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Un must de la littérature d'observation sociale.
Marion Messina décortique les aspirations et les contradictions des injonctions sociales à travers l'histoire d'amour qui lie l'héroïne avec Alejandro.
Départ de Grenoble puis retour au bercail après une halte à Paris. Faux départ donc....un livre a lire absolument !!
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Un roman social aux accents de Zola.
Le récit d'une jeunesse diplômée, sans illusions, lucide sur son avenir qui affronte l'impossibilité de changer ce système qui vous relègue dans un prolétariat ubérisé.
Même les relations amoureuses où l'on cherche refuge se soldent par une fuite sentimentale.
"No futur" en guise d'épilogue.
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Aurelie est une jeune adulte ordinaire : assez fade. Bac en poche, direction la fac avec bourse et job étudiant. Puis c'est la rencontre avec Alejandro ; une passion amoureuse qui va contribuer à lui ouvrir les yeux sur le monde. Tout lui apparaît désormais illusoire, une fausse promesse de bonheur dans un avenir bourré de clichés.
J'ai été touchée, heurtée même, par ce regard si acéré sur les modes de vie contemporains. Posé sans filtre, blasé, sur les parcours standardisés qui sont pour beaucoup les nôtres.
Le récit sonne tellement juste. le désenchantement des millennials m'est apparu pleinement avec cette lecture, au style fluide et engageant.
Un court roman mais une vraie profondeur. J'y réfléchi encore.
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Ils ont 19 ans, peut-être 23, nulle différence. Alejandro, d'une famille moyenne colombienne pour qui la France est encore un pays de prestige intellectuel, est arrivé à Grenoble après quelques cafouillages avec son dossier universitaire, pour étudier en vue de devenir écrivain. Il y rencontre Aurélie, d'une famille prolétaire, ayant réussi le concours de Science-Po mais ne pouvant s'y rendre, sa famille n'ayant pas les moyens de supporter les frais périphériques de sa scolarité. Tous deux sont des étudiants par défaut, dans une université qu'ils n'ont pas choisie, rapidement conscients de l'inutilité prodigieuse de leur « départ dans la vie ». Ils s'aiment puis se quittent, assez banalement, pour se retrouver quelques mois plus tard sur Paris, où ils ont chacun perdu bon nombre d'illusions et sont partis grossir les rangs des jeunes travailleurs précaires peinant pour joindre les deux bouts, dans une société absurde aux valeurs décalées à jamais de leurs réalités quotidiennes. Lire la suite :
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Mauvaise foi, cynisme, dérision ? La question reste entière après avoir lu ce roman. Est-ce l'auteure qui est négative et pleine d'amertume ou uniquement ses personnages ?

Faux départ est caustique et bourrée d'ironie. Il évoque la France actuelle, la France peu décrite, la France délaissée et le constat est peu reluisant. Un bémol cependant, écrire au nom du peuple parait présomptueux, certaines choses semblent justes, d'autres moins. Ce qui est certain c'est que la vérité de l'auteure n'est pas la mienne sur tous les plans. Affirmer qu'aucuns enfants ne souffrent de malnutrition en France est a priori mal méconnaître certains milieux, étonnamment d'ailleurs, puisque le sujet porte justement sur ses oubliés. Aucuns enfants ne souffrent de famine en effet mais beaucoup d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté et la malnutrition fait partie des problématiques de santé publique en France.

La lecture de ce roman est peu engageante voir limite déprimante. C'est intéressant, on y trouve des qualités littéraires certaines mais c'est franchement plombant, un trop plein de pessimisme s'abat sur le lecteur. Un miroir de mes désillusions ?

Lien : https://unmotpourtouspourunm..
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J'ai eu du mal avec le ton que je qualifierai de descriptif, j'ai eu l'impression d'être spectatrice de cette histoire, sans jamais être invitée à y entrer. Ou bien je suis passé à côté!
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Métro, boulot, dodo !
Le premier roman de Marion Messina est une pépite. Elle pose un regard cru sur la vie et l'amour. L'auteure a su capter Paris et ses habitants las. Son style décoiffe et ses descriptions sensibles rendent la lecture de ce petit livre haletante. A lire absolument !
Lien : https://lilietlavie.com/2019..
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Un roman sinistre sur les perspectives de vie de la nouvelle génération qui ne peut plus utiliser les modèles de leurs parents et doivent tout réinventer. Mais à quel prix ?
Désillusion, cynisme, renoncement, précarité… Rien ne leur est épargné.
Une vision très dure des lendemains qui déchantent.
J'ai eu beaucoup de mal à être touché par les deux protagonistes, Aurélie et Alejandro, qui à force de désenchantement m'ont fait passé un peu à coté du sujet.
Pour autant, un livre que j'ai lu rapidement, une écriture vive et rythmée qui donne envie de poursuivre.
Un ressenti en demi-teinte.
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C'est qu'on aurait presque pu passer sous silence Faux départ, le premier roman de Marion Messina publié chez le Dilettante. Un roman qui n'a effectivement pas fait trop de vagues dans une rentrée littéraire 2017 plutôt occupée à se retourner vers son passé franco-algérien (L'Art de perdre longtemps pressenti pour le Goncourt, et bien d'autres romans) ou vers son Histoire sombre (L'Ordre du jour officiellement sacré au même endroit). Et pourtant, très vite, on vit en Marion Messina la digne héritière de nul autre que Michel Houellebecq himself. Mérité ?

