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Fortune de France - 13 volumes tome 4 sur 13
EAN : 9782253135517
790 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
  Existe en édition audio
4.24/5   598 notes
Résumé :
1572-1588 : années «venteuses et tracasseuses» où catholiques et protestants continuent de s'entredéchirer. Quittant de nouveau son château périgourdin, le huguenot Pierre de Siorac retrouve Paris où il devient le médecin, puis l'agent secret d'Henri III.
Mûri, mais non vieilli, Pierre va découvrir, au cours de périlleuses missions, les menaces qui guettent le royaume, à l'heure où l'ambitieux Philippe II d'Espagne, mettant à profit nos discordes, arme contre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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1572 - 1574
Clôture des jeunes années de Pierre de Siorac avec son convolage et son départ pour Paris pour exercer sa médecine à la cour.
1584 - 1588
Un saut de dix ans qui ne manque pas d'ingéniosité, puisque le lecteur prendra pour naturel le fait que notre Pierre ait cerné les grands personnages de l'Histoire, dont Henri III.
Eh oui ! Ça y est enfin ! On côtoie de près le roi de France ! À nous les intrigues en ce siècle qui a vu les écrits de Machiavel naître, et où les relations entre huguenots et papistes ne sont tour à tour que braises et embrasements.

Le sujet principal en ces années est la succession du trône, Henri III n'ayant plus de frère, ni d'héritier.
Jeu de dupes, loyauté, méfiance, séduction, traîtrise, rabibochage.
Jusqu'à la mise en scène détaillée de l'assassinat du Duc de Guise lors des États généraux au château de Blois le 23 décembre 1588, plan à l'appui.

Une trame qui me donne envie de dire que dans ce tome, la langue si subtilement créée par Robert Merle n'est pas la principale raison pour laquelle je raffole de cette saga.
Je me frotte les mains à l'idée prochaine de fréquenter Henri IV...
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Encore un excellent tome qui m'a pris plus de temps que d'habitude. Il est en effet long mais passionnant. le rythme est rapide, on ne s'ennuie pas une seconde, ce qui est favorisé par le saut dans le temps que l'on fait au début du roman.
On commence exactement là où on avait laissé le tome précédent, c'est à dire à Mespech. On a alors le plaisir de retrouver tout la bande autour de Pierre de Siorac, les habitants de Mespech, son père, Sauveterre, mais aussi Quéribus, Gertrude, ou Giacomi. Puis on passe de 1574 à 1584, lorsque Pierre s'installe à Paris et devient le médecin du roi. A partir de ce moment, c'est un tout autre roman qui commence. Davantage un roman politique, voire même d'aventure. On suit le roi Henri III dans ses difficultés à gouverner. Les raisons pour cela sont nombreuses, depuis la question religieuse, le conflit entre protestants et catholiques n'étant toujours pas aplani, jusqu'aux trahisons du roi par des personnes influentes du royaume, le duc de Guise ou la propre mère d'Henri, Catherine de Médicis.

C'est donc une période complexe mais palpitante, que l'on peut d'ailleurs suivre au plus près des événements grâce à Pierre de Siorac, d'abord médecin du roi puis espion. Franchement, le récit est parfois digne du cinéma. Tout le matériel nécessaire à une série ou à un film est là: menaces, trahisons, pouvoir, complots, mensonges, assassinats.

Je vais me répéter, mais je tiens à souligner le talent inégalable de l'auteur pour nous plonger dans une fresque historique incroyable. Il sait si bien décrire l'époque, Paris, les grands personnages historiques mais aussi les petites gens.
L'auteur mêle également très habilement le récit des faits historiques et le récit plus personnel et fictif de nos personnages préférés qui interviennent tous à certains moments de l'histoire, ce qui nous permet de ne pas les perdre de vue. C'est le cas par exemple de Quéribus, Jean de Siorac ou Fogacer.

L'écriture est toujours aussi fidèle à l'époque, belle, drôle quand il faut, dramatique quand les événements racontés le sont. Les dialogues sont toujours un régal à lire. Les jeux de mots sont délicieux, en particulier ceux de Chicot – et sa fameuse goutte au nez -, dont le personnage est vraiment une belle trouvaille. Si vous aimez la belle écriture, vous serez comblé par Robert Merle qui a sur ce point un talent prodigieux.

