L'Odyssée fantastique d'Arthur Dément

[...] Brusquement, la grognasse m'attrapa par la cheville et me fit voler des fers. Je me rétamai en beauté, et tout en me recevant, je vis dans les yeux de ma basculeuse, une lueur d'envie, c'était aussi la lueur de la mort.
Couteau en main, le Chafouin se jeta sur la grognasse et lui perça la nuque. Aussitôt, mêlée à du sang verdâtre fusa une effroyable odeur de méthane, ce gaz des marais.
Il en fut de même des autres grognasses qui passèrent de vie à trépas en nous abandonnant leur fétide émission.
Lorsqu'on les dépeça - leur peau avait paraît-il des propriétés hallucinogènes - je me détournai, pour aussi discrètement que dignement, vomir. Il me sembla alors que je rejetai le marécage dans lequel j'avais bel et bien failli périr. [...]