Ma rencontre avec
Robert Merle c'est
Madrapour. le voyage a commencé à mon goût, surprise surréaliste et une pointe d'humour qui promettait fidélité au texte entier. L'avion qui part pour
Madrapour décolle d'un aéroport vide et il n'y a que 15 passagers, dont le narrateur, sur des sièges en cercle, le fantastique dans un huis clos. Il n'y a pas de pilote, mais un braquage par deux hindous s'annonce sans merci. le temps est à rebours… mais ça tourne en rond, et le style est sec et ennuyeux, le narrateur, Sergius, témoin qui a eu la vie sauve, puisqu'il nous raconte les faits, met des qualificatifs sur ses émotions pour les amplifier et rendre l'atmosphère tendue sous le poids de la menace, … mais ça n'a aucun effet sur moi !!
Il y a eu des critiques enthousiastes sur le sens du suspense. Je l'ai beau cherché, pas trouvé !
Le narrateur-observateur, impliqué dans l'aventure la raconte au lecteur avec un détachement dont la froideur élimine toute émotion : le cours de l'histoire, la description des personnages, leur intervention et participation à l'action . Les dialogues courts, qui auraient pu donner de la vivacité au récit et créer un certain rythme, et même donner une certaine émotion, tuent le suspense, n'ont comme effet que cette lourdeur de la langue dans tout l'espace du livre.
Dans des moments ou la vie est en jeu,
Robert Merle fait ressortir la part d'ombre de l'homme, la superficialité, la petitesse, les rongeurs de la nuit, la bête sombre devant le danger et encore une fois avec un constat « sans espoir » pour l'humain.