Même si tout le roman est excellent et captivant à lire, je dois noter que la fin se distingue particulièrement. L'auteur a excellé à faire monter la tension. J'ai avalé les pages à ce moment-là, lorsque l'action devient plus pressante, car j'ai senti que quelque chose d'important se préparait. La pression monte petit à petit pour ne jamais redescendre avant la fin, qui est une sorte d'apothéose. Ce qui est quand même très fort de la part de l'auteur, c'est que l'on se dit à la fin que tout le roman devait inévitablement conduire à cette fin précise, mais en même temps, l'auteur a su créer un suspens énorme. La fin était logique mais toujours incertaine. Ce qui est parfait pour maintenir le lecteur ou la lectrice en haleine jusqu'au bout. Et sur ce point, chapeau.

Ce roman est une énième démonstration du talent de conteur, du savoir-faire et de la connaissance de l'auteur de l'époque. Après trois livres, je ne suis toujours pas lassée de la série, bien au contraire. J'ai toujours hâte de lire la suite qui promet d'être aussi palpitante.
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Après avoir échappé au massacre lors de la Saint Barthélémy, Pierre de Siorac revenu en son "nid crénelé de Mespech" a eu le temps de se remettre de ses émotions, d'épouser enfin la belle Angelina et de s'installer dans la bonne ville de Paris. Dix années ont passé et la maturité de notre héros ne fait que nous le rendre plus cher. le voici à présent médecin particulier d'Henri III et attaché à son service ce qui l'amène à remplir quelques missions secrètes toujours très aventureuses...C'est que le Roi a bien du fil à retordre avec la Ligue dirigée par le clan des Guise qui ne souhaite que de nouveaux massacres de protestants et la prise de pouvoir pour faire de la France l'alliée inconditionnelle de l'Espagne de Phiippe II. Les hommes de bonne volonté prônant la tolérance se font rares et afficher une opinion modérée met quelquefois la vie en péril...
Ce volume constitue une magnifique leçon d'histoire de France et décortique avec précision la montée des antagonismes au moment des guerres de religion et les excès de tous les bords qui conduiront à la journée des barricades en 1588 puis six mois plus tard à l'assassinat du Duc de Guise. On est ici dans l'intimité des puissants qu'il s'agisse du Roi et de ses fidèles , de la Reine Elisabeth d'Angleterre, de la redoutable Duchesse de Montpensier et de bien d'autres... Même si les personnages récurrents de la série sont toujours présents, j'ai quand même regretté que si peu de lignes leur soient consacrées. Pierre qui est père de six enfants, n'en parle jamais et on ne connait rien d'eux si ce n'est leurs âges et prénoms. Il en va de même pour Samson qui a fondé avec Gertrude une grande famille et qui se trouve très absent de ce volume. Sans parler de François l'aîné de la fratrie qui a tourné casaque en embrassant la religion catholique en même temps que la belle Diane de Fontenac qu'il a enfin épousée. J'étais tellement attachée à cette famille et à tous les familiers qui gravitaient autour d'elle, que je suis restée sur ma faim tant j'avais envie d'en savoir plus sur eux tous ...
Certes le sort du Royaume de France et de ceux qui l'ont fait est loin de manquer d'intérêt mais il y a peu de suspense car on sait comment cela va finir !
Il n'en demeure pas moins que Robert Merle est un conteur extraordinaire et que l'histoire qu'il raconte parait se dérouler en direct sous les yeux du spectateur . Cerise sur le gâteau cette langue merveilleuse qui fait toujours la part belle aux mots occitans tout en utilisant le vieux français qui conserve tout son charme.
Comme il est utile de rappeler, sous couvert de réalité historique, que l'extrémisme religieux est mortifère et que la tolérance mérite d'être choyée comme la plus précieuse des vertus.
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1572 - 1588 les guerres de religion font rage, le huguenot Pierre de Siorac retrouve Paris où il devient le médecin, puis l'agent secret d'Henri III.
Pierre va découvrir au cours de missions périlleuses les menaces qui guettent le royaume.
Robert Merle dresse le tableau saisissant d'un roi - Henri III - au milieu de ses grands féaux, les "quarante-cinq" qui le protègent contre les dagues du fanatisme.
Ce brillant livre, écrit d'une plume flamboyante, nous mène parmi les complots, les rivalités, les intrigues qui semblent bien faire vaciller la "Fortune de France". Pourtant l'amitié et le bonheur de vivre sont portés ici par l'entrain inépuisable et fécond d'un romancier plus captivant que jamais.
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C'est sans doute mon tome préféré, celui que je relis sans reprendre les autres avant, et que je laisse après lecture sans lire les suivants... Pierre de Siorac choisit son camp, celui du futur Henri III. Un roi dont on dira ensuite le plus grand mal, pour des raisons de morale, de moeurs, de religion également. Les études historiques sur les personnages de l'époque, faite côté ultra catho ont des arguments piquants sur le sujet, par exemple.
Siorac et Henri III c'est une loyauté qui va s'inscrire dans la petite histoire : celle qu'on ne dévoile pas, celle qui aide la grande à faire son chemin malgré les hommes et les événements, celle dont on a envie ensuite de s'enorgueillir sans le pouvoir, et au sujet de laquelle on hoche la tête d'un air entendu des années plus tard, "j'étais là mais chuuut..."
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
L'histoire a ceci de tantalisant et son déroulement vous donne tant d'insufférables regrets qu'on se projette volontiers par une enfantine impatience en la place des grands acteurs du drame et qu'on voudrait, pour ainsi parler, les pousser du coude pour qu'ils prennent, relevant les cartes jetées, les décisions que la connaissance de ce qui se passa ensuite nous fait tenir pour désirables. Ayant ces commodes lumières sur l'avenir du prince, l'historien alors tombe en la tentation de se vouloir plus sage que lui, sans entendre que le prince, lui, était confronté à un présent opaque.
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N'est ce pas émerveillable, quand on y songe, que le tissu de notre présent ne soit fait que de notre futur, soit que nous y ayons un ardent appétit, soit que nous l'appréhendions. Et n'est ce pas une bien grande folie et déraison de ne pas vivre à plein les jours qui coulent en notre vie si brève, par l'espérance ou la crainte que nous entretenons de l'avenir.
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Pour moi qui sers mon bien-aimé souverain depuis plus de dix ans, je n'ai guère fiance, à dire vrai, en ces courtisans qui, en dix mois, gagnent l'amitié d'Henri, m'apensant qu'ayant monté comme l'écume, il se pourrait qu'ils en aient la consistance, et que leur dévouement ne soit que bulle, laquelle, étant mi-air mi-eau, crève au premier souffle contraire.

