"Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate" pourrait être noté aussi sur le fronton de chaque médias (télé ou papier), avec juste quelques petites adaptations.
Vous qui regardez cette télé, ce journal, oubliez toute espérance d'obtenir la vérité…
D'entrée de jeu, le livre t'uppercute et te rentre dedans violemment.
Michaël Mention ne prend pas des gants pour dire tout haut ce que peu de gens pensent tout bas (la majorité étant des moutons suiveurs, On pense pour eux) sur les médias qui nous manipulent, sur la société, les polémiques, les grands faits d'actualité, la politique,…
La plume est incisive, trempée dans l'encre du réalisme, dépouillée de tout artifices dont la télé nous a habituée.
Au moins, l'auteur ne vend pas du temps de cerveau disponible pour une célèbre boisson gazeuse. Non, lui, il secoue le cocotier. Réveillez-vous, pauv'cons !
Que ceux qui nourrissaient encore des espérances sur la télé – le monde et tout le reste – ouvrent le roman avec douceur, des fois que la vérité, brûlante comme de l'acide, ne leur explose à la gueule.
Pour moi, ce fut une jouissance de voir par écrit – au travers du personnage de Carl – le fond de mes pensées sur l'actualité, les médias et sur les journaux, qui, pour la plupart (tous sauf 3 ou 4), appartiennent maintenant à des gros groupes industriels (ou des familles), perdant de ce fait leur rôle de Quatrième Pouvoir, pour mon plus grand désespoir.
Les médias, aux bottes des puissants qui l'utilisent comme un bon chien fidèle, celui qui n'ose mordre la main de celui qui le nourrit. Ces hommes d'affaires, propriétaires, lui faisant remuer la queue selon leurs désidératas pour mieux satisfaire leur égo surdimensionné.
N'allez pas croire que durant 220 pages l'auteur casse du sucre sur le dos des médias, du peuple soumis, des moutons qui la regardent, des politiciens qui l'utilise… Non, ce serait réducteur parce que le roman est bien plus subtil que ça.
Non, pas la peine de ma supplier, je ne dirais rien de l'histoire, ne voulant pas vous la dépuceler, ça vous gâcherait votre plaisir. Sachez juste que vous aller voyager et boire un petit noir bien serré.
Pour moi, je me suis prise un pied intégral, dévorant l'histoire, me gavant de l'écriture de Michaël, adorant détester certains de ses personnages, travaillés, profonds et nous réservant bien des surprises.
Un grand moment de lecture et un pied magistral avec 220 pages. C'est peut-être guerre épais (mwarf), mais ça fait de l'effet ! Et du bien par où ça passe.
Comme on a dit avec l'ami Gruz, "Les hyènes ricanent, le carnaval passe".
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