Peut-on aimer les animaux et les manger ?

Le narrateur déjeune avec une amie. le sujet principal de la conversation ? Ce qui se trouve dans leurs assiettes respectives. Lui a commandé de la viande, elle une salade. On pourrait évoquer la distinction genrée de l'alimentation, mais restons-en au végétarisme et au carnisme, en essayant de répondre à la question du titre. Pour moi, la réponse est simple, c'est non. D'aucun·es me reprocheront mon manque de nuances, mais tuer ce qu'on aime, ça me semble être de la pure perversité. L'auteur appelle ça autrement. « Je ne pense pas du tout que tu es un monstre. Tu es simplement comme tour le monde : tu as des contradictions. [...] Tu sais, végétarien, ce n'est pas une religion. L'idée, c'est d'être en accord avec ce qu'on pense être un bon comportement. » (p. 5)

La collection ALT s'adresse à un jeune lectorat, ce qui explique sans doute que l'ouvrage reprenne tous les arguments les plus basiques, voire les plus simpliste, pour débroussailler le sujet. En vrac :
L'humain a des canines, donc il est fait pour manger de la viande. Les végétarien·nes souffrent de carences et ont besoin de B12. La viande, c'est naturel et d'autres mammifères en mangent. C'est bien beau d'être végé si nos téléphones viennent de Chine. le végétarisme menace toute une part de l'économie agroalimentaire.

Rappelons que, chaque jour, 3,2 millions d'animaux sont tués pour la seule consommation humaine et qu'une part non négligeable de cette viande finira à la poubelle. Rappelons que l'industrie carniste est l'une des plus émettrices de gaz à effet de serre. Alors, cessons de nous cacher derrière nos petits doigts. Cessons d'en appeler à la pureté militante de celleux qui nous alertent et prenons les bonnes décisions. « Tu insinues que puisque je ne suis pas parfaite, je pourrais, en plus de tout ce que je fais de travers, manger de la viande. C'est-à-dire ajouter une décision pas glorieuse à toutes celles que j'ai déjà prises ? Et donc en gros, tu veux dire que se comporter mal, ce n'est pas grave si l'on se comporte déjà mal par ailleurs ? » (p. 17)

Je ne peux pas dire que cet ersatz de dialogue socratique m'ait convaincue, mais cela reste une bonne entrée en matière pour les jeunes et moins jeunes qui s'interrogent sur le sujet et cherchent à revoir leur rapport au vivant. Pour approfondir, je recommande Insolente Veggie - Une végétalienne très très méchante.

A la terrasse d'un restaurant, Guillaume retrouve Lucie. Il se demande ce que son amie peut penser de lui, car il vient de commander de la viande, et elle est végétarienne. le débat commence alors, et Guillaume s'embourbe en essayant de se justifier, car Lucie le renvoie à la contradiction de son raisonnement et de ses valeurs. Lorsqu'un troisième joueur entre dans le débat, Lucie n'est pas en reste pour contrer leurs arguments.

Dans cet essai d'une trentaine de pages, Guillaume Meurice, engagé pour la cause animale et lui-même végétarien, prend ici le rôle d'un mangeur de viande et essaye tant bien que mal de porter ses arguments. Mais le cadre du débat sert de plaidoyer à Lucie pour déconstruire les fausses idées ou les moitiés de vérité et mettre en lumière les contradictions. Et c'est avec beaucoup d'humour qu'elle rend uppercut sur uppercut en faveur des animaux.

Au final, même si le parti est pris, l'auteur initie une réflexion sur les questions de l'industrie alimentaire, des droits des animaux et des conditions inhumaines dans lesquelles ils sont traités, en apportant arguments et faits qu'il est bon de connaître. Libre au lecteur de continuer ses réflexions sur le sujet !

Dès 15 ans.

#Peutonaimerlesanimauxetlesmanger #NetGalleyFrance

Ce sujet m'a tout de suite paru très intéressant, étant moi même concernée par les réflexions qu'il propose. J'aime beaucoup les animaux mais je continue d'en manger. J'avais donc hâte de voir comment ce texte pouvait m'aider à réfléchir à la question.

La forme est plutôt originale, on est pas sur un texte classique qui traite de pleins de chiffres mais sur un dialogue entre deux amis au restaurant. Avec d'un côté Lucie, végétarienne et de l'autre le narrateur, qui a commandé une entrecôte.
Chacun va amener ses arguments et contre arguments et ça va permettre de soulever les clichés.
La forme du dialogue permet d'avoir un récit dynamique, tout en apprenant des choses. Ça se lit très très vite et ça n'est pas redondant. Il y a pas mal de piques et d'humour cynique tout au long de la discussion qui peut piquer la fierté des viandards mais qui permettent surtout de se questionner sur notre consommation et ses impacts sur notre santé, sur notre planète et bien sûr sur les animaux.

J'ai toujours eu du mal à me dire que je mangeai des produits qui venaient d'un être qui avait été vivant, qui avait eu une vie un jour. Dès mon plus jeune âge je me suis interrogée et je me souviens avoir demandé à ma mère si une 🦐 que l'on plonge dans de l'eau bouillante souffre et si par hasard son cri ne pouvait pas être entendu des humains mais qu'elle exprimait quand même sa douleur. Je ne suis pas totalement végétarienne mais je refuse de manger certains aliments comme le foie gras, c'est de la torture pour les animaux, c'est barbare idem pour le 🐇, le 🐎 je n'en mange pas et globalement je mange très peu de viande et peu de poisson. ⁣
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J'ai adoré ce petit essai qui apporte des connaissances variés sur l'alimentation, c'était très instructif et ça vient deconstruire certains préjugés. La présentation est originale, il s'agit d'un dialogue entre une femme végétarienne et un homme qui ne l'est pas dans un restaurant. Les arguments sont basés sur des éléments scientifiques. Que vous soyez végétarien ou pas, ce recueil est très accessible et invite à la réflexion sur le sujet et envoi promener les clichés.⁣
Selon moi l'essentiel est de manger ce qui nous fait envie peut-importe l'opinion des autres. ⁣

C'est une nouvelle rapide sous forme de dialogue en terrasse.
Les arguments sont somme toute assez faciles, toutefois quelques uns sont intéressants et sortent du lot.
L'auteur est clairement acquis à la cause (mais on le sait évidemment en achetant la nouvelle!) et le contre point de vue est naïf et peu crédible.

Rédigé de manière simple sous la forme d'une converstation "pour ou contre", cet argumentaire peut aider le jeune public à se faire un avis sur la question de la consommation de viande animale.
Le texte est facile à comprendre et non dénué d'humour.
Pour un public adulte, en revanche, rien de bien nouveau. Les prises de position ne s'éloignent pas assez des clichés habituellement avancés sur cette question.

Je recommanderais cette lecture pour initier une réflexion et une discussion avec les jeunes qui seraient intéressés par ce sujet mais manqueraient d'arguments pour se décider.

Merci #NetGalleyFrance et #LaMartinierejeunesse
#Peutonaimerlesanimauxetlesmanger