AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 11 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après un long séjour à l'ombre,
Ziz est de retour à la cité Ravel.
Depuis sa sortie de zonzon,
l'ancien dealer a beau se frotter les mirettes,
il ne reconnaît plus la petite zique du boléro.
Tout à changé :
le biz de cannabis est légalisé.
Ses anciens potes ont pris des rides, du bide
et tout son fric
comme Dick l'empaffé !
Pas un rond en poche.
Plus de Rolex ni de Porche en rêve
mais un job en vue !
Une nouvelle vie toute tracée
dans la sécurité pour Ziz...
Deux ans après les Cendres de Marbella
qui m'ont littéralement enflammées
Je ne croyais pas retrouver mon Zizou préféré
dans de nouvelles aventures
et dans un nouveau costume
un peu moins seyant
mais qui lui va comme un gant..
Certes cette suite est moins fumante
mais la prose de Mestron s'avère toujours aussi
musicale et percutante.
Un seul bémol, la nouvelle de 64 pages
défile à mon goût un peu trop vite..
En espérant un prochain Ziz plus étoffé ,
je remercie Babelio, Masse Critique
et les Editions aNTIDATA
pour ce court mais bon Mestron.
Commenter  J’apprécie          480
J'ai reçu ce court roman en service de presse et j'en remercie les éditions aNTIDATA.
Il fait suite aux "Cendres de Marbella" et débute lorsque Ziz sort de prison après une peine de 10 ans. Il revient dans son quartier et est obligé de cohabiter à nouveau avec Dick qui lui fait sentir tout ce qu'il a perdu mais tout à changé.
Depuis que la vente de cannabis a été légalisée, les dealers et le trafic dans la cité n'ont plus de raison d'être et Ziz ne veut pas toucher aux réseaux de prostitution comme certains anciens camarades.
Alors quand Pôle Emploi lui propose une formation pour de venir Agent de Sécurité, il a envie de tenter sa chance.
L'ambiance glauque du polar me laisse toujours un peu mal à l'aise mais j'ai vraiment aimé observer comment le héros essaye de se reconstruire.
Commenter  J’apprécie          30
Dix ans ont passé et c'est un Ziz complètement démoli psychologiquement que l'on retrouve (« Les nerfs, je ne les ai plus »), à cause de ce qui s'est passé en prison et que l'on apprend en filigrane. A la cité Ravel, « rien n'a vraiment changé. C'est juste pire qu'avant. » : le tapin a remplacé la beuh, l'empire de Dick s'est effondré mais celui-ci refuse de l'admettre ce qui lui donne des allures de looser (« On a changé d'époque et Dick il veut continuer comme avant. Or il n'était plus rien. »). Ziz ne porte pas vraiment de jugement, il cherche plutôt à s'adapter tout en reprenant sa ligne de conduite : trouver « un boulot honnête, déclaré ».

Ziz opte donc pour une formation d'agent de sécurité financée par Pôle Emploi (il y a une scène savoureuse avec le formateur qui se la pète et pousse les candidats à bout afin de tester leur sang froid). Et même si Dick le traite de « traître » parce qu'il cherche à se ranger, même s'il est conscient que c'est « un boulot de naze » obtenu grâce à un « certificat bidon », Ziz a le sentiment que « c'est ce que j'ai réussi de mieux dans ma vie », que « quelque chose est en train de se construire », et surtout il ressent le « besoin d'effacer mes cauchemars ». Alors il fait des compromis avec Dick le « vicieux » qui le débecte mais dont il a besoin financièrement.

Bien sûr l'ironie n'est jamais loin (« Ça me plaît d'apprendre toutes ces choses utiles ») et le héros oscille constamment entre volonté de changement et dérision. Si une fois de plus sa bonne mise lui vaut de travailler dans un milieu huppé (un cercle franc-maçon) où il ne se sent pas jugé (« Putain, c'est la première fois ») et retrouve un peu de dignité, le destin lui réserve encore quelques mauvaises surprises. La fin, amère, désabusée, fait sentir tout le poids des origines socio-économiques sur l'individu.
En tout cas, chapeau à l'auteur dont la polyvalence me fait découvrir des oeuvres et des thématiques très diverses qui me sortent de mes lectures habituelles !
Lien : https://www.takalirsa.fr/cen..
Commenter  J’apprécie          20
Un savant mélange de cynisme et d'optimisme.
Commenter  J’apprécie          10
Merci à la maison d'édition Antidata pour l'envoi de cette nouvelle.
Je retrouve Ziz sortant de prison après 10 ans. Il est détruit par toutes ses années enfermé, maltraité, violé. Il n'a personne vers qui se tourner, pas de famille. Il va échouer dans l'appart de Dick, le dealer local sans boulot depuis la légalisation de l'herbe.
Beaucoup de violence, un regard désabusé sur le monde, sur la banlieue qui est une prison également. Aucun réconfort pour Ziz n'est envisageable. Il se réinsère professionnellement mais son âme est morte depuis longtemps.
C'est percutant. Hervé Mestron nous fait suivre cette descente aux enfers d'un jeune homme meurtri, marqué avec un ton cinglant et un cynisme vis-à-vis de la société. La couverture est rouge sang et le propos noir d'encre.
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
Commenter  J’apprécie          10
Le rêve de Marbella a montré ses cendres : y a -t-il encore un temple à garder pour le rusé et ambitieux Ziz ?

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/08/11/note-de-lecture-gardien-du-temple-herve-mestron/
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (14) Voir plus



Quiz Voir plus

Le violoncelle poilu

Que se passait-il cette année là ?

la guerre de 39-45
les pâtes ont existé
la guerre de 14-18
la France est devenue indépendante

8 questions
8 lecteurs ont répondu
Thème : Le violoncelle poilu de Hervé MestronCréer un quiz sur ce livre

{* *}