorsqu'on s'ennuie à mourir lors d'un dîner en ville dans le très chic 16ème arrondissement de Paris ? Sachant qu'il est très tard, que l'appartement n'est pas loin et qu'on peut y rentrer à pied ? Partir, bien sûr, laisser le mari avec ses amis-relations professionnelles et regagner son petit chez-soi . Enfin, petit, c'est une façon de dire car Clair et Antoine sont des quadras bien installés dans une vie confortable et rien ne leur manque si ce n'est de façon chaque jour plus douloureuse la venue d'un enfant. Antoine est la cause du problème et ils ont quasiment fini par renoncer.
Alors, ce soir-là, Claire rentre seule chez elle. Sur son trajet il y a la traversée d'un tunnel forcément désert à cette heure. Enfin, il y a un homme assis là, un genre de SDF. Et l'horreur se produit. Claire rentre chez elle, se lave comme on le fait toujours dans ces cas-là et, finalement, se tait. Ni plainte, ni constat, ni même récit à son mari. Elle porte seule ce fardeau, pour ne pas être « celle-qui-a-été-violée », celle qu'on observe à la dérobée, qu'on plaint (peut-être en se disant qu'il fallait bien être un peu idiote pour emprunter seule un tunnel en pleine nuit à Paris!).

A partir de là, les faits s'enchaînent de façon implacable et la vie De Claire bascule : elle raconte son histoire depuis la cellule d'une prison, murée dans son silence face à la police, face aux juges, face à sa famille.

C'est la force de caractère De Claire qui séduit et intéresse. Une belle image de femme. Cependant, et sans être grande devineresse, aucune surprise ! On sait parfaitement quels événements vont se succéder, jusqu'au prétendu coup de théâtre final qu'on a tellement vu venir ! Juste peut-être l'ultime dénouement, peu envisageable car assez peu plausible... Maître Camille, vous avez fait une grosse bêtise, qu'à mon avis aucun avocat ne ferait !
Quant au parti pris de glisser une foultitude de titres ou extraits de chansons dans le texte, je ne vois pas ce que cela apporte. Cela affaiblirait plutôt le texte. Comme un jeu déplacé.

Voici donc un roman assez intéressant si on considère le personnage central mais plutôt prévisible. Quant au contexte social, j'ai lu dans d'autres chroniques qu'il était assez lassant (les nantis du 16ème) et je suis d'accord, sans être sûre qu'un autre contexte m'aurait plu davantage ! Enfin, un mot sur l'auteur, un homme qui dit « je » en tant que femme et, pour une fois à mon avis, qui ne s'en sort pas trop mal ! J'ai souvent trouvé que les hommes qui écrivaient en tant que femmes étaient plutôt « à côté »...
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Résumé : Antoine et Claire, couple de quarantenaires, parisiens un peu bourgeois, sont à un dîner chez des amis. Claire s'y ennuie, est fatiguée, et prend la décision de rentrer, seule. Reste, chéri, profite de tes amis ! Il fait bon, elle rentre à vélo ; en passant dans un tunnel, sa vie va basculer, pour le pire.

Mon avis : J'avais lu beaucoup de jolis retours sur ce livre, et sa couverture m'avait sérieusement fait de l'oeil. Malheureusement ça ne l'a pas fait. Pas du tout. Je ne sais pas si c'est voulu par l'auteur mais Claire est antipathique au possible, je n'ai pas réussi à avoir une once de compassion pour elle. Arrogante, égoïste et égocentrique : c'est typiquement le genre de personnage qui me met hors de moi. Son raisonnement, ses décisions sont incompréhensibles. On dirait une gamine capricieuse. J'ai trouvé les autres protagonistes creux, même si évidement ce ne sont que des personnages secondaires ; Antoine est un cliché avec son côté bobo-macho. L'intrigue n'est pas spécialement originale, aucun rebondissement inattendu pour moi, le switch final prévisible. Malgré tout, le livre se lit très vite, l'écriture est fluide. J'ai aimé les paroles de chansons insérées dans le texte. Cela reste une déception.
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C'est le premier livre que je lis de Mathieu Menegaux et je m'attendais à quelque chose de fort... Pour le coup je ne fus pas déçue.
Les événements arrivent très vite. En peu de temps, le lecteur est plongé dans le drame. Les phrases tombent comme des lames de couteau. On ne suit de près uniquement l'héroïne. Son mari, sa mère, son entourage ne sont que des personnages annexes, des satellites... Ils sont très peu décrits. On les connait pas plus que ça.
Le talent que j'ai reconnu à l'auteur, c'est que j'ai réussi à me mettre à la place de cette femme et à comprendre ses réactions et ses gestes. Je n'étais pas dans le jugement, je ne me demandais pas si c'était bien ou mal. Cela apparaissait comme une évidence qu'elle devait faire ce qu'elle faisait. On comprend alors que ce qui peut nous sembler inacceptable, incompréhensible, peut en fait s'expliquer. Je ne peux en dire en plus pour ne pas dévoiler l'histoire. Mais si vous avez envie d'être saisi, pris au vif, vous pouvez lire ce livre. Mais attention aux âmes sensibles, car le transfert est facile.
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C'est un sujet lourd et éprouvant que nous offre Mathieu Menegaux dans son premier roman. Une oeuvre riche sur la complexité de l'être humain et de ses choix, intimement mis en scène à travers une écriture douce et lumineuse. Un livre coup de poing qui met en lumière les conséquences désastreuses d'une décision, et les actes manqués autour de celle-ci. Ici, point de misérabilisme mais un fatalisme terrible qui nous heurte et nous dévore tout entier. Claire, femme forte en apparence, se révèle, entre les lignes, cette flamme fragile qui vacille dans le silence. Poignant.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Quel est ce crime odieux mentionné en quatrième de couverture ? Que s'entête à cacher cette femme derrière son mutisme, alors que ses actes l'ont conduite en prison ? Que s'est-il passé pour que cette DRH équilibrée, au train de vie confortable, en arrive à commettre l'irréparable et, surtout, à vouloir à tout prix taire ce qui s'est passé, qui pourrait pourtant permettre d'expliquer, sinon justifier son geste ?

