« Les hommes auront beau faire, leur esprit ne pourra jamais saisir la réalité dans toute sa complexité. »
« Et n’oublie pas : à l’inverse du corps, l’esprit n’a pas de limites »
- Alden
-Nous aussi, on t'aime, chuchota sa mère, complètement perdu
- Que se passe t-il Choupine, demanda son père
Sophie frémit en entendant son surnom- la preuve que sa véritable place n'était pas ici…
Fitz montait la garde au dehors et elle devait se dépêcher.
Elle fonça à l'étage, et une fois dans sa chambre, fit son sac dans un état second. Elle n'emporta pas grand-chose. Tout lui semblait appartenir à une autre personne-une autre vie…
Elle manipula le disque comme Fitz lui avait indiqué. Mais elle en était incapable…
-Ne t'inquiète pas, Sophie. Tout va bien se passer
à suivre…
Difficile pourtant d’envisager sereinement une année en tête à tête avec Bronte... et qui plus est pour apprendre comment instiller la douleur ! Elle ne voulait même pas imaginer les moyens qu’il emploierait pour enseigner une discipline pareille. L’année à venir s’annonçait fort intéressante.
- Ce ne sera que temporaire, dit Alden avec douceur. Le temps de permettre à tout le monde de s’adapter à ta présence. D’ici là, vos séances seront classées comme des cours de soutien.
S’adapter. Comme si elle était un problème avec lequel il fallait apprendre à vivre. Pourquoi ne pas intituler ces heures de rattrapage « La vie elfique pour les nuls », tant qu’on y était ?
Il mena jusqu'à la coupole et désigna les centaines des cristaux suspendus au chandelier rond.
-Un luminateur 500; Tu as de la chance. Comme mes parents ne sont pas des aristos, ils n'ont droit qu'au 250, du coup il manque plein de destinations à la mode....
- Merci pour ton aide. Sans toi, je ne sais pas comment j'aurais pu supporter cette journée.
Il s’éclaircit la gorge.
- Je ne mérite pas ta gratitude.
- Pourquoi ?
Il tapa du pied.
- Parce que... je savais ce qui allait se passer, mais je ne t'en ai pas avertie quand je t’ai ramenée ici. Je n'avais pas pensé que ceserait si difficile pour toi de quitter ta fa mille. Pas avant de te retrouver par terre. J’ai l’impresion d'avoir gaché ta vie.
- Fitz.
- Surtout... Surtout n'oubliez pas que je vous aime. Je vous serai éternellement reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi. Je dois m'en aller maintenant, mais je ne vous oublierai jamais.
- C’est la vérité, Sophie. Je ne sais pas quoi te dire de plus.
- O.K. ! acquiesça-t-elle. (Il refusait de se montrer sérieux ? Alors elle aussi.) Très bien. Je suis une elfe. Est-ce que je dois aider Frodon à détruire l’anneau pour sauver la Terre du Milieu ? Ou bien aller fabriquer des jouets au Pôle Nord ?
Il soupira, mais il affichait un petit sourire en coin.
-Qu'est-ce que vous fabriquez ? demanda soudain Biana derrière eux.
-Rien, répondit Fitz en poussant Sophie à faire quelques pas dans la bonne direction.
-Où était-tu passé ? J'ai demandé à papa, mais il a refusé de me répondre.
-Parce que ce ne sont pas tes affaires, rétorqua Fitz.
-Tu me le diras après ?
-Laisse tomber, O.K. ? Je suis occupé, là.
-J'avais remarqué, marmonna Biana en fixant leurs mains.