p.328
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- Moussu, dit Miroul après avoir tracé un S pansu des deux bouts, comment appelle-t-on, une lettre où l'on caresse qui a voulu mordre ?
- Une "captatio benevolentiae". *

* Une captation de bienveillance.
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L'amitié est comme une viole dont les cordes ne doivent pas être jusqu'aux larmes tendues.

P.48
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Videos de Robert Merle (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Merle
https://www.laprocure.com/product/458979/amis-martin-la-zone-d-interet https://www.laprocure.com/product/374972/merle-robert-la-mort-est-mon-metier
La Zone d'intérêt - Martin Amis - le livre de poche La Mort est mon métier - Robert Merle - Folio
Quel est le lien entre “La Zone d'intérêt” de Martin Amis écrit il y a quelques années, et “La Mort et mon métier” écrit par Robert Merle en 1952 ? On évoque un sujet d'une grande lourdeur. On est pendant la guerre dans le milieu concentrationnaire. Ce n'est pas un témoignage de la vie dans un camp de concentration, c'est presque pire que cela. C'est le quotidien de celles et ceux qui participent à faire en sorte que ce terrible rouleau compresseur qu'est le monde concentrationnaire, ils fonctionnent au quotidien (...). Des lectures qui semble nécessaire. Martin Amis, “La Zone d'intérêt” au Livre de poche. “La Mort est mon métier”, Robert Merle, chez Folio. Stéphane, libraire à la Procure Paris
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Connaissez vous les romans de Robert Merle ?

Roman historique lauréat du prix Goncourt publié en 1949 racontant la retraite d'un groupe de soldats français lors de la défaite franco-britannique lors de la seconde guerre mondiale. Mon titre est "week-end

chez ma mère'
à Deauville'
à Zuydcoote'
en amoureux

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