Dès les premières pages, avec ce qui est suggéré d'une douleur profonde et lorsque surgit le facteur déclenchant des événements, on devine tout ce qui va arriver et on obtient assez rapidement les réponses posées à ces questions.
Cela n'enlève en rien d'intérêt à ce livre. D'autant que si l'on anticipe à peu près l'enchaînement des faits, l'ultime retournement m'a quant à lui complètement cueillie et je n'ai pu m'empêcher alors de refaire le film dans l'autre sens, comme l'héroïne le fait elle-même à plusieurs reprises : si seulement Claire avait agit autrement...

Ce livre, par sa brièveté, est d'une densité qui en rend la lecture parfois oppressante. On éprouve de l'empathie avec le personnage; on reconnaît sa douleur originelle, on comprend les différents choix qu'elle fait dans l'urgence, bien que l'on sache qu'ils ne sont pas les bons. Chaque pas qu'elle fait la conduit inexorablement vers la tragédie. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Claire se débat entre l'abjection qu'elle voudrait effacer de sa vie et la satisfaction d'un désir irrépressible qui lui donnerait enfin un sens.

Mathieu Menegaux, pour son premier roman, se glisse dans la psyché d'une femme. Ce n'est guère aisé, mais il le fait pourtant avec un certain talent. Son écriture est efficace, dense; peut-être glisse-t-il dans son texte un peu trop d'indices sur ce qui va se passer, mais cela ne gâche pas la lecture.
Une seule chose m'a un peu dérangée dans le texte, ce sont les différents titres ou extraits de chanson dont l'auteur émaille son récit. Il m'a semblé que cela n'apportait rien et que cela conférait au contraire au texte des accents de légèreté tout à fait décalés. J'avoue n'avoir pas saisi la raison de ce choix...
Cela ne retire rien à la qualité de ce roman, qui mérite qu'on s'y arrête.
Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Ah pour une fois je sèche un peu pour vous décrire ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman.
D'un côté l'écriture fluide et haletante vous le font terminer en un après-midi. Alors on se dirait presque "bon sang, je l'ai dévoré !". Et puis quand on arrive à la fin on se dit qu'on a un peu été floué. Parce que si le scénario est à première vue machiavélique, la vraisemblance psychologique est un peu taillée à la serpe.
Il manque de la rondeur, des subtilités, des nuances.
Mettons cela sur le compte du défaut courant d'un premier roman.

Alors faut-il le lire ? Mouais, pas forcément. Comme l'écriture est belle, je vous conseille d'avance le second roman de l'auteur. Je ne l'ai pas encore lu, mais je suis optimiste et je compte bien le lire.
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Cette histoire addictive prend la forme d'une confession.Celle de Claire, auteure lucide de son propre malheur.
Claire s'est crue capable, par sa seule volonté, de transformer un événement sordide en chance de sa vie. Un mal pour un bien en quelque sorte. Mais elle a tout faux! Au bord du gouffre, elle refait pour nous son terrible parcours. Les ficelles sont grosses, mais ça fonctionne. L'écriture est vive, au service de l'intrigue.
L'insertion de paroles de chanson tout au long du récit est une idée séduisante mais malheureusement je trouve que c'est raté. j'en attendais un plus émotionnel, or ici, ces petits flash plats et factuels n'ajoutent rien.
Ce livre est un bon divertissement, à prendre avec soi sur la plage ou dans un train. Vite lu, vite oublié aussi.
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