# La bande-annonce

« Alejandro s'était réveillé avec la bouche sèche et la mi-molle des matins maussades. »

Entre Aurélie, qui crève d'ennui dans une fac, et Alejandro, le Colombien expatrié, l'amour fou et inimitable, le frisson nouveau sont toujours à portée de corps mais jamais atteints. La vie fait parfois un drôle de bruit au démarrage…

# L'avis de Lettres it be

Jeune grenobloise sans histoire, ensuite rédactrice indépendante en France puis au Québec, puis titulaire d'un BTS agricole, rien ne prédestinait le nom de Marion Messina à faire des vagues en libraire et ce dès son premier roman. Et pourtant, la quasi-banalité de cette trajectoire lui donne toute la légitimité pour ne parler de rien d'autre que l'histoire d'une jeune fille d'un coin de France, étudiante, qui s'amourache d'un Colombien expat'. Quand rien d'intéressant se transforme en un tout plus que captivant…

« La défense du principe d'égalité des citoyens était poussée à son paroxysme, il croyait souvent avoir des hallucinations devant certains débats, notamment ceux d'Yves Calvi ; Christophe Barbier lui semblait être un personnage de bande dessinée.

Histoire d'amour somme toute classique, plongée dans le quotidien d'une jeune fille de France, temps d'arrêt littéraire objectif sur notre quotidien banal trop banal… Difficile de ranger Faux départ dans une case toute faite tant les visées paraissent nombreuses et la réussite unique. Pour un premier roman, Marion Messina fait reparaître tout l'acide réalisme d'un Houellebecq, modestement la « petite musique » d'écriture d'un Céline ou encore l'ennui captivant d'un Jay McInerney. Aurélie, l'héroïne de ce roman, c'est vous, c'est moi, c'est elle. Et dans notre société toujours en quête d'un ailleurs idéalisé notamment en matière littéraire, quoi de mieux qu'un regard froid, sans fard pour dire ce qui se joue en nous et autour de nous ?

« Pour Christine, il y avait quelque chose de rétrograde et de profondément mortifère dans le culte des grandes familles ; son troisième enfant avait été conçu pour optimiser les prestations familiales et surtout pour tenir compagnie aux deux grands.

Dans un écrin résolument autobiographique à la langue effrayante de justesse, Marion Messina enchante les quelques 222 pages de son premier roman. Un enchantement qui s'étale dans ce réel, notre réel, qui prend vie sous la plume d'une auteure qui ne semble déjà n'avoir plus rien à prouver. Faux départ frappe juste, sans coup férir. La comparaison a vite été faite avec Michel Houellebecq et d'autres. Et si Marion Messina nous montrait là ce que c'était de faire du… Marion Messina ?

« Ses parents étaient dans l'incapacité financière de lui permettre de s'épanouir loin de leurs discussions autour de l'assurance auto, le loyer qui augmente et les séances shopping chez le hard discounteur du coin.

Découvrez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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On suit Alejandro, avec sa vie pâlounette. On suit Aurélie, qui a du mal à se faire à la fac. On suit les autres aussi.
Comment faire une soupe avec les ingrédients habituels du roman français ? Marion Messina s'en sort comme une chef : elle offre à lire des histoires glauques, sème des portraits et remplit ses pages, et ajoute des touches de sexe pour le côté moderne. On a l'ambiance parisienne, grise à souhait, on a les personnages réalistement banals et insipides et le tout donne envie de se tirer une balle comme pour rendre honneur au précepte « c'est ça la vraie vie ». Ou pas donc. Les amateurs de glauquitude et de petits mots de sexe qui les titillent seront ravis de ce pêle-mêle de déjà-vus, déjà-lus. Les autres s'abstiendront bien sûr.
Lien : https://chezmirabilia.wordpr..
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